ALGERIE
Gouvernement/finances/fiscalité/assises/réformes
- La relance économique et sociale passe par "une révision profonde" du système fiscal (Djerad)
ALGER, 20 juil 2020 (APS)- Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmélundi à Alger que les jalons de la nouvelle République s'annoncent avec "la révision de la Constitution et le plan de la relance économique et sociale", soulignant la nécessité d'accompagner ce plan par "une révision profonde du système fiscal actuel"."Ces réformes entreprises par les pouvoirs publics, entrent dans le cadre d'un plan global qui porte sur la révision de notre système financier et bancaire avec pour objectif de soutenir la nouvelle vision économique de l'Etat", a déclaré M. Djerad, dans son discours inaugural prononcé lors des Assises nationales sur la réformes fiscales au Centre International desConférences (CIC).Cette vision, a-t-il poursuivi, devrait accompagner l'Algérie tout au long des prochaines décennies. "cela permettra de lever les défis et d'assurer les équilibres financiers du pays tout en préservant l'aspect social dans les politiques publiques".M. Djerad a regretté le fait que les ressources financières de l'Etat soient toujours dépendantes de la fiscalité pétrolière, essentiellement, en ajoutant qu'une partie de cette ressources est mobilisée ces dernières années pour couvrir les dépenses liées au budget du fonctionnement au lieu qu'elle soit mobilisée pour le financement des investissements productifs qui contribuent au développement du pays.Le chef de l'Exécutif a prévenu qu'il s'agit là d'une ressource financière basée sur des énergies non renouvelables et sur laquelle le pays ne peut s'appuyer éternellement," sans parler de l'instabilité de son prix qui reste dépendant des fluctuations du marché mondial et des facteurs externes que le pays ne peut maitriser"."Cela conduirait inévitablement à une incapacité de garantir une durabilité des ressources financières pour répondre aux besoins de la croissance", a-t-il prévenu.Concernant les revenus de la fiscalité ordinaire, le Premier ministre a fait constater qu'"en dépit des efforts consentis tout au long de ces dernières années sur le plan législatif, fonctionnel et structurel, les niveaux des revenues n'ont pas atteint les résultats escomptés", ce qui affecte l'équilibre budgétaire de l'Etat et entrave la réalisation des projets de développement", a-t-il encore regretté.De plus, M. Djerad considère que le système fiscal actuel est loin de répondre au principe de l'équité escompté du fait que la charge fiscale n'est pas imposée aux différents agents économiques selon leur capacité de contribution.Pour étayer ses propos, il a cité l'exemple édifient de l'impôt sur le revenu qui concerne essentiellement les salariés tandis que les impôts en provenance des autres catégories demeurent "anormalement" faibles.(APS)Energie/entreprises/salariés/pandémie
- Sonatrach et Sonelgaz : le ministère de l'Energie dément la prétendue suppression des primes d’intéressement
ALGER, 20 juil 2020 (APS) - Le ministère de l'Energie a démenti, lundi dansun communiqué, les informations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles les primes d’intéressement seront supprimées pour les travailleurs des groupes Sonatrach et Sonelgaz."Suite à des informations, sans fondements, répandues surtout sur les réseaux sociaux relatives à une supposée suppression des primes d'intéressement pour les travailleurs des groupes Sonatrach et Sonlegaz, le ministère tient à préciser qu'aucune décision de suppression de ces primes n’a été prises par les entreprises", affirme la même source."Il n’a jamais été question de supprimer les primes d'intéressement attribuées aux travailleurs des groupes Sonatrach et Sonelgaz pour l’exercice 2019", souligne le ministère en précisant que "ces primes sont décidées par les organes sociaux de ces entreprises à savoir les Assemblées générales, le niveau de ces primes étant généralement évalué en fonction des résultats et jamais annulée à ce jour".A cet effet, l'Assemblée générale de Sonatrach réunie, récemment, n’a même pas abordée cette question. Pour le groupe Sonelgaz, l’Assemblée générale, ne s’est pas encore réunie, note encore la même source.Le ministère a exprimé, par ailleurs, "tout son soutien et sa reconnaissance" des efforts consentis par les travailleurs du secteur notamment dans cette conjoncture difficile et les rassure que "tous leurs droits sociaux seront préservés", conclut le communiqué.(APS)Finance/fiscalité/assises/réforme
