Date de publication: 26/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 26

AFRIQUE

ONU/Mali/crise/réunion
  • Le Conseil de sécurité se réunira lundi par visioconférence
NEW YORK, 26 juil 2020 (APS) - Le Conseil de sécurité tiendra lundi unevisioonférence à huis clos pour débattre de la crise au Mali, aprèsl'échec de la médiation initiée par les chefs d'Etats de la Cédéao.La réunion conviée par la Russie pour le week-end dernier, a été reportéesur proposition du Niger qui a préféré attendre les résultats de la Missionde bons offices, menée jeudi à Bamako par cinq dirigeants de cetteorganisation intergouvernementale.Le représentant spécial de la Mission multidimensionnelle intégrée desNations-unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Mohamet SalahAnnadif, devrait briffer le Conseil sur les derniers événements survenusdans ce pays sahélien.Concomitamment, un sommet extraordinaire des dirigeants de la Cédéao setiendra lundi au Niger en vue de proposer des mesures pour une sortie de crise au Mali.Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui préside actuellement laCommunauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a faitsavoir que des décisions et des mesures importantes seront dévoilées lorsde ce Sommet."Nous avons décidé de faire un compte-rendu à l’ensemble des chefs d’Etatde la Cédéao dans le cadre d’un sommet extraordinaire qui est convoqué pourle lundi" 27 juillet, a déclaré aux médias Mahamadou Issoufou, ajoutant quedes "mesures fortes pour accompagner le Mali" seront prises lors de cesommet qui se déroulera par visioconférence.Le sommet a été convoqué dans l'espoir de trouver un compromis entre legouvernement et le Mouvement du 5 juin-rassemblement des forcespatriotiques (M5-RFP) qui demande le départ du président Ibrahim Boubacar Keita.Les tensions qui secouent le Mali depuis le mois de juin ont dégénéré lorsde la troisième manifestation du mouvement le 10 juillet. Des violences ontéclaté et se sont poursuivies tout le weekend. Onze (11) personnes y ontperdu la vie et 158 autres ont été blessées, selon les données officielles.Ce mouvement de contestation est né après l’annonce des résultats desdernières législatives.L’opposition reproche à la Cour constitutionnelle d’"avoir inversé unetrentaine de résultats, dont une dizaine au profit du parti duRassemblement pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir.Depuis, les différentes revendications portées par ce mouvement qui fédèreopposition, société civile, syndicats et religieux ont évolué en une seule,la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK et le départ dupouvoir en place.A cette exigence, la Cédéao a opposé un refus en indiquant qu’elle n’avaitpas été "mandatée pour demander la démission du président"." La délégation de la Cédéao a aussi affirmé qu’aucune organisationinternationale ne soutiendra le mouvement M5-RFP dans sa démarche visant ladémission du chef de l’Etat", argumentant sa position par "les besoins destabilité, de la légalité et les risques à courir après le départ d’unprésident élu". (APS)