ALGERIE
Algérie/santé/coronavirus
- Prise en charge des patients souffrant de Covid-19: vers l'augmentation des capacités d'accueil des hôpitaux (ministre)
ALGER, 12 juil 2020 (APS) - Un dispositif permettant l'augmentation duvolume des admissions au niveau des établissements hospitaliersconséquemment à la recrudescence des cas de coronavirus (Covid-19) sera misen place, a annoncé dimanche le ministre de la Santé, de la Population etde la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid."J'ai instruit tous les responsables afin de mettre en place un dispositifde lits dédié au Covid-19. Il ne faut pas qu'il y ait un seul Algérien quiparte à l'hôpital et qu'il ne trouve pas de place. Cela est inadmissible",a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.Selon le ministre, un délai de "48 heures" a été accordé aux responsablesde ces établissements pour assurer une réaction rapide et efficace pourl'accueil des patients souffrant de Covid-19. Il a précisé, à ce titre, quedes instructions ont été données pour que "60% des lits disponibles soientdédiés au Covid-19 et les 40% restants aux urgences"."Le constat que j'ai fait, c'est qu'on n'a pas déployé au niveau desétablissements le nombre de lits suffisants", a-t-il regretté,reconnaissant, à l'occasion, que le secteur de la santé a "été pris decours" par la recrudescence du nombre de cas de contamination.Pour renforcer les capacités des hôpitaux à satisfaire une demande accrue,le ministère, a-t-il poursuivi, est "en train de prendre les mesures pourstopper, à nouveau, les activités non urgentes".Il a affirmé, en outre, que malgré l'augmentation brutale de la demande"les hôtels ne seront sollicités qu' en dernier recours".M. Benbouzid a estimé que l'augmentation des cas de Covid-19 observée cesderniers jours constitue "une préoccupation nouvelle" pour les autoritéssanitaires du pays qui doivent "prendre les mesures et être encore plusvigilantes dans la communication et la sensibilisation des citoyens".Le ministre s'est engagé, dans ce contexte, à sanctionner tout manquementdans la prise en charge des malades de Covid-19, soulignant que "dessanctions sont déjà tombées et d'autres tomberont si nécessaire". "Ce quis'est passé à Sidi Aissa (wilaya de M'Sila) est insoutenable, c'estinadmissible", a-t-il jugé, faisant savoir qu' "une enquête a étédiligentée". "J'ai le rapport et des sanctions vont tomber de la mêmemanière qu'à Sétif et à Constantine", a-t-il averti.Il a assuré également que la Pharmacie centrale des hôpitaux "dote tout lemonde" en équipements de protection et en autres ressources nécessaires àla prise en charge de patients atteint de Covid-19. "Je ne fais qu'écouteret répondre à la demande. Je ne fais qu'instruire la pharmacie centrale(PCH) et l'institut Pasteur pour développer plus de moyens et répondre à lademande", a-t-il indiqué.Toutefois, "dans toutes les situations, il y a parfois des manques, unepanne ou un arrêt au cours de l'approvisionnement. En temps normal, cesmanques sont traités calmement, aujourd'hui la situation est différente",a-t-il ajouté, regrettant que ces "pannes soient exploitées par despersonnes mal intentionnées".Néanmoins, il a promis que l'Etat mettra "à la disposition du personnelmédical tous les moyens nécessaires".Interrogée sur un éventuel re-confinement, le ministre a estimé que cettemesure qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 "n'estpas à écarter". Dans le cas où l'Algérie doit recourir à nouveau à cettemesure, le confinement "sera partiel" et "non pas national", a-t-ilsoutenu, précisant que le confinement concernera les régions "à fortedensité de population". "C'est une mesure qu'on ne souhaite pas", a-t-ilajouté, expliquant que le recours au reconfinement "n'est pas une chosesimple" et "n'est pas la bonne solution".Evoquant le risque de propagation du virus durant la célébration de l'AidEl Adha, M. Benbouzid a affirmé que son département peut seulement "donnerdes recommandations sur le plan purement sanitaire", appelant les citoyensà "éviter les rassemblements et les déplacements inter-wilayas".Pour le ministre, la question du maintien ou de l'annulation du sacrificedu mouton est "une affaire de fetwa et des gens de la religion".S'agissant de l'utilisation