- Réforme fiscale : amélioration du service public et mobilisation des ressources, principaux axes (DGI)
ALGER, 20 juil 2020 (APS) - La réforme fiscale a pour défi l'améliorationdu service public et la mobilisation des ressources notamment à travers la numérisation permettant une meilleure maîtrise de l'information fiscale, a indiqué lundi à Alger la directrice générale des impôts, Amel Abdellatif.Intervenant à l'occasion de l'ouverture des travaux des Assises de la réforme fiscale, Mme Abdellatif a souligné que les défis de la Direction générale des impôts (DGI) pour porter la réforme fiscale passent par l'amélioration du service public, l'élargissement de l'assiette fiscale, la maîtrise de l'information fiscale et la mobilisation de la ressource.Selon la directrice générale de la DGI, l'amélioration du service public passe par la simplification et la dématérialisation des procédures fiscales, précisant que l'élargissement de l'assiette fiscale implique la révision du champ d'application et des avantages fiscaux permettant également l'inclusion du secteur informel.Concernant la maîtrise de l'information fiscale, elle a relevé l'intérêt de la dématérialisation et de la mutualisation de celle-ci. Evoquant la question de la mobilisation de la ressource, Mme Abdellatif a affirmé que la DGI a entrepris l'institution d'un fichier national des contribuablesnotamment pour identifier et assainir les restes à recouvrer.Au cours de la cérémonie d'ouverture de ces assises, qui s'étaleront du 20 au 22 juillet en cours, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a mis en avant les différents supports sur lesquels devrait reposer la réforme fiscale, à l’instar de la réhabilitation du service public et de la numérisation des modes de gestion des services de l’administration fiscale, et ce, pour lutter efficacement contre la fraude fiscale.Les défis économiques futurs devant être relevés dans le cadre du nouveau programme économique, nécessitent d’intégrer dans cette réforme, un système fiscal en accord avec la nouvelle vision économique du pays, a souligné le Premier ministre.Cette réforme fiscale doit être accompagnée d'une réhabilitation du service public à travers la prise en considération des préoccupations des citoyens, l'éradication de la bureaucratie et la lutte contre toute forme de pratique pouvant négativement impacter l'économie nationale, a précisé M. Djerad."La réforme fiscale doit impérativement être liée à l’obligation de trouver l’équilibre réel de la charge fiscale entre le niveau de l’apport des recettes d’une part, et celui de recettes devant être générées par la richesse, d’autre part", a-t-il également relevé.== Cinq ateliers mis en place pour décortiquer le système fiscal ==Pour sa part, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a expliqué, lors de son allocution, que la personnalisation du système fiscal doit permettre de hisser le niveau d'équité de la charge d’imposition, notamment à travers la numérisation en cours de l’administration et l’intégration des activités économiques parallèles.A l'occasion de ces assises consacrées à la réforme fiscale, cinq ateliers ont été mis en place réunissant de nombreux acteurs économiques et institutionnels.Le premier atelier aborde la simplification des procédures fiscales et l'amélioration de la qualité de services, tandis que le deuxième aura pour thème principal "le système fiscal et la sécurité juridique".Le troisième et quatrième ateliers traiteront respectivement de "l'inclusion fiscale et du renforcement de la conformité" et "les litiges fiscaux et le soutien aux opérateurs économiques en matière de paiement de l'impôt".Le cinquième et dernier atelier focalisera sur la question de la "mobilisation des ressources pour les collectivités locales, ainsi que la fiscalité environnementale".A ce propos, l'inspecteur général des services fiscaux, Arezki Ghanemi, a affirmé que les participants devront décortiquer l'architecture du système fiscal et de faire ressortir les dispositions qui sont favorables et celles défavorables."Il s'agit aussi de voir si le niveau d'imposition est raisonnable et pas confiscatoire de manière à redéfinir certaines obligations fiscales", a fait observer M.Ghanemi.A l'issue des travaux des cinq ateliers, des recommandations concernant les dispositions de la réforme fiscale seront présentées. (APS)Armée/Prix/cérémonie
