
Le Pr Benbouzid : la flambée du Covid-19 ne touche pas toute l’AlgériePar: Younès Djama 01 Juil. 2020 à 20:06L’Algérie a enregistré ce mercredi
365 nouveaux cas de contamination au coronavirus, ce qui représente un nouveau record quotidien. Le précédent record datait d’hier mardi (336).Cette flambée des cas de coronavirus n’est pas spécifique à l’Algérie, tempère toutefois le ministre de la Santé le Pr Abderrahmane Benbouzid, dans une déclaration à la presse, ce mercredi 1er juillet en marge de l’inauguration du nouveau siège de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP).« Les États-Unis qui ont dépassé les 3 millions de patients contaminés par la Covid-19, le Brésil le million de cas, et ça reprend aussi en Iran, en Indonésie, en Arabie Saoudite et au Maroc », illustre-t-il.Relativisant la situation épidémique dans le pays, le ministre de la Santé indique que 65% des wilayas ont enregistré moins de 5 cas. « Il y a des wilayas qui sont ‘’calmes’’, cela ne veut pas dire qu’elles vont le demeurer. Mais ce n’est pas toute l’Algérie qui flambe », précise Pr Benbouzid.Le ministre explique que l’Algérie présente une ressemblance avec les pays européens en ce sens que la population se trouve majoritairement dans les grandes villes en plus d’être active.Cependant, fait observer Pr Benbouzid, les Algériens ont cette spécificité d’être davantage enclins à la convivialité et aux rencontres familiales…, etc.« Si nous n’observons pas les mesures barrières, on n’aura pas l’efficacité souhaitée », prévient Pr Benbouzid qui insiste sur le l’obligation de port du masque.En second lieu, le ministre relève que l’endiguement de l’épidémie passe aussi par le ciblage des foyers de contamination afin de casser la chaîne de transmissions du virus.Le ministre de la Santé affirme que le personnel de santé est fatigué. « Quand vous combattez un ennemi en y mettant toute votre énergie, un certain moment il y a la lassitude qui vous gagne, n’est-ce pas ? », relève-t-il.Le Pr Benbouzid, a reconnu que les autorités sanitaires ont cru avoir atteint le pic des contaminations au coronavirus la fin du mois d’avril dernier avec 199 cas confirmés.« On pensait avoir atteint le pic avec 199 cas fin avril dernier, que la situation s’était stabilisée », a-t-il dit.Par ailleurs, le ministre de la Santé a reconnu que des retards sont survenus en matière d’enregistrement des médicaments depuis 2019.« Tout est assaini au niveau de la Direction générale de la pharmacie (relevant du ministère de la Santé). Encore plus, j’ai mis un dispositif renforcé de façon telle que la poursuite du traitement des dossiers se fera avec plus de facilité dans le temps et dans la démarche, etc. », assure le ministre.L’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), dirigée par le Pr Kamel Mansouri, est chargée de l’enregistrement des médicaments, de l’homologation des dispositifs médicaux et participe à la pharmacovigilance, entres autres missions.
Boukadoum participe à la Conférence ministérielle dédiée à la réponse digitale au Covid-1901-07-2020Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a participé, mercredi, par visio-conférence, à la Conférence ministérielle dédiée à la réponse digitale au Covid-19, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Dans son intervention devant les participants à cette conférence, organisée et coprésidée par l’Estonie et Singapour, Boukadoum a mis en exergue l’intérêt de l’initiative d’organiser cette conférence «qui permet à la communauté internationale de se pencher sur les défis en matière de santé induits par le Covid-19 et la recherche de solutions novatrices visant à renforcer la résilience des sociétés aux nouvelles pandémies».Il a estimé, à cet égard, qu’une crise sanitaire d’une ampleur telle que celle provoquée par la pandémie du Covid-19 «ne peut être contenue qu’à travers une réponse globale et intégrée qui s’appuie sur les synergies locales et internationales ainsi que sur la solidarité et la coopération entre les pays».Relevant les changements intervenus sur la façon de vivre et de travailler ainsi que sur les modèles de consommation qui s’appuient souvent sur la technologie digitale, laquelle se trouve au cœur des transformations actuelles, notamment en matière de réponse aux défis de santé, le ministre a énuméré quelques-uns des domaines où le recours à la technologie digitale a permis d’apporter des réponses aux besoins et à transcender nombre de difficultés telles que le télétravail, la gestion et le contrôle de la pandémie, la vulgarisation de l’information à travers les réseaux sociaux, de même que les payements électroniques dont ont notamment bénéficié les franges les plus vulnérables de la société.Il a, toutefois, déploré que le fait que «ces avancées remarquables en matière des technologies digitales, favorisées par une disponibilité des réseaux internet haut débit et une infrastructure technologique et des capacités financières conséquentes n’aient pas bénéficié à une grande frange des populations, notamment dans les pays du sud, compte tenu des disparités en matière de développement».Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères a également mis l’accent sur l’impératif d’un «accès urgent» de tous les pays aux bienfaits induits par les technologies de l’information et de la communication «dans le but de réduire le fossé numérique existant et ce, dans la perspective de l’accomplissement des objectifs de développement durable 2030».Boukadoum a, par ailleurs, passé en revue la stratégie algérienne et les mesures prises pour assoir, renforcer et étendre l’utilisation des technologies numériques à tous les domaines inhérents à la santé, aux activités économiques et financières, à l’éducation, à la culture, à l’administration et au secteur de l’information et de la communication, insistant sur «les efforts déployés par l’Etat algérien en vue de faciliter l’accès de l’ensemble des citoyens aux avantages offerts par un environnement digital au diapason de ce qui existe dans les sociétés avancées».La Conférence a été sanctionnée par l’adoption d’une déclaration sur la réponse numérique au Covid-19, laquelle a appelé à «une solidarité mondiale en vue de renforcer la transformation numérique pour faire face aux effets induits par cette pandémie», conclut le communique du MAE.R. N.