Plus de 840 millions de dollars de pertes financières pour les plus importantes entreprises publiques algériennes : les chiffres ridicules du ministère des Finances !19-07-2020Encore et toujours des chiffres douteux qui dénaturent la réalité économique de l’Algérie. Hier samedi, à la réunion organisée par Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques visant la mise en place d’une Commission de sauvegarde chargée d’évaluer les incidences causées par la pandémie du nouveau Coronavirus sur l’économie nationale, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a révélé un premier bilan chiffré des pertes accusées par plusieurs entreprises publiques algériennes dans plusieurs secteurs stratégiques. D’après, le ministre des Finances, ce sont -les secteurs économiques dont ceux du transport, du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie ainsi que le secteur de l’énergie qui ont enregistré les plus grosses pertes financières en raison des mesures préventives prises pour faire face à la pandémie du Coronavirus. Or, il semble que les chiffres Aymen Benabderahmane paraissent vraiment dérisoires par rapport à ce que subissent réellement les entreprises algériennes. En effet, le bilan des pertes dévoilé par le ministre algérien des finances révèle un chiffre avoisinant les 840 millions de dollars, à savoir plus exactement 107.426 milliards de DA.De prime abord, ce chiffre est surprenant et ne correspond pas du tout à la réalité économique de l’Algérie depuis le début de la pandémie du COVID-19. Il semble bel et bien que le ministère des Finances algériens a minimisé énormément les pertes financières encaissées par les entreprises publiques algériennes. A titre d’exemple, concernant Sonatrach, la plus grosse compagnie algérienne, le ministère des finances avance un bilan de pertes évaluées à 247 millions de DA lors de la période allant du 15 mars au 31 mai. Un chiffre totalement ridicule car 247 millions de Da, soit l’équivalent, de 1,92 million de dollars, à en croire le compte rendu officiel publié par l’Agence étatique APS. Ce chiffre est totalement ridicule et infondé. Comment peut-on croire que Sonatrach a perdu uniquement 2 millions de dollars en un mois et demie de crise financière ! Par jour, Sonatrach a perdu beaucoup plus que 2 millions de dollars.Rien qu’au niveau de la raffinerie italienne Augusta acquis en décembre 2018, Sonatrach a perdu depuis le début de l’année 2020 près de 500 millions de dollars. Avec le recul des exportations des hydrocarbures qui avoisine les 50 % et la chute de la production pétrolière et l’effondrement des prix du Gaz avec moins de 1.7 dollars par million de BTU, la Sonatrach a perdu entre le 15 mars et 31 mai plus de 3 milliards de dollars.Les chiffres donc du ministère des Finances ne sont pas du tout cohérents. En tout cas, le compte rendu officiel publié par l’APS, l’agence de presse gouvernementale, est digne d’une plaisanterie !Un autre exemple édifiant. Pour le groupe Sonelgaz, le ministère des finances a parlé d’une diminution de 6.5 milliards de Da de son chiffre d’affaires, soit l’équivalent de 51 millions de dollars. Encore un chiffre infondé puisque le groupe Sonelgaz a lui-même reconnu des pertes dépassant les 470 millions de dollars, à savoir les 60 milliards de Da, à cause des factures impayées depuis le début de la pandémie du COVID-19 en Algérie. Comment peut-on encore une fois prendre au sérieux les chiffres dévoilés par le ministère des Finances ? C’est dire enfin que l’installation de cette commission de sauvegarde promise par Tebboune commence mal, très mal.Voici, les plus importants chiffres relatifs aux pertes subies par les secteurs économiques mentionnés dans le rapport de la commission interministérielle chargée de minimiser ou d’alléger les retombées de la pandémie sur l’économie