Date de publication: 16/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 10

Pour Tebboune, il faut des siècles aux Algériens pour avoir une démocratie parlementaire

Skander Salhi-16:08 - juillet 15, 2020

Les sorties du nouveau président algérien sont très suivies aussi bien par les chancelleries étrangères établies à Alger que par le microcosme politique locale. Lors de l’interview accordée au quotidien français L’Opinion, Abdelmedjid Tebboune a dit tout haut ce que l’establishment algérien murmurait tout bas. A propos de la démocratie parlementaire, une des exigences du hirak, le chef de l’Etat algérien a été on ne peut plus clair. Tebboune dont les paroles ne seraient que la résonance de l’état d’esprit des militaires affirme que cela nécessiterait des générations voire des siècles » pour que l’Algérie puisse avoir un système « purement parlementaire ».

En voulant donner un sens à cette réflexion, le président Tebboune a inventé le terme de la démocratie responsable, sans pourtant préciser devant qui. La démocratie parlementaire qui est la matérialisation de la démocratie responsable est exclue pour des siècles par le président.
Concernant un éventuel deuxième mandat, le chef de l’Etat algérien reste dans le flou, en soulignant que « tout dépendra des résultats de son premier mandat ». Il s’assigne pour l’instant le rôle de « constructeur des institutions ». Une phraséologie qui rappelle pour beaucoup d’Algérien les débuts d’Abdelaziz Bouteflika. L’éloquence et le charisme en moins.

Quand les satellites marocains démontrent que le président algérien ne maîtrise pas ses dossiers « militaires »

Jérôme Galveli-15:38 - juillet 15, 2020

C’est la réponse du berger à la bergère. Alors que le président algérien Abdelmedjid Tebboune fulminait en publique contre la construction par le Maroc d’une petite base logistique à Jerrada, non loin de la frontière Algéro-marocaine, voilà que le site d’information militaire officieux FAR-Maroc, dévoile des photos, prises par les satellites marocains Mohammed VI-A et Mohammed VI-B, d’une haute résolution d’un maillage de bases militaires algériennes de défense antiaérienne, d’écoute, de blindés, d’infanterie, d’artillerie tout le long avec la frontière du Maroc.

La plus proche caserne étant située à 6 kilomètres du royaume chérifien et 3 de ces bases militaires disposent du système antiaérien russe S-300. Selon des informations sûres, la grande majorité de ces bases sont de construction récente. Cette information divulguée par les Marocains assène un sérieux camouflet au président algérien qui, semble-t-il, ait été embarqué dans cette affaire sans que la hiérarchie de l’Armée Nationale Populaire ne le briefe suffisamment sur les capacités de son propre pays. Si Abdelmedjid Tebboune estime qu’une simple petite base logistique des Forces Armées Royales est une menace sérieuse à la paix dans la région et une escalade sans précédent de la part de Rabat, qu’en est-il alors de cette constellation de casernes de l’armée algérienne tout le long de la frontière entre les deux pays.

D’autre part, les photos publiées par le site FAR-Maroc démontrent que les satellites dont disposent Rabat sont très efficaces et très efficaces. « Les deux satellites ne sont que la partie visible de l’iceberg. L’armée marocaine a acquis ces dernières années beaucoup de savoir-faire et de matériels performants. Elle en garde encore sous la pédale », estime un expert militaire français.

VIDÉO. Le Dr Lyes Merabet émue par l’histoire poignante d’une médecin atteinte du Covid-19

Par: Rédaction 15 Juil. 2020 

Le Dr Lyes Merabet, président du SNPSP, a été submergée par l’émotion lors d’une émission d’Echorouk News sur les souffrances endurées par les personnels soignants en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.

Le Dr Merabet n’a pas pu retenir ses larmes quand il racontait l’histoire d’une femme médecin au CHU d’Oran qui l’a « touché énormément ».

« Cette femme médecin a fait un enregistrement audio avec la Radio d’Oran qui a très partagé sur les réseaux sociaux. Elle disait qu’elle était malade, et parlait difficilement à cause d’un problème au niveau de son système respiratoire. À la fin de son intervention, elle disait qu’elle était mobilisée depuis le début de la pandémie, qu’aujourd’hui elle est malade, qu’elle est à l’hôpital, mais ce qui lui fait le plus mal est le fait qu’elle n’a pas vu ses enfants depuis un mois », a raconté Dr Merabet, avant d’être submergé par l’émotion.

