Date de publication: 03/08/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 57

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIREServices du Premier MinistreCellule de communicationRevue de la presse électroniquematinée du lundi 03 août 2020Pourquoi l’adjudant-chef à la retraite Guermit Bounouira et pas le général Belkecir ?03-08-2020Les autorités algériennes ont confirmé officiellement ce dimanche 2 août l’information rapportée et révélée en premier lieu par Algérie Part jeudi dernier concernant l’extradition vers l’Algérie de l’ancien secrétaire particulier du défunt Chef d’Etat-Major de l’ANP, Ahmed Gaid Salah, à savoir l’adjudant-chef à la retraite Guermit Bounouira. Comme il avait expliqué par Algérie Part, Bounouira a été arrêté et extradé depuis la Turquie vers l’Algérie.Ce dimanche, l’agence de presse officielle l’APS cite un communiqué des services de sécurité dans lequel il est expliqué sur “ordre du président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, et en coordination entre nos services de sécurité et les services de sécurité turcs, l’adjudant-chef à la retraite Guermit Bounouira, qui avait fui le pays, a été remis jeudi aux autorités. Il comparaîtra devant le juge d’instruction militaire lundi”, précise ainsi ce communiqué cité par l’APS.L’affaire est digne d’une série truque à suspense. Guermit Bounouira a fui l’Algérie en janvier 2020 juste après la mort d’Ahmed Gaid Salah. Or, il a quitté le territoire national le plus normalement du monde via l’aéroport international d’Alger. Selon nos sources, Bounouira a quitté directement Alger vers Istanbul en Turquie. D’autres sources ont affirmé qu’il s’était rendu, d’abord, à Dubai aux Emirats Arabes-Unis. Ensuite, il aurait décidé de regagner la Turquie. Cette thèse n’a jamais été démontrée et d’autres sources concordantes affirment que Bounouira est parti directement en Turquie. Même le départ de Bounouira ne fait pas l’unanimité puisque d’autres sources assurent qu’il aurait quitté l’Algérie à partir du début du mois de mars dernier. Malheureusement, nous n’avons aucun moyen de confirmer une version au détriment d’une autre.Un mystère entier entoure cette affaire digne d’un film d’espionnage. Oui, un véritable film d’espionnage parce qu’après avoir quitté Alger, Guermit Bounouira s’est retrouvé en Turquie pisté et surveillé à la fois par des agents des services algériens et des agents des services turcs. Là encore, de nombreux romans ont été racontés sur les agissements et comportement suspect de l’ex-secrétaire particulier du défunt Ahmed Gaid Salah. Certaines sources l’accusent d’avoir collaboré avec les services secrets turcs pour leur donner des informations confidentielles et compromettantes sur l’institution militaire algérienne. D’autres sources vont jusqu’à accuser Bounouira d’avoir marchandé “ses informations précieuses” et des “documents accablants” qu’il aurait emmené avec lui dans sa fuite organisée avec des opposants islamistes hostiles au régime algérien.Là encore, il est impossible de confirmer ou d’infirmer toutes ces versions. En revanche, nous avons pu confirmer une seule information :  pour quitter le territoire national, Guermit Bounouira a obtenu l’autorisation du ministère de la Défense nationale grâce aux interventions de l’ex-patron de la DGSI, des services secrets algériens, Wassini Bouazza et général-major Abdelkader Lachkhem, l’ancien chef de Département des Transmissions, Systèmes au niveau du ministère de la Défense Nationale. Selon nos investigations,  Guermit Bounouira a le statut d’un officier des Transmissions même lorsqu’il était détaché au niveau du cabinet d’Ahmed Gaid Salah. Le général-major Abdelkader Lachkhem est celui qui a délivré les autorisations nécessaires à la sortie du territoire national de Bounouira. Une sortie qui a été savamment orchestrée et dans la discrétion la plus entretenue par Wassini Bouazza. Mais pourquoi organiser la “fuite” de l’ex-secrétaire particulier de Gaid Salah ? Parce qu’il détenait des dossiers et des informations qui peuvent compromettre définitivement le nouveau pouvoir qui était en train de se mettre en place à la suite de la disparition du défunt Ahmed Gaid Salah. Depuis l’étranger, Wassini Bouazza et Lachkhem espéraient-ils utiliser ses fameux dossiers pour abattre des adversaires qui menaçaient leur pouvoir étendu et influence malsaine sur l’Etat algérien ? Fort probable, nous assurent de nombreuses sources.Mais, encore une fois, la vérité est complexe car c’est une affaire qui touche le fonctionnement secret de l’institution militaire algérienne. Quoi qu’il en soit, désormais, le véritable enjeu de cette affaire est ailleurs. Si l’Algérie a pu obtenir l’extradition de Bounouira, pourquoi elle n’a jamais pu obtenir l’extradition de plusieurs autres hauts gradés et personnalités faisant l’objet de plusieurs scandales de corruption comme le général Ghali Belkecir, l’ex-commandant de la gendarmerie nationale en fuite en Europe depuis le mois d’août 2019.Pendant que l’Algérie se débat dans une crise multidimensionnelle qui s’éternise, le sulfureux général Ghali Belkecir, l’ex-patron de la gendarmerie nationale algérienne, et l’un des hommes les plus corrompus de l’institution militaire algérienne dont le nom est évoqué dans plusieurs dossiers de corruption, profite du luxe de l’exil à Dubai, Paris et Malaga en Espagne.En effet, Algérie Part a pu confirmer le 9 avril dernier que le général Ghali Belkecir a pu quitter le sud de l’Espagne pour rejoindre Dubai où il séjourne depuis plusieurs semaines. Et depuis, le général Belkecir a pu regagner l’Europe notamment l’Espagne où il réside tranquillement pour fuir les regards indiscrets. Le général Ghali Belkecir profite de la fortune qu’il a pu amasser en Algérie pour entretenir son train de vie… à l’étranger.Selon nos investigations, il n’est pas officiellement propriétaire d’un logement ou bien immobilier à Dubai comme à Paris ou Malaga. Mais le général Belkecir possède la-bas tout un réseau qui met à sa disposition des appartements et des logements pour les besoins de son séjour. Selon nos investigations, plusieurs hommes d’affaires et fortunes algériennes sont en ce moment en cachette à Dubai. Et parmi ces richissimes personnes, nous retrouvons le promoteur immobilier Djamel