AFRIQUE
Egypte/Ethiopie/barrage/négociations
- Négociations sur le Barrage de la Renaissance: l'Egypte souhaite un accord "équilibré" (al Sissi)
LE CAIRE, 22 juil 2020 (APS) - Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissia déclaré mardi que son pays souhaitaitréaliser des progrès sur des questions controversées qui sont"essentielles" pour parvenir à un accord "équilibré" dans les négociationssur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).M. al-Sissi a fait cette daclaration au cours d'un mini-sommet africainvisant à déboucher sur un accord sur le remplissage et l'exploitation dubarrage, a indiqué Bassam Rady, porte-parole du président égyptien dans uncommuniqué.Le sommet a été convoqué mardi par liaison vidéo avec la participation deM. al-Sissi, du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok, du Premierministre éthiopien Abiy Ahmed et du président sud-africain Cyril Ramaphosa,dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Unionafricaine.Au cours du sommet, le président égyptien a souligné que "pour trouver unaccord global sur le barrage, il faut une volonté politique de renforcerles possibilités et les efforts pour parvenir à l'accord souhaité quiréalise les intérêts communs des trois pays".A la fin du sommet, il a été convenu de "poursuivre les négociations et dese concentrer pour l'instant sur l'élaboration d'un accord juridiquecontraignant concernant les règles de remplissage et d'exploitation dubarrage", selon le communiqué.Le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie ont récemment mis fin à une série depourparlers sur le GERD sans être parvenus à un accord sur le remplissagedu barrage.(APS)
MOYEN ORIENT
Chine/Palestine/Israël
- La Chine très préoccupée par des informations faisant état d'une annexion par Israël d'une partie des territoires palestiniens occupés (diplomate)
NEW YORK (Nations Unies), 22 juil (APS) - Un diplomate chinois à l'ONU adéclaré mardi que la Chine était profondément préoccupée par desinformations faisant état d'un projet d'annexion par Israël d'une partiedes territoires palestiniens occupés."Un tel plan, s'il était mis en £uvre, violerait gravement le droitinternational et les résolutions pertinentes de l'ONU, mettant en péril "lasolution à deux Etats". Nous exhortons la partie concernée à s'abstenir detoute mesure unilatérale et à faire de son mieux pour désamorcer lesconflits ainsi que les tensions. C'est aussi notre ferme position : aucunpays ne devrait soutenir d'actions unilatérales", a dit Zhang Jun,représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, lors d'uneréunion virtuelle du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient."Il est également impératif de mettre fin aux activités de colonisation, àla démolition de bâtiments palestiniens et à la violence contre les civils.Le Conseil de sécurité devrait s'acquitter de son mandat et jouer son rôlepour veiller à ce que ses décisions, y compris la résolution 2334, soientpleinement mises en £uvre", a-t-il ajouté.A propos du processus de paix au Moyen-Orient, l'ambassadeur chinois aestimé qu'il s'agissait d'un moment critique pour le faire avancer et pourqu'Israël et la Palestine reprennent des pourparlers de paix significatifssur un pied d'égalité.Les accords internationaux tels que les résolutions pertinentes de l'ONU,le principe de "terre contre paix" et la solution à deux Etats sont desparamètres importants du processus de paix au Moyen-Orient. Ils incarnentla sagesse et le travail acharné de plusieurs générations, et devraientêtre observés et mis en £uvre, a-t-il estimé."La Chine soutient l'appel du président Abbas en faveur d'une conférenceinternationale de paix et d'un mécanisme multilatéral élargi pour la paix,et envisagera positivement d'y participer de manière appropriée", a annoncéM. Zhang."Nous appelons la communauté internationale, en particulier les pays ayantune influence sur la Palestine et Israël, à rester impartiaux et justesdans la promotion des pourparlers de paix", a-t-il ajouté.En ce qui concerne la situation humanitaire dans les territoirespalestiniens occupés et les difficultés dont souffre le peuple palestinien,l'ambassadeur a indiqué que "nous ne devrions jamais (les) perdre de vue"."La poursuite du blocus de la bande de Gaza a aggravé la situationhumanitaire sur le terrain. La suspension des accords bilatéraux et lacoordination en réponse au plan d'annexion ont eu des conséquencesressenties par les Palestiniens ordinaires. En outre, la pandémie deCOVID-19 s'est encore ajoutée à la fragilité économique et sociale de laPalestine", a-t-il rappelé.Soulignant que le Moyen-Orient est maintenant à la croisée des cheminsentre la paix et les turbulences, M. Zhang a recommandé au Conseil desécurité de "se tenir du côté de la paix et de la justice, avec droiture etconscience, et de jouer un rôle actif dans la mise en place d'une solutionglobale, juste et durable" à la question palestinienne. (APS)
