Source(s): Liberté
Date de publication: 15/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 209

ALGERIE

Economie/plan/relance/rencontre
  • Le Président Tebboune instruit le Premier ministre de préparer une rencontre sur le plan de relance socio-économique en août
ALGER, 14 juil 2020 (APS) - Le Président de la République, M. AbdelmadjidTebboune, a instruit le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, à l’effet depréparer une rencontre sur le plan national de relance socio-économique les16 et 17 août prochain, annonce mardi un communiqué des services du Premierministre."Monsieur le Président de la République a instruit le Premier ministre àl’effet de préparer une rencontre sur le plan national de relancesocio-économique, qui doit se tenir les dimanche et lundi 16 et 17 août2020", note la même source.Cette rencontre regroupera "les membres du Gouvernement chargés dudéveloppement et de la relance économique, les opérateurs économiques, lesbanques et institutions financières ainsi que les partenaires sociaux, àtravers les organisations syndicales de travailleurs et patronales".Elle a pour objectif "la consolidation du plan national de relancesocio-économique, l’édification d’une nouvelle économie nationalesous-tendue par la diversification des sources de croissance, l’économie dusavoir, la transition énergétique et la gestion rationnelle des richessesnationales", précise le communiqué.(APS)Enfance/journée/célébration
  • L'enfance en Algérie jouit d'un cadre juridique "intégré" assurant sa protection et la concrétisation de ses droits
ALGER, 13 juil 2020 (APS)- Le président de l'Assemblée populaire nationale(APN), Slimane Chenine a affirmé mardi à Alger que l'enfance en Algériejouissait d'un cadre juridique "intégré" assurant sa protection et laconcrétisation de ses droits.Supervisant avec la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille etde Condition de la femme, Kaoutar Kirikou, une rencontre sur l'enfantparlementaire à l'occasion de la Journée nationale de l'Enfant, M. Cheninea indiqué que "l'enfance dans notre pays dispose désormais d'un cadrejuridique intégré assurant sa protection et la concrétisation de sesdroits".Le président de la chambre basse du parlement a rappelé, dans ce cadre,que l'Etat garantissait "conformément aux dispositions de la loi 15-12 du15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant contre toutes formesde préjudice, de négligence, de violence, de mauvais traitement,d’exploitation ou de toute atteinte physique, morale ou sexuelle".A ce propos, M. Chenine a salué les réalisations de l’enfant en matière deconsécration de ses droits dans la législation et sur le terrain,soulignant que l’enfance en Algérie n’est guère exposée aux dépassements età la criminalité que connaissent certains pays. Rien n'empêche cependant ,a-t-il dit, de poursuivre le renforcement et la promotion de ce systèmepour garder l'enfant une des priorités de la politique nationale sociale.Il a également rappelé que l’APN avait adopté février dernier le pland’action du Gouvernement qui s’est engagé à "consolider les mesures visantà développer les capacités de l'enfant et à promouvoir sa participation etassurer sa protection des mauvais traitements et des dangers physiques etmoraux et de toute forme d'exploitation".Par ailleurs, M. Chenine a salué la présence de l'Algérie au sein duParlement arabe de l'enfant en qualité de membre, appelant à "transmettreavec fierté les réalisations de l'Etat en matière de protection et degarantie des droits de l'enfant, à travers la création de délégations et deservices pour assurer sa prise en charge dans tous les aspects de sa viejusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la majorité".Pour sa part, Mme Krikou a rappelé les mesures mises en place par l'Etatvisant la protection et la promotion de l'enfance, à l'instar del'élaboration d'une stratégie nationale globale en matière de protection del'enfance et la promulgation de la loi sur la protection de l'enfant le 15juillet 2015, en tant que "saut qualitatif" dans ce domaine.Réitérant la disposition de son secteur à ouvrir la voie aux initiativesde la catégorie de l'enfance, à les encadrer et à les accompagner dans cedomaine, la ministre a annoncé le projet de création du Parlement algériende l'enfant.De son côté, la représentante du Fonds des Nations Unies pour l'enfance(UNICEF) par intérim, Souraya Hassan s'est félicitée des efforts del'Algérie en matière de protection et de promotion de l'enfance notammentdans le domaine législatif et de la protection sociale.Organisée par le ministère de la Solidarité nationale sous le slogan"Enfance, berceau de la responsabilité", cette rencontre est consacrée audroit de l'enfant à la santé, un thème qui sera abordé durant la prochainesession du Parlement arabe de l'enfant prévue fin juillet en cours. (APS)Santé/coronavirus/enfance/prévention
  • Instruction pour la prise en charge des cas de Covid-19 chez les enfants au niveau des établissements hospitaliers (ministre)
ALGER, 14 juil 2020 (APS)- Le ministre de la Santé, de la Population et dela Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a fait état mardi à Algerd'une instruction pour la prise en charge des cas de Covid-19 chez lesenfants au niveau des différents établissements et structures de santé.S'exprimant lors d'une rencontre sur l’enfant parlementaire, tenue àl’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’enfant, leministre a expliqué que le comité scientifique chargé du suivi del’évolution du coronavirus avait élaboré, en concertation avec des expertset spécialistes en médecine de l’enfance, une instruction portant prise encharge des cas covid-19 chez cette catégorie, "transmise à l’ensemble desacteurs sur le terrain pour exécution".Cette instruction porte sur "l'organisation et l'uniformisation de lagestion des cas de covid-19 chez les enfants au niveau des différentsétablissements et structures de santé", a-t-il indiqué, précisant que cettedécision "définit les principes directeurs pour les mesures de dépistage etde prise en charge thérapeutique des cas de covid-19 chez les enfants etles nouveaux nés".Cette mesure "permettra à l’ensemble des personnels soignants d’avoir desréponses exactes par rapport aux mesures de dépistage et de prise encharge", a souligné M. Benbouzid, estimant que l'application de cetteinstruction "donnera lieu également à une meilleure définition etadaptation en matière de dépistage et traitement des enfants au niveau desstructures de santé".Du fait de la Covid-19, "l’ensemble des services de santé concernés par lesuivi des enfants souffrant de troubles mentaux, notamment d’autisme,s’étaient lancés dans la prestation de service à distance à travers desplateformes de concertation ou par téléphone", a fait savoir M. Benbouzid.En outre, le ministre a fait remarquer qu'"un intérêt particulier estaccordé à la protection sanitaire de l’enfant" , citant "l’existence de 18programmes mis en exécution pour le soutien de l’enfant à travers toutesles étapes de sa croissance".Selon M. Benbouzid, cette panoplie de programmes de santé est appliquée auniveau des diverses structures sanitaires locales de proximité, à savoirles cliniques et les salles de soins. (APS)Université/étudiants/organisations/rencontre
  • Enseignement supérieur : Reprise progressive des cours en fonction des spécificités de chaque établissement universitaire (ministre)
ALGER, 14 juil 2020 (APS)- Le ministre de l'Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique, Abdelbaki Benziane a annoncé, mardi à Alger, unereprise "progressive" des cours en fonction des spécificités de chaqueétablissement universitaire et dans le "strict" respect des mesurespréventives imposées par la situation sanitaire suite à la propagation dela pandémie du nouveau coronavirus."La reprise des activités pédagogiques se fera de manière progressive dansle strict respect des mesures préventives et en fonction de l'évolution dela situation sanitaire et épidémiologique, et des spécificités desétablissements d'enseignement supérieur