Source(s): La Nation
Date de publication: 08/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 40

ALGERIE

Algérie/Chili/Sahara Occidental/diplomatie/politique

  • l'Algérie, acteur influent de l'UA, constitue "un point d'appui" dans la perspective de renforcer les relations du Chili avec l'Afrique (Analyste)

SANTIAGO, 8 juil 2020 (APS)- L'Algérie, pays stratégique en Afrique et l'un

des acteurs "les plus influents" de l'Union africaine (UA), constitue "une

porte" et "un point d'appui" dans la perspective de renforcer les relations

du Chili avec l'Afrique, a soutenu le président exécutif du mouvement

socialiste "Allendiste" chilien, Esteban Silva Cuadra.

Dans une tribune publiée à Santiago, à l’occasion du 58 ème anniversaire

de l’indépendance de l’Algérie, l'analyste Silva Cuadra a estimé que

"l'Algérie est un pays stratégique en Afrique et est l'un des acteurs les

plus influents de l'UA", ajoutant que "pour le Chili, l'approfondissement

des relations bilatérales avec l'Algérie a un énorme potentiel en soi et

constitue également une porte et un point d’appui solide pour l'avenir dans

la perspective de renforcer les relations politico-culturelles,

économiques, industrielles et commerciales avec l'Afrique".

Il a ainsi rappelé l’important accord énergétique signé en 2005 entre les

deux pays qui devait approvisionner le Chili en GNL et lancer une

exploration conjointe de pétrole dans la région de Magallanes, mais, qui

n’a pu être concrétisé en raison d’un lobbying et d’une concurrence

déloyale de certaines parties.

Silva Cuadra, fer de lance au Chili de la lutte pour les droits des

Sahraouis, a estimé par ailleurs, que "la politique internationale de

l'Algérie de soutien sans resserve au processus de décolonisation et

d'autodétermination en cours, comme pour le cas du Sahara Occidental, est

partagée par composantes les plus larges du peuple chilien".

En témoigne, a-t-il noté, la participation constante et active des

intellectuels, universitaires, artistes, dirigeants syndicaux, défenseurs

des droits de l'Homme et parlementaires chiliens aux séminaires et réunions

de solidarité qui ont lieu en Algérie et dans les camps de réfugiés

sahraouis. L'auteur, également président du groupe chilien d'amitié avec la

RASD, a précisé que depuis son indépendance, l'Algérie a fondé sa politique

internationale sur la défense du principe d’autodétermination des peuples

sous le joug colonial.

"Sa propre lutte anticoloniale est à la base et dans l'esprit de la

Résolution 1514 de l'ONU (1960) sur l'octroi de l'indépendance aux pays et

aux peuples coloniaux et sur la coopération pour le développement

souverain, la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats et

la résolution pacifique des conflits", a-t-il mis en exergue.

Au Chili, le rôle de l'Algérie dans la défense permanente de la cause

palestinienne est très apprécié, d’autant plus que la déclaration de

création de l’Etat palestinien a été proclamée par le président Yasser

Arafat à Alger en 1988, a encore rappelé Esteban Silva Cuadra.

==Le Chili va reconsidérer sa décision de fermer son ambassade à Alger==

Le gouvernement chilien va reconsidérer sa décision de fermer son

ambassade à Alger, une position qu'il avait prise en juin dans le sillage

d’un plan d’austérité visant à réduire les charges de ses représentations

diplomatiques à l’étranger, a encore laissé entrevoir l'analyste chilien.

Pour des raisons d’austérité, le Chili a prévu en juin dernier de fermer

ses représentations dans cinq pays (Danemark Syrie, Roumanie et la Grèce),

une décision qui devrait lui permettre d’économiser jusqu’à 4 milliards

Pesos chiliens.

"La décision de fermer l'ambassade du Chili à Alger pour des raisons

budgétaires a été considérée comme totalement injustifiée et répond à une

conception réductrice et partielle de nos relations internationales et des

intérêts permanents de notre pays", a notamment souligné Esteban Silva

Cuadra.