nationale (supervisée par le ministère des Finances) qui a été exposé lors de la rencontre du Premier ministre avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques.Le secteur du transport:– La Société nationale des Transports ferroviaires (SNTF) a enregistré lors de la période allant du 20 mars au 29 avril des pertes d’une valeur de 288 millions de DA dans le domaine du transport des voyageurs et de 72 millions de DA dans le cadre du transport des marchandises.Pour ce qui est des charges exceptionnelles destinées à couvrir les moyens de prévention, elles ont atteint une somme de 106 millions de DA. Ces pertes ont été enregistrées après la suspension de 280 voyages journaliers (-4,9 millions de voyageurs).-La compagnie aérienne Air Algérie a enregistré lors de la période allant du 18 mars au 30 avril, des pertes évaluées à 16,31 milliards de DA tout en prévoyant que ces pertes augmenteront pour atteindre 35 milliards de DA à la fin 2020 (sans compter les versements probables des clients).Ces pertes sont survenues suite à l’annulation de 4.357 vols lors de cette période, ce qui représente 1,07 millions de sièges.-Le groupe de Transport terrestre des voyageurs (TRANSTEV) a enregistré une perte globale de 1,32 milliard de Da fin avril. Ces pertes ont été causées par l’arrêt total de l’activité de transport par biais de bus, de tramway, de métro et le transport par câbles ainsi que l’arrêt des activités des stations de bus.-Le groupe “Gatma” a subi a son tour des pertes évaluées à 792,84 millions de DA fin mai à cause de l’arrêt de l’activité des navires de transport des voyageurs et également des pertes atteignant 326,25 millions de DA engendrées par la baisse de 30% des services de fret des navires.Le groupe a également enregistré des pertes atteignant 95 millions de DA en raison des services d’appui aux navires étrangers accostant dans les ports nationaux qui sont restés en cours. Il a aussi enregistré une perte de 80 millions de DA en raison des services d’appui aux navires étrangers relatifs au transport des conteneurs et des marchandises vers les ports en plus d’une perte de 156 millions de DA causée par l’obligation de garantir le service minimum en raison du nombre réduit des travailleurs et des ateliers de maintenance des unités d’Alger, d’Oran et de Bejaia.– Le groupe Services portuaires “SERPORT” a enregistré des pertes dans son chiffre d’affaires atteignant 378,19 millions de DA.Le secteur du tourisme:– Les hôtels privés et les agences de tourisme et des voyages: l’arrêt des activités a engendré une baisse dans le chiffre d’affaire évaluée à 27,3 milliards de DA par mois.– Le groupe hôtellerie, tourisme et Thermalisme: une diminution dans son chiffre d’affaire évaluée à 2,7 milliards de DA par mois.– L’office national algérien du tourisme: 87,6 millions de DA par mois.– L’agence nationale du développement touristique: 31,56 millions de DA par mois.Le secteur des activités artisanales:Les évaluations des pertes atteignent 12,07 milliards de DA par mois selon des enquêtes sur le terrain ayant englobées des artisans, des coopératives et des entreprises artisanales ainsi que des entreprises publiques activant dans ce domaine.Le secteur de l’énergie– Le groupe Sonatrach: l’incidence financière suite à cette pandémie a été évaluée à 247 millions de DA lors de la période allant du 15 mars au 31 mai.– Le groupe Sonelgaz: une diminution du chiffre d’affaire évaluée à 6,5 milliards de DA.– La société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal): perte globale évaluée à 20 milliard de DA du 1 mars à ce jour.– Tassili Airlines (filière du groupe Sonatrach): un repli dans son chiffre d’affaire de 27 % en mars engendrant des pertes évaluées à 221 millions de DA ainsi qu’une régression de 72 % en avril ce qui équivaut à 595 millions de DA.