du scanner dans le dépistage, M. Benbouzid aestimé qu' "à aucun moment, la machine ne doit supplanter l'examenclinique. A aucun moment , le scanner ne doit être le seul moyen de diagnostic".Toutefois, il a souligné que son utilisation est tolérée lorsqu' "on nedispose de rien", mettant en garde contre tout "abus" dans le recours à cette technique.Sur un autre plan, M. Benbouzid a affirmé que la stratégie decommunication liée au Covid19 "change au gré de la situation". "Nous nesommes pas alarmistes, nous essayons d'expliquer, de mettre en garde" lescitoyens contre le non respect des gestes barrières, a-t-il expliqué,indiquant que lors d'une réunion tenue samedi avec le ministre de laCommunication et des cadres de son département, il a été décidé derenforcer le plateau de communication". "Nous allons déployer des moyens decommunication extrêmement forts", a-t-il ajouté.(APS)Communication/public/organisation
- Les médias publics doivent se réorganiser "de manière profonde" (ministre)
ALGER, 12 juil 2020 (APS) - Le ministre de la Communication, porte-paroledu gouvernement, Ammar Belhimer a appelé les médias publics audiovisuels etécrits à s'organiser de "manière profonde" selon les nouvelles exigencesqui impliquent leur modernisation et leur transformation en entreprisesorganisées en portails numériques offrant des produits variés."Les médias publics audiovisuels et écrits sont appelés à être réorganisésde manière profonde. C’est l’époque qui l’exige et qui implique de lesmoderniser et de les transformer en entreprises organisées en portailsnumériques offrant des produits variés. C'est-à-dire une offre basée sur letexte, le son et l’image, ce qui est une règle valable pour tout le monde :presse écrite imprimée, sites électroniques, radios et télés", a indiqué leministre dans un entretien au quotidien la Sentinelle.Il a affirmé que "cette évolution nécessaire est parfaitement conforme àla volonté et à la vision du Président de la République lui-même qui a faitde son 6ème engagement pour la fondation de la Nouvelle République un pilier essentiel"."Sur la base de ce sixième engagement républicain, le chef de l’Etat,alors candidat libre de toute attache partisane à la magistrature suprême,a promis de s’investir pleinement pour l’avènement +d’une presse libre etindépendante, respectueuse des règles du professionnalisme, de l’éthique etde la déontologie, érigée en vecteur de l’exercice démocratique et protégéede toute forme de dérive+", a-t-il rappelé.Interrogé sur un chantier de restructuration des groupes publics decommunication, M. Belhimer a indiqué "qu'il n’est pas encore question d’unnouveau chantier de restructuration des groupes publics de communicationqui aurait été lancé en bonne et due forme".Pour lui, "Il s’agit à l’heure actuelle de la nomination de nouveaux DG etPDG d’entreprises du secteur économique de la Communication. Desresponsables chargés d’assainir des sociétés assises actuellement sur desdéséquilibres structurels, financiers et humains, et qui accumulentdéficits de tous genres et pertes d’argent"."Ces nouveaux dirigeants sont chargés de les préparer à constituer à termedes groupes économiques autonomes sous l’égide du CPE, le Conseil desparticipations de l’Etat qui dépend du Premier ministre. Sont ainsiconcernés l’ANEP, les Imprimeries et les six titres de la presse écritepublique", a-t-il dit, tout en signalant, à ce propos, que le secteur de laCommunication "est aujourd’hui le seul à ne pas avoir opéré cette mutation".Il a expliqué qu'"une fois assainies, ces entreprises devraient sediversifier et produire de la richesse pour ne plus avoir à dépendre dubudget du ministère de la Communication ou de la manne providentielle del’ANEP qui maintient notamment les six journaux publics sous perfusionfinancière permanente"."En attendant, la publicité publique continuera effectivement à constituerl’essentiel des aides de l’Etat à la presse nationale dans son ensemble", a-t-il ajouté.Le ministre a annoncé en outre la réactivation du Fonds d’aide à la presse, gelé en 2015."Indépendamment des futurs ressources du Fonds d’aide à la presse qui aété gelé en 2015 et vu ses réserves transférées au Trésor Public. Ce Fonds,et c’est là une vraie bonne nouvelle, a été réactivé