ALGERIE
Culture/Histoire/indépendance/célébration
- Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse: un programme virtuel riche en activités culturelles
ALGER, 2 juil 2020 (APS)- Diverses manifestations culturelles virtuellesrevisitant des stations importantes de l'histoire de l'Algérie devrontmarquer les célébrations du double anniversaire de l’Indépendance et de laJeunesse, fêté officiellement chaque 5 juillet dans tout le pays.En raison des restrictions sur les rassemblements toujours en vigueur,imposées par la pandémie de coronavirus, le 58e anniversaire del'Indépendance sera célébré par le ministère de la Culture et des Arts, àtravers un programme d'activités culturelles virtuelles assigné auxdirections régionales et établissements culturels sous tutelle.Des concours de poésie (écrite et orale) et de chants patriotiques,projections de films en rapport avec la Révolution, spectacles de théâtre,lectures poétiques et des expositions de photographies marqueront lacommémoration de cette date phare de l'histoire de l'Algérie.Le Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (Tna) propose un programmevirtuel d'activités culturelles alliant spectacles de théâtre, expositionde photographies, concours de dessin pour enfants, en plus d'une sélectionde contes narrés par le conteur Seddik Mahi.De son coté, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc)prévoit la remise des prix de son concours de poésie populaire.A El Tarf, la direction de la Culture propose un programme de festivitésdu 4 au 6 juillet incluant des projections cinématographiques, lecturespoétiques, concours de dessin, en plus d’une rencontre en ligne sur la fêtede l’indépendance.Par ailleurs, la direction de la Culture de la wilaya de M’sila, se jointaux festivités avec un programme d’activités comprenant un concours depoésie orale, un concert de musique, des projections de films historiques,en plus d'autres prestations mettant en valeur dans différentes formesartistiques le sentiment patriotique.La direction de la culture de Mostaganem se prépare, quant à elle, àmarque cette date par un concours de chants et de poésie patriotiques.Pour sa part, le Théâtre régional de Skikda prévoit un programmed'activités culturelles virtuelles, incluant des spectacles de théâtre, deslectures de poésie et une visioconférence sur le rôle du théâtre dans lapréservation de la mémoire nationale.La direction de la Culture de Béjaia prévoit de célébrer le 58eanniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale à travers unprogramme en ligne dédié principalement au cinéma, en plus de la remise desprix du concours de musique et de chant, dédié à la mémoire du chanteurAbdelkader Bouhi, un des symboles de la chanson populaire d'expressionkabyle.A Tizi Ouzou, la direction de la Culture a concocté un programme pourmarquer cet évènement à travers des spectacles de théâtre, projections defilms et expositions en lien avec la thématique de la lutte du peuplealgérien pour son indépendance. (APS)
AFRIQUE
Afrique/banque/corruption/enquête
- Mary Robinson dirigera l'enquête indépendante sur le président de la BAD
ABIDJAN, 2 juil 2020 (APS) - L'ancienne présidente irlandaise Mary Robinsonprésidera le panel d'experts chargé de l'enquête indépendante sur lesaccusations de prévarication contre le président de la Banque africaine dedéveloppement (BAD), le Nigérian Akinwumi Adesina, seul candidat à saréélection, selon un communiqué diffusé mercredi soir."Le Bureau (du Conseil des gouverneurs de la BAD) a retenu Mme MaryRobinson, M. Hassan B. Jallow et M. Leonard F. McCarthy pour former unpanel d'experts indépendants de haut niveau en vue de mener" l'enquête,selon le texte signé notamment par Kaba Nialé, présidente du Bureau etancienne ministre ivoirienne.M. Adesina, 60 ans, élu en 2015 à la tête de la BAD, fait l'objet depuisle début de l'année d'une série d'accusations embarrassantes, divulguéesdans la presse en avril.Le Bureau de la BAD, l'une des cinq principales banques multilatérales dedéveloppement au monde, a exprimé "son entière confiance" dans le panel quisera "présidé par Mme Robinson" et composé de "personnes ayant uneexpérience et une intégrité professionnelle incontestables, ainsi qu'uneréputation internationale avérée".Le bureau devra rendre son rapport "dans une période de deux à quatresemaines maximum", selon le texte.Présidente de l'Irlande de 1990 à 1997, Mme Robinson, avocate deprofession, a ensuite été Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits del'homme de 1997 à 2002.Le juge Hassan B. Jallow a été procureur général, ministre de la Justiceet président de la Cour suprême en Gambie. Il a aussi été juge à la Courd'appel du Tribunal spécial pour la Sierra Leone et procureur auprès duTribunal pénal international des Nations Unies pour le Rwanda (TPIR), selonle communiqué de la BAD.Vice-président pour l'intégrité à la Banque mondiale pendant neuf ans,Leonard F. McCarthy a été directeur des poursuites pénales, directeur duBureau des infractions économiques et chef de la Direction des opérationsspéciales de l'Afrique du Sud, selon le communiqué.Dans un rapport, des lanceurs d'alerte accusent notamment M. Adesina defavoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, enparticulier de compatriotes nigérians, d'avoir nommé ou promu des personnessoupçonnées ou reconnues coupables de fraude ou de corruption, ou encore