Oulhadj, l’un des richissimes promoteurs algériens et  patron de plusieurs sociétés immobilières à l’origine de construction de nombreuses résidences luxueuses et cités résidentielles.Parmi ces entreprises immobilières, on peut citer la EURL PROMO IMMO BAT OULHADJ ou la SARL SOPROFORT. Ce milliardaire détient également des participations dans une vingtaine d’autres entreprises spécialisées dans plusieurs secteurs comme le médicament ou l’agriculture En plus de sa richesse et son aisance financière, le promoteur Djamel Oulhadj jouissait d’un atout de poids : il  faisait partie des amis les plus intimes de Said Bouteflika, le frère du président Bouteflika et le véritable détenteur du pouvoir en Algérie depuis 2014. Avec Amine Djerbou, sur lequel Algérie Part a publié récemment toute une enquête fouillée, Djamel Oulhadj était l’un des rares oligarques algériens qui pouvaient entrer aisément à la résidence présidentielle de Zéralda. Et Said Bouteflika se rendait régulièrement dans les deux villas prestigieuses de Djamel Oulhadj à Belota, dans les environs de Zéralda, ou le chemin des Glycines à Alger.A Dubai, Djamel Oulhadj a entretenu son ex-protecteur le général Ghali Belkecir qui lui a permis de fuir l’Algérie pour échapper au “Mendjel” de la justice algérienne et à la traque des acteurs du clan présidentiel des Bouteflika.Cependant, nous avons pu confirmer au cours de nos investigations que le général Belkecir possède des avoirs bancaires à Dubai et il cache une partie de son argent au niveau d’une grosse banque émiratie, à savoir la NBD Bank PJSC. On ignore, pour le moment, les montants exacts et précis dissimulés par le général Ghali Belkecir dans cette banque à Dubai, mais Algérie Part poursuit ses investigations pour identifier ces sommes en devises détournées et volées en Algérie par le général Ghali Belkecir grâce à son poste à la tête de la gendarmerie nationale algérienne et sa longue carrière au sein de ce corps de sécurité.Signalons enfin que le général Ghali Belkecir n’a pas fui l’Algérie uniquement avec de “l’argent dans ses valises”. L’ex-patron de la gendarmerie nationale a pris avec lui tout un disque dur qui contient des preuves accablantes, des dossiers délicats et il s’agit, entre autre, des images enregistrées par les caméras de surveillance des locaux du milliardaire Kamel Chikhi, alias le “Boucher”, le principal suspect dans le scandale de la cocaine du Port d’Oran, emprisonné depuis l’été 2018 à El-Harrach. Ces images secrètes dévoilent les identités de plusieurs hauts gradés de l’armée algérienne et de plusieurs personnalités politiques qui “dealaient” avec le milliardaire et promoteur Kamel le Boucher. Sur ces images, on peut apercevoir plusieurs généraux comme le général-major Mokdad Benziane, le directeur des ressources humaines au sein du ministère de la Défense nationale,  ou le fils d’un certain Abdelmadjid Tebboune, Khaled Tebboune.Avec ce disque dur, le général Ghali Belkecir exerce un véritable chantage à l’encontre de la justice militaire et des actuels dirigeants du pouvoir algérien. Récemment, le général Ghali Belkecir a fait parvenir un message clair : si vous lancez le moindre mandat d’arrêt contre ma personne, je déballe toutes les images et fichiers de mon disque dur…Ghali Belkecir peut donc continuer de cavaler en liberté. Mais jusqu’à quand ? Si les autorités algériennes ont pu négocier une belle prise avec la Turquie, pourquoi elle ne serait pas capable d’échanger avec la France ou l’Espagne pour obtenir l’extradition du général Belkecir ? Ce dernier a donc tout le loisir de “marchander” les informations sensibles sur les institutions sécuritaires de l’Algérie avec les services étrangers pour obtenir un refuge douillet. L’Algérie qui s’est montrée intraitable dans le dossier Bounouira a fait preuve d’une négligence inouïe, voire  d’une passivité intrigante face au cas de Belkecir ? Pourquoi ? Parce que l’extradition de Belkecir n’arrange pas encore certains décideurs actuels du régime algérien. Pour l’heure, le régime algérien peut s’offrir uniquement un adjudant-chef. Il n’est pas encore suffisamment “fort” pour s’attaquer à… “un général” !Fin de cavale pour l’ex-secrétaire particulier du défunt Gaid SalahPar Ryad Hamadi 02 Août 2020 L’ancien adjudant-chef de l’ANP en fuite à l’étranger, Guermit Bounouira, a été livré aux autorités algériennes, annonce un communiqué des services de sécurité, ce dimanche.Bounouira était le secrétaire particulier du défunt chef d’état-major de l’ANP, Ahmed-Gaïd Salah jusqu’au décès de ce dernier en décembre 2019. Il s’était réfugié en Turquie depuis le début de l’année. Le déclenchement du processus de son extradition a été ordonné par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, selon la même source.« Sur ordre du président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, et après coordination entre nos services de sécurité et les services de sécurité turcs, l’adjudant-chef Guermit Bounouira a été livré jeudi dernier et sera présenté devant le juge d’instruction militaire lundi », indique le communiqué, repris par l’agence officielle.L’ancien sous-officier fera face à de graves accusations : détournement, fuite de documents et d’information confidentielle du ministère de la Défense nationale, selon le communiqué, détaillent El Bilad et Al Hayat.Le mis en cause est également soupçonné d’être entré en contact avec des individus recherchés par la justice et en fuite à l’étranger afin de diffuser les documents et informations en question.Guermit Bounouira est également soupçonné d’avoir mis à profit le poste qu’il occupait afin d’acquérir des biens tant en Algérie qu’à l’étranger.Depuis le début de l’année et sa fuite à l’étranger, l’adjudant-chef était présenté par certains activistes comme la boîte noire de l’ancien chef d’état-major. Les spéculations étaient alors allées bon train concernant les circonstances et les raisons de sa fuite, la nature des documents qu’il a fuités et le pays où il s’est réfugié.Le communiqué des services de sécurité précise en outre que le mis en cause avait « une très forte relation » avec l’ancien chef de la Sécurité intérieure le général Ouassini Bouazza, et le général Ghali Belkecir, ancien commandant de la Gendarmerie nationale. Bouazza a été limogé en