sur décision duPremier ministre et à ma demande", s'est-il félicité, indiquant que lapresse "bénéficiera donc de deux sources de subvention directes ouindirectes, via l’ANEP et ce Fonds d’aide".Sur le chantier de réformes relatif aux médias digitaux, il a annoncéqu'"un texte réglementaire, et non une loi, sera promulgué au sujet de lapresse numérique dont nous voulons légaliser l’existence de fait, afin delui permettre notamment de bénéficier légalement de la publicité et de toutautre forme d’aide publique à la presse", faisant savoir que "lesobservations et autres préconisations des professionnels ont été prises encompte dans leur ensemble".Interrogé sur les constats de dépassements de la part des chaînes detélévision offshore, M. Belhimer a indiqué que l’Autorité de régulation dela presse audiovisuelle (ARAV) et le ministère de la Communication avaientété contraints plus d’une fois à réagir pour rappeler à l’ordre certainestélés offshore pour les exhorter au respect de l’éthique, de la loi, de lavie privée et de l’honneur des personnes.Il a rappelé, dans ce sens, que "faire preuve d’esprit de tolérance etd’ouverture n’est pas se montrer faible ou permissif à l’excès", faisantremarquer qu'"en cas de récidives et de dépassements intolérables, forcerestera donc à la loi et des mesures coercitives seraient prisescertainement". (APS)Constitution/révision/débat
- Le mandat présidentiel et le rôle de l'armée au centre de la contribution de Abdelaziz Rahabi au débat sur l’avant-projet de Constitution
ALGER, 12 juil 2020 (APS) - L'ancien diplomate algérien, Abdelaziz Rahabi aapporté sa contribution au débat sur l’avant-projet de Constitution qui aporté sur plusieurs questions, dont notamment celles concernant les mandatsprésidentiels et le rôle de l'armée.La contribution, rendue publique dimanche, porte essentiellement surl'opportunité et le contexte du débat sur le projet, les propositions surles principes généraux, la question de la réélection du président de laRépublique ainsi que sur la représentation populaire dans les pouvoirs etde l’Etat de droit, et l’adaptation des forces armées aux processus detransformation des questions de maintien de l’ordre, de la paix et de lasécurité internationales.Dans sa contribution, M. Rahabi s’est interrogé : "Sommes-nous aujourd’huià un moment de rupture et/ou à un niveau de maturation historique de natureà nous permettre de faire un saut qualitatif ? ", tout en estimant qu'"il ya autant d’éléments positifs que d’éléments contraignants".Il a souligné aussi que "la question qui se pose alors d’elle-même c’estcelle de savoir si ce projet de loi suprême s’inscrit dans l’esprit de sesrédacteurs et de ses promoteurs dans la perspective de mettre l’Algérie enrapport avec le temps réel, de faire entrer le pays dans la modernitéinstitutionnelle, de mettre les fondements d’un Etat de droit ou alorsd’une opération de stabilisation d’un système politique ébranlé par le Hirak".Notant que le document soumis au débat "a le mérite de n’avoir pas cédé àla tentation populiste et aventurière des différents animateurs du débatsur l’identité", M. Rahabi a proposé la dénomination du pays dans laConstitution "Algérie" ou "République Algérienne" car, a-t-il expliqué, ladénomination actuelle (République Algérienne Démocratique et Populaire) est"le produit d’une réalité historique donnée, des rapports de forces dumoment et de la conjoncture internationale marquée par la divisionidéologique du monde"."Notre pays s’accommoderait mieux d’une dénomination qui n’altérerait enrien son ordre politique ou moral, marquerait la période du début d’unnouvel ordre constitutionnel et valoriserait davantage son nom propre", a-t-il argué.Concernant la réélection du président de la République, M. Rahabi proposeque le mandat présidentiel soit "unique et d’une durée de 6 ans".Pour ce qui est de la représentation populaire dans les pouvoirs et del’Etat de droit, M. Rahabi a fait remarquer que "le Conseil supérieur de laMagistrature ne peut être envisagé ni comme un prolongement de l’Exécutifni comme un syndicat de magistrats mais comme une Autorité au service de laloi et du justiciable", proposant que les anciens présidents de laRépublique fassent partie de la composante de la Cour