Date de publication: 30/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 36

SPECIAL

Algérie-gouvernement-économie-ministres-social-travail

  • Algérie: le président Tebboune limoge le ministre du Travail

ALGER, 29 juil 2020 (AFP) - Le président algérien Abdelmadjid Tebboune

a limogé mercredi son ministre du Travail Ahmed Chawki Fouad Acheuk, a annoncé

la présidence sans préciser la raison de ce départ.

M. Tebboune a "signé ce jour un décret mettant fin aux fonctions de M.

Ahmed Chawki Fouad Acheuk Youcef, en sa qualité de ministre du Travail, de

l'Emploi et de la Sécurité sociale", a indiqué la présidence dans un communiqué

publié par l'agence officielle APS.

Il a été aussitôt remplacé par intérim par la ministre de la Solidarité

nationale, Mme Kaoutar Krikou.

M. Acheuk Youcef, 64 ans, avait été nommé début janvier dans le premier

gouvernement de M. Tebboune formé après son élection en décembre 2019 à la tête

de l'Algérie.

Il a été reconduit dans ses fonctions lors d'un important remaniement

ministériel fin juin, qui a vu les portefeuilles de l'Energie et des Finances,

deux secteurs clés en crise de l'économie algérienne, changer de mains.

L'Algérie, très vulnérable à la chute des prix du pétrole et confrontée à

une crise du système politique doublée d'une urgence sanitaire, voit

s'approcher la menace d'un krach financier et de troubles sociaux.

Il s'agit du deuxième ministre à quitter le gouvernement depuis le

remaniement de juin, après celui de la Diaspora, Samir Chaabna, renvoyé quatre

jours à peine après sa nomination en raison de sa double nationalité

franco-algérienne.AFP

Algérie-médias-presse-politique-France-arrestation

  • Algérie: l'ex-correspondant de France 24 et son collègue libérés (ACTUALISATION-LEAD GENERAL)

PARIS, 29 juil 2020 (AFP) - Les autorités algériennes ont libéré

mercredi le journaliste Moncef Aït Kaci, ex-correspondant de France 24, et le

caméraman Ramdane Rahmouni après un jour de détention.

"Je suis libre", a lancé M. Aït Kaci sur Twitter.

Les deux journalistes algériens avaient été arrêtés mardi puis placés en

détention par le procureur d'un tribunal d'Alger. Les faits qui leur sont

reprochés n'ont pas été officiellement précisés.

Dans un tweet, l'ONG Reporters sans Frontières s'est dite "soulagée par la

libération de àMoncefaitkaci et de Ramdane Rahmouni mais préoccupée par la

répression implacable des autorités sur les journalistes indépendants".

"Nous exhortons les autorités à mettre fin au harcèlement ciblé des médias

indépendants en Algérie où la liberté de l'information se meurt", a-t-elle

ajouté.

Selon RSF, les deux journalistes étaient poursuivis depuis novembre 2019.

Ils sont accusés de "nuire à l'intérêt national (...), de financement étranger

et de collaboration sans accréditation avec une chaîne de télévision".

Un photographe algérien, Youcef Hassani, placé sous mandat de dépôt dans le

cadre de la même affaire, a également été libéré mercredi, selon des médias

algériens.

En Algérie, il est obligatoire d'être accrédité auprès des autorités pour

travailler comme correspondant de médias étrangers.

Avant son interpellation, M. Aït Kaci avait écrit dans une lettre publiée

sur le site d'information en ligne Casbah Tribune: "le 1er juillet 2020, mes

employeurs (France 24) ont décidé de mettre fin à leur collaboration avec moi

en tant que correspondant, car je ne travaillais plus sur le terrain car,

justement, j'ai respecté les instructions" des autorités.

Aucune accréditation pour 2020 n'avait été délivrée jusqu'à mardi. Ce même

jour, une "cérémonie de remise des accréditations" s'est déroulée à Alger en

présence du ministre de la Communication, Ammar Belhimer, ont rapporté des

médias publics, évoquant "une cinquantaine de représentants de médias

étrangers".

Mais une partie de ces correspondants, dont des journalistes de l'AFP,

restent néanmoins toujours dans l'attente de leur accréditation.

Joint par RSF, Me Omar Baahmed, l'avocat de M. Aït Kaci, a déclaré que le

procès contre son client et Ramdane Rahmouni était politique.

Leur arrestation avait déclenché des protestations sur les réseaux sociaux.

