Date de publication: 19/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 7

BAMAKO, 19 juil 2020 (APS) - La délégation de haut niveau de la Communauté

économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), dépêchée au Mali

pour la médiation entre le gouvernement et l’opposition, a prolongé sa

mission en poursuivant les tractations dimanche en vue d'amener les deux

parties à conclure un accord de sortie de crise, ont rapporté des médias maliens.

La délégation de la Cédéao a décidé de prolonger de 24 heures son séjour

au Mali. Les tractations se poursuivent donc dimanche et des rencontres

officielles et "discrètes" ont encore eu lieu le 18 juillet, selon les médias.

La délégation de l’institution sous-régionale s’est rendue encore une fois

samedi 18 juillet chez l’imam Mahmoud Dicko, leader du Mouvement de

contestation du "5 juin". Les entretiens ont notamment porté sur le nom du

futur chef du gouvernement malien.

Mais selon des observateurs, "rien d'officiel, mais les lignes pourraient

bouger dans ce sens".

Mama Koité Doumbia, présidente de la Plateforme des femmes leaders du

Mali, a conduit de son côté la délégation de femmes. Ce dimanche 19

juillet, la mission de la Cédéao devrait aussi rencontrer la presse.

La Cédéao a proposé au Mouvement du 5 juin-rassemblement des forces

patriotiques (M5-RFP- qui mène la contestation au Mali) de faire partie

d’un "gouvernement d’union nationale qui engagera notamment des réformes

politiques et des poursuites contre les responsables des meurtres lors des

manifestations" du week-end du 11 juillet.

Le M5-RFP réclame notamment la "démission" du président malien Ibrahim

Boubacar Keita et la Cédéao a opposé un refus en indiquant qu’elle n’avait

"pas été mandatée pour demander la démission du président".

"La délégation Cédéao a aussi affirmé qu’aucune organisation

internationale ne soutiendra le mouvement M5-RFP dans sa démarche visant la

démission du chef de l’Etat", argumentant cela par "les besoins de

stabilité, de la légalité, et par les risques à courir après le départ d’un président élu".

Même si l’opposition malienne affirme qu’elle donnera sa réponse à ses

propositions après une "extraordinaire extraordinaire", des voix

représentant le mouvement contestataire considèrent que les propositions

formulées "ne correspondent pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP".