Source(s): Liberté
Date de publication: 01/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 14

ALGERIE

Algérie/Italie/énergie/hydrocarbures/accords

  • Sonatrach-Eni : Signature de plusieurs accords de coopération principalement dans le secteur gazier

ALGER, 1 juil 2020 (APS)- La Compagnie nationale des Hydrocarbures

Sonatrach et le groupe italien Eni ont signé mercredi à Alger plusieurs

accords de coopération dans le secteur du gaz et un mémorandum d’entente

portant sur les possibilités d’investissement dans l’exploration et la

production d’hydrocarbures.

En présence du ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar et des P-dg des

deux compagnies respectivement MM. Toufik Hakkar et Claudio Descalzi, les

deux parties ont signé un mémorandum d’entente (MoU) pour identifier les

possibilités d’investir conjointement dans l’exploration et la production

d’hydrocarbures en Algérie dans le cadre de la nouvelle Loi sur les

hydrocarbures.

Le MoU couvre aussi l’examen des opportunités d’exploration et de

production à l’international.

Il a été également procédé à la signature de trois (03) accords gaz

portant sur la commercialisation par Sonatrach, pour le compte des parties,

du gaz sec issu des périmètres Ourhoud II, Sif Fatima II et Zemlet El Arbi,

d’un volume annuel de près de 1,5 milliards m3, et ce jusqu’en 2049.

De plus, un avenant du contrat de vente de gaz signé entre Sonatrach et

Eni, fixant les conditions commerciales pour l’année gazière 2020-2021.

Ledit contrat, datant de 1977, a été renouvelé en mai 2019 pour

l'approvisionnement du marché italien pour une durée de huit (8) années

fermes jusqu'en 2027, plus deux années optionnelles supplémentaires.

Lors d'un point de presse en marge de cette cérémonie de signature, le

ministre de l'Energie a salué la poursuite des relations de partenariat

entre les deux groupes énergétiques rappelant qu'Eni possède plus de 12

contrats de coopération avec Sonatrach dans l'exploration et

l'exploitation.

"C'est (Eni, Ndlr) un partenaire historique et de premier plan pour

l'Algérie dans le secteur de l'énergie", a réaffirmé M. Attar, soulignant

l'intérêt de développer la coopération entre les deux parties dans les

secteurs de l'amont, de l'aval et en matière de commercialisation dans un

intérêt commun.

Pour le P-dg de Sonatrach, le MoU permettra de renforcer les relations

entre les deux parties dans les domaines de l'exploration et de

l'exploitation en Algérie.

"Il y a beaucoup d'opportunités que nous devons examiner ensemble. Il

s'agira également d'évaluer les opportunités à l'international et de

développer les projets d'énergie solaire au niveau des gisements de

l'association Sonatrach-Eni", a indiqué M. Hakkar.

Pour M. Descalzi, malgré la conjoncture internationale du secteur

énergétique qui a nécessité la baisse des investissements de la compagnie

italienne de près de 35 %, "Eni a décidé de continuer et de rester avec un

budget intégral en Algérie".

"Cela montre que nous travaillons bien avec nos associés en terme de

temps, de procédures", a estimé le représentant italien.

Selon un communiqué de Sonatrach, "cette rencontre confirme la volonté des

deux parties de développer leur partenariat dans divers segments de

l'industrie pétrolière et gazière ainsi que dans le domaine des énergies

renouvelables".

Des études pour la réalisation de nouveaux projets de centrales

photovoltaïques à l'instar de celui réalisé au niveau du site de production

de BRN, seront incessamment entamés, selon le même document. (APS)

MOYEN ORIENT

Arabie-taxe-consommation-virus-épidémie-santé-social-politique

  • Triplement de la TVA en Arabie saoudite, précédé d'une frénésie d'achats (PAPIER GENERAL)

RYAD, 1 juil 2020 (AFP) - Les Saoudiens se sont rués sur des biens de

consommation avant le triplement de la TVA, qui passe mercredi à 15%, une

mesure d'austérité impopulaire imposée en pleine crise économique due à la

pandémie de Covid-19 et à l'effondrement des prix du pétrole.

Le triplement de la TVA intervient en même temps que la suspension de

certaines allocations sociales et a entraîné une forte hausse des achats de

biens cette semaine, allant des voitures aux matériaux de construction.

