BAMAKO, 17 juil 2020 (AFP) - Le mouvement qui mène la contestation
actuelle contre le pouvoir en place au Mali a persisté vendredi à réclamer la
démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et la dissolution du Parlement,
en pleine discussion sur une sortie de crise.
Dans un document intitulé "note sur la sortie de crise" lu devant la presse
avant une rencontre dans la soirée avec une mission ouest-africaine de bons
offices, le Mouvement dit du 5-Juin (M5-RFP) demande aussi l'ouverture d'une
"transition républicaine" et l'élaboration d'une "charte" de cette transition.
Le M5-RFP "sollicite l'accompagnement de la communauté internationale et
des amis du peuple malien pour obtenir (premièrement) la démission de M.
Ibrahim Boubacar Keïta des fonctions de président de la République, avec son
régime", dit ce texte lu par Ibrahim Ikassa Maïga, un des leaders de l'alliance.
Deux des chefs de file du mouvement présents à la conférence de presse ont
cependant reconnu que l'exigence de démission du président constituait une
"ligne rouge" aux yeux de la mission de la Communauté des Etats ouest-africains
(Cédéao), arrivée mercredi à Bamako pour trouver une sortie de crise, quelques
jours après les troubles civils les plus sanglants qu'ait connus la capitale
depuis 2012.
L'imam Mahmoud Dicko, sorte d'autorité spirituelle supérieure de la
contestation, ne réclame pas la démission du président.