ALGERIE
Présidence/ministres/conseil
- Le Président Tebboune présidera dimanche une réunion du Conseil des ministres
ALGER, 11 juil 2020 (APS)- Le Président de la République, AbdelmadjidTebboune, présidera dimanche une réunion du Conseil des ministres consacréeà des questions liées au Plan national de relance socioéconomique, aindiqué samedi un communiqué de la présidence de la République."Le Conseil des ministres tiendra, dimanche matin, en visioconférence saréunion périodique, sous la présidence deM. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République, chef suprême desForces armées, ministre de la Défense nationale", indique le communiqué.Le conseil des ministres "examinera plusieurs exposés ministériels en liendirect avec le Plan national de relance socioéconomique", précise la mêmesource. (APS)Algérie/exportation/importation/prix/indicateurs
- Marchandises-prix: baisse de 14,3 % à l'exportation, hausse de 1,3 % à l'importation au 1er trimestre 2020 (ONS)
ALGER, 11 juil 2020 (APS) -Les prix à l'exportation des marchandises endinars, hydrocarbures compris, ont enregistré une baisse de 14,3%, durantle 1er trimestre 2020 et par rapport à la même période en 2019, au momentoù les prix à l'importation affichaient une légère augmentation 1,3%, aappris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS).La baisse de l`Indice des valeurs unitaires (IVU) à l'exportation desmarchandises (prix à l'exportation) s'explique, essentiellement, par unebaisse de 14,8% des prix des hydrocarbures et une baisse également des prixdes exportations des produits hors hydrocarbures (PHH) de 8% durant la mêmepériode de comparaison, selon l'Office.La baisse des prix à l'exportation des marchandises, dominées par leshydrocarbures, qui ont représenté 92,40% des exportations algériennesglobales durant les trois premiers mois de l'année en cours, est dueprincipalement à la baisse des cours internationaux des hydrocarbures,précise une publication de l'ONS sur les indices de valeurs unitaires ducommerce extérieur de marchandises au 1er trimestre 2020.Les exportations algériennes ont connu une baisse de 27% pour totaliser814,5 milliards de DA sur les trois premiers mois de l'année en courscontre 1.116,5 milliards de DA à la même période de l'année précédente, adétaillé la même source.Les importations se sont élevées à 1.099,3 milliards de DA au 1ertrimestre 2020 contre 1.344,5 milliards de DA au cours de la même périodeen 2019, enregistrant ainsi une baisse en valeurs courantes de 18,2%.L'évolution haussière (1,3%) de l'indice des prix à l'importation, elle aété tirée, essentiellement, par les huiles graisses et cires d'origineanimale ou végétales (+13,8%), les machines et matériels de transport(+6,2%), boissons et tabacs (+3,4%) et les produits alimentaires et animauxvivants avec (+2,3%).Par ailleurs, d'autres groupes de produits ont connu des baisses de leurs prix à l'importation.Il s'agit, notamment, des groupes de produits des matières brutes noncomestibles, sauf carburants (-11%), des combustibles minéraux, lubrifiantset produits connexes (-3,9%) et enfin les produits chimiques et produits connexes (-2,8%).Ces évolutions enregistrées ont conduit à un "creusement" du déficitcommercial qui passe de 228 milliards de DA au 1er trimestre 2019 à 284,8milliards de DA à la même période 2020.Ces résultats du commerce extérieur ont fait baisser le taux de couverturedes importations par les exportations de 83% à 74,1% durant la même périodeDurant toute l'année 2019, les prix à l'exportation des marchandises endinars ont baissé de 7,3%, par rapport à 2018, alors que les prix àl'importation ont affiché une légère hausse de 0,9%.L'Office a signalé que les données des trois premiers mois de l'année encours, ainsi que celles de l'année 2019 sont provisoires. (APS)
AFRIQUE
Mali/manifestation/troubles/politique
- Troubles au Mali: Keïta annonce l'ouverture d'une enquête après la mort d'un manifestant
BAMAKO, 11 juil 2020 (APS) - Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta,a annoncé ‘ouverture d’une enquête après la manifestation de vendredi àBamako qui a dégénéré faisant un mort et 20 blessés, tout en affirmant savolonté de poursuivre le dialogue et "d’apaiser la situation", ont rapporté les médias.Le chef de ‘Etat a annoncé ‘ouverture d’une "enquête" pour établir "lebilan et les circonstances exactes des pertes humaines et matérielles",dans un message diffusé dans la nuit. Il a avancé qu’il entendait "assurerla sécurité des biens, des citoyens et des Institutions", et ce "sansfaiblesse aucune", tout en affirmant sa "volonté de poursuivre le dialogue"et "d’apaiser la situation".La capitale malienne affichait samedi les stigmates de violences aulendemain d'émeutes considérées comme les plus gravesdepuis des années, avec des barricades calcinées et des rues jonchées depierres, lors d'une nouvelle manifestation contre leprésident Keïta qui a dégénéré, avec un bilan d'au moins un mort et 20blessés et des attaques d'édifices publics, dont l'Assemblée nationale etle siège de la TV nationale."Nous avons enregistré 20 blessés (et) un mort à la morgue", a déclaré leDr Yamadou Diallo, en service aux urgences de l'hôpital Gabriel-Touré, dansla capitale. Le décès a été confirmé par un responsable de la Primature.Mais le chef de l'Etat a lui-même signifié que le bilan humain et matérieldes évènements restait à établir.Les tensions sont brutalement montées pour ce troisième grandrassemblement organisé en deux mois dans la capitale malienne. A l'originede cette mobilisation : la coalition du Mouvement du 5 juin, formée dechefs religieux, d'hommes politiques et de la société civile.Deux des principaux chefs de file de la contestation, Issa Kaou Djim etClément Dembélé, ont été interpellés, a rapporté le mouvement, dontcertains leaders ont explicitement donné le signal de la "désobéissancecivile" vendredi après-midi après le rassemblement de milliers depersonnes, place de l'Indépendance, dans le centre de Bamako.Les manifestants contestent la "dégradation sécuritaire et l'incapacité ày faire face après des années de violence, le marasme économique, ladéfaillance des services de l'Etat, ou encore le discrédit répandud'institutions suspectes de corruption".Lors de la manifestation de vendredi, des foules d'hommes ont attaquél'Assemblée nationale, saccageant et pillant les bureaux. Ils s'en sontpris aussi au siège de la télévision nationale, autre symbole du pouvoir,qui a interrompu ses programmes.La télévision nationale a depuis recommencé à émettre. Des dizainesd'hommes des forces de sécurité se trouvaient dans sa cour samedi matin.L'Assemblée a également été évacuée de tout manifestant dans la matinée.Occupés jusque tard dans la nuit, deux des trois ponts reliant les deuxparties de la capitale par dessus le fleuve Niger, axes cruciaux decirculation, ont été libérés.Le président Keïta a tenté mercredi soir un nouveau geste d'apaisement,ouvrant la voie à un réexamen de l'inversion par la Cour constitutionnelledes résultats d'une trentaine de résultats des législatives de mars-avril,considérée comme déclencheur de l'actuelle crise politique.Il a laissé entendre qu'une Cour nouvellement formée pourrait revenir surcette décision, qui aurait profité selon les médias à une dizaine demembres de sa majorité, à commencer par celui qui allait ensuite être élu àla présidence du Parlement.Le Mouvement du 5 juin réclame la dissolution du Parlement, la formationd'un gouvernement de transition dont il désignerait le Premier ministre,ainsi que le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle,accusée de "collusion avec le pouvoir".Selon les médias, la coalition, dont la principale figure est l'imamMahmoud Dicko, réputé très influent, mène cette fronde contre le présidentsoutenu par la communauté internationale dans sa lutte antiterroristedepuis sa première élection en 2013.Cette contestation fait craindre aux partenaires du Mali un renforcementde la déstabilisation d'un pays déjà confronté depuis 2012 à des attaquesterroristes, auxquelles se mêlent depuis cinq ans des violencesintercommunautaires.(APS) Burkina-élections-politique-armée-conflit-jihadistes
- Présidentielle au Burkina : foule de militants pour investir Roch Kaboré