Cette mesure d'austérité passe mal auprès de la population car elle va

peser sur les revenus des ménages, habitués aux largesses d'un Etat riche,

premier exportateur de brut au monde. Elle devrait aussi avoir un effet

inflationniste et réduire la consommation dans le royaume, qui émerge de trois

mois de confinement.

"Des coupes, des coupes, partout des coupes", se lamente un enseignant de

Ryad, déplorant la surpression de subventions par le gouvernement qui tente de

réduire son déficit budgétaire.

"Climatiseur, télévision, appareils électroménagers", énumère-t-il à l'AFP,

dressant la liste de ses achats ces derniers jours. Des biens désormais

"inabordables", selon lui.

Grâce à sa richesse pétrolière, le royaume a pu pendant des décennies se

passer de taxes. Il n'a introduit une TVA à 5% qu'en 2018, dans le cadre d'un

plan visant à réduire sa dépendance à l'or noir.

En mai, la crise du Covid-19 a poussé le gouvernement à annoncer le

triplement de la TVA et la fin d'une allocation sociale.

- "Lente reprise" -

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Ces mesures d'austérité pourraient mettre à l'épreuve un contrat social

vieux de plusieurs décennies, par lequel les citoyens recevaient subventions et

aides généreuses en échange de leur loyauté à la monarchie ultraconservatrice.

L'augmentation du coût de la vie suscite aussi des interrogations sur les

milliards de dollars dépensés en grands projets ou en acquisitions à l'étranger

comme le projet d'achat du club de football anglais Newcastle United.

Cette semaine, les commerces ont toutefois profité de la frénésie d'achat

et multiplié offres et remises pour attirer les clients.

Le responsable d'une boutique d'or de Ryad a déclaré à l'AFP que ses ventes

avaient augmenté de 70% ces dernières semaines, tandis qu'un concessionnaire

automobile a fait état d'une hausse de 15% des commandes.

Mais tout le monde s'attend à une stagnation des ventes à moyen terme.

Coté inflation, le cabinet de conseil et de recherche britannique Capital

Economics prévoit une hausse des prix de 6% en juillet par rapport au même mois

l'année dernière, contre +1,1% en mai par rapport à 2019.

"Le gouvernement a mis fin au confinement (en juin) et il y a des signes

que l'activité économique a commencé à se redresser", observe Capital Economics

dans un rapport.

"Néanmoins, nous nous attendons à ce que la reprise soit lente sous le coup

des mesures d'austérité", prévient-il.

- "Risques" -

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"L'Arabie saoudite prend des risques avec des politiques fiscales

restrictives", estime Tarek Fadlallah, directeur général du département

Moyen-Orient au sein du cabinet de gestion en investissement Nomura Asset

Management.

Mais le royaume n'a guère le choix en raison de la baisse de ses revenus

pétroliers et de l'impact du confinement sur l'économie.

Ses finances ont subi un autre coup dur: les autorités ont dû, après avoir

suspendu la Omra --petit pèlerinage musulman--, drastiquement réduire le nombre

de pèlerins au hajj cette année en raison de la pandémie.

Un millier de personnes seulement seront autorisées à effectuer fin juillet

le grand pèlerinage musulman annuel à La Mecque, contre 2,5 millions l'an

dernier.

En 2019, ces pèlerinages avaient généré quelque 10,6 milliards d'euros de

revenus.

Le Fonds monétaire international (FMI) a averti que le PIB du royaume

allait se contracter de 6,8% cette année, sa pire performance depuis les années

1980.

La campagne d'austérité pourrait rapporter au trésor public quelque 100

milliards de riyals (23,7 milliards d'euros), selon les médias d'Etat. Loin du

déficit budgétaire record de 112 milliards de dollars (99,7 milliards d'euros)

prévu cette année, selon le groupe saoudien Jadwa Investment.AFP

MONDE

Hong Kong-Chine-politique-sécurité-diplomatie-lois-droits humains

  • Hong Kong: comment le monde réagit à la nouvelle loi sur la sécurité (SYNTHESE)

HONG KONG, 1 juil 2020 (AFP) - La nouvelle loi sur la sécurité

nationale à Hong Kong promulguée par Pékin suscite la controverse tant à

l'intérieur du territoire autonome qu'à l'étranger.

Saluée par les pro-Pékin, elle est accusée par ses détracteurs de vouloir

museler l'opposition à Hong Kong, un peu plus d'un an après le début de

manifestations monstres dans le territoire.