et des régions dans lesquelles ilssont implantés", a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec lesreprésentants d'organisations estudiantines.Lors de cette réunion consacrée au débat du plan d'action d'urgencerelatif à la clôture de l'année universitaire en cours et la préparation dela prochaine rentrée, M. Benziane a précisé que "cette situation inédite enappelle à plus de flexibilité dans l'adaptation des méthodologiesd'enseignement et des modes de contrôle continu et d'évaluation en fonctiondes conditions sanitaires prévalant dans chaque zone géographique".Une telle démarche nécessite, pour le ministre, de "renforcer et degénéraliser le processus de numérisation aux différentes activités dusecteur, que ce soit au niveau de l'administration centrale ou desétablissements d'enseignement et de services, car permettant de diversifierles méthodes d'enseignement mises à la disposition des étudiants en vued'assurer l'égalité des chances".Dans le même sillage, il a souligné que la suspension des cours en marsdernier en raison de la propagation de la pandémie "a contraint le secteurà adopter une méthode d'enseignement à distance via les plateformesnumériques visant à éviter une rupture dans la relation pédagogique etassurer le contact entre étudiants et enseignants".Le ministre a appelé les organisations estudiantines mobilisées pour lasensibilisation aux dangers de la pandémie et la fabrication de produits destérilisation et de désinfection, à mener des campagnes de sensibilisationà l'adresse des étudiants quant aux mesures préventives à prendre et à£uvrer à la concrétisation des mesures relatives à la clôture de l'annéeuniversitaire en cours et la préparation de la prochaine rentrée.Dans le même sillage, le ministre a affirmé que son département "oeuvreraà améliorer la qualité de la formation et garantir la qualité del'enseignement conformément aux standards internationaux afin de renforcerles capacités des jeunes diplômés leur permettant d'acquérir lescompétences requises tout en encourageant chez eux l'esprit d'initiative".Pour ce faire, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de "poursuivreles efforts visant l'ouverture de l'université à son environnementéconomique à travers l'activation de la relation université-entreprise, lacréation d'instances assurant le contact entre l'université en sonenvironnement dans le cadre de contrats de partenariat et de conventions decoopération afin de renforcer la formation et les stages pratiques enmilieu professionnel".(APS)Energie/industrie/environnement/entreprise/réunion
  • M.Attar préside une réunion interministérielle consacrée à l'impact des activités industrielles sur l’environnement
ALGER, 14 juil 2020 (APS) - Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar aprésidé, mardi, une réunion de travail avec la ministre de l’Environnement,Nassira Ben Harrats, durant laquelle il a été convenu de mettre en place ungroupe de travail intersectoriel chargé des impacts des activitésindustrielles sur l’environnement, a indiqué un communiqué de ce ministère.Cette réunion, tenue au siège du ministère de l'Energie, a vu laparticipation du ministre délégué auprès du ministre de l’Environnementchargé de l’environnement saharien, Hamza Al Sid Cheikh et le ministredélégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, NassimDiaffat, ainsi que des représentants des groupes Sonatrach et Sonelgaz.Cette réunion de coordination a été consacrée à l’examen des opportunitésde la sous-traitance avec les entreprises du secteur de l’énergie et lapromotion de la création de micro entreprises dans le domaine del’environnement notamment en ce qui concerne le traitement des déchetsindustriels dans les régions du sud, a précisé la même source.Lors de son intervention d’ouverture, le ministre de l'Energie a soulignéla nécessité d’une coordination sectorielle dans le domaine de lapréservation de l’environnement à travers l’implication desmicro-entreprises dans la prise en charge des impacts des activitésindustrielles énergétiques