08-07-2020
Le discours a radicalement changé. Il y a quelques semaines, les autorités algériennes se targuaient de contrôler totalement la situation sanitaire en Algérie. Or, aujourd’hui, la situation semble lui échapper entièrement. Et c’est ce que le ministère de la Santé reconnaît ouvertement dans sa dernière instruction adressée aux directeurs des hôpitaux publics ou établissements privés ainsi qu’à tous les directeurs de la Santé des Wilayas du pays. Datant du 7 juillet, c’est le dernier document officiel communiqué depuis Alger par le ministère de la Santé à tous ses directeurs locaux et responsables des structures de la santé publique, a confirmé Algérie Part au cours de ses investigations.
Dans ce document, le ministère de la Santé a clairement reconnu que l’Algérie fait aujourd’hui face au risque d’une saturation complète de ses hôpitaux. Le ministère de la Santé parle également d’une “recrudescence” des cas du COVID-19 et du risque de “l’épuisement des équipes de santé”, à savoir le personnel soignant. Le ministère de la Santé a donc changé son vocabulaire et reconnaît pour la première fois la dangerosité de la situation sanitaire dans le pays.
Et pour faire face à ce danger, le ministère algérien de la Santé a recommandé en urgence l’utilisation optimale de tous les lits d’hôpitaux. Il a également demandé l’augmentation des capacités des lits d’hospitalisation et des lits de réanimation. Le ministère de la Santé définit même le seuil alarmant qu’il ne faut pas franchir pour ne pas tomber dans une véritable catastrophe sanitaire. Il demande ainsi aux responsables des hôpitaux d’anticiper les problèmes de la forte pression sur les unités COVID-19 à partir du moment où les capacités de prise en charge des hôpitaux algériens atteint les 65 %. Le ministère de la Santé algérien demande enfin la mobilisation du secteur privé pour hospitaliser les malades du COVID-19. Par ailleurs, pour faire face à la situation actuelle, toutes les équipes du personnel médical et paramédical de toutes les spécialités confondues doivent être mobilisées pour se mettre au service des unités chargées de la prise en charge des patients victimes du COVID-19.
Encore des médecins morts à Sétif : qu’attend l’Algérie pour dépister le personnel soignant ?
08-07-2020
Après Biskra, c’est à Sétif que les médecins algériens ont pleuré aujourd’hui mercredi le décès de leurs collègues suite à une infection au COVID-19. Mourad Rifaoui, le chef du service de radiologie, relevant du service des urgences au Centre hospitalière Mohamed Abdennour Saadna de Sétif, est décédé mercredi matin d’une infection par le nouveau Coronavirus (Covid-19).
Agé de 56 ans, le défunt avait été transféré au service de réanimation du même centre hospitalier lundi dernier à la détérioration dangereuse de son état de santé. Le défunt est considéré comme l’un des médecins les plus dévoués à la cause de ses patients à Sétif. Il était toujours parmi les premiers rangs face à la pandémie de Coronavirus depuis son apparition à Sétif.
Toujours à Sétif, la médecin Leila Chouali a été contaminée officiellement au COVID-19. Cette soignante travaille au niveau de la maternité du nouvel hôpital mère et enfant, implanté sur les hauteur d’El- Bez, à l’ouest de Sétif. Ces derniers jours, plusieurs médecins sont décédées ou contaminés par le COVID-19. Et, selon nos sources médicales, les chiffres officielles du ministère de la Santé sont en deça de la réalité. Le ministre de la santé parle de 26 médecins algériens décédés à cause du COVID-19 depuis le début de l’épidémie à la fin du mois de février dernier. Mais plusieurs associations et collectifs ainsi que des syndicats de médecins ont comptabilisé au moins une cinquantaine de soignants décédés sans oublier les décès dans le milieu des généralistes privés qui travaillent au niveau de leurs cabinets indépendants.
Face à cette menace dangereuse à laquelle sont exposés les soignants algériens, plusieurs voix se sont élevées pour appeler à organiser un dépistage systématique et massif de tout le personnel de la santé mobilisé pour prendre en charge les patients atteints de COVID-19.
Dans plusieurs pays développés ayant affronté la pandémie, les tests de dépistage ont été destinés en priorité au corps médical en contact très proche avec les malades. Au Québec, Canada, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a priorisé également des patients hospitalisés et les professionnels de la santé symptomatiques, ainsi que les usagers et employés des résidences pour les personnes âgées, en matière de dépistage. En Algérie, les soignants n’ont fait l’objet d’aucune mesure de prévention exposant ains leur vie à tous les dangers. Le prix à payer devient, malheureusement, de plus en plus lourd.
Rassemblement à l'hôpital de Biskra : Le personnel soignant exprime son ras-le-bol
08-07-2020
Le personnel soignant tire la sonnette d’alarme, le nombre de patients atteints du Coronavirus (Covid-19) augmente de jour en jour et d’une manière inquiétante dans la wilaya de Biskra, elle est en passe de devenir un foyer important de propagation de ce virus mortel en Algérie suite à l’inquiétante recrudescence des cas confirmés et de décès de coronavirus lors des derniers jours.