Coronavirus : Dr Fourar apporte des explications concernant les records de contaminations - Algerie360

15-07-2020

Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), Dr Djamel Fourar, a apporté des explications concernant les records de contaminations enregistrés ce derniers jours en Algérie.

Lors d’un point de presse quotidien consacré à l’évolution du coronavirus, Dr Fourar a fait savoir que cette situation « n’épargne aucun pays dans le monde. Les pays qui ont levé le confinement réfléchissent aujourd’hui à d’autres moyens pour faire face à ce virus ».

Pour Dr Fourar, la hausse des contaminations au covid-19 « étaient prévisibles », selon lui « l’unique moyen pour surmonter cette épreuve est la conscience et le respect par le citoyen des mesures préventives pour préserver sa santé et celle d’autrui ».

Par ailleurs, Dr Fourar a insisté sur « l’importance de la prise de conscience par les citoyens du rôle capital qui leur incombe pour endiguer l’épidémie et casser la chaîne de transmission ».

« Les efforts consentis par l’Etat et les moyens mobilisés dans les hôpitaux resteront vains si les citoyens n’y mettent pas du leur et ne protègent pas leur santé et celle de leurs proches et de leurs concitoyens », a-t-il ajouté.

Post-Covid : la relocalisation régionale, une opportunité pour l’Algérie dans le Maghreb (Pr. El Mouhoub Mouhoud)

15-07-2020

Le programme adopté récemment par le Conseil des Ministres est centré essentiellement sur la relance de la recherche et l’exploitation minière. « Le pays doit résolument s’engager vers les secteurs d’activité du futur, qui offrent une opportunité dans le mouvement de relocalisation des économies européennes voisines.» Estime le Docteur Mouhoud, invité du groupe de réflexion économique CARE.

Crise sanitaire et relocalisation en Europe

Afin d’évoquer les opportunités qu’offre aux pays maghrébins la tendance à la relocalisation en vogue en Europe, le Centre d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE) a invité le Docteur El Mouhoub Mouhoud à animer un Webinar. Universitaire, il est l’auteur de « Mondialisation et Délocalisation des entreprises (La Découverte, 2017).

Selon le chercheur, les raisons qui étaient derrière le développement de la délocalisation des activités d’assemblage et d’approvisionnement en composants intermédiaires durant les années 1990-2000, principalement vers la Chine, l’Inde et le sud-est asiatique, deviennent des motivations pour relocaliser. En effet, l’augmentation significative des coûts salariaux unitaires dans ces pays, additionnés aux coûts de transport et de transaction de plus en plus élevés, a fini par retourner cette tendance dès la fin des années 2000.

Les relocalisations se sont alors développées aux USA, au Japon et en Europe. Le développement technologique des processus de production et la robotisation de plus en plus poussée des chaînes d’assemblage ont avantagé ce mouvement inverse. Ce mouvement ne pourra que s’accélérer à la suite de la crise sanitaire, qu’ont connue les pays de l’OCDE d’une manière générale et qui a été à l’origine de ruptures de stock préjudiciables.

Selon M. Mouhoud, ce que les entreprises auront tendance à relocaliser, sera la fabrication de biens lourds et volumineux. L’Europe, contrainte de relocaliser certains secteurs industriels, utilisera le développement de la délocalisation des services pour équilibrer le coût de la relocalisation.

Parmi les services qui peuvent être délocalisés : le marketing, les services de management comme les achats, les finances… les services de back-office et de support ou la recherche développement. Ils représentent 75% des coûts de fabrication.

L’Algérie, pour avoir une chance de faire partie des pays proches de l’Europe qui bénéficieront de ce mouvement de relocalisation, doit améliorer son système d’éducation et de formation. Elle doit sortir de l’engrenage du diplôme producteur de chômage. Elle gagnerait à développer des relations avec la diaspora algérienne à l’étranger en la faisant contribuer au développement du secteur de la connaissance.