"Il semble que l’erreur serait corrigée, le gouvernement chilien ayant

été contraint face à la pression de pans entiers de la société chilienne de

reconsidérer sa position", a -t-il affirmé dans la même contribution.

M. Silva Cuadra, a indiqué que cette décision a été "rejetée et remise en

question par les milieux autant politiques et parlementaires

qu’économiques, médiatiques qu’intellectuels du pays. Ainsi, les

parlementaires faisant partie des partis de la coalition gouvernementale

actuellement au pouvoir ont qualifié la décision annoncée par le

gouvernement de droite du président Sebastian Pinera de fermer les cinq

ambassades "d’erronée ".

Pour sa part, M. Silva Cuadra a relevé que la démarche en question n'est

pas conforme à la riche et fructueuse histoire des relations

algéro-chiliennes" et "envoie un signal très négatif au peuple algérien

avec lequel nous sommes unis par des liens historiques forts et une

coopération appelée à se développer à l’avenir. Il a notamment rappelé dans

sa contribution l’étendue des relations historiques unissant les deux pays

et qui remontent à la période d’avant l’indépendance de l’Algérie quand des

universitaires, des dirigeants sociaux et des parlementaires ont activement

soutenu la lutte anticoloniale menée par le Front de libération nationale.

L’analyste a restitué les grandes étapes ayant marqué l’histoire des

relations bilatérales, citant dans la foulée la première visite effectuée

par un président chilien en Algérie lorsque Salvador Allende Gossens s'est

rendu à Alger en 1972 à l'invitation du président Houari Boumediene.

Les deux Chefs d’Etat et leurs gouvernements respectifs avaient ensuite

partagé des visions et des objectifs communs en tant que nations membres du

Mouvement des Pays Non Alignés qui incarnaient sur la scène internationale

les principes de solidarité avec les luttes pour la libération des peuples

du tiers monde contre le colonialisme et la domination impérialiste et

l’établissement d’une coopération sud-sud dans un cadre de pluralité

idéologique et politique.(APS)

MOYEN ORIENT

Yemen-conflit-virus-humanitaire-ONU-droits humains-famine

  • En pleine pandémie, le Yémen privé de "ressources" et au bord de la "famine" (responsable ONU) (ENTRETIEN)

DUBAÏ, 8 juil 2020 (AFP) - Le Yémen est de nouveau au bord de la

"famine" et l'ONU n'a pas les "ressources nécessaires" pour prévenir la

catastrophe en pleine crise mondiale du Covid-19, a déploré la coordinatrice

humanitaire des Nations unies pour ce pays ravagé par la guerre.

Des millions de familles vulnérables pourraient rapidement passer de "la

situation où elles peuvent encore tenir à celle où elles seront en chute

libre", a estimé Lise Grande dans une interview à l'AFP depuis Sanaa.

Pour un pays où 24 millions d'habitants --plus des deux tiers de la

population-- dépendent de l'aide humanitaire, les Nations unies n'ont réuni

qu'environ la moitié des 2,41 milliards de dollars d'aide nécessaires lors

d'une conférence virtuelle des donateurs organisée en juin.

Et seuls neuf des 31 donateurs ont effectivement fourni les fonds, a

précisé Lise Grande.

"Il est très clair que la pandémie de Covid-19 a mis la pression sur les

budgets de l'aide (humanitaire) partout dans le monde (...) ils ne pourront

tout simplement pas faire ce qu'ils ont fait auparavant", a souligné la

diplomate américaine.

La crise économique mondiale provoquée par la pandémie va avoir un "impact

très important, très grave" sur l'assistance humanitaire au Yémen, a-t-elle

insisté.

