ALGER, 4 juil 2020 (APS) - Le ministre de la Communication, porte-parole du
Gouvernement, Amar Belhimer a affirmé samedi que l'histoire du métier de la
presse nationale "a toujours été intrinsèquement liée à l'engagement total
envers les grandes causes nationales et les haltes décisives dans la vie de la nation".
A la veille de la célébration du 58e anniversaire du recouvrement de la
souveraineté nationale, M. Belhimer a rappelé que "la liberté d'expression
avait son poids et demeurerait un coefficient principal pour la prise de
décisions décisives et l'orientation des initiatives visant la préservation
de l'unité nationale et la cohésion entre les membres d'un seul peuple".
"Ce sont les mêmes tâches qui incombent aux hommes et femmes de la presse
et de la communication qui ont marqué leur présence lors de la guerre de
libération pour recouvrer la souveraineté nationale et n'ont pas manqué de
participer aux combats de l'édification au fil du temps alors que l'Algérie
a eu à vivre plusieurs mutations", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter, des mutations "lors desquelles les journalistes ont joué un
rôle prépondérant pour mener à bien le Message des martyrs et défendre le
contenu de la Déclaration du 1er Novembre. Ce fut, en fait, l'entame de la
colonisation de l'histoire de la presse algérienne qui a vu le jour avec le
journal +El Moubachir+".
L'Algérie a connu, par la suite, une renaissance intellectuelle avec
l'apparition de plusieurs titres nationaux qui ont dérangé les autorités
coloniales dont la position était claire, à savoir la saisie de l'ensemble
des journaux algériens visant à éclairer l'opinion publique algérienne.
Pire encore, l'administration coloniale est allée vers de mesures
arbitraires à l'encontre des auteurs de ces journaux, en les incarcérant,
déplaçant ou condamnant à payer une amende", a rappelé le ministre.
"Malgré toutes les entraves rencontrées au début, le peuple algérien qui
avait la foi en la responsabilité de la presse dans l'éveil de la nation et
son rôle axial dans la conscientisation n'a pas baissé les bras face à
cette maltraitance, en se confrontant à la puissance du colonisateur par la
sagesse et la maîtrise de soi", a-t-il écrit.
Dès que les autorités françaises saisissaient un journal, poursuit M.
Belhimer, les Algériens se précipitèrent pour le publier d'une autre
manière, une façon qui illustre la résistance de notre peuple qui tenait
tant à la revendication de la liberté de la presse.
L'histoire du métier la presse algérienne, confiera-t-il, "a toujours été
intrinsèquement liée à l'engagement total envers les grandes causes
nationales et les haltes décisives dans la vie de la nation, ou encore à la
préservation de la voix du peuple et sa forte volonté qui a tranché
l'affaire un certain 5 juillet 1962".
Une période qui a fort heureusement connu "une génération de jeunes imbus
de sens patriotique, de principes et de valeurs de la glorieuse guerre de
Novembre", une jeunesse qui s'était armée de science et de connaissance
pour préserver l'indépendance de ce pays et avait plaidé fort pour se
débarrasser de toute forme de dépendance, a souligné M. Belhimer.
"Ces stations phares de l'histoire de l'Algérie indépendante furent et
sont toujours en quête d'une valorisation afin que ce lien entre les
générations successives conserve toujours le message des chouhada qui
reviennent toujours à cette terre généreuse, comme sont revenus les restes
mortuaires des symboles de la résistance populaire de la terre du
colonisateur vers la terre de l'Algérie indépendante irriguée par le sang
des héros et des braves", a ajouté M. Belhimer.
Le ministre a affirmé que les restes mortuaires des Chouhada "accueillis
en héros et revenus glorieux, drapé de l'emblème national, seront inhumé
dimanche à l'occasion de la fête de l'indépendance au cimetière d'El Alia,
lors d'une cérémonie où la célébration se mêlera à un sentiment de fierté
et à une détermination à parachever l'accomplissement du message des aïeux
pour la préservation de l'unité nationale et la cohésion de la nation".
Evoquant la célébration du 58e anniversaire de l'indépendance et de la
jeunesse, le Porte-parole du Gouvernement a affirmé qu'il s'agit d'une
grande occasion à la hauteur de l'histoire de notre vaillant peuple et les
sacrifices immenses consentis pendant plus d'un siècle en résistant face à
un colonisateur inique.
Il s'agit aussi d'une occasion pour célébrer le recouvrement de la
souveraineté, et une fête de la jeunesse qui représente la force de la
société et un élément sur lequel l'Etat a misé pour la réalisation des
objectifs stratégiques de développement, a ajouté le ministre.
La fête de l'indépendance de cette année a une "particularité", en ce sens
qu'elle survient "dans des conditions exceptionnelles après que l'Algérie
nouvelle ait pu arriver à bon port, celui de l'après 12 décembre 2019", a
assuré le ministre de la Communication.
Le peuple algérien qui a crié un certain 3 juillet 1962 +l'Algérie aux
algériens+, l'a répété une nouvelle fois le 12 décembre 2019 en toute
liberté, démocratie et souveraineté pour vivre dans cette Algérie dont ont
rêvé les chouhada et moudjahidine, a conclu M. Belhimer. (APS)