- "Injustement arrêtés" -

=========================

Dans une note interne obtenue par l'AFP avant leur libération, la direction

de France Médias Monde -groupe qui chapeaute RFI et France 24- avait dit

apporté "tout (son) soutien" aux confrères "injustement arrêtés".

Ramdane Rahmouni avait contribué à l'entretien avec le président algérien

Abdelmadjid Tebboune le 4 juillet, selon France 24. Un entretien consacré aux

turbulentes relations franco-algériennes et à la question mémorielle.

L'Algérie et la France, ex-puissance coloniale, ont amorcé un rapprochement

sur "la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie", en vue selon

Paris de favoriser "la réconciliation" entre les deux peuples.

L'arrestation des journalistes s'inscrit dans un contexte de "répression

accrue de la liberté de la presse en Algérie", selon les défenseurs des droits

humains.

Elle est survenue "après celles de Khaled Drareni, notre correspondant et

celui de TV5", incarcéré depuis fin mars, a rappelé RSF.

Devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, Khaled

Drareni, directeur du site Casbah Tribune, doit être jugé lundi. Il est accusé

"d'incitation à un attroupement non armé et d'atteinte à l'intégrité du

territoire national" après avoir couvert à Alger une manifestation du mouvement

populaire antirégime suspendu en raison de l'épidémie de Covid-19.AFP

ALGERIE

Présidence/ministre/fonctions/fin

  • Le Président Tebboune met fin aux fonction du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale

ALGER, 29 juil 2020 (APS)- Le Président de la République, M. Abdelmadjid

Tebboune a mis fin mercredi aux fonctions de M. Ahmed Chawki Fouad Acheuk

Youcef, en sa qualité de ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité

sociale, indique un communiqué de la Présidence de la République.

"Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a signé ce jour un

décret mettant fin aux fonctions de M. Ahmed Chawki Fouad Acheuk Youcef, en

sa qualité de ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale",

lit-on dans le communiqué.

Le Président de la République a chargé la ministre de la Solidarité

nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Kaoutar Krikou

d'assurer l'intérim du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité

sociale, a ajouté la même source. (APS)

Algérie/Tanzanie/condoléances

  • Décès de l'ancien président de la République de Tanzanie: M. Djerad signe le registre des condoléances

ALGER, 29 juil 2020 (APS) - Le Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad a

signé mercredi au siège de l'ambassade de la République de Tanzanie à Alger

le registre des condoléances suite au décès de l'ancien président de la

République de Tanzanie, Benjamin William Mkapa.

"J’ai appris avec beaucoup d'affliction et de tristesse la nouvelle du

décès de Benjamin William Mkapa, ancien président de la République unie de

Tanzanie, le 24 juillet 2020, après une vie riche en apport et de

dévouement au service des intérêts suprêmes du peuple tanzanien frère", a

écrit M. Djerad.

"En cette douloureuse circonstance, je vous présente au nom du

gouvernement algérien et en mon nom personnel mes condoléances, sincères et

fraternelles, et mes profonds sentiments de compassion et de sympathie", a

ajouté le Premier ministre. (APS)

Algérie/Libye/ONU/crise/règlement/diplomatie

  • Crise libyenne : l’Algérie appelle l’ONU à s'investir dans une solution inclusive

NEW YORK, 29 juil 2020 (APS) - L’ambassadeur et représentant permanent de

l’Algérie auprès des Nations Unies, Sofiane Mimouni, a appelé le Conseil de

sécurité de l’ONU à s’investir pleinement dans la recherche d’une solution

politique inclusive en Libye et à promouvoir une "action multilatérale

concrète" face à la crise dans ce pays en proie aux violences depuis 2011.

S'exprimant lors d'une réunion virtuelle de consultations informelles avec

les pays voisins de la Libye et autres pays concernés, organisée mardi par

le Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la

Libye, le représentant permanent de l’Algérie a déploré "l’inertie" du

Conseil de sécurité face aux "violations récurrentes" de ses résolutions

notamment celles relatives à l’embargo sur les armes.

Par la même occasion, l’ambassadeur Mimouni, a appelé l'organe exécutif de

l'ONU à "mettre fin aux interférences étrangères et à redynamiser le

processus politique" tout en rappelant les répercussions importantes de la

situation en Libye sur la stabilité des pays voisins.

A ce titre, le diplomate a estimé que les sanctions "ne devraient pas être

une fin en soi, mais devraient plutôt être considérées comme un outil

essentiel pour soutenir le processus politique. Elles doivent, par

conséquent, être pleinement mises en £uvre au risque de perdre tout sens et

toute crédibilité".