MONDE
Chine-Mars-espace-sciences
- Mission vers Mars: la sonde chinoise dans les starting-blocks (PRESENTATION)
WENCHANG (Chine), 22 juil 2020 (AFP) - La fusée est en place et lesingénieurs effectuent les dernières vérifications: la Chine lance cette semaineune sonde vers Mars. Une mission compliquée, symbole de ses ambitions spatialescroissantes face aux Etats-Unis.Le lancement devrait survenir au plus tard samedi depuis l'île tropicale deHainan (sud), réputée pour ses plages et ses hôtels 5 étoiles. Mais une météoou des vents défavorables peuvent encore retarder l'événement.La mission Tianwen-1 ("Questions au ciel-1") embarquera une sonde composéede trois éléments: un orbiteur d'observation (qui tournera autour de la planèterouge), un atterrisseur et un robot téléguidé (chargé d'analyser le solmartien).La Chine n'est pas la seule à vouloir envoyer une sonde vers Marsrécemment. Les Emirats arabes unis ont propulsé la leur ("Espoir") lundi et lesEtats-Unis en lanceront une ("Mars 2020") le 30 juillet.Ces pays profitent de l'actuelle distance réduite entre la Terre et laplanète rouge. Elle est tout de même d'environ 55 millions de kilomètres --l'équivalent de près de 5.000 allers-retours Paris-New York.Pour parcourir ce long trajet, il faudra environ sept mois à la sondechinoise, qui doit arriver en février 2021 dans le champ de gravité de Mars.Tianwen-1 est "similaire aux missions américaines Viking des années1975-1976" en termes "d'échelle et d'ambition", déclare à l'AFP JonathanMcDowell, astronome au Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique, auxEtats-Unis."Je ne m'attends pas à ce qu'elle fasse quelque chose de significatif parrapport aux réalisations américaines", souligne-t-il, en référence auxmultiples sondes et robots envoyés sur Mars par la Nasa.- 'Plus lentement' -====================Longtemps à l'écart de la féroce compétition spatiale USA-URSS durant laGuerre froide, le pays asiatique rattrape patiemment son retard.Il a envoyé son premier homme dans l'espace en 2003, fait atterrir despetits robots (les "Lapins de jade") sur la Lune en 2013 et 2019, et vientd'achever en juin de mettre en place la constellation de satellites de sonsystème de navigation Beidou -- rival du GPS américain.Sa mission martienne est la prochaine grande étape de son programme, quiprévoit également la construction d'ici 2022 d'une station spatiale."Le fait que la Chine se joigne (à la conquête de Mars) va changer lasituation actuelle qui est dominée par les Etats-Unis depuis un demi-siècle",souligne Chen Lan, analyste du site GoTaikonauts.com, spécialisé dans leprogramme spatial chinois."Du point de vue de l'ensemble de l'humanité, c'est quelque chose depositif."De l'avis des experts, l'expérience de la Chine sur la Lune va beaucoup luiservir pour Mars."Mais la distance beaucoup plus grande signifie (...) que l'on doit faireles choses plus lentement, car le temps de parcours aller-retour du signalradio est important", note Jonathan McDowell."Et l'on a besoin d'une station plus sensible sur Terre car les signauxseront beaucoup plus faibles", souligne-t-il, pointant également les risques dedéfaillance durant le voyage.- Pas de direct -=================De fait, sur la quarantaine de missions soviétiques, américaines,européennes, japonaise ou indienne lancées vers la planète rouge depuis 1960,la majorité se sont soldées par des échecs.En 2011, la Chine avait déjà tenté de partir à la conquête de Mars avec sasonde Yinghuo-1 ("Luciole-1") placée dans un vaisseau russe. Mais ce dernieravait connu une avarie."Tant que (la nouvelle sonde) atterrit en toute sécurité sur la surfacemartienne et renvoie la première image, Tianwen-1 sera déjà une réussite",estime Chen Lan.Loin de fanfaronner, la Chine fait preuve de prudence après avoirenregistré quelques échecs depuis début 2020, avec des lancements ratés et leretour sur Terre manqué d'une capsule spatiale.Les médias chinois assurent ainsi une couverture modeste des préparatifs etle décollage de la fusée Longue-Marche 5 qui emmènera la sonde vers Mars nedevrait pas être retransmis en direct à la télévision.AFPdiplomatie-politique-recherche-épidémie-virus-Chine-USA LEAD