sur l’environnement particulièrement dans lesrégions du Sud.Relevant que le secteur de l’énergie, particulièrement dans le sud du payscomporte des activités qui ont des impacts sur l’environnement, M. Attar ainsisté à l'occasion sur "la nécessité de transformer les interventionsdans ce domaine en activités productrices d’emplois et souvent même enproduction de ressources énergétiques comme c’est le cas des résidusprovenant des bourbiers, du nettoyage des bacs de stockage", a ajouté lecommuniqué.Dans ce contexte, il a assuré que le secteur de l'Energie est disposé àmobiliser toutes les volontés et tous les moyens pour réussir ce chantier,qui constitue, a-t-il relevé, "l’une des priorités dans le programme duprésident de la République, Abdelmadjid Tebboune et qui comporte une autreorientation majeure relative à l’implication des startups dans toutes lesactivités de sous-traitance du secteur".A cet effet, les ministres ayant pris part à cette réunion ont instruit legroupe de travail intersectoriel mis en place de faire un état des lieux detoutes les opportunités d’affaires susceptibles d’impliquer les troissecteurs (environnement, micro-entreprises et énergie) et de dresser lacartographie des gisements d’emplois à travers tout le pays.Le groupe intersectoriel a été instruit, en outre, à proposer une mise àniveau du cadre réglementaire en vigueur pour permettre aux différentesparties prenantes de concrétiser les projets dans un cadre sécurisé rapide,efficace et simple.La ministre de l’Environnement et les ministres délégués ont salué, pourleur part, l’initiative du ministère de l’Energie pour la tenue de cetteimportante réunion, qui constitue une action concrète pour unecollaboration intersectorielle dans le domaine de la prise en charge desimpacts des activités industrielles sur l’environnement et la création del’emploi par les micro-entreprises, a conclu le communiqué. (APS)Algérie/pétrole/Opep+/réunion
  • Opep+: M. Attar prendra part mercredi aux travaux de la 20ème réunion du JMMC
ALGER, 14 juil 2020 (APS) -Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar,participera mercredi aux travaux de la 20ème réunion du Comité ministérielmixte de suivi Opep et non-Opep (JMMC) qui sera consacrée à l’examen de lasituation du marché pétrolier international et à ses perspectivesd’évolution à court et moyen termes, a indiqué mardi un communiqué duministère."Le ministre de l’Energie et Président de la Conférence de l'OPEP,Monsieur Abdelmadjid Attar, participera aux travaux de la 20ème Réunion duComité ministériel mixte de suivi OPEP/non-OPEP (JMMC), qui se tiendra, lemercredi 15 juillet, par Visio-conférence", a précisé la même source.Selon le ministère, les membres du JMMC auront également à évaluer leniveau de respect des engagements de baisse de la production des payssignataires de la Déclaration de Coopération pour le mois de juin 2020,tels que décidés lors de la 10ème Réunion ministérielle OPEP et Non-OPEP du12 avril.Cette réunion est précédée, aujourd'hui mardi, par celle du ComitéTechnique Conjoint (JTC).Pour rappel, le JMMC est composé de sept pays membres de l'OPEP (Algérie,Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Irak, Koweït, Nigeria et Venezuela)et de deux pays non membres de l'OPEP (Russie et Kazakhstan). (APS)

MAGHREB

Libye-conflit-Egypte-Turquie
  • En Libye, le camp Haftar joue l'escalade verbale sur fond de tensions entre Le Caire et Ankara (PAPIER GENERAL)