Les atouts de l’Algérie dans le mouvement de relocalisation

A l’instar des pays du Maghreb, l’Algérie dispose d’un critère de choix, la proximité linguistique pour le français mais également pour l’Anglais si le curseur est mis sur l’amélioration et l’efficacité des processus d’apprentissage, pour intégrer les chaînes de valeurs mondiales. La relocalisation ne sera pas nationale. Elle sera régionale et les pays du Maghreb peuvent s’inscrire dans cette logique par région. Les entreprises européennes vont multiplier leurs fournisseurs et leur localisation, proche de préférence, pour ne plus dépendre d’un seul fournisseur, surtout s’il est très éloigné de leur consommateur.

Pour réussir ce challenge, il faut pouvoir garantir une stabilité du cadre juridique, actuellement volatile, du droit des affaires, et assurer une simplification des procédures.

Un autre atout à mettre en exergue, selon l’analyste, est celui de la taille du marché. Car c’est ce qui attire les IDE. Voilà pourquoi le Maghreb sera certainement plus attractif que les pays qui le constituent. Les accords de libre échange doivent être passés entre la région Maghreb et l’Europe pas d’une manière isolée comme ça se fait actuellement. Il faut que ces accords soient motivés par les intérêts communs de la région et pas par la légitimation des régimes en place. Le Maghreb doit accélérer son intégration par les économies d’échelle, par la complémentarité des pays.

Contrairement au programme de relance adopté par le dernier Conseil des Ministres, centré essentiellement sur la relance de la recherche et l’exploitation minière, l’Algérie doit sortir de ce qui est considéré comme l’industrie du passé, l’industrie carbone, et aller résolument vers les secteurs d’activité du futur.

Les experts citent souvent les énergies renouvelables, le numérique et toutes les activités qui permettent une intégration aux chaînes de valeurs en constitution partout dans le monde. Le seul choix de la réduction générale des importations ne peut pas être une stratégie. Il faut lui substituer une véritable stratégie permettant de trouver des alternatives aux importations.

Il faut commencer par le secteur agro-alimentaire, et dans un cadre de mutualisation et de complémentarité maghrébine. Par contre, l’importation des biens intermédiaires, ceux de haute technologie doivent être développés et leurs barrières douanières allégées.

L’absence d’une stratégie de développement d’industries et d’activités innovantes dans les pays du Maghreb et particulièrement en Algérie, risque de profiter aux pays européens qui relocalisent. Ils auront besoin de main d’œuvre qualifiée. Ils commenceront par garder les étudiants algériens qui partent se former chez eux, après l’obtention du baccalauréat ou en post-graduation.

Coronavirus : Y a-t-il des « super-contaminateurs » en Algérie ?

15-07-2020

L’Algérie connaît une recrudescence alarmante du nombre de personnes ayant contracté le coronavirus. Le pays est en train de faire face à une deuxième vague épidémique, affirme le Pr Salim Nafti dans une déclaration accordée à TSA, ce mercredi 15 juillet. Selon lui, la hausse importante du nombre des contaminés est due à un phénomène observé partout dans le monde et appelé les super-contaminateurs.

Le pneumologue Salim Nafti estime que l’Algérie “connaît bel et bien une deuxième vague”. Il signale que “le virus est devenu plus contaminant”. “Nous sommes actuellement dans une période assez difficile de la pandémie de coronavirus. Nous venons de dépasser les 500 cas diagnostiqués durant ces 24 dernières heures. Le nombre des contaminés avoisinait hier mardi les 527 nouvelles infections, avec un total de 20 212 cas confirmés depuis le début de la pandémie”, rappelle-t-il.

Le pneumologue a expliqué que le coronavirus était devenu plus dangereux à cause de la rapidité de sa propagation, indiquant que le phénomène des super-contaminants serait derrière la flambée de la pandémie. “Ce virus est apparemment devenu plus contagieux. Aujourd’hui, on parle de super-contaminants. C’est-à-dire des personnes qui contaminent 20 autres dans les 24 à 48 heures, alors qu’avant, ça ne dépassait pas 3 cas. Ceci explique le nombre effarant des cas, dont il faudra bien sûr s’occuper », conclut-il.