avril dernier et condamné le 24 juin à 8 ans de prison ferme par la justice militaire.Quant à Belkecir, limogé en juillet 2019, il s’est depuis réfugié en Espagne, selon plusieurs sources, mais n’a pas fait l’objet de poursuites, du moins pas officiellement. C’est la première fois qu’il est cité et mis en cause dans un communiqué public officiel émanant des services de sécurité.De Télemly au bureau d’Abdelaziz Bouteflika : le mystérieux parcours de la prétendue “fille cachée” de Bouteflika03-08-2020Le tribunal de Cheraga à Alger a programmé officiellement le procès de la prétendue fille cachée de Abdelaziz Bouteflika pour le 5 août prochain. ll s’agit de l’un des dossiers les plus ténébreux de tous les scandales qui ont ébranlé récemment le pouvoir algérien.Algérie Part a consacré de nombreux articles sur la mystérieuse Maya B. ou celle qu’on appelait la “blonde de Moretti” qui séduisait les hauts responsables du régime algérien et ouvrait toutes les portes du pouvoir en se présentant comme la “fille cachée” de l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika. Algérie Part a révélé récemment l’identité réelle de cette dame, accompagnée toujours de ses deux filles lors de ses sorties mondaines, qui a provoqué énormément de ravages au sein du sérail algérien.Il faut savoir que Maya B. est emprisonnée depuis le mois début du mois de juillet 2019. Dans la discrétion la mieux préservée, la justice algérienne a décidé de l’incarcérer pour limiter l’onde de choc que pourrait provoquer les scandales dans lesquels elle est impliquée. Son véritable nom est Nechnach Zoulikha. Elle est née 1957. Elle se trouve à la prison de Koléa depuis le mois de juillet 2019. Ses deux filles  s’appellent Laichi Imène, née en 1984, et Laichi Sarah née en 1987. Nechnach Zoulikha est née d’une maman suisse. Ses filles possèdent officiellement la nationalité américaine et espagnole. Mais à Alger, Zoulikha se fait appeler Maya. B. On reviendra sur ce détail au cours de notre enquête.Ses deux filles, Sara et Imène, ont été incarcérées à la prison de Koléa avec leur mère en juillet 2019. Elles ont été remises en liberté, un mois plus tard, lorsqu’elles ont fait appel à la chambre d’accusation de la Cour de Tipaza. C’est le tribunal de Chéraga qui avait décidé de les placer en détention provisoire.Mais Sara et Imène retrouvent la prison en octobre 2019 car elles ont été condamnées à 18 mois de prison ferme dans une précédente affaire de faux et usage de faux. Elles retrouveront, une nouvelle fois, la liberté en avril dernier profitant des dispositions d’un décret présidentiel signé par Abdelmadjid Tebboune le 1er avril 2020 et “portant des mesures de grâce au profit de 5037 détenues”.Sara et Imène retrouvent leur domicile à Moretti au sein de la Résidence d’Etat de Club-des-Pins alors que leur mère est toujours incarcérée à Koléa. Officiellement, Zoulikha Nechnach et ses deux filles faisaient l’objet d’une enquête déclenchée par la Direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) de l’ex-DRS depuis le mois de janvier 2017. Comme il avait été révélé par Algérie Part, leur domicile à Moretti a été perquisitionné le 17 février 2017 par une équipe des agents de la caserne Antar dépendant  de la DGSI. Ce jour-là, ces agents saisissent plus de 200 mille euros, plus de 30 mille dollars et plus de 12 milliards de centimes et 17 kilos de bijoux en or. Une immense fortune que Madame Zoulikha, alias Maya B. a pu amasser en fructifiant de juteuses affaires auprès de plusieurs opérateurs économiques et hommes d’affaires au profit desquels elle intervenait au plus haut sommet du pouvoir algérien afin de leur procurer des terrains, assiettes foncières, crédits bancaires ou autorisations débloquant des projets d’investissements un peu partout en Algérie.En février 2017, Maya B. et ses filles ont été placées en garde-à-vue pendant 4 jours à la caserne Antar. Elles ont été ensuite libérées, mais leurs passeports ont été saisis pour les empêcher de quitter le territoire national. Mais comme l’affaire n’ jamais été transmise à la justice, Maya et ses deux filles font une déclaration de perte et font de nouveaux passeports algériens ! C’est l’affaire de faux et usage de faux pour laquelle elles ont été condamnées plus tard à 18 mois de prison ferme. Mais passons, le plus croustillant est ailleurs.L’enquête déclenchée par la DGSI en janvier 2017 tombe mystérieusement à l’eau. Maya B. reprend son train de vie “princier” à Moretti et sa vie mondaine comme si rien ne s’était passé.En juillet 2019, le scandale éclate dans le sillage des évènements politiques bouleversant l’Algérie depuis l’enclenchement du le Hirak du 22 février 2019. Comme les autres piliers du clan présidentiel des Bouteflika, la mystérieuse “Maya” est ébranlée et les services de la gendarmerie nationale ayant repris les investigations de la DGSI ont procédé à son arrestation.Algérie Part a poursuivi ses investigations sur ce dossier très énigmatique. Et nous avons découvert toute l’histoire familiale de la fameuse Zoulikha Nechnach. Nos investigations démontrent que cette femme n’a aucune relation avec la famille Bouteflika. Ni de près ni de loin. Et pour cause, Zoulikha Nechnach est née à Alger-centre et plus exactement à Télemly. Elle a grandi dans ce quartier jusqu’à son mariage avec son premier et seul mari. Le père de Zoulikha s’appelle Nechnach Ali. Sa mère s’appelle El Alia Ziane-Beroudja. La famille de sa mère est originaire de Chlef. Zoulikha, celle qui deviendra la fameuse Maya. B, a un frère et une soeur. Son frère est chauffeur de Taxi et s’appelle Nazih Nechnach. Sa soeur est une femme au foyer et marié depuis de nombreuses années.Zoulikha n’a jamais exercé une activité professionnelle. Elle n’a jamais fait d’études supérieures. Et elle s’était marié dés son jeune âge avec un certain Boualem Laichi. Ce dernier était un simple fonctionnaire dans une banque étatique située à Alger-centre. C’est lui le père des deux fameuses filles de Zoulikha Nechnach, alias Maya B.Nous avons pu encore pu confirmer au cours de nos investigations que Zoulikha n’a jamais vécu à l’étranger ni obtenu une nationalité étrangère comme elle le prétendait dans les salons huppés du sérail algérien. La bonne dame a toujours vécu en Algérie et n’a disposé que d’une seule nationalité, à savoir la nationalité algérienne. Ses deux filles ont également une seule nationalité : l’algérienne. Et leur père est un citoyen algérien des plus ordinaires.Dés son mariage, Zoulikha a vécu dans un appartement qui lui a été concédé par son défunt père à Télemly. Ce bien immobilier est toujours existant et il est loué à de tierces personnes. Zoulikha est resté dans cet appartement jusqu’à la mort de ses deux parents. Mais la vie de Zoulikha a totalement basculé dans une dimension irréelle à la suite de son divorce.  