Date de publication: 11/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 20

La presse française a largement relayé le coup de fil de Macron à Tebboune

11-07-2020

Par Nabil D. – La presse française a largement relayé l’appel téléphonique d’Emmanuel Macron à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ce jeudi. Reprenant dans leur majorité de larges passages de la dépêche de l’agence officielle AFP, les médias français ont surtout rappelé que c’est le troisième échange téléphonique entre les deux chefs d’Etat depuis le début juin, et que le dernier intervient au lendemain de la restitution de vingt-quatre crânes de résistants algériens détenus durant 170 ans au Musée de l’Homme, à Paris.

Pour La Voix du Nord, «la restitution des ossements par la France est un signe fort de dégel dans les relations entre Alger et Paris, marquées depuis l’indépendance en 1962 par des polémiques et des crispations». Le Figaro souligne, dans le même sillage, que l’appel de Macron «survient quelques jours après la remise par la France de restes mortuaires de vingt-quatre combattants algériens tués au début de la colonisation française, au XIXe siècle, un signe fort de dégel entre les deux pays».

Le Parisien indique, pour sa part, que «la question de la mémoire reste au cœur des relations conflictuelles entre la France et l’Algérie, où la perception est que Paris ne fait pas assez pour se repentir de son passé colonial». Le journal régional rappelle qu’en décembre 2017, à Alger, Emmanuel Macron «s’était engagé à restituer les crânes d’Algériens entreposés depuis le XIXe siècle dans les collections du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris», en ajoutant que «la même année, mais avant son élection, il avait qualifié, également dans la capitale algérienne, la colonisation de l’Algérie de crime contre l’humanité, s’attirant des critiques de responsables français de droite».

France 24, dont le récent entretien réalisé avec le président Abdelmadjid Tebboune a été repris et commenté à grande échelle par les médias français, note que l’appel d’Emmanuel Macron est un «nouveau signe de rapprochement entre Alger et Paris».

L’Algérie et la France veulent tourner la page de la tempête provoquée par le documentaire de France 5 sur le Hirak, lequel avait poussé les autorités algériennes à rappeler l’ambassadeur d’Algérie à Paris en guise de protestation.

N. D.

Documents exclusifs. Masques et tests de dépistage : des fabricants chinois et coréens étrangement ignorés par la PCH

11-07-2020

L’Algérie est au coeur de la tourmente. Elle frôle depuis plusieurs jours la catastrophe sanitaire et le pays a besoin de s’équiper sérieusement en moyens de protection et en tests de dépistage pour faire face à la flambée des contaminations. Des opérateurs chinois et coréens ont proposé récemment des offres très alléchantes pour fournir à la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) des masques de protection et des tests de dépistage. Mais du côté algérien, aucune réponse, ni la moindre transparence ni la moindre considération alors que la Présidence algérienne avait exigé le 28 juin dernier au ministère de la Santé et ses organismes de renforcer le stock vital des produits pharmaceutiques nécessaires à la lutte contre le coronavirus COVID-19.

Lors d’un conseil des ministres organisé le 28 juin dernier, Abdelmadjid Tebboune a demandé l’acquisition de 252.000 tests PCR et deux (2) appareils de dépistage par PCR d’une capacité de 2.000 tests par jour chacun. Le Chef de l’Etat a donné son accord pour l’importation de 20 millions de masques chirurgicaux pour maintenir le stock national, de 200.000 masques pour les personnels de santé travaillant dans des services COVID, “lesquels équipements viendront s’ajouter aux quantités suffisantes de médicaments destinés au traitement des patients atteints de coronavirus, sachant que le stock des médicaments a été plusieurs fois doublé”, avait expliqué le communiqué finale de ce Conseil des ministres.

Mais force de constater que ces nouveaux marchés publics sont gérés, comme d’habitude, avec une énorme opacité et sans aucun mise en concurrence pour éviter les dilapidation des deniers publics et les manoeuvres illicites de la corruption. Preuve en est, concernant les tests de dépistage, un fabricant coréen, Ahram Biosystems INC., s’est rapproché des autorités sanitaires algériennes notamment la PCH pour leur proposer des offres concernant des tests de dépistage réputés pour leur efficacité. Ce fabricant coréen a proposé un test de dépistage conforme aux normes coréennes, les plus sévères au monde et la Corée du Sud est l’un des rares pays au monde qui maîtrise scientifiquement le processus du dépistage massif de la population. Il s’agit d’un test de dépistage apprécié pour sa rapidité car il donne le résultat du dépistage en moins d’une heure. Les prix de ces tests avoisinent entre 3,8 et 6,4 dollars. Il s’agit de prix réellement compétitifs.

