Date de publication: 19/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 3

KHARTOUM, 19 juil 2020 (APS) - Un mini-sommet africain est prévu mardi et

réunira des délégations du Soudan, de l'Egypte et de l'Ethiopie pour

décider de la suite à donner aux pourparlers sur le méga-barrage de la

Renaissance construit par l'Ethiopie sur le Nil bleu, a annoncé le ministre

soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasser Abbas.

Le ministre avait déclaré, vendredi, que le Soudan avait reçu une

invitation de l'Afrique du Sud, président en exercice de l'Union africaine

(UA) à "participer à un mini-sommet sur le barrage de la Renaissance le 21 juillet".

"Nous sommes impatients de participer au sommet en vue de parvenir à un

accord sur le remplissage et le fonctionnement", a déclaré M. Abbas.

Les pourparlers entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan qui ont eu lieu au

cours des deux dernières semaines, sous les auspices de l'Union africaine

et en présence d'observateurs africains, européens et américains, se sont

terminés sans aucun progrès significatif dans les négociations concernant

le remplissage et l'exploitation du barrage de la Renaissance.

Selon des médias, les points controversés concernaient l'opération de

remplissage du barrage en période de sécheresse, et de sécheresse prolongée

et de manque de pluie. Les journaux éthiopiens locaux ont rapporté que le

processus de remplissage du réservoir du barrage de la Renaissance avait

déjà commencé il y a une semaine.

Le Grand barrage de la Renaissance (Gerd), appelé à devenir le plus grand

barrage hydroélectrique d'Afrique avec une capacité de production de plus

de 6.000 mégawatts, a provoqué de vives tensions entre l'Ehiopie, l'Egypte et le Soudan.

Ces deux pays craignent que le barrage de 145 mètres de haut ne restreigne

leur accès à l'eau lorsque le réservoir commencera à être rempli en

juillet, selon la date initialement indiquée par l'Ethiopie.

Le 20 juin, alors que des négociations qui avaient repris se trouvaient au

point mort, Le Caire avait appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à

"intervenir". L'Egypte considère ce projet comme une menace "existentielle"

et le Soudan a mis en garde contre des "grands risques" pesant selon lui

sur la vie de millions de personnes.

L'Ethiopie voit la construction du Gerd comme essentiel à son

développement et à son électrification. La construction du méga-barrage a

débuté en 2011. (APS)