Dans ce cadre, le représentant permanent de l’Algérie a souligné les axes

principaux sur lesquels repose l’approche algérienne concernant la

situation en Libye.

Le premier point est lié au principe: " il ne peut y avoir de solution

militaire en Libye. Et cela ne doit pas rester un simple slogan", a dit

Mimouni, soulignant à ce propos, "l’urgence d’agir de manière décisive pour

garantir un cessez-le-feu durable et relancer le dialogue entre toutes les

parties libyennes".

Il a rappelé par la même que l’Algérie s’est engagée avec tous les acteurs

libyens, les pays voisins, ainsi qu’avec les partenaires concernés à £uvrer

pour éviter une escalade militaire en Libye et s’appuyer sur les cadres

d’action déjà existants.

S’agissant du deuxième, explique-il, il a trait au devoir de "toutes les

parties prenantes concernées de réaffirmer de nouveau leur engagement aux

conclusions de la Conférence de Berlin et s’abstenir de nourrir la division

et l’effusion de sang en Libye".

A ce titre, l’ambassadeur Sofiane Mimouni a tenu à réitérer l’attachement

"ferme" de l’Algérie à l’égard des conclusions de la Conférence de Berlin

et sa détermination à poursuivre son engagement au sein du Comité

international de suivi afin d’assurer un environnement favorable au

processus politique libyen.

En troisième lieu, le diplomate a mis l’accent sur "l’importance

primordiale de la centralité d’une démarche inclusive qui permettrait

d’aboutir à une solution politique inclusive définie par les Libyens et

pour les Libyens".

"Il appartient aux Libyens de ramener la paix dans leur pays et de

reconstruire des institutions fortes et unifiées sans ingérence étrangère,

qu’elles soient de nature politique ou militaire", a-t-il insisté.

Mimouni a assuré également que l’Algérie, en tant que pays voisin,

"s’efforcera toujours de préserver les droits légitimes des Libyens et la

stabilité des pays voisins et d’agir pour faire partie de la solution et

non une partie du problème".

Le quatrième et dernier point consiste en la nécessité d’"un engagement

international fort pour respecter la souveraineté et l’intégrité

territoriale de la Libye ainsi que le droit de son peuple de disposer de

ses ressources naturelles".

Il a estimé qu’il "ne peut y avoir d’Ouest ou d’Est, ni de Nord ou Sud. Il

n’y a qu’une Libye et un peuple libyen avec des aspirations légitimes pour

un avenir pacifique dans un pays prospère".

Dans le prolongement de l’objectif de l’Afrique de faire taire les armes,

le diplomate a indiqué que la vision de l’Algérie ainsi que ses efforts

"s’inscrivent dans le contexte du plein respect de la dignité de la vie

humaine et de sa sacralité qui ne peuvent souffrir davantage de

marchandages politiques".

A la fin, il a appelé le Conseil de sécurité ainsi que la Communauté

internationale à "se détacher des agendas nationaux étroits et à promouvoir

une action multilatérale concrète en soutien d'une solution politique en

Libye". (APS)

Finances/fiscalité/entreprises/pandémie/mesures

  • La DGI précise les mesures fiscales de soutien aux entreprises impactées par la crise sanitaire

ALGER, 29 juil 2020 (APS) - La Direction générale des impôts (DGI) a

annoncé mercredi plusieurs mesures fiscales de soutien aux entreprises

impactés financièrement par la crise sanitaire actuelle, en application des

mesures d’assouplissement décidées par les pouvoirs publics.

"Dans le cadre de la mise en £uvre des mesures d’assouplissement décidées

par les pouvoirs publics en soutien aux opérateurs économiques, impactés

financièrement par la crise sanitaire actuelle, il a été arrêté, au plan

fiscal, l’annulation des amendes, majorations et pénalités appliquées pour

dépôt tardif des déclarations et paiement des droits, impôts et taxes y

relatifs", a précisé la DGI dans un communiqué publié sur son site web.

Cette mesure concerne les déclarations mensuelles relatives aux mois de

février 2020 et suivants, les déclarations afférentes au 1er et 2ème

trimestre de la même année et les déclarations annuelles de résultats ou de

revenus de l’exercice 2019, a ajouté la même source.

D’autre part, pour les rôles d’imposition dont la date de mise en

recouvrement est intervenue à compter du 22 mars 2020, il est prévu

également l’annulation des pénalités de retard mises à la charge des

contribuables.