Réforme fiscale : Le ministère des Finances organisera des assises nationales demain19-07-2020Le ministère des finances se penchera dès demain lundi 20 juillet sur la réforme fiscale long temps souhaitées, en organisant des assises nationales sur la réforme fiscale, une rencontre qui sera consacré au recueille des propositions qui permettront l’élargissement de l’assiette fiscale.Selon Aymen Benabderahmane, ministre des finances, l’élargissement de l’assiette fiscale passe par « l’implication ou l’imposition de toute la population qui n’est pas imposée pour l’instant, et qui est en dehors de la sphère d’imposition ».Intervenant sur les ondes de la radio nationale, ce dimanche, le premier argentier du pays a souligné que ce travail de réforme sera mené par l’administration fiscale qui doit « œuvrer à convaincre cette frange de la société à l’adhésion dans la contribution» qu’il considère comme un acte citoyen.Benabderahmane a souligné que la révision de la pression fiscale, passe aussi par l’instauration d’un impôt juste équitable pour tout le monde. L’invité de la radio a considéré pas normale que la fiscalité ordinaire se base sur l’IRG, appelant à l’élargissement de l’assiette fiscale et non pas l’augmentation des impôts.
Arkab :quatre axes pour développer le secteur minier19-07-2020Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, a rappelé que l’objectif de la création de son département ministériel est de revitaliser le secteur minier à travers le pays afin qu’il joue un rôle dans la reprise économique et le soutien à l’industrie.Accueilli, dimanche, à la chaine 1 de la Radio Algérienne, le ministre des Mines, Mohamed Arkab a réitéré la volonté de l’Algérie de se libérer progressivement de la dépendance aux marchés pétroliers, en consacrant progressivement ses efforts à la valorisation de ses ressources hors hydrocarbures en accordant un intérêt soutenu à ses nombreuses richesses minières.Dans ce contexte, Mr. Arkab a attribué la faible contribution du secteur minier dans l’industrie nationale et le PIB, aux politiques menées par les gouvernements précédents, en indiquant que le gouvernement actuel se dirige vers la diversification de l’économie nationale.Selon Mr. Arkab le développement du secteur minier se base sur quatre axes.Le premier est la révision de la loi régissant l’activité minière pour la rendre plus attractive auprès des investisseurs locaux et étrangers.Quant au second, il s’agit de reconsidérer la carte nationale minière pour la faire répondre aux standards internationaux en termes de précision.Alors que le troisième axe vise à développer les mines existantes en les restructurant, en les organisant et en les gérant.Le quatrième axe concerne la formation de la composante humaine pour augmenter l’efficacité des ressources humaines.Le ministre des Mines a saisi l’opportunité pour valoriser l’apport des compétences algériennes, des entreprises publiques et privées, dans la réalisation des futurs projets miniers.
L’exploitation du gisement de Ghar Djebilet prévue pour le premier trimestre 2021 (Ministre)19-07-2020Le gisement de fer de Ghar Djebilet (wilaya de Tindouf) entrera en phase d’exploitation au cours du premier trimestre 2021, a annoncé ce dimanche le ministre des Mines, Mohamed Arkab.S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, Arkab a indiqué que les études concernant ce gisement viennent d’être finalisées, et que son exploitation sera réalisée avec un partenaire étranger, sans donner plus de détails à ce sujet.Le ministre a souligné, dans ce contexte, que le sous-sol algérien contient des tonnes de minerai, dont 70 millions de tonnes de fer entre El Ouenza et Boukhadra et trois milliards de tonnes à Ghar Djebilet. Quant aux phosphates, 2,5 tonnes sont situées entre Bir El Ater et ses alentours, ainsi que d’autres minerais.Arkab a expliqué que la reprise des activités minières comprend deux principales phases ; à court et à moyen terme, avec des délais allant de trois mois à une année, en soulignant qu’actuellement, trois gisements sont prioritaires, la mine de zinc d’Amezor, celle de fer de Ghar Djebilet et la mine de phosphate de l’est de l’Algérie.Par ailleurs, le ministre des Mines a tenu a souligné que la faible contribution du secteur minier à la relance de l’économie algérienne est due au « non respect des gouvernements précédents des objectifs fixés dans les années 70, qui étaient destinés à développer l’exploitation des ressources minières ».« Le gouvernement se dirige maintenant vers la diversification de l’économie nationale qui est restées depuis longtemps dépendante des revenus des hydrocarbures », a-t-il indiqué.