Date de publication: 18/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 21

BAMAKO, 17 juil 2020 (AFP) - Le mouvement qui mène la contestation

actuelle contre le pouvoir en place au Mali a persisté vendredi à réclamer la

démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et la dissolution du Parlement,

en pleine discussion sur une sortie de crise.

Dans un document intitulé "note sur la sortie de crise" lu devant la presse

avant une rencontre dans la soirée avec une mission ouest-africaine de bons

offices, le Mouvement dit du 5-Juin (M5-RFP) demande aussi l'ouverture d'une

"transition républicaine" et l'élaboration d'une "charte" de cette transition.

Le M5-RFP "sollicite l'accompagnement de la communauté internationale et

des amis du peuple malien pour obtenir (premièrement) la démission de M.

Ibrahim Boubacar Keïta des fonctions de président de la République, avec son

régime", dit ce texte lu par Ibrahim Ikassa Maïga, un des leaders de l'alliance.

Deux des chefs de file du mouvement présents à la conférence de presse ont

cependant reconnu que l'exigence de démission du président constituait une

"ligne rouge" aux yeux de la mission de la Communauté des Etats ouest-africains

(Cédéao), arrivée mercredi à Bamako pour trouver une sortie de crise, quelques

jours après les troubles civils les plus sanglants qu'ait connus la capitale

depuis 2012.

L'imam Mahmoud Dicko, sorte d'autorité spirituelle supérieure de la

contestation, ne réclame pas la démission du président.