Pour bénéficier de cette mesure, les contribuables concernés sont invités

à introduire une demande de remise gracieuse à adresser à la direction des

impôts de rattachement, en précisant les pénalités objet de la demande, a

expliqué la DGI.

Concernant les contribuables se trouvant en situation de difficultés

financières, ils peuvent solliciter, auprès du receveur des impôts

compétent, l’octroi d’un échéancier de paiement des impôts et taxes dus, et

ce, en fonction de leurs capacités financières, a ajouté le communiqué.

Lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche dernier, le

président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait instruit le Premier

ministre de prendre, avec un effet immédiat, plusieurs mesures dont, le gel

du paiement des charges financières et des obligations fiscales et

parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période

correspondant à la période de confinement.

"Aucune sanction ou paiement de pénalités ne sera exigé de ces opérateurs

durant cette période", avait ordonné M. Tebboune. (APS)

MAGHREB ARABE

Sahara Occidental/santé/pandémie/corona

  • Camps des réfugiés sahraouis : premier cas de décès suite au Coronavirus (ministre)

CHAHID EL-HAFEDH, 29 juil 2020 (APS)- Quatre cas confirmés de Coronavirus

et un premier décès ont été enregistrés dans les camps de réfugiés

sahraouis, qui en étaient épargné jusqu'à juin dernier, a fait savoir la

ministre de la Santé de la République arabe sahraouie démocratique, Kheira

Bellaha, qui a souligné la poursuite des efforts de l'Etat et des équipes

médicales pour le suivi de la situation.

Dans un entretien accordé à l'APS, Mme Bellaha a indiqué concernant "la

gestion de la crise du Coronavirus dans les camps des réfugiés sahraouis",

que "jusqu'à fin juin dernier, aucun cas suspect ou confirmés n’était

enregistré dans les camps".

Néanmoins, a-t-elle ajouté, "en juillet nous avons enregistré quatre cas

confirmés, dont deux se sont rétablis, ainsi qu’un premier décès",

précisant que la transmission du virus s’est faite par des personnes en

provenance de zones touchées par la pandémie.

Elle a mis en avant, à ce propos, le travail en cours entre les médecins,

spécialistes et le Comité national sahraoui de prévention contre le

Coronavirus, en coordination avec le Dispositif national, pour l'évaluation

de la situation actuelle, notamment avec les autorités sanitaires

algériennes, évoquant en outre la coordination avec la santé militaire

sahraouie aux territoires libérés.

Affirmant que le suivi quotidien aussi bien dans les camps des réfugiés

que dans les territoires libérés est assuré à travers les stations de

veille sanitaire, elle a rappelé la mise en place, dès le début, indiqué

ajoutant que dès le début, d’un Comité national pour la prévention, composé

de spécialistes et de parties concernées par la Santé.

En vertu d’un décret présidentiel, il a été procédé à l’institution d’un

mécanisme national de vigilance contre la Covid-19 regroupant toutes les

pouvoirs exécutif et législatif et les autorités militaires et

sécuritaires.

Le Comité national sahraoui de prévention contre le Coronavirus a élaboré

un protocole permettant la mise en place d’un plan intégré de lutte contre

le Coronavirus, a indiqué la ministre de la santé.

Pour ce qui est des moyens nécessaires pour faire face à cette situation,

Mme Bellaha a souligné l’aide apportée par des plusieurs partenaires, et

notamment l’Algérie, citant à ce propos, l’hôpital de campagne mis à la

disposition du peuple sahraoui par l’Algérie au niveau du Camp de réfugiés

Rabouni.

L’Algérie avait envoyé, fin avril dernier, des aides humanitaires

constituées de denrées alimentaires et de matériels médicaux au profit du

peuple sahraoui. (APS)

AFRIQUE

Mali-diplomatie-social-troubles-gouvernement-parlement-Cédéao

  • Mali: le plan de sortie de crise subit un triple revers (PAPIER GENERAL)

BAMAKO, 29 juil 2020 (AFP) - Le plan de sortie de crise au Mali a

essuyé mercredi un triple revers: l'opposition a réclamé à nouveau le départ du

président Keïta, elle a rejeté la main tendue par le Premier ministre et des

députés ont refusé d'obtempérer à une demande de démission des Etats d'Afrique

de l'Ouest.

En outre, l'opposition va lancer dès le début de la semaine prochaine une

"deuxième phase de désobéissance civile", ont indiqué ses dirigeants lors d'une

conférence de presse.