Le personnel médical, médecins, paramédicaux et agents administratifs du service assurant la prise en charge des cas de contamination au coronavirus ont organisé un sit-in sur leur lieu de travail pour dénoncer la dégradation de leurs conditions d’exercice, le manque d’équipements et la sourde oreille des responsables locaux de la santé, dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux plusieurs voix de médecins du personnel médical réclament la mise en place de mesures spéciales pour cette wilaya afin d’y circonscrire et de stopper la propagation de cette maladie et mettre terme a cette catastrophe qui menace toute la région, ils ont évoqué plusieurs soucis, imperfections et insuffisances liées à l’exercice de leur devoir envers les patients notamment dans le service spécial Covid-19.
Les protestataires ont lancé des appels aux autorités concernées et au ministère de la Santé afin de venir en aide en urgence a cette région marginalisée, le ras le bol est général et les soignants et para-médicaux n’attendent pas grand-chose des autorités locales de la santé, censé apporter une réponse à leurs revendications. Ils tentent, tant bien que mal, de maintenir la pression pour faire valoir leurs revendications.
Pour rappel, la wilaya de Biskra a enregistré au bilan D’hier une forte hausse de nombre de cas confirmés et de décès du Coronavirus avec 45 nouveaux cas infectés en seulement 24 heures, elle comptabilise au total 327 cas confirmés.
Pénuries d’oxygène dans les hôpitaux : Lotfi Benbahmed rassure
Par: Younès Djama
08 Juil. 2020
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Dr Lotfi Benbahmed, rassure quant à la disponibilité de l’oxygène après la forte demande enregistrée au niveau des établissements hospitaliers.
« Une réunion s’est tenue à notre ministère avec les 3 producteurs locaux de gaz médicaux : Lind Gas Algérie, Cidal et Calgaz Algérie, pour connaitre les capacités de chaque opérateur et répondre à l’augmentation significative de la demande des établissements de santé, notamment en oxygène sous sa forme liquide ou en bouteille eu égard à la crise sanitaire », explique Dr Benbahmed dans une déclaration à TSA ce mercredi.
Lors de cette réunion, il a été relevé, précise le ministre, que les capacités des deux operateurs Lind Gas Algérie et de Cidal sont respectivement de 150 000 litres et 20 000 litres par jour totalisant à eux deux 170 000 litres/jour.
« Ce sont les deux opérateurs qui avaient quelque part l’exclusivité sur le marché et qui avaient des contrats avec les établissements de santé pour leur livrer à la fois le gaz liquide et aussi les bouteilles d’oxygène. Ces deux sociétés arrivaient jusque-là à répondre aux besoins mais aujourd’hui avec l’augmentation sensible (de la demande) ils sont quasiment à flux tendu et doivent se reposer sur le nouvel intervenant qu’est Calgaz », ajoute le ministre.
Selon le Dr Benbahmed, Calgaz Algérie produit 150 000 litres/ jour devenant un intervenant majeur sur le marché de l’oxygène médical. « Ce qui va nous permettre de répondre largement à la demande. Au niveau de notre département, nous avons décidé de mutualiser les capacités de production de ces trois opérateurs pour ne pas recourir à l’importation. Calgaz Algérie qui n’avait pas de contrats avec les hôpitaux va mettre à la disposition des autres intervenants ses capacités de production pour pouvoir répondre à l’accroissement de la demande due à la situation épidémique que nous vivons », affirme le Dr Benbahmed.
En outre, Lotfi Benbahmed annonce que Lind Gas Algérie et Cidal se sont engagés à doubler leur offre en bouteilles d’oxygène rechargeables. Le parc de bouteilles d’oxygène passera ainsi de 5 000 à plus de 10 000 bouteilles. Une forte tension a été enregistrée ces derniers sur l’oxygène médical suite à une forte demande émanant des hôpitaux.
Lundi, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid avait jugé « inacceptable » que l’oxygène devienne d’un coup un « problème dans les tous les hôpitaux ». « Là où il y a un manque d’oxygène, je demanderais une enquête pour savoir pourquoi », a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse.
بوقادوم يحذر من خطورة تدهور الوضع في ليبيا — النهار أونلاين
بقلم خالد زوبيري
08-07-2020
شارك وزير الشؤون الخارجية، صبري بوقادوم بدعوة من نظيره الألماني في الإجتماع الإفتراضي لمجلس الأمن للأمم المتحدة حول الأزمة الليبية.
وحسب بيان الوزارة، فإن بوقادوم حذر خلال مداخلته من خطورة تدهور الوضع في ليبيا وتداعياته على أمن المنطقة.
كما دعا بوقادوم جميع الأطراف الإقليمية والدولية المهتمة بالشأن الليبي لتكثيف الجهود لإيجاد حل للأزمة بما يضمن وحدة وسيادة ليبيا وسلامة أراضيها.
وفي السياق ذاته، أكد وزير الخارجية على المقاربة الجزائرية التي تحظى بقبول جميع الأطراف الليبية والقائمة على حقن الدماء وحث الأشقاء في ليبيا على إنتهاج خيار الحوار كسبيل وحيد لإيجاد حل سياسي للأزمة وفقا للشرعية الدولية ومخرجات مؤتمر برلين، وذلك مع المراعاة التامة والإحترام الكامل للإرادة السيدة للشعب الليبي، يضيف البيان.