- Saïd Chanegriha préside la cérémonie de remise du Prix de l'ANP pour la meilleure £uvre scientifique, culturelle et médiatique (MDN)
ALGER, 20 juil 2020 (APS) - Le général de Corps d'Armée, Saïd Chanegriha,chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a présidé lundi au Cercle National de l'Armée à Béni-Messous (Alger) la cérémonie de remise du Prix de l'ANP pour la meilleure £uvre scientifique, culturelle et médiatique au titre de l'année 2020, dans sa neuvième édition, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN)."La cérémonie s'est tenue en présence du secrétaire général du ministère de la Défense nationale, les commandants de Forces et le commandant de la Gendarmerie nationale, le commandant de la 1ère Région militaire, les chefs de départements, les directeurs centraux, les chefs de services centraux du ministère de la défense nationale, ainsi que les membres de la Commission du Prix de l'Armée nationale populaire, et ceux des jurys, dont des professeurs militaires et civils, aux côtés des Chefs des structures dont relèvent les lauréats", précise le communiqué.Le chef d'Etat-major de l'ANP a ouvert la cérémonie par une allocution, à travers laquelle il a adressé "ses vives félicitations aux lauréats, valorisant par la même occasion l'évolution qu'a connue le Prix de l'ANP depuis sa création, une évolution qui s'illustre à travers la parfaiteorganisation et l'exploitation optimisée des savoir-faire et des talents"."L'évolution que connait le Prix de l'ANP, depuis sa création à travers la parfaite organisation et l'exploitation optimisée des savoir-faire et des talents, a fait de celui-ci un espace vaste et dynamique qui incite les personnels de l'ANP à concourir dans le domaine de la recherchescientifique et de la quête inlassable de l'excellence et du développement de soi, ce qui se manifeste à travers le nombre grandissant de participants, de consécrations et récompenses réservés aux lauréats", a affirmé le général de Corps d'Armée.Ainsi, "le prix a acquis la qualité d'une tradition militaire bien ancrée dans notre institution, une coutume qui revêt la grande importance conférée à toute £uvre puisée du savoir et de la science, à même d'apporter une valeur ajoutée à l'Armée nationale populaire, du progrès et de l'épanouissement à notre pays", a-t-il ajouté.Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, "je tiens aussi bien à valoriser la raison d'être de ce Prix qu'à féliciter les lauréats de cette année et les remercier pour tous les efforts consentis afin de le remporter. Ces lauréats méritent, en cette honorable occasion, toute l'estime et lagratification pour ce qu'ils ont pu réaliser, pour eux-mêmes et pour la science et le savoir au sein de l'ANP".Par la même occasion, le chef d'Etat-major de l'ANP a "appelé l'ensemble des personnels à fournir davantage d'efforts et de labeur dévoués, à même de réaliser les objectifs escomptés qui priorisent la sécurité, la stabilité et l'unité de l'Algérie", ajoute la même source."Comme je saisis cette agréable occasion, encore une fois, pour vous inviter et à travers vous l'ensemble des personnels, à fournir davantage d'efforts et de dur labeur afin d'atteindre les objectifs escomptés qui priorisent la sécurité, la stabilité et l'unité de l'Algérie", a-t-il indiqué à ce propos."Tel est notre devoir sacré, dicté par les valeurs de dévouement au message de nos valeureux Chouhada et au serment solennel que nous avons prêté devant Allah, et devant la patrie et le peuple, afin de sauvegarder la sécurité de l'Algérie, sa stabilité et son unité territoriale et populaire, un serment qui constitue notre responsabilité à tous, et quiexige de nous de la cohérence, de la cohésion et l'unité de tous les enfants de la patrie, dévoués et alignés derrière la même cause, pour que l'Algérie demeure pionnière, forte et omnipotente dans son environnement immédiat, régional et international", a fait savoir le chef d'Etat-major de l'ANP.Pour sa part, le directeur de la Communication, de l'information et de l'orientation de l'Etat-Major de l'ANP a passé en revue les grandes étapes du parcours du Prix, depuis sa création en 2012.Il