- "Profondément inquiétante" -

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Le Yémen est déjà en proie à ce que l'ONU considère comme la pire crise

humanitaire au monde, avec des dizaines de milliers de morts, environ quatre

millions de personnes déplacées par la guerre, les menaces récurrentes de

famine et d'épidémies, comme la dengue ou le choléra.

Mais, faute de moyens, des programmes essentiels dans les domaines de la

santé ou l'alimentation sont déjà en train de fermer, alors que la situation

économique ressemble "effroyablement" aux jours les plus sombres de la crise,

selon Lise Grande.

Le conflit au Yémen oppose les forces du gouvernement, appuyées par une

coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite voisine, aux rebelles

Houthis, soutenus par l'Iran et qui se sont emparés d'une grande partie du nord

du pays, dont la capitale Sanaa en 2014.

"Les bateaux ne sont pas autorisés à transporter des produits vitaux. La

monnaie se déprécie très rapidement. La Banque centrale n'a plus d'argent. Le

prix du panier alimentaire de base (...) a augmenté de 30% rien qu'au cours des

dernières semaines", a énuméré la responsable onusienne.

"Nous voyons les mêmes facteurs, déjà vus auparavant, qui conduisent le

pays vers la famine. Nous n'avons pas les ressources nécessaires pour la

combattre et la faire reculer cette fois-ci", a-t-elle insisté, jugeant la

situation "profondément inquiétante".

- "Situation incroyable" -

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En pleine crise sanitaire mondiale, les Nations unies ont dû faire face à

la "situation incroyable" de devoir cesser de fournir du carburant aux hôpitaux

ainsi qu'aux systèmes d'approvisionnement et d'assainissement des eaux dans

tout le pays, a regretté la responsable.

Le Yémen a jusqu'à présent officiellement enregistré quelque 1.300 cas

d'infections au nouveau coronavirus. Au moins 359 personnes sont mortes de la

maladie. Mais le bilan pourrait être plus lourd selon les experts, le pays

n'ayant pas la capacité de mener des tests à grande échelle et les hôpitaux

étant mal équipés pour déterminer les causes de décès.

Le Programme alimentaire mondial, qui fournissait des aliments de base à 13

millions de personnes par mois, a dû réduire ses livraisons à seulement 8,5 à

8,7 millions de bénéficiaires, beaucoup d'entre eux devant se contenter de plus

petites portions.

En 2018, lorsque le Yémen était au bord du gouffre, la situation était bien

différente. L'Arabie Saoudite a renfloué la Banque centrale, les Emirats Arabes

Unis - partenaire clé au sein de la coalition anti-Houthis - ont payé les

salaires des enseignants, la monnaie a été stabilisée et les importations de

matières premières soutenues.

"Il y a dix-huit mois, nous étions l'une des opérations humanitaires les

mieux financées au monde", a souligné Lise Grande, mais "la différence est que

cette fois-ci nous n'avons pas les ressources nécessaires".AFP

CONJONCTURE

commerce-politique-OMC

  • Cinq candidats sur la ligne de départ dans la course à l'OMC (PAPIER GENERAL)

GENÈVE, 8 juil 2020 (AFP) - Cinq candidats, dont deux Africains, sont

alignés sur la ligne de départ dans la course à la tête de l'OMC, une

institution attaquée par Washington et en proie à d'énormes défis en pleine

crise économique mondiale.

Les candidatures sont bouclées mercredi avec cinq candidats pour prétendre

à la succession du Brésilien Roberto Azevedo: un Mexicain, un Egyptien, une

Nigériane, un Moldave et une Sud-Coréenne.

En plein marasme économique mondial causé par la pandémie de Covid-19,

plusieurs chantiers de taille attendent le futur patron de l'OMC: préparer la

conférence ministérielle de 2021, donner un coup de fouet aux négociations qui

piétinent, et surtout tenter de relancer le dialogue au plus bas avec les

Etats-Unis.