Réunis lundi en sommet extraordinaire, les dirigeants de la Communauté des

Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avaient approuvé une série de

recommandations pour dénouer la crise politique qui ébranle le Mali depuis

juin.

Ils avaient exclu le départ forcé du président Ibrahim Boubacar Keïta, dit

"IBK" et lancé un appel à "l'union sacrée" des Maliens pour que le pays ne

tombe pas dans le chaos. Ils avaient en outre brandi la menace de "sanctions"

pour les récalcitrants.

Deux jours plus tard, ils n'ont pas réussi à convaincre l'opposition, qui

mène depuis deux mois le plus vaste mouvement de contestation du pouvoir au

Mali depuis le coup d'Etat de 2012.

- "Pas de demi-teinte" -

========================

"Le seul mot d'ordre demeure la démission d'IBK et de son régime", a

déclaré à la presse un des responsables de la coalition d'opposition du M5-RFP,

Choguel Maïga.

"Les solutions de demi-teinte ne pourront pas régler le problème malien", a

ajouté Ibrahim Ikassa Maïga, un autre des leaders de cette alliance hétéroclite

qui rassemble des chefs religieux et politiques, ainsi que des membres de la

société civile.

Le Premier ministre Boubou Cissé avait affirmé mardi midi que l'opposition

était "fortement désirée" au sein du gouvernement d'union nationale qu'il a été

chargé de former.

Il s'était ensuite rendu au domicile de la figure de proue du mouvement,

l'imam Mahmoud Dicko, pour lui demander de "s'impliquer" pour que le M5-RFP

accepte cette main tendue.

"Je lui ai demandé de rendre sa démission, afin qu'on puisse former un vrai

gouvernement d''union nationale", a répliqué le chef religieux lors de la

conférence de presse de l'opposition.

"Le Mali n'est ni un peuple soumis ni résigné. Il ne faut pas qu'on cherche

à nous distraire", a ajouté l'imam Dicko. "Il faut restaurer la nation malienne

par les Maliens et pour les Maliens", a-t-il ajouté, dans une critique des

initiatives étrangères.

- Les députés s'accrochent -

============================

Le plan de sortie de crise de la Cédéao avait subit un autre coup dur un

peu plus tôt dans l'après-midi, quand une trentaine de députés, dont l'élection

est contestée, ont annoncé qu'ils refusaient de démissionner comme le leur ont

demandé les dirigeants ouest-africains.

"Nous nous sommes concertés et nous n'allons pas démissionner. Notre

constitution est violée par la déclaration de la Cédéao", a déclaré à la presse

un député du principal parti d'opposition, l'Union pour la république et la

démocratie (URD), Gougnon Coulibaly.

L'un des déclencheurs de la crise actuelle a été l'invalidation fin avril

par la Cour constitutionnelle d'une trentaine de résultats des élections

législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité

présidentielle.

Cette décision, s'ajoutant au climat d'exaspération nourri depuis des

années par l'instabilité sécuritaire dans le centre et le nord du pays, le

marasme économique ou une corruption jugée endémique, a entraîné une série de

manifestations pour réclamer le départ du chef de l'Etat.

Le 10 juillet, la troisième de ces manifestations contre le pouvoir a

dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako, les pires dans la

capitale depuis 2012.

La "démission immédiate" de ces députés, y compris le président du

Parlement, Moussa Timbiné, et l'organisation de législatives partielles, font

partie des mesures recommandées par la Cédéao.

L'opposition a souligné que l'organisation régionale réclamait de la sorte

un geste non-prévu par la Constitution, alors qu'elle s'oppose à la démission

du président Keïta au nom du respect de la même Constitution.AFP

MONDE

USA-Otan-Allemagne-armée-diplomatie-défense-Belgique-Italie

  • Washington va retirer près de 12.000 militaires d'Allemagne (PAPIER GENERAL-ACTUALISATION)

WASHINGTON, 29 juil 2020 (AFP) - Le chef du Pentagone Mark Esper a

annoncé mercredi le retrait de quelque 12.000 troupes d'Allemagne, présentant

ce projet comme nécessaire stratégiquement, pour être aussitôt contredit par le

président Donald Trump qui s'est dit prêt à revenir dessus si l'Allemagne

augmentait sa contribution financière à l'Otan.

Des quelque 34.500 militaires actuellement déployés en Allemagne, environ

6.400 seront rapatriés aux Etats-Unis tandis que les 5.600 autres seront

repositionnés dans d'autres pays de l'Otan, notamment la Belgique et l'Italie,

a indiqué le ministre américain de la Défense au cours d'une conférence de

presse.