Mais ce fabricant coréen n’a reçu aucune réponse de la PCH ni du ministère de la Santé qui veut, apparemment, géré les budgets publics pour l’acquisition des tests de dépistage à l’étranger dans un manque total de transparence et sans aucune procédure d’appel d’offres ou de consultations publiques. Une anomalie qui suscite la controverse et peut enclencher, comme au mois de mai dernier, un nouveau scandale de corruption dans le secteur de la corruption.

Idem pour les masques de protection. Un opérateur chinois Foshan Trading a fait à la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) une offre  concernant les masques FFP2/KN95. Il s’agit de masques très recherchés par l’Algérie notamment pour les mettre au service des soignants algériens mobilisés dans les unités COVID-19.L ‘opérateur chinois a proposé des masques FFP 2 à 0.36 USD l’unité , soit un end-user price de 70 DA.  Le prix de vente moyen actuel au niveau des pharmacies en Algérie est de 400-500 DA l’unité.

Quant au masque chirurgical, cet opérateur chinois le propose à 0.16 USD l’unité, soit un end-user price de 30 DA. Le prix de vente moyen actuel au niveau des pharmacies algériennes est de 100 DA l’unité. Les end-users prices ont été obtenus en multipliant les prix FOB par 190 ( 1 USD = 130 DA, DD 5%, transport 0.033 l’unité, autres frais bancaires et taxes, marge de 20%). Les prix FOB signifiant qu’une marchandise est achetée ou vendue sans les frais de transport et autres frais et taxes y afférents et sans les assurances. Cependant, le transport via un avion cargo d’AIR ALGÉRIE depuis la Chine a été estimé à 200.000,00 USD. L’Algérie est donc toujours gagnante en s’intéressant à ces masques notamment en cette période où elle tente de gérer une crise sanitaire sans précédent. Malheureusement, les gestionnaires du secteur de la Santé font preuve d’une gouvernance très obscure de l’argent public et nargue  des opérateurs internationaux qui ne vont plus s’intéresser à notre pays lorsque la demande mondiale sur ces produits pharmaceutiques va exploser une nouvelle fois en cas d’une deuxième vague de COVID-19 à travers le monde.  Une enquête sur le fonctionnement opaque du secteur de la Santé s’impose plus que jamais.

Le FFS a maintenu les travaux de son congrès extraordinaire malgré le danger sanitaire : de la pure inconscience !

11-07-2020

Le célèbre Hocine Ait Ahmed  doit se retourner dans sa tombe. Le défunt héros de l’opposition algérienne ne doit plus reconnaître son parti pour lequel il a donné toute sa vie : le Front des forces socialistes (FFS). En 2020, ce dernier se comporte exactement comme les parties du pouvoir, à savoir le RND et le FLN. Preuve en est, malgré le danger sanitaire et l’extrême urgence de respecter les consignes sanitaires notamment l’annulation des rassemblements publics pour éviter la propagation du COVID-19 qui fait d’ores et déjà de nombreux ravages en Algérie, le FFS a maintenu les travaux de son congrès extraordinaire à Alger ce vendredi 10 juillet. 

Oui, des dizaines de congressistes se sont rassemblées depuis 9 H du matin ce vendredi au niveau du chapiteau sis à l’intérieur de l’hôtel Mazafran -Zeralda, à l’ouest d’Alger. Des dizaines de militants qui se frottent les uns aux autres sans tenir compte du danger sanitaire qui peut aggraver la situation épidémiologique du pays. Pis encore, plusieurs militants du FFS ne portaient même pas de masques et n’observaient aucun respect pour les gestes barrières. Une attitude totalement irresponsable et indigne d’un parti aux vieilles traditions démocratiques et patriotiques.

Le FFS a fait preuve de la même inconscience que le RND qui avait organisé entre le 28 et 29 mai les travaux de son congrès extraordinaires au CIC de Club-des-Pins avec la participation de près de 800 personnes. Le même FLN a fait de même lorsqu’il avait élu son nouveau secrétaire général Abou El Fadl Baadji le 30 mai dernier. Le FFS est le troisième partie qui fait fi des consignes sanitaires en ces temps de pandémie du COVID-19.