Et une fois divorcée, Zoulikha change radicalement de mode de vie. Dés 2008, des membres de sa famille remarquent son nouveau train de vie. Zoulikha s’est teinte en “blonde”. Elle porte des tenues très luxueuses. Ses deux filles circulent, de surcroît, à bord de deux 4%4 BMW dernier cri.L’ascension de Zoulikha commence. Elle s’implante à Moretti et devient Maya B., à savoir celle qui fait des ravages dans les rangs des ministres et hauts responsables algériens en raison de son “charme irrésistible” et ses tenues très provocantes et affriolantes. Maya B. est devenue la fameuse “blonde de Moretti” qui fait tellement jaser.L’ex-patron de la DGSN, Abdelghani Hamel, mettait à sa disposition toute une escorte policière pour la protéger et veiller sur sa sécurité. Et Mohamed El Ghazi, l’ex-ministre du Travail de 2014 à 2017, ancien Wali d’Annaba entre 2008 et 2013 et ancien Wali de Chlef de 2001 jusqu’à 2008, chargeait régulièrement son fils de l’introduire dans les bureaux de tous les walis du pays lorsqu’elle avait besoin de résoudre des problèmes bureaucratiques pour ses affaires. Elle était toujours recommandée par l’ex-secrétaire particulier d’Abdelaziz Bouteflika, à savoir Mohamed Rougab, l’un des dirigeants les plus influents ces dernières années au sein du sérail des Bouteflika.C’est Mohamed Rougab qui téléphonait aux hauts responsables de l’Etat pour leur demander de recevoir officiellement « Maya », la fille discrète du Président Bouteflika ! L’insistance et le lobbying du secrétaire particulier du Président ont ouvert toutes les portes du pouvoir à la fameuse « Maya » dont le nom de famille est gardé très soigneusement par les services de sécurité. Plusieurs sources concordantes ont confié à Algérie Part que madame Maya appelait directement ses interlocuteurs, les hauts responsables du pays, depuis le standard de la… Présidence ! C’est dire enfin que cette femme jouissait vraiment d’énormes « privilèges » qui lui ont permis d’amasser une fortune considérable dont les montants restent toujours indéfinissables.  Gardes du corps, chauffeurs personnels, argents, bijoux en or, résidence d’Etat de Club-des-Pins et des hauts responsables à son bon vouloir, la fameuse « Maya » avait tout pour elle dans cette Algérie des Bouteflika.Mais en juillet 2019, lorsqu’elle est présentée au tribunal de Chéraga, personne n’a osé citer son nom ou produire un témoignage à son encontre alors que la maison de Moretti perquisitionné en février 2017 par la DGSI lui appartient. Pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir convoqué Mohamed Rougad pour élucider cette énigme ? Personne n’a voulu répondre officiellement à nos questions.En réalité, des lobbys ont tenté d’étouffer ce scandale en sacrifiant uniquement certaines personnalités au détriment du personnage principal qui détient tous les secrets de ce feuilleton rocambolesque, à savoir Mohamed Rougab.En effet, le tribunal de Chéraga a uniquement inculpé les deux anciens ministres, à savoir Mohamed El Ghazi, l’ex-Wali d’Annaba et ministre de l’emploi et sécurité sociale, ainsi que Abdelghani Zaalane, ex-wali d’Oran et ex-ministre des Transports et des Travaux Publics. Ensuite, le parquet du tribunal de Chéraga décide d’inculper l’ex-patron de la DGSN, Abdelghani Hamel et 12 autres personnes dont le fils de l’ex-ministre Mohamed El Ghazi, Chafi El Ghazi.Malheureusement, force est de constater que la justice a totalement bâclé cette affaire pour ne pas attirer les projecteurs sur la figure de Maya B., l’énigmatique fille cachée du Président Abdelaziz Bouteflika.Lorsqu’il avait été auditionné par des magistrats de la Cour Suprême en juillet 2019, Mohamed Rougab a reconnu qu’il connaissait parfaitement la fameuse Maya B. Il avait révélé dans sa déposition que cette femme venait régulièrement à la Présidence de la République pour rencontrer Abdelaziz Bouteflika. Mohamed Rougab révèle même aux juges qu’elle s’habillait de façon très provocante et aguichante. L’ex-secrétaire particulier à la Présidence a raconté qu’il avait suggéré à Abdelaziz Bouteflika de ne plus tolérer la présence de cette femme au Palais Présidentiel en raison de ses tenues jugées trop “incorrectes”.Comme par hasard, Mohamed Rougab ne s’est jamais expliqué sur ce qu’il racontait à Hamel, l’ex-patron de la DGSN, ou les autres ministres du gouvernement lorsqu’il leur disait que cette Maya était la fille cachée du Président Bouteflika ! Rougab a raconté aux juges une version des faits totalement tronquée qui l’innocente totalement et lui confie le “bon rôle”. Les juges n’ont pas fait leur travail en confrontant le récit de Rougab aux faits dévoilés par ce dossier délicat. Le 5 août prochain, les juges risquent d’épargner encore une fois Mohamed Rougab. Et pourtant, c’est lui qui connaît tous les secrets de cette troublante d’affaire digne d’un film de Bollywood. Il n’y a que Mohamed Rougab qui peut effectivement expliquer aux juges comment une simple femme divorcée illettrée est devenue la reine des intrigues au sein du Palais Présidentiel d’El-Mouradia…Qui est Marco Cuneo, le nouveau patron d’AXA Algérie ?03-08-2020Marco Cuneo est le nouveau CEO d’AXA Algérie succédant ainsi à Pierre Vasserot à la tête de l’assureur généraliste AXA.Marco Cuneo a un profil de financier et de manager de  projet et de développement commercial. Il a eu à travailler en Italie, en Grèce et en Algérie. En effet, Cuneo a rejoint l’Algérie en 2019 en qualité de membre du Comité exécutif, Directeur financier et CEO vie.Fraîchement en poste en Algérie, on lui reconnaît néanmoins de grandes réalisations, notamment celle d’avoir fortement contribué au renforcement des fondations de l’entreprise, assurant la pérennité et la rentabilité des lignes de business