BENGHAZI (Libye), 14 juil 2020 (AFP) - Le camp du maréchal KhalifaHaftar joue l'escalade verbale après l'échec de son offensive contre lacapitale libyenne, en confirmant mardi son accord pour une éventuelleintervention directe de l'armée égyptienne contre une montée d'influenced'Ankara dans le pays en guerre.La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantesd'Afrique, est déchirée par une lutte d'influence entre deux pouvoirs rivaux:le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et basé à Tripoli etle maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l'Est et une partie du Sud.Le premier est soutenu par la Turquie, qui a des militaires sur place, etle second par l'Egypte voisine, les Emirats arabes unis et la Russie.L'intervention militaire turque en Libye a été décisive pour le GNA qui apu ainsi repousser l'offensive du maréchal lancée en avril 2019 contre Tripoli,et reprendre le contrôle de l'ensemble du nord-ouest du pays.La bataille s'organise désormais autour de la ville stratégique de Syrte,contrôlée par les pro-Haftar. Les deux camps ont déployé leurs forces autour deSyrte, située à mi-chemin entre Tripoli à l'ouest et Benghazi à l'est.- "Occupation turque" -======================="Aux forces armées égyptiennes d'intervenir pour protéger la sécuriténationale libyenne et égyptienne, si elles voient une menace imminente pour lasécurité de nos deux pays", a indiqué dans un communiqué diffusé dans la nuitde lundi à mardi le parlement élu à l'Est en 2014, qui compte essentiellementdes pro-Haftar."Nous appelons à des efforts concertés entre les deux pays frères, la Libyeet l'Egypte, pour assurer la défaite de l'occupant envahisseur (la Turquie) etpréserver notre sécurité nationale commune", ajoute le communiqué."Les dangers posés par l'occupation turque représentent une menace directepour notre pays et pour les pays voisins, surtout pour l'Egypte", dit-il encore.Le Parlement réagissait à un discours du président égyptien Abdel Fattahal-Sissi du 20 juin, dans lequel il avait menacé d'intervenir en Libye, enréaction à une implication directe de la Turquie, et avait qualifié Syrte de"ligne rouge", mettant en garde les forces du GNA.Le message de M. Sissi, perçu par le GNA comme une "déclaration de guerre",a reçu le plein soutien de l'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, deBahreïn et de la Jordanie, membres d'un axe pro-Haftar.- "Tambours de guerre"? -=========================Les Emirats arabes unis ont eux aussi mis en garde mardi contre les menacesdu GNA de prendre le contrôle de Syrte.Ces "tambours de guerre (...) peuvent avoir de graves conséquencespolitiques et humaines", a averti sur Twitter le ministre d'Etat aux Affairesétrangères Anwar Gargash.Il a appelé à un "cessez-le-feu immédiat", en invitant les Libyens àchoisir "le dialogue".Mohamad Gnounou, porte-parole des forces du GNA, a, lui, promis mardi queson camp allait avancer vers les "villes prises en otages" et "d'éradiquer tousles groupes hors la loi", en allusion aux forces pro-Haftar."Le désir politique du Caire quant à une intervention égyptienne visible etofficielle, reste très maigre", estime Jalel Harchaoui, chercheur à l'InstitutClingendael de La Haye, minimisant la portée de l'escalade verbale. "L'Egypte ad'autres problèmes en ce moment.""L'essentiel de la protection mise en place (par les pro-Haftar) pourconserver Syrte a été fournie par les mercenaires russes et syriens de Wagner(une milice réputée proche du président Vladimir Poutine), aidés étroitementpar une mission émiratie toujours très active sur le plan logistique", ajoutel'expert.Même si le GNA se dit prêt à reprendre Syrte, "il ne l'est pas vraiment"car il faudrait d'abord "traverser un champ de mines antipersonnel à l'ouest deSyrte", explique M. Harchaoui.AFP

AFRIQUE

Mali-politique-troubles-conflit
  • Mali: le mouvement de contestation persiste et appelle à un nouveau rassemblement à risques (PAPIER GENERAL-ACTUALISATION)
BAMAKO, 14 juil 2020 (AFP) - Le mouvement de contestation qui réclamele départ du pouvoir en place au Mali a donné mardi un nouveau rendez-vous àrisques en appelant à un rassemblement "de recueillement" vendredi, une semaineaprès une manifestation ayant dégénéré en trois jours de troubles qui ont faitau moins 11 morts.Malgré les tensions, les responsables du mouvement dit du 5-Juin (M5) n'ontdélivré aucun signe de vouloir transiger et ont maintenu leur exigence d'unedémission du président Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK, ainsi que le motd'ordre de la "désobéissance civile"."Celui qui a demandé qu'on vienne nous tuer n'est plus notre