Washington a menacé de quitter l'OMC, qu'il qualifie de "gâchis", et

paralyse depuis décembre le tribunal d'appel de l'organe de règlement des

différends (ORD) de l'OMC.

Les Etats-Unis, qui s'estiment traités "inéquitablement" par le gendarme du

commerce mondial, réclament sa refonte, ainsi que le retrait de la Chine de la

liste des pays en développement.

C'est dans ce contexte que M. Azevedo a annoncé à la surprise générale

mi-mai qu'il quitterait ses fonctions fin août, un an avant la fin de son

mandat, pour "raisons familiales", obligeant les 164 membres de l'OMC à lui

trouver un successeur en trois mois au lieu de neuf.

La procédure de désignation du chef de l'OMC n'est pas une élection mais un

mécanisme consensuel qui fonctionne par élimination.

Un vote est possible en tant que procédure de dernier recours mais il n'a

jamais été utilisé. Ainsi, en 1999, les pays n'avaient pas pu se mettre

d'accord et avaient choisi deux directeurs en divisant le mandat en deux

exercices, de trois ans chacun.

En pleine recrudescence des tensions internationales entre les Etats-Unis

et la Chine, l'entreprise s'annonce également périlleuse cette année.

"Si le processus de désignation du prochain directeur général est fortement

politisé, cela pourrait avoir un effet bloquant", relève ainsi une source

diplomatique.

Sans consensus, l'un des vice-directeurs de l'OMC prendra les rênes par

intérim.

- Un Africain? -

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L'Afrique n'ayant jamais eu de représentant à la tête de l'OMC, le

continent espère avoir ses chances, même s'il n'existe pas de règle

d'appartenance régionale.

Mais les Africains n'ont pas réussi à proposer un candidat unique.

L'Union africaine, prise de court par le départ précipité de Roberto

Azevedo, avait officiellement sélectionné trois noms, mais parmi eux seul

l'Egyptien Hamid Mamdouh, 67 ans, ancien haut fonctionnaire de l'OMC ayant

également la nationalité suisse, a déposé sa candidature. Le Nigeria a par

ailleurs présenté Ngozi Okonjo-Iweala (66 ans), une décision qui fait l'objet

d'un différend juridique avec l'Union africaine.

Malgré ce différend, "la candidate du Nigeria gagne du terrain en Afrique",

observe une source diplomatique.

Mme Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances et des Affaires

étrangères et présidente de l'Alliance mondiale pour les vaccins et

vaccinations (Gavi), assure aussi recevoir un "soutien énorme".

"Je suis sûre que l'Union africaine prendra une décision pour choisir et

soutenir le candidat qui le mérite", a-t-elle déclaré aux médias à Genève au

cours d'une visioconférence fin juin.

Cette ancienne directrice des opérations de la Banque mondiale, qui pilote

depuis peu l'un des programmes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)

dans la lutte contre le Covid-19, n'entend d'ailleurs pas miser sur son origine

ou sa condition de femme, bien qu'aucune n'ait jamais dirigé l'OMC.

"J'espère que le directeur général de l'OMC sera élu avant tout en raison

de son mérite. Et s'il s'agit ensuite d'une femme ou d'un Africain, c'est bien

aussi", a-t-elle dit.

Mme Okonjo-Iweala fera face à une autre femme, la ministre du Commerce de

Corée du Sud Yoo Myung-hee (53 ans).

Le Mexicain Jesus Seade Kuri -- qui a également la nationalité libanaise --

est, à 73 ans, le candidat le plus âgé. Ancien directeur général adjoint de

l'OMC, il a occupé des postes à la Banque mondiale et au Fonds monétaire

international.

La Moldavie a pour sa part présenté la candidature de son ancien ministre

des Affaires étrangères, Tudor Ulianovschi, le plus jeune candidat (37 ans).AFP

MONDE

élections-outremer-Calédonie-France

  • France: en Nouvelle-Calédonie, début de la campagne pour le "non" à l'indépendance

NOUMÉA, 8 juil 2020 (AFP) - Les loyalistes ont lancé mercredi leur

campagne pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, en vue du

deuxième référendum sur l'indépendance le 4 octobre prochain, dans ce

territoire du Pacifique sud, ont-ils annoncé.