stratégiques, dont les renouvellements de grands comptes importants. Cuneo a rejoint le Groupe AXA en 1994.Le prédécesseur de Cuneo, Pierre Vasserot est appelé à de nouvelles fonctions au sein du Groupe AXA. Il avait été nommé CEO d’AXA Algérie en 2017. Durant son exercice, AXA Algérie a pu renouer avec la rentabilité, informe un communiqué du Groupe qui ajoute que Vasserot a su bâtir de solides partenariats avec d’importants acteurs locaux, de même qu’il a livré des offres et services innovants et réalisé une croissance en santé, segment stratégique sur le marché local.Algérie / Marseille : Reprise des vols en août si les frontières ouvrent ?03-08-2020Algérie – L’aéroport de Marseille Provence a annoncé la reprise des vols destination de l’Algérie le 16 août prochain, si toutefois les frontières ouvrent. En effet, l’aéroport de Marseille Provence, a déclaré par le biais de son site web officiel que des vols en destination de l’Algérie seront bientôt disponibles; et ce dès le 16 août prochain. Une liste mettant en exergue la liste des vols est consultable sur le site également, rapporte le site spécialisé Voyager Dz.Néanmoins, la reprise des lignes aériennes vers l’Algérie dépendent de l’ouverture des frontières algériennes qui demeurent fermées depuis le 16 mars 2020 passé. Une mesure préventive contre la propagation du Coronavirus, pour éviter d’éventuelles exportation et importation du virus.Par ailleurs, la compagnie nationale algérienne d’Air Algérie compte desservir depuis l’aéroport de Marseille des vols en destination de Annaba, Béjaïa Batna, Chlef, Constantine; Oran, Sétif et Tlemcen, mentionne la même source.Air Algérie pourra opérer des vols depuis l’aéroport de Bordeaux Le service de communication de l’aéroport a indiqué que la compagnie aérienne nationale d’Air Algérie; compte opérer ses vols depuis l’aéroport de Bordeaux en destination d’Oran et d’Alger dès le mois d’août; si jamais les frontières algériennes ouvrent.Toutefois, aucune confirmation concrète n’a été avancée; surtout que l’Algérie, à cause de sa situation sanitaire peu avantageusefigure parmi les pays en liste rouge dans le répertoire de l’union européenne. C’est-à-dire, les pays considérés non sûrs et interdit d’accès vers la France et l’Europe.Rappelons par ailleurs, qu’un nouveau dispositif de lutte contre le Coronavirus a été observé en France. Ainsi, les voyageurs en provenance d’Algérie devront s’acquitter d’un test PCR négatif. Ce dernier doit être fait 72 heures avant le vol. Une procédure qui a débuté hier, le 1er août 2020; et pour ceux qui n’effectueront pas le test, ils devront se faire dépister au niveau de l’aéroport.Allemagne : Des milliers de manifestants « Anticorona » envahissent les rues de Berlin2 AOÛT 2020 Une manifestation pour la levée des mesures de prévention contre la pandémie du Covid-19 a eu lieu, samedi 1er août à Berlin.En effet, selon France 24, plusieurs « libres penseurs », militants antivaccins, conspirationnistes, et sympathisants d’extrême droite ont manifesté samedi, sans port de masques, ni respect des distanciations physiques. Suite à ces transgressions des mesures barrières, la police berlinoise a dû les disperser avant de déposer une plainte contre l’organisateur de cette manifestation.« Bas les masques », « pas de vaccination obligatoire », « retour des libertés ! », « nous sommes la deuxième vague », « Résistance » ou encore « la plus grande théorie conspirationniste est la pandémie du nouveau coronavirus » ont scandé les manifestants lors du rassemblement. Selon eux, la crise sanitaire serait désormais passée.« C’est une pure tactique de peur : je ne vois pas du tout de danger avec le virus, je ne connais pas d’autres personnes malades. J’ai connu beaucoup de malades en mars, des skieurs, des vacanciers, il se passait vraiment quelque chose en février, mais maintenant il n’y a plus de malades. », a confié un des manifestants.« Les gens qui ne s’informent pas d’eux-mêmes, à l’inverse de nous, restent ignorants et croient ce que le gouvernement leur dit. Ils entrent dans la peur que le gouvernement nous met dans la tête. Et la peur affaiblit le système immunitaire », a prétendu Anna-Maria Wetzel, une des 500.000 manifestants présents à Berlin samedi dernier.Plusieurs contre-manifestants ont traité ces militants de « nazis », parmi eux, un cortège de « grands-mères contre l’extrême droite ».Toutefois, le ministre de la Santé, Jens Spahn a réagi à la protestation en approuvant cette dernière, mais pas le comportement des manifestants qui n’ont pas respectés les mesures préventives. « Oui, les manifestations doivent également être possibles en période de coronavirus, mais pas comme ça. La distance, les règles d’hygiène et les masques servent à nous protéger tous ; de cette façon, nous nous traitons mutuellement avec respect. »Pour rappel, l’Allemagne a su, jusqu’à présent, gérer la propagation la pandémie qui a enregistré moins de 9 200 morts. Néanmoins, les autorités s’alarment d’une lente reprise des infections. Samedi, le nombre de cas de décès a augmenté de 955 par rapport à la veille. Selon l’Institut sanitaire Robert Koch, ce niveau n’était plus atteint depuis le 9 mai dernier.Contribution – De la responsabilité du désastre prévisible du groupe Sonatrach02-08-2020Par Dr Lagha Chegrouche(*) – Sonatrach constitue, de tout point de vue, qu’il soit géopolitique, stratégique ou économique, une entreprise particulière. Elle est en charge de la gouvernance de la principale richesse du pays et de la pérennité des moyens de sa souveraineté financière. Elle est, quelque part, similaire à l’institution militaire en charge de l’intégrité territoriale et la sécurité du pays. C’est ainsi qu’il faut appréhender la «nourricière» d’Algérie. Pour ce motif, l’audit prescrit par le gouvernement doit repenser la problématique de la tutelle sectorielle et ses effets sur la gouvernance managériale, parce que sa responsabilité politique est entière.Le groupe pétrolier du pays est soumis à un audit depuis peu. Sa nouvelle gouvernance exige, dans tous les cas, responsabilité et mesure, loin de toute agitation partisane, vengeresse ou justicière. L’audit doit être conduit en toute indépendance et les raisons rendant ce groupe une coquille vide et «rentivore» au mépris des lois et de