Gaspillage, privilèges, postes fictifs : Tebboune et Attar sévissent à Sonatrach13-07-2020Par Houari A. La récente désignation d’Abdelmadjid Attar à la tête du département de l’Energie était le prélude à une réforme profonde du groupe pétrolier Sonatrach qui va subir un lifting sur ordre du président Tebboune après, vraisemblablement, un rapport que lui a remis le nouveau ministre qui a eu à diriger la «boîte» par le passé et qui en connaît donc les moindres «recoins».Le chef de l’Etat vient, en effet, d’ordonner un audit profond de Sonatrach pour recenser tous ses biens. Une première mesure concrète a, cependant, été prise lors de la réunion qu’il a présidée consacrée au secteur dans ce contexte de grande crise. Les représentations de la compagnie à l’étranger seront réduites, et seules celles dont le maintien est nécessaire continueront d’activer hors des frontières et seront certainement confiées à des représentants sur la base de la compétence et des états des services et non plus en fonction des «relations» et du copinage institués de longue date au sein de la société. Selon des indiscrétions, un étage dans l’imposant siège de la compagnie à Hydra porterait le nom symbolique de «Pépinière» car il compterait les bureaux d’employés VIP, enfants de la nomenklatura, employés par complaisance.De même, Tebboune ordonne, vraisemblablement sur la base d’un rapport remis par Abdelmadjid Attar, la réduction du nombre de postes de responsabilité au sein du groupe, éclaboussé par de graves affaires de corruption et de prévarication. En 2012, les services des renseignements remettaient à l’ex-président Bouteflika un rapport détaillé sur les filières de détournement de l’argent du pétrole durant le long règne de Chakib Khelil à la tête du ministère et de la compagnie en même temps, dont il fit sa chasse gardée. Les affaires Sonatrach I et II éclatèrent alors, mais Chakib Khelil a réussi à passer entre les mailles du filet et n’a jamais été inquiété à ce jour.Dans une récente contribution publiée dans
Algeriepatriotique, l’expert international Lagha Chegrouche a expliqué comment Chakib Khelil et Abdelmoumen Ould-Kaddour ont transformé la société en «coquille vide». «La gouvernance économique, libéralisation et régulation, telle que pratiquée en Algérie à l’époque de Chakib Khelil et Abdelmoumen Ould-Kaddour, procède d’un mode abrutissant (…) malgré la prolifération des lois et règlements en la matière», affirmait ce professeur à l’université de Paris, selon lequel ces deux anciens responsables adoptaient une «vision sans stratégie de gouvernance» et sans évaluation des «préférences» et des «enjeux économiques et sociaux».«Le processus de gouvernance [de Sonatrach] a été confié à des apparatchiks dont l’incompétence le dispute à l’approximation, convertis à un
libéralisme via un détour outre-marin pour cette
élite, mais par intérêt rentier, opportunisme politique ou incitation partisane pour la
multitude. En effet, les partisans de ce
libéralisme, de plus
assumé sans continence, ont pris le contrôle et l’autorité du processus de gouvernance managériale parce que le pays était
contraint et les honnêtes compétences
écartées», a relevé le professeur Lagha Chegrouche.H. A.
Algérie: les médias publics doivent se réorganiser “de manière profonde” (ministre)13-07-2020Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a appelé les médias publics audiovisuels et écrits à s’organiser de “manière profonde” selon les nouvelles exigences qui impliquent leur modernisation et leur transformation en entreprises organisées en portails numériques offrant des produits variés.“Les médias publics audiovisuels et écrits sont appelés à être réorganisés de manière profonde. C’est l’époque qui l’exige et qui implique de les moderniser et de les transformer en entreprises organisées en portails numériques offrant des produits variés. C’est-à-dire une offre basée sur le texte, le son et l’image, ce qui est une règle valable pour tout le monde : presse écrite imprimée, sites électroniques, radios et télés”, a indiqué le ministre dans un entretien au quotidien la Sentinelle.Interrogé sur un chantier de restructuration des groupes publics de communication, M. Belhimer a indiqué “qu’il n’est pas encore question d’un nouveau chantier de restructuration des groupes publics de communication qui aurait été lancé en bonne et due forme”.Pour lui, “Il s’agit à l’heure actuelle de la nomination de nouveaux DG et PDG d’entreprises du secteur économique de la Communication. Des responsables chargés d’assainir des sociétés assises actuellement sur des déséquilibres structurels, financiers et humains, et qui accumulent déficits de tous genres et pertes d’argent”.“Ces nouveaux dirigeants sont chargés de les préparer à constituer à terme des groupes économiques autonomes sous l’égide du CPE, le Conseil des participations de l’Etat qui dépend du Premier ministre. Sont ainsi concernés l’ANEP, les Imprimeries et les six titres de la presse écrite publique”, a-t-il dit, tout en signalant, à ce propos, que le secteur de la Communication “est aujourd’hui le seul à ne pas avoir opéré cette mutation”.Il a expliqué qu'”une fois assainies, ces entreprises devraient se diversifier et produire de la richesse pour ne plus avoir à dépendre du budget du ministère de la Communication ou de la manne providentielle de l’ANEP qui maintient notamment les six journaux publics sous perfusion financière permanente”.“En attendant, la publicité publique continuera effectivement à constituer l’essentiel des aides de l’Etat à la presse nationale dans son ensemble”, a-t-il ajouté.Le ministre a annoncé en outre la réactivation du Fonds d’aide à la presse, gelé en 2015.“Indépendamment des futurs ressources du Fonds d’aide à la presse qui a été gelé en 2015 et vu ses réserves transférées au Trésor Public. Ce Fonds, et c’est là une vraie bonne nouvelle, a été réactivé sur décision du Premier ministre et à ma demande”, s’est-il félicité, indiquant que la presse “bénéficiera donc de deux sources de subvention directes ou indirectes, via l’ANEP et ce Fonds d’aide”.
Algérie : la Chloroquine autorisée à la vente en pharmacie13-07-2020Le ministère de la santé a autorisé les pharmacies à commercialiser le fameux protocole de chloroquine, utilisé par les médecins comme traitement contre la maladie de la Covid-19 lorsque les patients sont à un stade avancé de la contamination, mais jusque-là administré seulement dans les hôpitaux,
rapporte Radio M. Le président du syndicat national des pharmaciens, Messaoud Belambri, a révélé que le ministère de tutelle a autorisé la vente de chloroquine au niveau des pharmacies privées depuis quelques jours, mais uniquement sur prescription médicale.Selon le responsable syndical, cette démarche vise à fournir la chloroquine, qui est nécessaire au traitement de certaines maladies chroniques, à des malades qui en aurait grand besoin.Sur fond de polémique suscitée par la position du Professeur français , Didier Raoult, en faveur de la chloroquine, l’Algérie avait commencé vers le mois de mars, à utiliser ce médicament comme traitement administré dans les hôpitaux aux patients atteints du Coronavirus.Pour l’heure, Le ministère de la Santé évoque des résultats « très satisfaisants ».
Les hôtels publics risquent d’être réquisitionnés13-07-2020Le ministère du tourisme a transmis aux structures touristiques publiques une correspondance, en vue de se préparer à un éventuel accueil des malades du Covid-19.En prévision d’un éventuel besoin, les hôtels étatiques seront réquisitionnés pour l’accueil des malades du coronavirus, pour un cycle de confinement.Les hôtels publics ont déjà été sollicités pour le confinement des algériens qui ont été rapatriés de l’étranger.