Un premier référendum avait été organisé le 4 novembre 2018 et s'était

conclu par la victoire du "non" à l'indépendance (56,7%) de ces îles sous

souveraineté française depuis le XIXe siècle, situées dans le Pacifique et la

mer de Corail et disposant aujourd'hui d'une large autonomie.

Dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998),

un troisième scrutin peut encore avoir lieu d'ici à 2022 si le non l'emporte le

4 octobre.

"En 2018, nous avons parlé transferts financiers (de la Métropole),

éducation, santé, on s'est adressé au cerveau des Calédoniens quand les

indépendantistes parlaient à leur coeur. Or, les indépendantistes n'ont pas le

monopole du coeur", a déclaré lors d'une conférence de presse Gil Brial, élu

territorial et chef d'orchestre de la campagne du regroupement "Les Loyalistes".

M.Brial a reconnu que le score de 56,7% des partisans de la France lors du

premier référendum "n'a pas été à la hauteur de (nos) espérances" alors que les

sondages annonçaient une victoire bien plus large.

"Les indépendantistes ont transformé une défaite élecorale en victoire

psychlogique", a également indiqué Gil Brial, reconnaissant une campagne 2018

"timide et quelque peu figée".

Contrairement à 2018, le drapeau français pourra être utilisé par les

loyalistes, en dérogation au code électoral, ce qui suscite la colère des/pz

indépendantistes.AFP

santé-virus-épidémie-pandémie

  • Bolsonaro contracte le coronavirus, les Etats-Unis quittent l'OMS (PAPIER GENERAL)

RIO DE JANEIRO, 8 juil 2020 (AFP) - Le président brésilien Jair

Bolsonaro, sceptique autoproclamé sur la pandémie de coronavirus, a annoncé

avoir contracté le Covid-19 au moment même où les Etats-Unis, confrontés à un

nouveau record de contaminations, ont officiellement amorcé leur retrait de

l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le président Donald Trump, lui aussi connu pour minimiser la gravité de

l'épidémie dans son pays, pourtant le plus touché au monde tant en nombre de

cas que de décès, a notifié le retrait américain de l'OMS, accusée d'avoir

tardé à réagir après l'apparition du virus en Chine en décembre dans le but de

ménager Pékin.

Une décison controversée annoncée alors même que, selon l'OMS, "l'épidémie

s'accélère et nous n'avons pas atteint le pic de la pandémie". 400.000 nouveaux

cas ont ainsi été enregistrés au cours du week-end dernier.

Deuxième pays le plus touché après les Etats-Unis, le Brésil recense lui

plus de 66.000 morts mais son président de 65 ans, même malade, reste défiant.

"Je vais parfaitement bien", a-t-il assuré à la télévision après avoir annoncé

être positif.

Il a précisé suivre un traitement à base d'azithromycine, un antibiotique,

et d'hydroxychloroquine, un médicament controversé dont l'OMS a fini par

conclure qu'il n'avait aucun effet bénéfique.

- Supermarchés dévalisés -

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En Australie, les rayons des supermarchés de Melbourne, deuxième plus

grande ville du pays, ont été dévalisés mercredi, à quelques heures de l'entrée

en vigueur de nouvelles mesures de confinement pour cinq millions d'habitants à

compter de minuit mercredi soir pour six semaines.

"Aussi frustrant que cela soit, je soutiens (le confinement) - mais

reposez-moi la question dans six semaines", a lancé à l'AFP Michael Albert, un

habitant de Melbourne.

Les restaurants et cafés ne pourront plus servir que des plats à emporter,

alors que les salles de gyms et cinémas sont à nouveau contraints de fermer

leurs portes.