Par Armel BAILYOUAGADOUGOU, 11 juil 2020 (AFP) - Plusieurs milliers de militants duparti au pouvoir au Burkina Faso étaient réunis samedi matin à Ouagadougou pourinvestir le président Roch Marc Christian Kaboré, qui va briguer un nouveaumandat à la présidentielle de novembre, malgré un bilan miné par la situationsécuritaire dramatique."C'est une véritable démonstration de force pour montrer notre soutien auprésident Kaboré", lance tout sourire Djenaba Traoré, une militante de 43 ansvenue de Bobo Dioulasso (deuxième ville du pays, ouest).Le palais des sports de Ouaga 2000, d'une capacité de 5.000 places, étaitentièrement rempli par les militants du Mouvement du peuple pour le progrès(MPP), et une vingtaine de chapiteaux dressés dans la cour accueillaientplusieurs centaines de personnes supplémentaires.Le Premier ministre Christophe Dabiré, le président de l'Assembléenationale Alassane Bala Sakande et l'épouse du chef de l'Etat Sika Kaboréétaient présents à l'ouverture de ce congrès extraordinaire d'investiture,accueillis par les militants scandant "MPP victoire !""C'est un message envers les autres partis politiques de l'opposition. Ilne faut pas les laisser penser qu'ils peuvent battre notre champion", soutientKader Tapsoba, un commerçant de 46 ans, parmi les militants vêtus de blanc etorange, les couleurs du parti, convoyés par cars de tout le pays.Malgré un bilan miné par une situation sécuritaire dramatique du fait desattaques incessantes de groupes jihadistes, Roch Kaboré, élu en 2015 et uniquecandidat à l'investiture de son parti, vise à 63 ans un nouveau mandat de cinqans. Il est également soutenu par l'alliance des partis de la majoritéprésidentielle (APMP), un regroupement d'une quarantaine de partis politiques.Le président du MPP Simon Compaoré a affirmé à l'AFP que le "bilan" descinq ans de présidence Kaboré était "incontestable", citant les réalisations enmatières d' infrastructures routières, de santé et d'accès à l'eau potable. - 'pas à la hauteur' - Autrefois havre de paix prisé par les touristes et les ONG, le "pays deshommes intègres", nation pauvre d'Afrique de l'Ouest, est devenu en cinq ansune zone rouge où les attaques jihadistes sont quasi quotidiennes, des pansentiers du pays étant inaccessibles.Ces attaques jihadistes, parfois entremêlées à des conflitsintercommunautaires, ont fait au moins 1.100 morts depuis 2015, et contraintprès d'un million de personnes à fuir leurs foyers.L'armée et les forces de l'ordre burkinabè se montrent incapables d'enrayercette spirale de violences, malgré un soutien militaire international(notamment l'opération française antijihadiste au Sahel, Barkhane), et sontmêmes accusées de multiplier les exactions contre les civils.A tel point que Washington et l'Union européenne ont tapé du point sur latable cette semaine, exigeant une action des autorités pour mettre fin auxcentaines d'exécutions extrajudiciaires répertoriées par les organisations dedéfense des droits humains.Selon un sondage en juin du Centre pour la gouvernance démocratique, unedes rares enquêtes d'opinion au Burkina, "63% de la population" n'est "passatisfaite des actions du président" depuis son accession au pouvoir.Pour de nombreux observateurs, comme l'expert en sécurité MahamoudouSavadogo, l'exécutif n'a pas été à la hauteur du défi sécuritaire.Ancien baron du régime de Blaise Compaoré (chassé après 27 ans de pouvoirpar une insurrection populaire en 2014) , Roch Kaboré part cependant favoripour l'élection présidentielle, selon l'analyste politique Drissa Traoré, "faceà une opposition qui peine à s'unir".Il devrait être opposé à de nombreux autres anciens du régime Compaoré :l'ex-Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, dirigeantd'un parti allié à Compaoré, ou encore Eddie Komboïgo, le président du Congrèspour la démocratie et le progrès (CDP), l'ex-parti de Compaoré.Parmi les autres grands postulants figurent le chef de file de l'oppositionZéphirin Diabré, deuxième de la présidentielle de 2015, Tahirou Barry, unministre démissionnaire du premier gouvernement de Kaboré, ou encore le juristeAbdoulaye Soma.