président", adit en conférence de presse l'un des chefs de file du M5, Mountaga Tall, quiavait été arrêté avant d'être relâché, comme d'autres leaders, dont Issa KaouDjim."Je n'ai pas peur d'IBK et notre détermination sera encore plus grandequ'avant. C'est pour la libération du Mali", a dit Issa Kaou Djim.Bamako, préservée en temps normal des violences jihadistes etintercommunautaires qui endeuillent le nord et le centre du pays, a été laproie entre vendredi et dimanche de ses troubles civils les plus graves depuis2012, point culminant de plusieurs semaines d'une crise qui alarme les alliéset les voisins du Mali.Les violences ont commencé vendredi à l'issue d'un rassemblement, letroisième à l'appel du M5 depuis juin, mais le premier sous le signe de la"désobéissance civile". Un climat quasiment insurrectionnel s'est propagé àplusieurs quartiers, dont Badalabougou, fief de la principale figure dumouvement, l'imam Mahmoud Dicko, et théâtre samedi soir de scènes de guerre.Le gouvernement parle de 11 morts. La contestation évoque un bilan pluslourd. Le M5 a dit mardi son intention de demander l'intervention de la Courpénale internationale pour faire juger les responsables de ces morts. La CPI nepeut toutefois pas être saisie par une organisation.- "Recueillement et prière" -=============================Un calme précaire est progressivement revenu, mais la confrontation laissechaque camp face à des décisions lourdes de conséquences.C'est dans un contexte volatil que le M5 a décidé d'appeler à prier à lamémoire des morts vendredi à 14H00 (locales et GMT) au monument del'Indépendance."C'est un rassemblement de recueillement et de prière", a dit Mountaga Tall.Le M5, coalition hétéroclite de personnalités religieuses, du mondepolitique et de la société civile, s'est agglomérée autour de l'imam Dicko,éminente figure publique et farouche adversaire du pouvoir, après leslégislatives contestées de mars-avril.Le mouvement canalise les mécontentements multiples, contre la dégradationsécuritaire et l'incapacité à y faire face, le marasme économique et social, ladéfaillance de l'Etat, ou le discrédit répandu d'institutions suspectes decorruption.Le président a tenté différentes ouvertures: offre de gouvernement d'unionnationale, dissolution de la Cour constitutionnelle, législatives partielles làoù la Cour constitutionnelle avait invalidé les résultats initialementproclamés en avril. Cette invalidation est considérée comme un déclic.Dans ce qui est vu comme un geste d'apaisement, les autorités, après avoirréprimé la révolte, ont relâché dimanche soir et lundi les opposants arrêtés.Mais aucune des ouvertures du président n'a dissipé la fièvre. Lacommunauté internationale s'alarme de cette escalade à l'issue imprévisibledans un pays déjà confronté au jihadisme, aux violences de toutes sortes et àla pauvreté, et dans une région elle-même tourmentée.Elle s'emploie discrètement à désamorcer la crise. Dimanche soir, lesreprésentants de l'Union africaine, de la Communauté des Etats d'Afrique del'Ouest (Cédéao), de l'ONU et de l'UE au Mali avaient réitéré lespréconisations récentes d'une mission de bons offices de la Cédéao: formationd'un gouvernement d'union, organisation de législatives partielles.La présidence malienne a annoncé la venue, mercredi, d'une mission de laCédéao conduite par l'ancien président du Nigeria Jonathan Goodluck et composéede présidents de Cours constitutionnelles.AFP

MONDE

diplomatie-USA-Chine-commerce-Hong Kong-sécurité-politique
  • Hong Kong: Trump accentue encore la pression sur la Chine (PAPIER GENERAL)