constitutionnelle.Par ailleurs, il a plaidé, dans sa contribution, pour la suppression du Conseil de la nation.Pour l’adaptation des forces armées aux processus de transformation desquestions de maintien de l’ordre, de la paix et de la sécuritéinternationales, l’ancien diplomate a estimé que l'adaptation aux nouvellesréalités internationales "requiert en conséquence un haut degré de maitriseet de professionnalisation des forces armées"."Les conflits ont changé de nature, de guerres classiques à guerresirrégulières, de guerre froide à conflits d’intérêt économique, pouraboutir aujourd’hui à une sorte d’administration internationale des zonesde crises. La géopolitique, dans toute sa complexité, s’impose aujourd’huide façon implacable aux Etats comme la représentation des rapports depuissance", a-t-il fait savoir, soulignant qu’ "à ce stade de l’état dumonde, notre pays présente quelques particularités, des atouts et des contraintes"."Cette réalité géopolitique du pays confère certes des atouts mais réclamenotamment, en raison du caractère transfrontalier des nouvelles menaces,une adaptation à de nouvelles missions de participation des troupesmilitaires dans des opérations humanitaires, d’observation et de paix quine sont pas prévues explicitement dans notre ordre constitutionnel", aajouté M. Rahabi, soulignant que "ces opérations, du fait d’être soumises àla satisfaction de préalable institutionnel interne contraignant et à unmandat Organisation des Nations Unies, de l’Union Africaine ou de la Liguedes Etats Arabes, consacrent le principe du contrôle populaire sur lesactions des forces armées hors des frontières nationales".(APS)
MAGHREB
Libye-conflit-énergie-production-pétrole-gaz
- Maintien du blocus sur les champs et ports pétroliers (pro-Haftar)
TRIPOLI, 12 juil 2020 (AFP) - Le blocage de la production et del'exportation de pétrole des champs et terminaux de Libye par les groupesfidèles au maréchal Khalifa Haftar continuera, a indiqué le commandement de cesforces dans un communiqué, exigeant une répartition plus équitable des revenuspétroliers dans le pays en guerre.Vendredi, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) avait pourtant annoncé lareprise de la production et des exportations de pétrole après environ six moisde blocage lié au conflit dans le pays. Un premier navire devait commencer lemême jour à charger le brut du port pétrolier al-Sedra (est), selon la compagnie.La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantesd'Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: leGouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et basé à Tripoli et lemaréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l'Est et une partie du Sud.Aidés militairement par Ankara, les pro-GNA ont engrangé d'importantesvictoires ces derniers mois prenant le contrôle de l'ensemble du nord-ouest etchassant les pro-Haftar qui menaient depuis avril 2019 une offensive pourprendre la capitale Tripoli.Le maréchal Haftar -soutenu lui par l'Egypte, les Emirats arabes unis et laRussie- garde toutefois le contrôle de la majorité des installations pétrolières."La fermeture des ports et des champs pétroliers est maintenue tant que lesdemandes du peuple libyen ne sont pas satisfaites", indique le communiqué despro-Haftar publié samedi sur Facebook.Les pro-Haftar maintiennent depuis le 17 janvier un blocus sur les champset ports pétroliers les plus importants du pays, pour réclamer, selon eux, unerépartition équitable des revenus du pétrole gérés par le GNA."Un seul pétrolier" est autorisé à charger "une quantité de pétrolestockée", comme convenu "avec la communauté internationale et les pays frèreset amis" qui l'ont demandé, a indiqué le porte-parole des pro-Haftar cité dansle communiqué, Ahmad al-Mismari, sans plus de précisions.Sans donner plus de détails, la NOC avait fait état récemment depourparlers entre, d'une part le GNA et la NOC, et d'autre part "les Etats dela région" soutenant le maréchal, pour permettre la reprise de la production,dont l'arrêt depuis janvier a provoqué des pertes de plus de 6,5 milliards dedollars selon la NOC.La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis lachute du régime de Mouammar Kadhafi, tué lors d'une révolte populaire en 2011.