Qu’est-ce qu’un super-contaminateur ?

Au départ, il se disait que chaque malade contaminait en moyenne deux à trois autres personnes. En réalité, la grande majorité des porteurs du coronavirus ne vont jamais le transmettre. Seuls quelques “super contaminateurs” sont à l’origine de l’épidémie de Covid-19 qui s’est répandue de manière exponentielle dans le monde. Les super-contaminateurs font effet de boule de neige, touchant le plus grand nombre de personnes sur leur passage.

Ainsi, en suivant leurs « traces épidémiques », il serait aisé d’imaginer la façon dont ils diffusent le virus. Ces supers-contaminateurs ne manifestent aucun symptôme dans la majorité des cas. Ce sont des porteurs sains.

Vaccin américain

Par ailleurs, des chercheurs américains ont réussi à mettre en place un vaccin dont les premiers résultats cliniques se sont avérés très encourageants. Ce vaccin, expérimenté par la Biotech américaine Moderna, a déclenché des anticorps contre le coronavirus chez tous les volontaires, lors de la première phase de l’essai. Il entrera dans sa dernière phase d’essai le 27 juillet.

A noter que pas moins de 30 000 personnes se sont portées volontaires pour participer à cette phase de tests déterminante aux Etats-Unis. Une moitié recevra une dose de 100 microgrammes, les autres un placebo. Le but premier de cet essai sera de savoir si le vaccin est sûr et prévient l’infection par le coronavirus. L’étude devra s’étaler jusqu’au 27 octobre 2022.

Hôpital d’El Eulma : un bienfaiteur règle la facture d’une cuve d’oxygène

Société  Par: S.L. 15 Juil. 2020 à 22:02

L’hôpital d’el Eulma (Sétif), une ville très éprouvée par la pandémie de Covid-19, a acquis une cuve d’oxygène. La facture, d’un montant d’un milliard et 250 millions de centimes a été réglée par un bienfaiteur, annonce l’APC.

Plusieurs citoyens aisés s’étaient engagés à prendre en charge l’acquisition, mais le bienfaiteur en question, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a finalement décidé de régler la facture tout seul, précise la même source qui indique que les travaux sont en cours pour l’installation de la cuve avant demain, jeudi.

Plusieurs professionnels de la santé se sont plaints du manque d’oxygène dans leurs structures respectives, notamment dans les services Covid, à la faveur de la recrudescence de l’épidémie depuis la fin du mois dernier.

La ville d’el Eulma et toute la wilaya de Sétif figurent parmi les zones les plus touchées. Depuis le 7 juillet, 18 communes de la wilaya, dont el Eulma, sont soumises à un confinement à domicile partiel de 13h à 5h.

Algérie : Un militant du mouvement islamiste Rachad appelle les citoyens à s’armer

15-07-2020

Reda Boudraâ, islamiste algérien appartenant à Rachad, organisation islamiste pro-turc, très active en Europe, a fait l’apologie de l’armement des citoyens sur sa page Facebook. Le militant islamiste considère que les citoyens doivent s’armer pour faire face à toute force répressive.

Reda Boudraâ revient sur la question de l’armement des citoyens dans plusieurs publications sur sa page Facebook. Dans ses statuts qu’il a intitulés “Les contours du Hirak 2”, il explique pourquoi le citoyen a le devoir d’avoir des armes. Il affirme que le démantèlement des outils de la force dans la société produit un déséquilibre des forces entre le pouvoir et le peuple.

Le militant ajoute que les peuples ayant des Etats forts ont construit cet équilibre sur la base de quatre droits. Il s’agit, selon lui, du droit au savoir technique, du droit de s’armer, du droit d’avoir la priorité sur ses terres ainsi que du droit de l’individu. L’islamiste pro-turc explique qu’en ayant ces droits, le peuple peut se défendre contre les colons ainsi que contre tout pouvoir répressif.

Dans un autre post, Reda Boudraâ fait l’apologie de l’armement. Il déclare que “l’armement est la fierté des pays forts et une composante de l’identité américaine”. Il ajoute que “c’est un pilier de l’identité islamique”. L’islamiste de Rachad affirme que posséder des armes est “un rêve pour les opprimés et un cauchemar pour les populations domestiquées”. Il appelle les citoyens à se débarrasser “de la phobie des armes et d’exercer leur droit à en avoir”.

