Date de publication: 28/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 16

AFRIQUE

Mali-diplomatie-social-troubles-Cédéao LEAD
  • Mali: l'opposition "exige plus que jamais" la démission du président Keïta
BAMAKO, 28 juil 2020 (AFP) - La coalition d'opposants au Mali M5-RFP arejeté mardi le plan de sortie de crise adopté la veille par les chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest, estimant qu'il ne "correspond aucunement aux attentes" des Maliens, et réitéré son exigence d'une démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.Le Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a "appris avec étonnement les conclusions du Sommet extraordinaire" de la Cédéao, "lequel continue de ramener la crise sociopolitique au Mali à un simple contentieux électoral du deuxième tour du scrutin législatif" de mars-avril, indique le mouvement dans un communiqué reçu mardi par l'AFP.Le mouvement, à l'origine des manifestations qui ébranlent depuis juin le pouvoir au Mali, "constate, avec regret" que les recommandations adoptées par les 15 dirigeants de la Cédéao "ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise sociopolitique qui hypothèque l'avenir du Mali, ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du peuple malien et surtout violent les lois et Constitution du Mali que respectent le Mouvement", selon le texte.Le mouvement, coalition hétéroclite d'opposants politiques, de chefs religieux et de membres de la société civile, "exige plus que jamais la démission de M. Ibrahim Boubacar Keïta et de son régime", dit-il dans ce communiqué signé de l'un de ses dirigeants, Choguel Maïga.Le M5-RFP, qui avait décrété une "trêve" jusqu'à après la grande fête musulmane de l'Aid al-Adha prévue vendredi, affirme que le "peuple malien demeurera mobilisé et déterminé pour la mise en oeuvre de son droit constitutionnel à la désobéissance civile".Les 15 présidents de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis lundi par visioconférence, ont appelé les Maliens à "l'union sacrée" pour régler la crise, dont ils craignent qu'elle entraîne le Mali dans le chaos, alors que le pays demeure l'épicentre de la menace jihadiste au Sahel.Le sommet a également demandé une "recomposition rapide de la Cour constitutionnelle", dont une décision modifiant les résultats des législatives est le déclencheur de la crise actuelle, et réclamé un "gouvernement d'union nationale avec la participation de l'opposition et de la société civile", tout en excluant un départ forcé du président Keïta.La Cédéao avait "encouragé" le Mouvement du 5-juin à "participer" à ce gouvernement, et ce dans un "esprit de patriotisme".Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont accentué cette pression en exhortant toutes les parties à "suivre ces recommandations sans délai", après avoir exprimé leur "profonde préoccupation". AFP

MOYEN ORIENT

Liban-Israël-Hezbollah-armée-conflit LEAD
  • Le Premier ministre libanais condamne une "dangereuse escalade" à la frontière avec Israël
BEYROUTH, 28 juil 2020 (AFP) - Le Premier ministre libanais a condamnémardi une "dangereuse escalade militaire" au lendemain de tirs d'artillerie israéliens sur un secteur frontalier, l'Etat hébreu dénonçant une tentative d'infiltration de "terroristes" sur son territoire."Israël a une fois de plus violé la souveraineté du Liban (...) lors d'une dangereuse escalade militaire", a déploré Hassan Diab sur Twitter.Il s'agit de la première réaction officielle du gouvernement libanais aux bombardements de lundi à la frontière israélo-libanaise."J'appelle à la prudence dans les jours à venir car je crains que les choses ne s'aggravent en raison d'une forte tension à la frontière", a ajouté M. Diab.L'armée israélienne a indiqué lundi qu'un groupe de trois à cinq personnes, munies de fusils, avait pénétré de quelques mètres au-delà de la Ligne bleue séparant Israël du Liban et que "les forces de sécurité ont ouvert le feu".Les "terroristes" ont fui au Liban après un échange de tirs avec les forces israéliennes et des tirs d'artillerie sur le Liban "à des fins défensives", a ajouté l'armée israélienne.De son côté, le mouvement chiite libanais Hezbollah a nié toute implication dans les combats, qualifiant de "totalement fausses" les accusations d'infiltration.Après plusieurs conflits, Israël et le Liban demeurent techniquement en état de guerre.La Finul --force de maintien de la paix de l'ONU déployée dans le sud du Liban-- a appelé à "la plus grande retenue", indiquant avoir ouvert une enquête.M. Diab a accusé Israël de chercher à "changer les règles" établies entre les deux pays depuis la dernière guerre en 2006 ayant opposé l'armée israélienne au Hezbollah, et de faire pression pour modifier le mandat de la Finul qui expire fin août."Il y a une tentative de faire pression sur le Liban en menaçant de réduire le nombre de forces de la Finul si le mandat de la mission n'est pas changé", a déclaré M. Diab."Le Liban refuse une modification des prérogatives de la Finul", a-t-il ajouté.Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait rejeté en mai une demande américaine visant à renforcer les pouvoirs de la Finul, avec notamment des activités de collecte de données et de surveillance, affirmant qu'il s'agit d'une demande israélienne.Début mai, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Kelly Craft, a affirmé que la Finul était "empêchée de remplir son mandat" et que le Hezbollah "a été en mesure de s'armer et d'élargir ses opérations".De son côté, le président libanais Michel Aoun a déclaré que l'incident à la frontière menaçait la stabilité dans le sud du Liban quelques semaines avant le renouvellement du mandat de la Finul.Cette poussée de fièvre intervient après des frappes en Syrie imputées à Israël qui ont tué le 20 juillet cinq combattants pro-Iran au sud de Damas, dont un combattant du Hezbollah.Le dernier grand affrontement entre le Hezbollah et Israël en 2006 avait fait en un mois plus de 1.200 morts côté libanais essentiellement des civils, et 160 côté israélien en majorité des militaires. AFP

