ALGER, 18 juil 2020 (APS) - Deux banques publiques comptent proposer des
produits de finance islamique durant le mois d'août prochain, a fait savoir
samedi à Alger le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.
Dans une déclaration à la presse en marge de la réunion du Premier
ministre avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques visant
la mise en place d’une Commission de sauvegarde chargée d’évaluer les
incidences causées par la pandémie du nouveau Coronavirus sur l’économie
nationale, M. Benabderrahmane a affirmé que la finance islamique est
devenue une réalité depuis la promulgation par la Banque d’Algérie (BA) du
règlement définissant les opérations y afférant et les règles de son
exercice", précisant que "deux banques publiques vont offrir, d’ici le mois
prochain, des produits de finance islamique conformes aux conditions stipulées".
Selon le ministre des Finances, la finance islamique devra attirer la
liquidité financière thésaurisée ou celle circulant sur le marché
parallèle, en sus de contribuer à l’allégement des incidences économiques
causées par la pandémie du nouveau Coronavirus en l’Algérie.
Dans le même contexte le ministre a encouragé la création de banques
privées avec un capital algérien afin de contribuer à la captation des
fonds de l’économie parallèle et rétablir la confiance entre les citoyens
et leur entourage administratif et financier.
"On n’a pas vu de banques nationales privées depuis plus de 15 ans.
Nous encourageons la création de banques privées avec un capital algérien,
qui bénéficieront de toutes les facilités du Gouvernement", a ajouté le ministre.
Abordant la création de la Commission de sauvegarde chargée d'évaluer les
incidences causées par la pandémie du nouveau Coronavirus sur l’économie
nationale, le ministre a indiqué que cette commission procédera à la
définition des besoins des opérateurs économiques impactées par l’épidémie
avant d’affecter les ressources financières qui seront orientées à la mise
en £uvre des propositions devant être adoptées par toutes les parties.
Dans ce cadre, le ministre a affirmé qu'aucune mesure ne saurait désormais
être prise sans l'association des partenaires socio-économiques, la
nouvelle orientation étant que l'Etat ne prendra plus de décisions unilatérales.
M. Benabderrahmane s’est, par ailleurs, dit optimiste quant au rebond des
indicateurs économiques et financiers du pays au cours du 2e semestre de
l’année en cours 2020, faisant observer que la majeure partie des études
prévoit un retour de la croissance dans les grandes économies, en cette
période, comme la Chine, ce qui aura, a-t-il ajouté, un impact positif sur
l’économie nationale.
Néanmoins, cette crise constitue, selon le ministre, une opportunité de
mettre en valeur le produit national et d’en améliorer la compétitivité,
d’autant plus que la plupart des pays s’oriente vers la relocalisation de
leurs activités industrielles, après avoir procéder à leur délocalisation,
des décennies durant ,motivée par la recherche de la main d’£uvre bon
marché. (APS)