- Espionnage de vaccins: Pékin dénonce une "calomnie" des Etats-Unis
PÉKIN, 22 juil 2020 (AFP) - La Chine a accusé les Etats-Unis dediffamation après l'inculpation de deux Chinois mis en cause pour des attaquesinformatiques contre des entreprises engagées dans la recherche d'un vaccinanti-Covid-19.Le ministère américain de la Justice a annoncé mardi l'inculpation de LiXiaoyu, 34 ans, et Dong Jiazhi, 33 ans, "deux pirates informatiques chinois(qui) travaillaient avec le ministère chinois de la Sécurité d'Etat".Pékin a balayé ces accusations."Le gouvernement chinois est un fervent défenseur de la cybersécurité et ils'est toujours opposé aux cyberattaques", a assuré devant la presse unporte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, appelant les Etats-Unis à"immédiatement cesser leurs calomnies et leur diffamation" à l'encontre de sonpays.Selon les autorités américaines, les deux pirates s'étaient rencontrés lorsde leur études d'ingénieurs et ont volé des secrets industriels estimés àplusieurs centaines de milliers de dollars pendant une dizaine d'années.Récemment, ils se sont attaqués à des entreprises californiennes quitravaillaient à la recherche de vaccins, traitements ou tests de dépistage dunouveau coronavirus, d'après le procureur fédéral chargé du dossier, WilliamHyslop.MM. Li et Dong, qui n'ont pas été arrêtés, se trouvent a priori en Chine.Le gouvernement de Donald Trump a adopté ces derniers mois un ton trèscritique envers la Chine, accusée par le président d'avoir dissimulé l'ampleurde la propagation du nouveau coronavirus lors de son apparition dans le centredu pays en fin d'année 2019. AFPFMI-organisation-économie-femmes-société
- La pandémie risque de creuser l'écart économique entre les sexes (FMI)
WASHINGTON, 22 juil 2020 (AFP) - La pandémie de Covid-19 pourraitcompromettre les progrès réalisés par les femmes au cours des trois dernièresdécennies pour réduire leur écart économique avec les hommes, souligne ladirectrice générale du FMI Kristalina Georgieva dans un billet de blog publiémardi.Le choc économique provoqué par la crise sanitaire affecte davantage lesfemmes que les hommes, car elles occupent davantage les emplois des secteursdurement affectés, tels que les industries de services, la vente au détail, letourisme ou l'hôtellerie."Aux Etats-Unis, le chômage des femmes était supérieur de deux points depourcentage à celui des hommes entre avril et juin 2020", note Mme Georgieva,qui co-signe le billet avec trois autres responsables du Fonds monétaireinternational.En raison de la nature de leur emploi, le télétravail n'est pas une optionpour de nombreuses femmes (environ 54% des femmes aux Etats-Unis et 67% auBrésil).En outre, les femmes ont tendance à effectuer plus de travaux ménagers nonrémunérés que les hommes, environ 2,7 heures par jour de plus, selon lesdonnées du FMI."Elles assument l'essentiel des responsabilités familiales résultant desmesures de confinement telles que les fermetures d'écoles", poursuivent lesresponsables du Fonds.Une fois les mesures levées, les femmes mettent plus de temps à retrouverun emploi à plein temps.Au Canada, un rapport sur l'emploi a montré en mai que l'emploi des femmesavait augmenté de 1,1%, contre 2,4% pour les hommes, en raison de lapersistance des problèmes de garde d'enfants.De manière plus tragique, dans de nombreux pays en développement, lesjeunes filles sont obligées d'abandonner l'école et de travailler pourcompléter le revenu du ménage.En Inde, depuis l'entrée en vigueur du confinement, les mariages organiséspour les jeunes filles ont augmenté de 30%."Sans éducation, ces filles souffrent d'une perte permanente de capitalhumain (...) perpétuant le cycle de la pauvreté chez les femmes", déplorent lesauteurs.Pour autant, "des politiques bien conçues pour favoriser la reprise peuventatténuer les effets négatifs de la crise sur les femmes et éviter de nouveauxrevers pour l'égalité des sexes", écrivent-elles.Et de citer des initiatives positives menées en Autriche, en Italie, auPortugal et en Slovénie, où un droit statutaire à un congé (partiellement) payépour les parents ayant des enfants en dessous d'un certain âge a été instauré.La France avait, elle, étendu le congé maladie aux parents touchés par lesfermetures d'écoles si aucune prise en charge ou aucun autre mode de travailn'avait pu être trouvéAFP