Rachad sur les traces du FIS

Ces statuts Facebook du militant islamiste rappellent l’ancien dirigeant du l’ex-Front islamique du salut (FIS) Ali Benhadj, qui avait appelé les Algériens à prendre les armes un certain mois de juin 1991. Reda Boudraâ révèle ainsi les véritables intentions du mouvement islamiste Rachad en Algérie ainsi ses tendances à la violence, comme l’ont fait leurs aînés du FIS.

Pour rappel, le mouvement Rachad a été créé par les résidus du FIS en Europe. Ces réseaux se sont organisés afin de reprendre le contrôle sur la société en Algérie après la déconfiture du FIS. Ils sont présents un peu partout dans le monde et investissent le Hirak. Ses figures emblématiques, comme Larbi Zitout, Mourad Dhina ou encore Amir Dz, tentent de redorer le blason du parti dissous et le dédouaner des crimes commis pendant la décennie noire. Le mouvement est, aussi, très proche des lobbys qatari et turc.

Industrie automobile : l’Algérie va exiger 50 % d’intégration en cinq ans

Par: Ali Idir 15 Juil. 2020 à 22:39

L’Algérie va exiger un taux d’intégration de 50 % en cinq ans dans l’industrie d’assemblage de voitures, qu’elle veut relancer, après le scandale provoqué par le montage automobile, et l’échec de la politique de l’ancien régime.

C’est Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement qui a révélé ce taux, à l’issue du conseil de la réunion hebdomadaire de l’exécutif, par visioconférence, ce mercredi.

« Le projet de décret présenté par le ministre de l’Industrie vise à développer un réseau de sous-traitance dense pour arriver à un taux d’intégration locale élevé (…) Un taux d’intégration progressif qui atteindra 50 % au bout de la 5e année », a-t-il détaillé.

En octobre dernier, le gouvernement avait indiqué qu’il menait des discussions avec quatre constructeurs automobiles pour un taux d’intégration de 40 % au bout de cinq ans.

Le gouvernement explique dans un communiqué que « le projet de décret fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de construction de véhicules et le cahier des charges y afférent, celui-ci vise à définir une nouvelle stratégie pour l’industrie de montage de véhicules en rupture avec l’approche rentière adoptée jusque-là, et qui a été préjudiciable aux ressources de l’État et aux intérêts des consommateurs ».

Pour l’importation des véhicules neufs, le gouvernement a validé le projet de décret « fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs et les cahiers des charges y afférents ».

Le texte « introduit de nouvelles mesures visant à instaurer plus de rigueur dans l’opération d’octroi de l’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaire notamment, celles visant à protéger plus efficacement le consommateur par la mise à sa disposition d’un produit fiable sur le plan technique et de sécurité tout en limitant l’incidence de ces importations sur les ressources en devise du pays.

« Le gouvernement a endossé les projets de décrets », précise le gouvernement.

Les deux cahiers des charges doivent être libérés avant le 22 juillet, avait demandé dimanche le président Abdelmadjid Tebboune.

Gestion de la pandémie, Hirak et luttes idéologiques : Saïd Sadi s’exprime

15-07-2020

L’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Saïd Sadi, a fustigé le pouvoir en place dans une nouvelle contribution postée, ce mercredi 15 juillet, sur sa page Facebook. Le leader démocrate estime que le système joue un jeu dangereux et malsain en essayant d’instrumentaliser la crise sanitaire que traverse l’Algérie.

Saïd Sadi a dressé un bilan catastrophique de la gestion de la pandémie de coronavirus. Il indique que “les services d’urgence sont déjà saturés et nous savons tous que le nombre de contaminations annoncées est bien en deçà de la réalité”. L’ancien président du RCD impute la responsabilité de la situation au système, affirmant que ce dernier “semble toujours tenté par un jeu aussi dangereux que vain : instrumentaliser la redoutable épidémie en cours pour reprendre la main.”