WASHINGTON, 15 juil 2020 (AFP) - Donald Trump a encore accentué mardila pression sur la Chine, en annonçant la fin du régime économique préférentielaccordé par les Etats-Unis à Hong Kong et en signant une loi prévoyant dessanctions contre la "répression" dans le territoire chinois.Ces mesures répondent à l'imposition fin juin par la Chine d'une loidraconienne sur la sécurité nationale à Hong Kong."Aujourd'hui, j'ai signé une loi et un décret pour faire rendre des comptesà la Chine en raison de sa répression de la population de Hong Kong", a déclaréle président américain lors d'une conférence de presse décousue, au cours delaquelle il s'est aussi attaqué à plusieurs reprises à son adversaire démocrateJoe Biden.Le décret met fin au traitement préférentiel pour Hong Kong."Hong Kong sera traité comme la Chine: pas de privilège spécial, pas detraitement économique spécial et pas d'exportations de technologies sensibles",a-t-il dit. Il a ajouté n'avoir aucune intention de rencontrer le présidentchinois Xi Jinping pour apaiser les tensions.Le milliardaire républicain a estimé que le contrôle exercé par Pékin surHong Kong marquait la fin de la puissance économique de l'ex-coloniebritannique. "Nous avons perdu un concurrent très sérieux", a-t-il ajouté.Il a aussi prédit une hémorragie des cerveaux à Hong Kong. "Leur libertéleur a été retirée (...), beaucoup de gens vont partir", a affirmé M. Trump.La loi sur l'Autonomie de Hong Kong, approuvée à l'unanimité par leCongrès, "donne à mon administration de nouveaux outils puissants pour fairerendre des comptes aux individus et aux entités impliqués dans la répressiondes libertés à Hong Kong", a souligné M. Trump.- 'Ingérence flagrante' -=========================Ce texte voté début juillet par le Congrès vise non seulement lesresponsables chinois mais aussi la police de Hong Kong, en déclenchantobligatoirement des sanctions contre ceux qui seraient identifiés commeoeuvrant pour restreindre les libertés.Point crucial, la loi américaine pénalise les banques qui, par leursfinancements, contribueraient à l'érosion de l'autonomie de Hong Kong."Il s'agit d'une ingérence flagrante dans les affaires de Hong Kong et lesaffaires intérieures de la Chine", a dénoncé mercredi dans un communiqué leministère chinois des Affaires étrangères, qui a condamné "fermement"l'initiative américaine."Afin de sauvegarder ses intérêts légitimes, la Chine apportera la réponsenécessaire et imposera des sanctions aux personnes et aux entités américainesconcernées", a-t-il averti.La loi chinoise sur la sécurité nationale entraîne, selon ses critiques, unrecul des libertés inédit depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine par leRoyaume-Uni en 1997.Pour les Etats-Unis comme pour d'autres pays occidentaux, il s'agit demuseler l'opposition après les manifestations monstres de l'an dernier, quivisaient à dénoncer l'influence de Pékin dans sa Région autonome spéciale.Pour la Chine, il s'agit avec ce texte d'assurer la stabilité, de mettrefin au vandalisme ayant émaillé les manifestations de 2019 dans ce territoirede 7,5 millions d'habitants, ainsi que d'y réprimer le courant militant pourl'indépendance.- Huawei et Ouïghours -=======================Washington a multiplié les pressions sur Pékin ces derniers jours.La veille, le secrétaire d'Etat américain avait prévenu que les Etats-Unisconsidéraient les revendications territoriales de Pékin en mer de Chineméridionale comme "illégales". Alors que les Etats-Unis s'abstenaient jusque-làde prendre position dans les différends territoriaux dans cette région, secontentant d'y affirmer la "liberté de navigation", M. Pompeo a explicitementpris partie pour les autres Etats riverains.Et les Etats-Unis ont obtenu une victoire dans leur lutte contre le géantchinois des télécoms Huawei, qu'ils accusent d'espionnage potentiel au profitde Pékin: le Royaume-Uni a annoncé mardi qu'il allait expurger son réseau 5G detout équipement produit par Huawei en raison d'un risque pour la sécurité dupays.La semaine dernière, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils refuseraient desvisas à trois hauts responsables chinois accusés d'avoir orchestré larépression contre des musulmans ouïghours au Xinjiang, vaste région dunord-ouest chinois.En réaction, Pékin a décidé de sanctionner trois parlementairesrépublicains parmi les plus critiques du régime chinois: les sénateurs MarcoRubio et Ted Cruz, ancien candidat aux primaires présidentielles, et lereprésentant Chris Smith.AFP