Date de publication: 19/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 5

BEAUMONT-SUR-OISE (France), 18 juil 2020 (APS) - Des milliers de

manifestants, dont des militants écologistes, ont défilé samedi à

Beaumont-sur-Oise (nord-ouest de Paris) pour marquer le quatrième

anniversaire du décès d'Adama Traoré mort après son arrestation, dans un

contexte nouveau de mobilisation contre les violences policières.

Cette marche, qui a réuni environ 2.700 personnes selon les gendarmes, est

organisée par le comité Adama, qui veut que la mort de ce jeune noir de 24

ans, le 19 juillet 2016, peu après son arrestation au terme d'une

course-poursuite avec les gendarmes, soit qualifiée d'"homicide volontaire".

Fait inédit, elle a aussi été organisée, pour la première fois, par

Alternatiba, une des principales organisations du mouvement pour le climat,

au nom d'une lutte commune contre les inégalités.

L'affaire Traoré est récemment revenue sur le devant de la scène en France

après la mort aux Etats-Unis de George Floyd, un Afro-américain tué par un

policier aux Etats-Unis.

"Aucun homme, aucune personne ne doit mourir de cette façon-là, à cet

âge-là", a déclaré Assa Traoré, soeur du jeune homme et figure du combat

mené depuis des années pour voir "la requalification des faits en homicide volontaire".

Parmi les manifestants, des proches, des soutiens, des "gilets jaunes",

quelques syndicalistes et des militants écologistes.

"La lutte climatique dénonce aussi le système d'oppression et de

domination. L'écologie doit être sociale, populaire, solidaire", a expliqué

Elodie Nace, porte-parole d'Alternatiba, citée par l'AFP.

Sur le plan judiciaire, les juges d'instruction ont ordonné récemment de

nouvelles investigations et une nouvelle expertise à des médecins belges,

attendue pour janvier 2021.

Ce dossier a depuis longtemps viré à une bataille de médecins, après une

première clôture du dossier fin 2018.

Les deux autopsies et les quatre expertises missionnées par la justice ont

jusqu'ici mis en avant des antécédents médicaux - notamment cardiaques et

génétiques - pour expliquer ce décès, dédouanant ainsi les gendarmes, qui

n'ont pas été mis en examen.

Les deux rapports successifs de quatre médecins choisis par la famille ont

au contraire balayé ces conclusions et mis en cause les forces de l'ordre à

qui ils reprochent un "plaquage ventral" aux conséquences mortelles, alors

que les gendarmes contestent avoir utilisé cette technique.(APS)