M. Esper a assuré que l'objectif était stratégique, notamment à titre de

dissuasion envers la Russie, mais quelques minutes à peine après sa conférence

de presse au Pentagone, Donald Trump a expliqué que ce retrait était dû au

refus de l'Allemagne de "payer plus".

"On en a marre d'être des pigeons", a déclaré depuis la Maison Blanche le

milliardaire républicain. "Nous réduisons nos forces parce qu'ils ne paient

pas. C'est très simple".

M. Trump a laissé entendre que ce plan pourrait être revu. "S'ils

commençaient à payer leurs factures, je réfléchirais".

Berlin a cependant accueilli ces annonces de façon flegmatique. "Le

gouvernement fédéral allemand prend note de cette décision et en coordonnera

étroitement la mise en oeuvre avec les Etats régionaux, le gouvernement

américain et au sein de l'Otan", ont indiqué dans un communiqué commun les

ministères allemands des Affaires étrangères et de la Défense.

Même si le chef du Pentagone a assuré que les rotations de soldats

américains en Europe seraient plus fréquentes dans les prochaines années, ce

projet aboutit à une réduction nette du nombre de militaires américains

stationnés en permanence en Europe.

Le projet, dont le coût est évalué à plusieurs milliards de dollars,

portera les effectifs militaires américains en Allemagne autour de 24.000, a

indiqué M. Esper.

Environ 2.000 soldats seront répartis entre l'Italie et la Belgique.

Le commandement militaire américain en Europe (Eucom), actuellement basé à

Stuttgart, déménagera à Mons, en Belgique, où se trouve le commandement de

l'Otan, ce qui épargnera au général américain qui dirige traditionnellement les

deux commandements des allers-retours entre les deux pays.

Une escadrille d'avions de chasse F-16 basée en Allemagne sera envoyée en

Italie, plus près de la mer Noire où ils pourront protéger le flanc sud-est de

l'Otan, a indiqué le ministre de la Défense.

- "Changement stratégique majeur" -

===================================

Le commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), qui se trouve

aussi à Stuttgart, pourrait aussi déménager, mais aucune décision n'a encore

été prise.

Les 2.500 militaires de l'US Air Force postés sur la base de Mildenhall, au

Royaume-Uni, et qui devaient se repositionner en Allemagne, resteront au

Royaume-Uni.

Washington envisage aussi de repositionner des forces en Pologne et dans

les Etats baltes, si un accord est trouvé avec ces pays sur leur statut.

M. Esper a indiqué que les premiers mouvements pourraient intervenir dans

"quelques semaines", mais aucun retrait massif n'est prévu dans l'immédiat.

Le numéro deux de l'état-major américain, le général John Hyten, a souligné

que le projet n'était pour le moment qu'un "concept". "Il faut maintenant en

faire un plan", a-t-il ajouté.

"Le repositionnement de nos forces en Europe représente un changement

stratégique majeur et positif", a assuré le chef du Pentagone. Il permettra de

"relever le niveau de dissuasion des Etats-Unis et de l'Otan contre la Russie,

de renforcer l'Otan, de rassurer les alliés et d'améliorer la flexibilité

stratégique des Etats-Unis".

Même si leur nombre a diminué depuis la Guerre froide, l'Allemagne

accueille plus de soldats américains que n'importe quel autre pays européen, un

héritage de l'occupation alliée après la Seconde Guerre mondiale.

Le retrait de ces forces américaines pourrait avoir un impact financier

important pour les villes concernées, notamment Stuttgart où se trouvent les

commandements pour l'Europe et l'Afrique.

Le maire de Stuttgart Fritz Kuhn a regretté cette "mesure punitive contre

un allié" et Roger Lewentz, le ministre de l'Intérieur de l'Etat régional de la

Rhénanie-Palatinat où sont basés 18.500 soldats américains, a souligné que sa

région devait se préparer "à des pertes d'emplois allemands" à cause de cette

décision.

Mais la Lituanie s'est réjouie de la possibilité d'accueillir plus de

forces américaines sur son sol, où elles sont actuellement déployées par

rotations. "Nous avons dit à plusieurs reprises aux Etats-Unis que nous

voulions qu'ils pensent à la Lituanie pour un déploiement permanent de leurs

forces", a indiqué à l'AFP le ministre de la Défense Raimundas Karoblis.AFP