AFRIQUE
Sahel/UE/économie/start/ups/programme
- l’UE et I&P lancent un programme d’accompagnement des start-ups
ABIDJAN, 12 juil 2020 (APS)- L’Union Européenne (UE) et Investisseurs &Partenaires (I&P) ont annoncé le lancement d'un programme d'accompagnementde la croissance et du développement de 300 start-ups et petitesentreprises dans les pays de la région du Sahel.Le programme, baptisé I&P Accélération au Sahel, s’adresse aux start-upset petites entreprises, véritables piliers de la création d’emplois etrouages essentiels du développement économique et social de la région sahélienne.Ce programme répondra aux enjeux de financement, de modernisation, decompétitivité et de formation professionnelle de ces entreprises, en vue defavoriser la création d’emplois.Déployé sur quatre ans, cet ambitieux programme de 15,5 millions d’eurosbénéficiera à quelques 300 petites entreprises opérant dans 13 pays de lasous-région sahélienne, que sont le Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côted’Ivoire, Gambie, Guinée, Ghana, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Togo et Sénégal.Cette initiative vise à renforcer et à générer un tissu entrepreneurialdynamique et un réseau de professionnels prêts à soutenir leur croissance.Cet écosystème renforcera la stabilité socio-économique des pays fragiles,cibles de l’intervention, et permettra de créer ou maintenir jusqu’à 5000 emplois.I&P Accélération au Sahel a été conçu autour de trois voletscomplémentaires , à savoir le financement d'amorçage pour répondre auxbesoins de financement des entreprises pendant leur phase d'incubation oud'accélération , l’assistance technique pour renforcer les capacités desentreprises et des équipes d’investissement africaines , ainsi quel’accompagnement de l’écosystème entrepreneurial dans les pays d’intervention.La situation inédite causée par la crise du covid-19 a été prise en compteet intégrée au programme. Une part importante du budget sera ainsispécifiquement consacrée à l’accompagnement des entreprises les plusimpactées par la crise.A court-terme, une quinzaine d’entreprises bénéficieront d’un appuifinancier et d’un accompagnement technique pour les aider à adapter leurmodèle, maintenir leur activité et surmonter cette crise.I&P Accélération au Sahel est financé par l’Union européenne à travers leFonds Fiduciaire d'Urgence pour l'Afrique. Sa mise en úuvre est assurée parInvestisseurs & Partenaires (I&P), groupe spécialisé dans le financement etl’accompagnement des PME en Afrique subsaharienne.‘‘ Le contexte COVID nous rappelle qu’il est essentiel d’appuyer lesecteur privé, et notamment les petites et moyennes entreprises, pouratténuer l’impact de la crise, préparer l’après, et répondre d’une façonplus globale aux enjeux d’emplois et de pauvreté. Ce programme est uneavancée majeure, au cúur de la mission d’I&P, permettant de structurer nosactivités d’accélération et d’amorçage’’, a déclaré le Présidentd’Investisseurs & Partenaires, Jean-Michel Severino. (APS)
MOYEN ORIENT
Yémen-pollution-environnement-énergie-ONU
- Menace de marée noire au large du Yémen: les rebelles autorisent une inspection du pétrolier
Par Omar HASSAN et Sarah STEWARTATTENTION - Avec accord des rebelles pour une inspection du pétrolier parune équipe de l'ONUDUBAÏ, 12 juil 2020 (AFP) - Les rebelles Houthis ont donné leur accordà une inspection par une équipe de l'ONU d'un pétrolier abandonné au large duYémen avec un chargement de 1,1 million de barils de brut qui fait peser lerisque d'une pollution sans précédent en mer Rouge.Le FSO Safer, vieux de 45 ans, est ancré depuis 2015 au large du port deHodeida (ouest) contrôlé par les rebelles qui refusaient jusqu'ici l'accès dunavire aux experts de