Saïd Sadi avertit qu’il «faut s’attendre, en tout cas il ne faut surtout pas l’exclure, à ce que le rebond actuel dure et même si des mesures urgentes et appropriées ne sont pas prises, qu’il puisse connaître une sérieuse accélération avec l’automne et l’hiver quand les personnes vivront plus longtemps dans des espaces confinés ».

L’Algérien doit maîtriser sa colère

Saïd Sadi explique que pour que les choses changent en Algérie, “l’Algérien doit savoir maîtriser sa colère, si légitime soit-elle, et ne pas céder à l’action manipulée ou spontanée qui, non seulement pourrait l’exposer, mais propagerait de manière exponentielle la contamination virale”.

Il souligne que “le défi de l’heure est de réfléchir sérieusement, intelligemment, courageusement à la suite des événements en évitant les improvisations, les précipitations, les liaisons dangereuses et la répétition des dérives qui ont tant de fois heurté et perturbé la construction de notre Histoire”.

Saïd Sadi affirme que “les conséquences et implications de cette pandémie sont loin d’avoir été toutes identifiées. C’est à un basculement historique inédit qu’il faut se préparer. Ceux qui jouent de la situation en espérant un épuisement des populations comme ceux qui appellent à reprendre les manifestations pour assouvir leurs impatiences sont animés par la même indigence et le même cynisme politiques”.

La révolte du 22 février a été peu à peu minée par les infiltrations, le carriérisme et, surtout, le populisme

Concernant la révolte du 22 février, le Dr Sadi a profité de cette pause due à la crise sanitaire pour livrer ses appréciations. Il indique que la révolte “a été peu à peu minée par les infiltrations, le carriérisme et, surtout, le populisme, autant de toxines qui ont paralysé l’évolution dynamique qu’exigeait la situation et que demandait la rue qui prônait la désobéissance civile et une organisation temporaire et adéquate de l’énergie citoyenne pour imposer une transition démocratique maintenant différée à cause de lectures primaires et sectaires. Il importe peu de connaître aujourd’hui les motivations et les auteurs de ces deux blocages. Le plus important est que ces erreurs et fautes ne se reproduisent plus”.

Un vote même libre peut conduire à une dictature

Saïd Sadi explique que des élections, même libres, peuvent mener à une dictature. Il préconise la mise en place de garde-fous pour les libertés collectives et individuelles avant toute échéance électorale. Le docteur souligne qu'”il faut encore et toujours acculer à la clarification des concepts et des positions. L’égalité des sexes, la liberté de conscience et de culte, le respect de l’intégrité physique de l’Homme qui proscrit la peine de mort ou la séparation des champs politique et religieux ne relèvent pas du registre de l’idéologie. Ce sont des acquis qui font partie des avancées de l’Humanité”.

Il ajoute que “l’idéologie n’a rien de honteux mais c’est autre chose. Un régime peut opter pour une économie plus libérale ou plus dirigée pour des convictions idéologiques. On peut, selon sa doctrine idéologique, étendre plus ou moins largement la protection sociale, l’accès à la culture…On peut se revendiquer de droite, de gauche ou du centre, cela c’est de l’idéologie. Reste la politique : c’est la façon de décliner et de mettre en œuvre ces approches doctrinales à travers un programme définissant les affectations budgétaires, les priorités et les agendas”.

Luttes idéologiques

Saïd Sadi explique que “les fondamentaux démocratiques, eux, ne relèvent pas de l’idéologie. Ce sont les préventions humanistes qui protègent contre le régnant toujours tenté d’abuser de son pouvoir. Ceux qui les nient ou les fuient aujourd’hui sont les tyrans de demain”.

Le docteur ajoute que “la vocation de la transition est de dissiper le brouillard culturel qui a permis de faire n’importe quoi au nom de la démocratie. Trop d’inepties ont été imposées au peuple parce que l’on n’a pas posé le minimum de principes qui régissent la cité démocratique. Et cela nous a coûté cher. L’article 2 de la Constitution qui stipule que l’islam est religion d’Etat est autant une absurdité politique qu’un poison moral”.