a été procédé, par la suite, à l'annonce des noms des lauréats des différentes spécialités, à savoir "les sciences militaires, médicales, technologiques, humaines, les sciences de l’information et de la communication, ainsi que les travaux artistiques".La général de Corps d'Armée a procédé, ensuite, à la remise des attestations et des récompenses financières aux lauréats.La neuvième édition du Prix a enregistré le couronnement de quinze (15) travaux individuels et collectifs, à savoir "trois (3) dans les sciences militaires, six (6) dans les sciences technologiques, un (1) dans les sciences médicales, un (1) dans les sciences humaines et sociales, un (1) dans les sciences de l'information et de la communication, et trois (3)£uvres artistiques"."La cérémonie a pris fin par la prise d'une photo souvenir réunissant Monsieur le général de Corps d'Armée, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire, et les lauréats", conclut le communiqué.(APS)Education/rentrée
- La prochaine rentrée scolaire sera "exceptionnelle" du fait de la covid-19 (ministre)
ALGER, 20 juil 2020 (APS)- Le ministre de l’Eduction nationale, MohamedOuadjaout a affirmé lundi à Alger que la prochaine rentrée scolaire serait "exceptionnelle", en raison de la pandémie de la covid-19, faisant savoir que 14 wilayas connaîtront "une forte pression" en terme de scolarisation des élèves, malgré les projets inscrits et en cours de réalisation.Lors d'une rencontre avec le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Kamel Nasri, M. Ouadjaout a précisé que la prochaine rentrée scolaire allait être "exceptionnelle", en raison de l’incidence de la pandémie du nouveau coronavirus, rappelant l’engagement du Gouvernement à la réunion de conditions de scolarisation "convenables" au profit desélèves.Lors de cette réunion consacrée à la prochaine rentrée scolaire, le ministre de l’Education nationale a fait remarquer que 14 wilayas connaîtront une forte pression en termes de scolarisation, et ce, a-t-il poursuivi, "en dépit des projets inscrits et en cours de réalisation".Pour M. Ouadjaout, cette rencontre "permettrait d’anticiper les éventuelles complications, notamment dans les régions souffrant d'une surcharge des classes pouvant impacter négativement la scolarité des élèves".Afin d’atténuer cette pression, quelque 686 nouveaux établissements d’éducation pour les trois paliers d’enseignement devraient être réceptionnés, en sus de 1052 structures parascolaires incluant des cantines, salles de sports et unités de dépistage (UDS), a souligné le ministre, assurant qu'"il est possible de relever ces défis accentués parla pandémie du nouveau coronavirus".Pour sa part, M. Nasri a confié que quelques projets ayant trait aux structures éducatives avaient accusé "un certain retard" à cause de la crise sanitaire que traverse l’Algérie, faisant savoir, à ce propos, que son département avait prévu un programme pour rattraper ce retard.La réalisation de 686 établissements scolaires a certes été programmée, toutefois, et compte tenu de la pandémie covid-19, nous étions contraints de définir les priorités et les besoins du secteur de l’Education, pour lesquels tous les efforts seront déployés afin d’assurer une bonne rentrée scolaire ½en toute fluidité». (APS)Université/recherche/économie/partenariat
- Benziane met en avant l’impératif de rapprocher l’Université de son environnement socio-économique
ALGER, 20 juil 2020 (APS) -Le ministre de l'Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique, Abdelbaki Benziane a mis en avant lundi à Alger l’impératif d’incarner la vision du secteur visant à rapprocher l'Université de son environnement socio-économique par des partenariats "fructueux" et des accords intersectoriels.Dans une allocution à l'occasion de la signature d'accords avec nombre de filières industrielles pour la création de pôles technologiques, le ministre a souligné l'importance d'"incarner la vision du secteur visant à rapprocher l'Université de son environnement socio-économique" et d’amorcer une "nouvelle phase ayant pour finalité l'institutionnalisation de la relation entre l'Université et l'entreprise".Partant, M. Benziane a réaffirmé la volonté du ministère d'"opérationnaliser la coopération" avec les différents secteurs concernés, notamment à travers un plan opérationnel effectif garantissant la pérennité de