Dans ce contexte tendu, l'OMS a mis en garde contre la probable capacité du

virus à se transmettre par voie aérienne, c'est-à-dire de manière beaucoup plus

contagieuse qu'initialement envisagé.

"La possibilité d'une transmission par voie aérienne dans les lieux

publics, particulièrement bondés, ne peut pas être exclue", a estimé une

responsable de l'OMS, Benedetta Allegranzi, soulignant que les preuves devaient

encore être "rassemblées et interprétées".

- "Jusqu'aux genoux" -

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Les Etats-Unis continuent de battre des records de contaminations avec

60.000 nouveaux cas pour la seule journée de mardi. Plus de 1.100 personnes y

sont décédées au cours des dernières 24 heures.

Le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses, Anthony

Fauci, a jugé que son pays était encore "enfoncé jusqu'aux genoux" dans la

pandémie.

Donald Trump n'est pas d'accord avec cette analyse: il estime avoir fait

"du bon travail" et prédit que "d'ici deux, trois, quatre semaines" le pays

sera "dans une excellente position".

En Amérique latine et aux Caraïbes, plus de trois millions de cas de

Covid-19 ont été recensés depuis le début de l'épidémie, dont plus de la moitié

au Brésil, selon un bilan établi mardi soir par l'AFP.

Face à cette crise, la dernière guérilla active en Colombie, l'Armée

nationale de libération (ELN), a proposé un cessez-le-feu bilatéral de trois

mois au gouvernement, en réponse à l'appel de l'ONU à stopper les hostilités

dans les pays en conflit pour faciliter la lutte contre le nouveau coronavirus.

En Afrique, près de 50 millions d'Africains pourraient basculer dans

l'extrême pauvreté en raison de l'impact économique de l'épidémie, selon la

Banque africaine de développement (BAD).

- Parcours fléchés -

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En Europe, la situation semble sous contrôle, même si le Vieux continent

reste le plus durement touché par le virus avec plus de 200.000 morts, dont

plus des deux-tiers au Royaume-Uni, en Italie, en France et en Espagne.

En Serbie, une soixantaine de personnes ont été blessées et une vingtaine

d'autres arrêtées lors de violentes manifestations mardi soir à Belgrade contre

la réintroduction d'un couvre-feu pour lutter contre un rebond de la pandémie

du coronavirus.

Des milliers de manifestants furieux s'étaient rassemblés devant le

Parlement après l'annonce mardi soir par le président Aleksandar Vucic que les

habitants allaient à nouveau devoir rester chez eux pendant le week-end. Calme

au départ, la manifestation, qui a réuni des protestaires de tous bords, a

dégénéré.

Après le Louvre lundi, la National Gallery rouvre ses portes mercredi,

premier grand musée londonien à sortir de plus de trois mois de confinement,

avec masques et parcours fléchés pour des visiteurs priés de réserver à

l'avance.

Le directeur du musée Gabriele Finaldi a affirmé qu'il espérait un quart du

nombre habituel de visiteurs, soit environ 3.000 à 4.000 par jour.

Sur le front économique, le gouvernement britannique s'apprête à dévoiler

mercredi un vaste plan de relance post-coronavirus comportant un investissement

de 3 milliards de livres (3,3 milliards d'euros) dédié à des emplois "verts"

pour "re-dynamiser l'emploi et protéger l'environnement". Ce sera "le plus gros

plan pour lutter contre le chômage des jeunes depuis des décennies", selon le

Trésor britannique.

De nombreuses voix se sont toutefois déjà élevées pour critiquer des

mesures qui s'annoncent trop peu ambitieuses au regard de la récession

historique qui s'annonce.

En France, le recul du produit intérieur brut (PIB) en France devrait être

limité à 9% en 2020, a annoncé mercredi l'Institut national des statistiques

mercredi, alors que le gouvernement table sur un effondrement de 11% et la

Banque de France de 10%.AFP