l’intérêt du pays, doivent être élucidées pour construire une dynamique de développement durable. Cela nécessite un diagnostic de son patrimoine humain et économique et une évaluation rigoureuse de sa technostructure managériale et de sa tutelle sectorielle.Un tel mode de gouvernance conduira inéluctablement à une raréfaction de la rente pétrolière et ce, par la baisse de la production, la faiblesse de l’effort d’exploration pétrolière et l’érosion managériale de capital humain de Sonatrach. La responsabilité de ce désastre prévisible est aggravée par l’autoritarisme de la tutelle sectorielle. Chakib Khelil en étant le point culminant.La raréfaction de la rente pétrolière sera davantage amplifiée par le nouveau mode de sa redistribution inhérent à la mise en œuvre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Cet enjeu, dont les pouvoirs publics ne mesurent pas encore les effets sur l’économie du pays, est susceptible de soustraire tout un panel social des avantages acquis (rente, excédent organisationnel, abus de position) par un jeu de transfert de pouvoir lié à la captation de la rente pétrolière, de la compagnie nationale Sonatrach (NOCs) aux compagnies internationales (IOCs). La tutelle sectorielle est plus préoccupée à «discipliner» des cadres dirigeants de Sonatrach et de Sonelgaz, que de repenser et peaufiner une stratégie de croissance. Les pouvoirs publics sont-ils informés de ce jeu et de ses enjeux pour le pays ?Les puissances étrangères et leurs compagnies internationales sont dans cette course folle à l’accaparement de la rente pétrolière, d’autant plus que la tutelle sectorielle inscrit son action économique et pétrolière en réponse aux sollicitations de ces puissances et dans le prolongement des compagnies internationales : toujours «sous couvert d’exportation en vue de satisfaire la demande du marché international». Il semble qu’Exxon et Chevron soient dans en pole position pour insuffler davantage de dépendance et d’extraversion. Une logique de rente par la course à l’exportation sans plafonnement ni rationalité.Cette stratégie a conduit à une perte progressive des parts de marché pour Sonatrach, qui se traduit notamment par l’influence croissante des compagnies internationales dans la définition des règles du jeu et du cadre juridique en Algérie, avec une forte suspicion de complaisance de l’ancienne technostructure de Chakib Khelil et Abdelmoumen Ould-Kaddour. A titre d’illustration, la loi sur les hydrocarbure de 2013 a permis de passer d’un système très simple, efficace et facilement contrôlable en rapport avec l’évaluation des profits, calé sur le chiffre d’affaires à un système basé désormais sur la rentabilité par projet de la compagnie internationale, où le coût de production, mesuré par l’opérateur lui-même, devient la variable fondamentale, comme l’illustre l’exemple d’Anadarko.Une tutelle sectorielle «hors temps» et «hors espace»Si les pouvoirs publics s’inquiètent de la baisse de la production et de la stagnation dans laquelle se trouve le secteur de l’énergie depuis les trois dernières décennies, empêtré dans les schémas de reproduction à l’identique et perdant de vue les potentialités que recèle le pays, la réponse est dans le mode de gouvernance du secteur : une tutelle ministérielle ou sectorielle «hors temps» et «hors espace». Au premier lieu, la stagnation incombe à la tutelle sectorielle. Ce mode de gouvernance n’existe nulle part ailleurs qu’en Algérie :Dans les pays industriels et postindustriels qui jouissent de gouvernance rigoureuse de leurs entreprises, il n’existe même pas de ministère en charge de l’énergie, juste une «direction ministérielle en charge de l’énergie». Les exemples sont nombreux comme en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Italie. En réalité, tout fonctionne sur la base du principe de «groupement d’intérêt public ou d’intérêt économique» : énergie, mines, transition, transport, etc. La mission de ces services est d’indiquer des trajectoires de croissance et de développement durable. Aucune mission de tutelle administrative sur les groupes industriels ou énergétiques. C’est même interdit par les lois de ces pays. La régulation et le contrôle sont confiés à des agences dédiées à cette mission.Ces organismes de régulation existent bel et bien en Algérie : Alnaft, ARH, CRE. Dans le cas français, Electricité de France (EDF) est un opérateur qui jouit d’une forte autonomie malgré le poids de l’Etat et l’importance stratégique de ses centrales nucléaires. Le groupe Total est devenu une entreprise «privée» avec une «Golden Share» permettant à l’Etat de lui circonscrire les trajectoires stratégiques. Cette compagnie produit deux millions de barils/jour, un peu plus que Sonatrach. Pareil pour de nombreuses compagnies européennes ou internationales comme ENI, ENGIE, RWE, BP. Pas de tutelle bureaucratique, mais un contrôle du capital et une régulation économique.Ces groupes industriels et énergétiques ont réussi leur mutation parce que les pouvoirs publics font confiance aux institutions légales et souveraines de leur pays : Cour des comptes, services fiscaux, justice, commissaires aux comptes. Il n’est pas nécessaire de nommer chaque fois un ministre pour faire le gendarme. La gendarmerie du pays, un corps d’élite, fait déjà son travail avec excellence et dévouement.Dans les pays en développement et émergents qui disposent de ressources pétrolières et (ou) gazières, la tutelle (plutôt l’autorité) est exercée selon le cas, soit par le chef de l’Etat ou par le chef du gouvernement. Jamais par un ministre. Un seul ministre n’a pas la compétence ni l’envergure pour diriger à lui seul un secteur aussi stratégique que celui de l’énergie. La gouvernance relève de l’autorité du chef du gouvernement, comme dans le cas de Petronas en Malaisie, Qatar Petroleum au Qatar, Gazprom en Russie, Statoil au Norvège, etc. La majorité des anciens PDG de Sonatrach ou des anciens ministres de l’Energie d’Algérie – que j’ai côtoyés en qualité d’expert ou à titre personnel –sont favorables à un schéma d’autonomie pour Sonatrach, avec sa mise sous l’autorité du chef du gouvernement. Son statut juridique actuel le permet. Dans la réalité, le ministre de l’Energie n’a aucun pouvoir sur les délibérations du Conseil d’administration de