Son premier jour d'application coïncide avec le 23e anniversaire de la

rétrocession en 1997 de Hong Kong à la Chine par la Grande-Bretagne, régie par

le principe "un pays, deux systèmes".

Voici un tour d'horizon des réactions:

- Gouvernement à Hong Kong et Pékin -

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Pour Carrie Lam, cheffe de l'exécutif de Hong Kong, c'est "l'événement le

plus important" pour le territoire depuis 1997, "un point d'inflexion entre le

chaos et la bonne gouvernance".

"Pour les membres de la petite minorité qui menace la sécurité nationale,

cette loi sera un glaive suspendu au-dessus de leur tête" mais pour "la grande

majorité des habitants de Hong Kong", c'est "un ange gardien qui défend leurs

libertés", assure Pékin.

La loi "ne regarde pas" les pays étrangers, insiste le directeur adjoint du

Bureau des affaires de Hong Kong et Macao, Zhang Xiaoming, dénonçant "une

logique de bandits" chez ceux qui menacent de sanctions. "Vous pourrez encore

exister longtemps", promet-il aux opposants qui doivent toutefois "procéder aux

ajustements appropriés" car Hong Kong "ne doit pas devenir une base

d'opposition à la Chine continentale sous couvert de démocratie".

- Bloc pro-démocratie à Hong Kong -

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Pour le Parti démocrate, la loi met fin au principe "un pays, deux

systèmes" et "détruit totalement l'indépendance judiciaire de Hong Kong".

Le Parti travailliste craint de voir les dissidents partager le sort de

ceux du continent. Pour le Parti civique, la loi remplace "la primauté du

droit" par "la primauté des hommes", "ce règne de la terreur va créer une

fausse apparence d'ordre social contrôlé mais s'aliénera complètement le coeur

de la population".

- Etats-Unis -

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"Aujourd'hui est un triste jour pour Hong Kong, et pour tous les amoureux

de la liberté en Chine", estime le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo

avertissant que "les États-Unis ne resteront pas les bras croisés pendant que

la Chine engloutit Hong Kong dans sa gueule autoritaire".

"Conformément aux instructions du président Trump, nous éliminerons les

exemptions politiques qui accordent à Hong Kong un traitement différent et

spécial, à quelques exceptions près", prévient-il. Washington a révoqué fin

mai le statut commercial préférentiel de Hong Kong et annoncé lundi la fin des

ventes d'équipements de défense sensible au territoire.

- Canada -

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Le Canada avertit ses ressortissants d'un risque de "détention arbitraire"

et d'extradition vers la Chine continentale. Ses relations avec Pékin

s'enveniment depuis l'arrestation en décembre 2018 à Vancouver, à la demande de

la justice américaine, de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou,

suivie de celle de deux Canadiens en Chine, inculpés d'espionnage.

- Royaume-Uni -

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Le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, se dit "très préoccupé" et

son Premier ministre Boris Johnson promet de voir si la loi "entre en conflit

avec la déclaration commune" de 1997.

"Imposer cette loi sécuritaire à Hong Kong, plutôt que l'avoir fait voter

par ses propres institutions, entre en conflit direct avec les obligations de

la Chine énoncées dans la déclaration conjointe sino-britannique", a estimé son

ministre des Affaires étrangères Dominic Raab en demandant à la Chine de

"revenir sur sa décision" et en réitérant son intention de faciliter l'accès à

la citoyenneté britannique des Hongkongais.

Pour Chris Patten, dernier gouverneur britannique de Hong Kong (1992-97),

la loi sonne le glas d'"un pays, deux systèmes". "C'est une violation flagrante

de la déclaration conjointe sino-britannique, traité enregistré aux Nations

unies".

- Union européenne -

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L'Union européenne juge "essentielle" la protection des droits et libertés

à Hong Kong, notamment "la liberté de parole, des médias, d'association, de se

réunir et de manifester".

- ONU -

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Au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, 27 pays dont le

Royaume-Uni, la France l'Allemagne, l'Australie et le Japon, ont réclamé mardi

que Pékin réexamine la loi qui "menace" les libertés à Hong Kong.

"Un petit nombre de pays occidentaux comme le Royaume-Uni ont attaqué et

diffamé la Chine sur la question de Hong Kong", a réagi mercredi Zhao Lijian,

un porte-parole de la diplomatie chinoise, soulignant que 53 autres pays, menés

par Cuba, ont soutenu la loi, infligeant "un échec" aux Occidentaux dans leur

"action anti-chinoise".AFP