deleur avoir accordé de confortables indemnités de départ sans lessanctionner.Des accusations réfutées par M. Adesina, premier Nigérian à diriger la BADdepuis sa création en 1964, qui clame son "innocence", et qui avaitrapidement été disculpé par la Banque sur la foi d'un rapport de son comitéd'éthique interne.Mais les Etats-Unis, deuxième actionnaire de la BAD après le Nigeria, ontexigé fin mai le lancement d'une enquête indépendante, remettant en causele travail du comité d'éthique et provoquant une sérieuse crise dansl'institution panafricaine.Alors que sa réélection semblait assurée il y a six mois, avec le soutiende l'Union africaine et après une augmentation de capital géante de 115milliards de dollars réussie en octobre 2019, la position de M. Adesina,ancien ministre nigérian de l'Agriculture, apparaît désormais de plus enplus fragile. (APS)
MOYEN ORIENT
Israël-Palestiniens-conflit-politique-diplomatie-USA
- Fatah et Hamas "unis" contre le projet israélien d'annexion en Cisjordanie (PAPIER GENERAL-ACTUALISATION)
RAMALLAH (Territoires palestiniens), 2 juil 2020 (AFP) - Les frèresennemis palestiniens du Fatah et du Hamas se sont engagés jeudi à l'"unité"contre le projet israélien d'annexion de pans de la Cisjordanie occupée, aprèsplus d'une décennie de divisions intestines.Lors d'une rare conférence de presse conjointe, le Fatah laïc et le Hamasislamiste, respectivement au pouvoir en Cisjordanie et dans la bande de Gaza,ont assuré vouloir ouvrir "une nouvelle page"."Nous mettrons en place tous les mécanismes pour assurer l'unité nationale"contre le projet israélien, a affirmé le secrétaire général du Fatah, JibrilRajoub, disant vouloir s'exprimer "d'une seule et même voix".Saleh al-Arouri, cadre du Hamas qui s'exprimait en visioconférence depuisBeyrouth, a de son côté assuré que "la direction du Hamas est pour le consensusnational"."Cette conférence de presse conjointe est d'ailleurs une opportunité pourentamer une nouvelle étape au service de notre peuple en ces momentspérilleux", a-t-il estimé.La dernière rencontre connue entre le Hamas et le Fatah remontait à janvier2020.Les deux formations sont à couteaux tirés depuis 2007, année où le Hamas apris le contrôle de la bande de Gaza au terme d'une quasi guerre civile, un anaprès avoir remporté les législatives. Depuis, tous les efforts deréconciliation ont échoué.Mais le projet d'Israël, qui souhaite annexer ses colonies et la vallée duJourdain en Cisjordanie --un territoire palestinien qu'il occupe depuis 1967--semble avoir fait bouger les lignes.Pour l'analyste palestinien Ghassan al-Khatib, les deux formationsconsidèrent que le projet d'annexion est "très dangereux et "assez importantpour mettre de côté leurs différences".L'annexion de pans de la Cisjordanie est prévue par le plan américain pourle Proche-Orient, rejeté en bloc par les Palestiniens dès sa présentation finjanvier.Le texte prévoit aussi la création d'un Etat palestinien démilitarisé surun territoire restreint avec la Cisjordanie et la bande de Gaza, distantesd'une cinquantaine de km, reliées par un corridor.Le Hamas avait appelé mi-juin le peuple palestinien à "confronter le projetd'annexion par la résistance sous toutes ses formes" et "à transformer cetteépreuve en opportunité pour remettre le projet palestinien sur les rails"."Il n'y a pas de place pour un monopole, l'exclusion où la domination ausein du leadership palestinien", avait affirmé un haut responsable du mouvementislamiste.- Tensions avec Washington ? -===============================Côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu multiplie lesconsultations avec des responsables américains et le gotha sécuritaire sur sonprojet d'annexion, lui qui avait jugé comme étant une "opportunité historique"le plan de son proche allié, le président américain Donald Trump.D'après l'accord de gouvernement d'union signé ce printemps, Israël peut enprincipe se prononcer depuis mercredi sur la mise en oeuvre du plan Trump.M. Netanyahu a rencontré cette semaine à Jérusalem Avi Berkowitz,conseiller spécial de Donald Trump, et David Friedman, ambassadeur américain enIsraël, et "poursuit ses discussions avec les Américains", mais aussi avec dehauts responsables militaires et du renseignement, selon ses services."Il semblerait qu'une partie des discussions (avec les Américains) portesur des gestes envers les Palestiniens", explique à l'AFP Daniel Shapiro,ambassadeur en Israël sous l'ancien président américain Barack Obama."Ces mesures sont difficiles à avaler pour Netanyahu à cause de ce sa baseélectorale qui souhaite une annexion encore plus vaste, avec moins decoordination avec les autres acteurs concernés, le plus tôt possible et sansdonner quoi que ce soit aux Palestiniens", précise M. Shapiro. "Je pense qu'ily a des tensions entre Netanyahu et la Maison Blanche sur ce sujet".La question qui occupe donc de nombreux observateurs est de savoir si lePremier ministre optera pour une approche maximaliste avec le rattachement àIsraël de la vallée du Jourdain et d'une centaine de colonies, ou une approcheminimaliste en visant une poignée de colonies.Il pourrait aussi reporter son projet, mais tout en sachant qu'il bénéficied'une "fenêtre" de tir de quelques mois car une victoire en novembre à laprésidentielle américaine du démocrate Joe Biden, hostile à l'annexion,pourrait anéantir l'appui américain au plan d'annexion.AFP