l'ONU."Ils ont (finalement) approuvé officiellement une visite du navire d'uneéquipe d'évaluation et de réparation de l'ONU", a déclaré dimanche à l'AFP unesource de l'organisation internationale.Le tanker n'a pratiquement pas été entretenu depuis que la guerre a éclaté,il y a plus de cinq ans, entre les Houthis, soutenus par l'Iran, et legouvernement appuyé par une coalition menée par l'Arabie saoudite.Le Conseil de sécurité doit tenir une réunion spéciale le 15 juillet sur laquestion, après qu'une voie d'eau a été signalée dans la salle des machines dunavire, "ce qui aurait pu conduire à un désastre", selon Stéphane Dujarric,porte-parole du chef de l'ONU.Les experts de l'ONU devraient effectuer des réparations légères etdéterminer les étapes à venir, a ajouté le porte-parole.Le Safer pourrait causer "la plus grande catastrophe environnementale auniveau régional et mondial", a averti pour sa part le gouvernement yéménite.Un haut dirigeant rebelle, Mohamed Ali al-Houthi, a demandé en juin surTwitter la garantie que le navire sera réparé et que la valeur du pétrole àbord servira à payer les salaires d'employés houthis.Le chargement est évaluée à 40 millions de dollars, soit la moitié de cequ'elle était avant la baisse du prix du brut et encore moins selon des expertsqui parlent d'une cargaison de mauvaise qualité.Le Premier ministre du Yémen, Maïn Abdelmalek Saïd, a appelé jeudi lacommunauté internationale à punir les Houthis pour avoir empêché une inspectionde l'ONU, et déclaré que la valeur du pétrole devrait être dépensée pour lasanté et les projets humanitaires. Une bombe à retardement Outre la corrosion, des gaz risquent d'exploser dans les cuves et une fuitedans un tuyau de refroidissement a été détectée en mai."Le tuyau a éclaté, envoyant de l'eau dans la salle des machines et créantune situation vraiment dangereuse", a déclaré Ian Ralby, PDG de IR Consilium,un cabinet de conseil maritime qui suit la situation de près.Une équipe de Safer Exploration and Production Operations, une compagniepétrolière partiellement contrôlée par les Houthis, a envoyé des plongeurs pourréparer la fuite, évitant de justesse le naufrage du navire, a-t-il indiqué.Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a averti récemment que si lepétrolier se brise, "il dévastera l'écosystème de la mer Rouge" et perturberales principales voies de navigation. "Les Houthis doivent accorder l'accèsavant que cette bombe à retardement n'explose", avait-il ajouté.Si le navire se brise, "vous allez avoir deux catastrophes", a averti deson côté Lise Grande, coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le Yémen. "Il yaura une catastrophe environnementale sans égale (...) et ce sera unecatastrophe humanitaire car le pétrole rendra le port de Hodeida inutilisable",a-t-elle déclaré à l'AFP.Le groupe environnemental yéménite Holm Akhdar, "Rêve vert" en arabe, aaverti qu'une marée noire pourrait déborder sur le golfe d'Aden et la mer d'Arabie.Il a ajouté que la région mettrait 30 ans pour s'en remettre et quelque 115des îles de la mer Rouge perdraient leurs habitats naturels.Dans un pays où la majorité de la population dépend déjà de l'aide, onestime que 126.000 pêcheurs, dont 68.000 à Hodeida, perdraient leur source de revenus."Au milieu d'une pandémie mondiale et en bordure d'une zone de conflit, leschances d'une réponse rapide et adéquate (à une pollution) sont extrêmementfaibles", écrit IR Consilium dans un rapport.Pour Doug Weir, directeur de la recherche et des politiques au Conflict andEnvironment Observatory, basé au Royaume-Uni, "les risques sont clairs: plus leconflit se prolonge, plus ils deviennent importants, et plus toute opération desauvetage sera complexe et coûteuse".