NAFTAL, Sonelgaz, Air Algérie : la pandémie du COVID-19 provoque des centaines de millions de dollars de pertes en Algérie

15-07-2020

Occultée, ignorée depuis le début de la pandémie du COVID-19, la dimension économique commence à s’imposer à tous les esprits en Algérie. Et pour cause, les conséquences économiques et financières sur les plus importantes entreprises publiques en Algérie sont désastreuses. 

Ce mercredi 15 juillet, Sonelgaz a accusé des pertes estimées à plus de 60 milliards de dinars, à savoir près de 50 millions de dollars, depuis le début de l’épidémie du COVID-19 dans le pays, à savoir fin février dernier. Ce chiffre a été révélé par le Président directeur général (P-dg) de l’entreprise, Chaher Boulakhras.  Dans des déclarations à la presse, en marge de la cérémonie d’installation du Comité d’Ethique du Groupe Sonelgaz, M. Boulakhras a souligné que l’entreprise était disposée à accorder toutes les facilités à ses clients pour le recouvrement de ses dettes, réparties entre ménages, administrations et opérateurs économiques”.

D’après le PDG de Sonelgaz, son administration a décidé de ne pas recourir à la coupure du courant électrique jusqu’à la fin de la crise sanitaire “pour permettre aux citoyens de surmonter cette période difficile”, a-t-il soutenu.

Cependant, a-t-il poursuivi, cette décision a entraîné un cumul des factures impayées, ce qui amène l’entreprise “à agir en toute transparence et flexibilité, en ouvrant les canaux de dialogue avec les concernés et en leur offrant la possibilité de paiement de leurs créances par facilité”.

De son côté NAFTAL, l’entreprise publique filiale de Sonatrach chargée de la distribution des carburants, la pandémie a entraîné une chute de 23% du chiffre d’affaires. Cela signifie NAFTAL a perdu depuis le début de la pandémie près de 700 millions de dollars. Enorme et colossal.

Ce mercredi, le directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud, a communiqué des statistiques qui font froid dans le dos.  Les carburants de l’aviation et de la marine ont accusé une chute globale de 67% depuis la mi-mars. La baisse a été plus marquée pour le carburant de l’aviation où la demande en kérosène  qui a chuté de 77 % à cause du recul du trafic aérien.

Quant à la commercialisation des carburants terre (essences et gasoil pour véhicules), elle a enregistré une baisse globale de 16 % durant la même période de référence, a-t-il fait savoir. La chute de la consommation des essences a été plus accentuée avec une décroissance de18 %, contre une baisse de 15% pour le gasoil” a-t-détaillé. Le GPL (GPL gaz pétrole liquéfié) a connu à la même période une baisse de 5 %.

Au final, ce qui a sauvé NAFTAL est la demande en carburants marins qui a été moins affectée par rapport à celle de l’aviation avec une baisse de 26%. La demande  en fioul ne s’est pas creusée davantage en cette période de crise car elle reste maintenue par le transport maritime de marchandises qui se poursuit malgré la crise.

A Air Algérie, une autre grosse entreprise étatique en Algérie, la facture sera encore très salée à cause de la paralysie mondiale provoquée par la pandémie du COVID-19.  L’année 2020 sera une triste et sinistre année pour Air Algérie. C’est du moins ce qu’affirment les rapports prévisionnels de  la direction générale d’Air Algérie, a découvert Algérie Part au cours de ses investigations. Ses rapports prévisionnels s’attendent à un déficit record pour cette année 2020, soit un déficit de plus de 500 millions d’euros ! Une immense perte pour Air Algérie à cause de la paralysie du trafic mondial en raison de la pandémie du COVID-19. Une paralysie qui entame là son troisième mois. Mais ce déficit risque de dépasser, désormais, les 600 millions d’euros au regard de la fermeture prolongée du ciel algérien. Si les liaisons aériennes ne reprennent pas d’ici septembre prochain, Air Algérie se retrouvera effectivement avec des pertes dépassant les 600 millions de dollars. Un record pour la compagnie aérienne nationale.

Ces trajectoires malheureuses indiquent que l’Algérie est très fragile face à la pandémie du COVID-19. Et si ce cauchemar sanitaire dure encore dans le temps, la facture sera encore plus salée pour l’économie nationale. Il faudra beaucoup de temps et d’argent pour réparer tous les dégât