Sonatrach, sauf par suppléance ou vassalité de son top-management. Telle était la pratique clanique de Chakib Khelil.La tutelle sectorielle «à l’algérienne» est une source de conflits. Elle génère rivalité et convoitise. Pendant l’époque de Chakib Khelil, le top-management du groupe pétrolier a été clochardisé. Pire, remplacé par une technostructure managériale vassalisée, une sorte de «zaouïa» (confrérie) dont il était le «gourou». Des compétences de Sonatrach ont été poussées à l’exil. Certains experts vivent toujours dans l’amertume mais refusent de «monnayer» leurs compétences par patriotisme et respect du secret professionnel. D’autres, plus disposés intellectuellement à collaborer, voire des supplétifs, ont été récupérés par BP, Statoil, Cepsa ou Total, directement ou en conseil de «carottes».Le nouveau ministre pratiquerait, semble-il, la même logique de la tutelle sectorielle : discipliner le management au lieu de redresser la courbe de production pétrolière et d’allonger la durée de vie des gisements du pays.En effet, le secteur de l’énergie fonctionne encore selon un modèle managérial des années 1970. Un modèle qui a, certes, permis de récupérer la souveraineté du pays sur ce secteur stratégique, mais il s’est avéré, par la suite, insuffisant pour accroître le potentiel des réserves en hydrocarbures du pays et insuffler une dynamique de pôles d’excellence à l’instar de Dubaï ou Doha. Le nouveau ministre devrait répondre à cette problématique, d’abord en sa qualité de directeur d’exploration dans les années 1980, puis de PDG de Sonatrach de 1997 à 2000). La data base des carottes d’Algérie est-elle toujours sous scellée ?L’audit doit s’interroger sur cette grave situation de dilapidation et d’extraversion, parce que les ressources naturelles du pays n’appartiennent qu’à son peuple ; surtout, à ses martyrs. Il faut que le bricolage s’arrête !L’actuel ministre, lui-même, qui a quitté le secteur depuis deux décennies, n’a ni la stratégie ni la vision pour faire face aux défis dictés par la conjoncture actuelle et les nouveaux enjeux internationaux. Une tutelle «hors temps» ne pourrait pas conduire une riposte économique efficace et durable, sauf sous une conduite gouvernementale du chef de l’Etat ou de son Premier ministre.L’instabilité managériale de Sonatrach a été accentuée par sa tutelle sectorielle. Des ministres «hors secteur» hydrocarbures – Bouterfa, Guitouni et Arkab – qui ne disposeraient pas d’une connaissance fine sur les différentes facettes, nuances et aléas de cette industrie pétrolière et gazière. Une tutelle «hors espace» qui a, malheureusement, abîmé le secteur par un autoritarisme sans retenue et une réglementation fantaisiste, une transposition outre-marine. Chaque ministre impose sa propre loi sur les hydrocarbures.Une tutelle sans vision stratégiqueLe nouveau ministre de l’Energie, M. Abdelmadjid Attar, malgré son parcours à Sonatrach puis comme consultant et représentant de compagnies internationales, risque de ne pas apporter les résultats escomptés par cet audit du gouvernement et ce, pour différentes raisons.1- Attar est, certes, géologue de formation, mais les défis actuels sont d’ordre technologique, stratégique, économique et financier. Tous les pays s’engagent dans un modèle non-énergétique et organisent la transition vers des pôles d’excellence économique moins énergivores et moins rentivores.Son passage à la tête de Sonatrach n’a pas été d’une grande contribution – pour ne pas dire le contraire. Les découvertes pétrolières réalisées dans le bassin de Berkine par Anadarko, deuxième pôle de production de pétrole après Hassi Messaoud, est la preuve de la vision étriquée de l’ancien directeur d’exploration de Sonatrach, M. Attar, qui a affirmé que «ce bassin n’a aucun potentiel et aucune goutte de pétrole ne se trouve dans cette région.» (cf. presse de Sonatrach, 1997-2000).La vision étriquée et pessimiste de M. Attar n’a pas toujours changé pour le domaine minier du pays, car, lors des débats sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures de 2019, il a déclaré dans la presse algérienne, à maintes reprises, qu’ «on ne peut pas faire d’importantes ou de nouvelles découvertes en Algérie». Mais, heureusement, la nouvelle génération de cadres explorateurs de Sonatrach est en train de réaliser de bons résultats, même dans les zones pétrolifères vierges comme Tindouf, Bechar et El-Bayadh. Il est toujours possible de découvrir un méga-gisement comme celui de Hassi Messaoud ou de South Pars, si on permettrait à la nouvelle génération de cadres de servir le pays. Aucun indice géologique et géophysique ne contredit cette assertion, parce que la matrice pétrolifère est favorable.La promulgation, fin 2019, de la nouvelle loi 19-13 sur les hydrocarbures a suscité, à juste raison, l’intérêt des compagnies internationales pour examiner des opportunités dans le domaine de l’exploration. Ainsi, et selon les différents communiqués de presse de Sonatrach, six compagnies ont signé des mémorandums d’entente avec la compagnie nationale et une dizaine sont en cours de discussion. Cet intérêt stratégique montre bien que ces firmes croient dans la «fertilité du domaine minier» du pays. Aussi Sonatrach a engagé un vaste programme de traitement et d’étude des données accumulées depuis le lancement du plan d’intensification des efforts de recherche qui a enregistré la réalisation de plus de 700 puits d’exploration depuis 2014. Ces études vont certainement contribuer à la prospection du potentiel réel du pays et donner une nouvelle vision stratégique sur la façon par laquelle sera menée l’exploration de ce potentiel.L’augmentation du taux de récupération des réserves prouvées est l’un des facteurs importants pour donner une nouvelle vie à nos gisements. Ce taux dépend essentiellement de la nature des hydrocarbures. Pour le gaz naturel, le taux peut atteindre même 95%, mais pour le pétrole brut, ce taux dépend de la nature des réservoirs et des technologies utilisées dans la récupération ; il varie entre 20% pour les réservoirs compacts et complexes et 50% pour ceux perméables et poreux. L’utilisation des technologies avancées, telle que l’injection d’eau, de gaz, de CO2, de produits chimiques spécifiques, des bactéries et même la fracturation hydraulique