CONJONCTURE

Pétrole/prix
  • Pétrole : le Brent à 43,47 dollars mardi à Londres
LONDRES, 28 juil 2020 (APS) - Les prix du pétrole étaient à l'équilibremardi, tiraillés entre les espoirs de relance de la demande d'or noir, une offre de l'Opep+ attendue en hausse et un dollar au plus bas en deux ans.Mardi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 43,47 dollars à Londres, en hausse de 0,14% par rapport à la clôture de lundi.A New York, le baril américain de WTI pour le même mois lâchait 0,36% à 41,45 dollars.Des "forces opposées" maintiennent les cours du brut proches de l'équilibre, constate Jeffrey Halley, analyste, qui les situe actuellement dans une sorte de "no man's land".Pour l'analyste, d'un côté les discussions qui se prolongent sur les plans de relance et une possible deuxième vague de Covid-19 pèsent sur les prix.De l'autre, la baisse du dollar leur apporte du soutien.Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert par rapport à un panier d'autres devises, est tombé lundi à son plus bas en deux ans, plombé par de sombres perspectives pour l'économie américaine.Un recul de la devise américaine tend à favoriser les cours de l'or noir, libellés en dollars, les rendant moins chers pour les acheteurs munis d'autres devises."Les prix du pétrole sont stables car aucune nouvelle n'est suffisamment forte pour les pousser clairement dans une direction", a estimé de son côté Bjornar Tonhaugen, analyste, qui note cependant "des signes d'inquiétude"."Les cas de Covid-19 sont en hausse (..) et les investisseurs attendent de voir comment l'ouverture des robinets de pétrole va affecter le marché", a-t-il ajouté.L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, dont la Russie, se sont mis d'accord pour alléger à partir du mois d'août les coupes historiques qu'ils réalisent dans leur production depuis le mois de mai.(APS)
MONDE
ONU/villes/santé/pandémie/développement
  • Guterres appelle à des efforts pour construire des villes durables pendant la pandémie de Covid-19
NEW YORK (Nations Unies), 28 juil 2020 (APS) - Le secrétaire général desNations Unies, Antonio Guterres, a appelé mardi à des efforts pour construire des villes durables dans le contexte de la pandémie de COVID-19.Dans un message vidéo pour le lancement de sa note d'information sur le Covid-19 et les villes, Antonio Guterres a déclaré que les zones urbaines sont le point zéro de la pandémie, avec 90% des cas signalés. Mais il a ajouté que les villes disposent de la résilience nécessaire pour mieux se reconstruire."Nous devons poursuivre une reprise économique verte, résiliente et inclusive", a-t-il indiqué : "De nombreuses villes ont créé de nouvelles pistes cyclables et zones piétonnes, récupérant ainsi des espaces publics et améliorant la mobilité, la sécurité et la qualité de l'air", a-t-il ajouté."En mettant l'accent sur la transformation écologique et la création d'emplois, les plans de relance peuvent orienter la croissance vers une voie à faible teneur en carbone et résiliente, faisant ainsi progresser les Objectifs de développement durable", a-t-il fait valoir.L'adoption "rapide" du télétravail illustre la manière dont les sociétés peuvent se transformer apparemment du jour au lendemain pour faire face à des "menaces urgentes". Il faut" agir avec la même vitesse et la même détermination pour transformer les villes et faire face aux crises du climat et de la pollution", a-t-il encore indiqué."Il est temps de repenser et de remodeler le monde urbain. Le moment est venu de s'adapter à la réalité de cette pandémie et de celles à venir.Et c'est maintenant que nous avons la chance de mieux nous rétablir, en construisant des villes plus résistantes, plus inclusives et plus durables", a-t-il dit.M. Guterres a souligné la nécessité de veiller à ce que toutes les phases de la réponse à la pandémie s'attaquent aux inégalités ainsi qu'aux déficits de développement à long terme et préservent la cohésion sociale."Nous devons donner la priorité, a-t-il poursuivi, à ceux qui sont les plus vulnérables dans nos villes, notamment en garantissant un abri sûr pour tous et un logement d'urgence à ceux qui n'en ont pas. L'accès à l'eau et à l'assainissement est également vital"."L'état inadéquat des services publics dans de nombreuses villes requiert une attention urgente, en particulier dans les quartiers informels. Près d'un quart de la population urbaine mondiale vit dans des bidonvilles", a-t-il dit.Il a également demandé le renforcement des capacités des gouvernements locaux. "Cela nécessite une action décisive et une coopération plus approfondie entre les autorités locales et nationales. Les plans de relance et autres aides devraient soutenir des réponses adaptéeset renforcer les capacités des gouvernements locaux".Les villes sont les plus touchées par la crise, beaucoup d'entre elles ayant des systèmes de santé sous tension, des services d'eau et d'assainissement inadéquats et d'autres problèmes. C'est particulièrement le cas dans les zones les plus pauvres où la pandémie a mis en évidence des inégalités profondément enracinées, a affirmé M. Guterres. Mais les villes sont aussi le siège d'une solidarité et d'une résilience extraordinaires, a-t-il ajouté."Alors que nous réagissons à la pandémie et travaillons à la reprise, nous considérons nos villes comme des centres de communauté, d'innovation humaine et d'ingéniosité. Aujourd'hui, nous avons l'occasion de réfléchir et de revoir notre façon de vivre, d'interagir et de reconstruire nos villes", a-t-il condlu.(APS)