la relation entre la formation et la recherche, d'un côté, et le monde économico-industriel, de l'autre.Il a, à cet égard, mis l’accent sur les "expériences pilotes en matière de partenariat et de coopération qui feront l'objet d'une évaluation d’étape selon des indicateurs de performance mesurables".Pour le ministre, la création de pôles technologiques est aujourd’hui un impératif en ce sens où, a-t-il dit, le regroupement de plusieurs acteurs au sein d'un même espace est de nature à créer une véritable cohésion entre les centres de recherche scientifique et les entreprises économiques.Cette initiative, a-t-il ajouté, favorisera la circulation des idées et l'échange entre compétences, d'une part, et permettra aux acteurs locaux d'accéder aux nouvelles technologies, d'autre part.Le partenariat entre l’université et le secteur industriel permettra de préserver les postes d’emplois et d’en créer de nouveaux, d’augmenter le chiffre d’affaires de ces entreprises et de garantir un climat approprié pour l’émergence de nouvelles entreprises basée sur l’innovation.Ces pôles technologiques constitueront également "des espaces idoines" pour les doctorants et les chercheurs pour effectuer des stages sur terrain et préparer leurs thèses de doctorat dans les entreprises économiques de manière à asseoir une "dynamique pour la prise en charge des préoccupations techniques des entreprises", a-t-il ajouté.Huit conventions ont été signées, lundi, entre les universités algériennes et des filières industrielles pour la création de pôles technologiques en collaboration entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’Industrie.Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur a réaffirmé que la prochaine rentrée se fera "progressivement" et que toutes les mesures préventives contre le coronavirus seront prises aussi bien pour les étudiants que pour les travailleurs.En marge de la signature des conventions, le ministre a indiqué que le protocole élaboré qui implique tous les acteurs du secteur repose essentiellement sur le respect rigoureux des mesures préventives, prend en considération l’évolution de la conjoncture sanitaire et de la situation épidémiologique du pays et prend en ligne de compte toutes les spécificitésdes établissements d’enseignement supérieur et les wilayas dans lesquelles ils se trouvent. (APS)
MAGHREB ARABE
Libye-Turquie-conflit-défense-diplomatie-Malte
- Libye: Ankara appelle à cesser "immédiatement" tout soutien à Haftar
ANKARA, 20 juil 2020 (AFP) - La Turquie a appelé lundi à"immédiatement" mettre fin au soutien aux forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen, à l'issue d'une réunion avec des ministres du gouvernement de Tripoli et de Malte à Ankara."Il est indispensable d'interrompre immédiatement toute sorte d'aide et de soutien au putschiste Haftar qui empêche l'instauration de la paix, du calme, de la sécurité et de l'intégrité territoriale de Libye", a déclaré le ministre turc de la Défense Hulusi Akar."Nous savons que le plus grand obstacle pour atteindre cet objectif est le putschiste Haftar", a-t-il poursuivi après s'être entretenu à Ankara avec le ministre de l'Intérieur du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) Fathi Bachagha et le ministre de l'Intérieur et de la sécurité nationale de Malte Byron Camilleri.Le ministre turc a également indiqué qu'Ankara allait poursuivre sa collaboration avec le GNA en matière "d'entraînement, de coopération et de conseil militaire".Les déclarations du ministre turc interviennent alors que la situation est de plus en plus tendue en Libye, où l'Egypte menace notamment d'intervenir militairement si le GNA avance vers la ville stratégique de Syrte.La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d'Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux : le GNA, reconnu par l'ONU et dont le siège est à Tripoli, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'est et une partie du sud du pays.Le premier est soutenu par la Turquie, qui a déployé des militaires sur place, et le deuxième par l'Egypte voisine, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Russie.L'intervention militaire turque a été décisive pour le GNA qui a pu ainsi repousser l'offensive du maréchal déclenchée en avril 2019 contre Tripoli et reprendre le contrôle de l'ensemble du nord-ouest du territoire libyen. AFP