contrôlée, peuvent améliorer ces taux, mais nécessitent une maîtrise technologique généralement obtenue à travers le partenariat international. Les expériences de Sonatrach avec Amoco-BP sur Rhourd El-Baguel et Sinopec sur Zerzaitine, illustrent bien les difficultés qui peuvent être rencontrées lors de l’implémentation de ces nouvelles technologies. Donc, l’objectif d’atteindre un taux de 40% systématiquement sur tous les gisements de pétrole brut n’est pas réaliste, mais l’effort doit être maintenu afin d’assurer une meilleure récupération secondaire, voire tertiaire.L’idée d’engager un audit ?L’idée d’engager un audit est certainement la conclusion d’un exposé devant le Conseil des ministres, présenté par le nouveau ministre, M. Attar, sur la situation du secteur et de Sonatrach, en présence de l’ancien ministre de l’Energie, M. Arkab, qui siège encore comme ministre en charge des mines. Un audit problématique dans son idée et ses motifs. En particulier : comment un nouveau ministre, en quelques jours de sa nomination, arrive à faire un diagnostic approfondi du secteur et de Sonatrach ? Comment, en quelques jours, ce ministre prépare une «feuille de route» pour relancer le secteur ?La seule explication plausible est que le pays dispose d’un vivier de génies, une «zaouïa» d’experts, comme Khelil, le chargé de mission de la Banque mondiale ou comme Ould-Kaddour, l’auditeur de MIT. On ne peut savoir tout en étant à la fois «hors temps» et «hors espace».Cet audit touche le patrimoine de la Sonatrach. Est-ce que l’entreprise ne maîtrise pas son patrimoine ? Que font les commissaires aux comptes dans ce cas ? Comment ces commissaires aux comptes certifient-ils les comptes de l’entreprise chaque année et déclarent la sincérité de ces comptes ? Les experts financiers de l’entreprise contactés pour clarifier ce point ont fait une autre lecture totalement différente du sujet du patrimoine. Il s’agit, probablement, de la réévaluation des actifs de l’entreprise selon les nouvelles normes financières. Cette question a été soulevée et débattue lors de l’Assemblée générale de Sonatrach. Ne s’agit-il pas, ici, d’une confusion entre le patrimoine et la valeur des actifs ? S’il s’agit de la réévaluation des actifs, quel est l’intérêt derrière cette opération qui nécessite beaucoup de temps et des montants colossaux, dont une bonne partie sera capturée par les experts étrangers ? Cette opération vise-t-elle sa cotation à la bourse ? Ou la privatisation de l’entreprise ? Qui sait ?De plus, il est incompréhensible que le Conseil des ministres traite un sujet purement technique et qui ne concerne, dans le meilleur des cas, que le Conseil d’administration de Sonatrach. Les ministères de l’Energie et des Finances sont représentés dans ce Conseil d’administration et peuvent traiter ces questions en toute liberté et responsabilité. C’est une première dans les annales du Conseil des ministres, en abordant un sujet de ce type. Enfin, l’analyse sommaire du communiqué de presse montre clairement la précipitation du ministre de l’Energie à aborder des sujets qui nécessitent du temps matériel pour les maîtriser et proposer une feuille de route capable de sortir ce secteur de son immobilisme et de la logique d’exportation.Les projets d’exportation des hydrocarbures depuis sa création en 1963 se multiplient, mais ils ne reproduisent que l’extraversion économique, au détriment de l’accroissement des réserves et de la création des pôles d’excellence à Hassi Messaoud et Hassi R’mel. L’exportation infère l’exportation, comme pour l’Etat d’Alger, la «course» induit les courses. Une marine de la Régence d’Alger efficace en mer et une gouvernance économique déficiente dans ses arsenaux et ses domaines céréaliers. La «prise» était sa rente, une rente corsaire. Le célèbre arsenal d’Algérie, celui de la construction navale des glorieux et invulnérables chebecs, était en déconfiture, puis à l’abandon, après un leadership marin de plusieurs siècles. Le domaine céréalier, grenier d’Europe, est légué en concession et leurs récoltes, mises sous-comptoir au profit de monopoles méditerranéens (in Géopolitique d’Algérie : syndrome de la régence, 2020).La rente est une bénédiction pour les puissances qui régulent son usage comme la Norvège et la Hollande. Une malédiction pour les pays rentiers, toujours à la recherche de la rente, comme l’Espagne, dans sa course à l’or d’Amérique. Ce pays a accaparé presque tout l’or sud-américain, mais il a perdu, au final, sa puissance et son rayonnement, exactement comme l’Etat d’Alger. La rente «tue». L’Algérie postcoloniale a gaspillé de 1 000 milliards de dollars de 2000 à 2020, sans effet induit pour l’économie du pays. La tutelle sectorielle est toujours à la recherche de la rente pétrolière, le gaz de schiste est son nouveau chébec.Le contexte énergétique et international exige, en effet, de Sonatrach, pour préserver son rang et ses parts de marché de : refonder sa comptabilité managériale, revitaliser ses pôles de production, accroître l’effort de recherche et d’expertise, et peaufiner les trajectoires de croissance et d’excellence.Au lieu de ce consensus politique et managérial, de nombreuses «critiques» se sont lancées dans le dénigrement, l’injure, voire une forme de «racialisme» abject qui dépasse des considérations régionalistes et claniques, un courant haineux indigne de l’Algérie combattante, une tutelle sectorielle responsable de tout point de vue de la déconfiture de Sonatrach, le bras économique du pays. Une technostructure qui a légué au pays une coquille managériale sclérosée à revitaliser, des réserves stagnantes voire en baisse à reconstituer, des infrastructures vieillissantes à rénover et une culture rentière et claniste à bannir.L’ancienne technostructure managériale et la tutelle sectorielle ont abusé manifestement et massivement d’un bien public confié à leur management. Au lieu de servir le pays, elles se sont servies. Sonatrach n’a pas besoin de tutelle autre que celle des hautes autorités publiques. Son Conseil d’administration dispose de toutes les prérogatives pour sa gouvernance. De nombreuses institutions publiques souveraines sont mandatées pour des missions de contrôle et de régulation. L’audit permet le débat contradictoire dans l’intérêt du pays. Chiche !L. C.