Il faut savoir qu’officiellement en Algérie, l’interdiction des réunions publiques et des rassemblements est en vigueur en raison du risque de propagation de la Covid-19. Même le Conseil des ministres se tient par visioconférence…

Le hirak, la main de l’étranger  et ses vérités des ténèbres

11-07-2020

Par Abdellali Merdaci*

Dans une recension de l’ouvrage d’Ahmed Bensaada « Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak algérien ? » (Alger, Apic Éditions, 2020), j’ai fait état d’une locution d’un autre temps, la pittoresque « main de l’étranger », qui a chaviré le bon sens et mis en charpie le cœur d’un chroniqueur chamarré, un de ces « forgeurs de conscience » de la presse privée dite « indépendante ». À sa décharge, l’universitaire oranais n’utilise pas cette formulation, mais elle s’impose clairement à la lecture de son enquête. Dire que le hirak algérien a été, à son origine et dans ses évolutions diverses, otage de décideurs de l’ombre n’est pas mettre en cause une demande de démocratisation de la société qu’il a remarquablement exprimée, qui reste actuelle. 

Comme beaucoup d’Algériens, j’ai longtemps marché avec des membres de ma famille pour un changement radical et nous en prenions date dans une déclaration publique, le 1er avril 2019, au lendemain de la formation d’un gouvernement de transition. Contre la prétention à un cinquième mandat du président Bouteflika, formellement absent, contre les dérives prédatrices de son clan encore actif, le hirak pouvait incarner une révolution populaire, hors et contre les censures institutionnelles. Il aurait fallu, sur ce plan-là, mettre en œuvre un principe fort de la démocratie et désigner d’authentiques représentants du hirak, investis de la confiance des marcheurs et, surtout, d’une autorité et d’une parole publiques. Mais le hirak ne savait pas qu’il ne s’appartenait pas. Des puissances occultes et déterminées encadraient, déjà, sa généreuse geste et ses cris d’espoir.

Le 14 mars 2019, le sociologue français d’origine algérienne Lahouari Addi, mandaté par des parties jusqu’alors inconnues, refusant la possibilité d’une structuration du hirak, faisait l’injonction à un gouvernement déboussolé, aux chefs de l’Armée et aux marcheurs de s’en remettre pour le sort de l’Algérie à un triumvirat composé de l’avocat Mostefa Bouchachi, des chefs de parti Zoubida Assoul (UPC, agréé) et Karim Tabbou (UDS, non agréé). Dans le même ordre du jour, quasi-martial, recueilli par le journal en ligne de droit français « Le Quotidien d’Algérie », il traçait le cahier de charge de cette instance collégiale appelée à exercer l’autorité suprême de l’État. Il ne pouvait s’agir pour lui d’orienter pour son propre compte, à partir de Lyon (France), un mouvement populaire inédit dans l’espace politique algérien depuis l’indépendance, rassemblant de centaines de milliers de manifestants, dans toutes les régions, villes et campagnes du pays. Au nom de qui interpellait-il les Algériens, qui l’a autorisé à préfigurer une chefferie d’un mouvement spontané de marcheurs pour en faire un mouvement insurrectionnel avec l’objectif précis d’une prise de pouvoir ?

Lahouari Addi  et autres agents de la « démocratisation » américaine

Un des résultats les plus pertinents de l’enquête d’Ahmed Bensaada est de dire aux Algériens à partir de quel lieu le Français Lahouari Addi se prévalait – et se prévaut toujours avec le même entrain – de guider la marche libératrice du hirak et à en tirer de (grosses) ficelles et de quelles coteries secrètes et parfaitement efficaces il est le délégataire. Conviendrait-il de subodorer les preuves à charge patiemment recherchées et alignées contre lui dans le travail de Bensaada ? 

À quel titre, en effet, un universitaire français, fut-il d’origine algérienne, sans aucune attache établie avec le pays dont il a abandonné la nationalité au plus fort de la sanglante guerre civile des années 1990 que ses amis islamistes, d’hier et d’aujourd’hui, ont imposés au peuple et à l’État algériens, peut-il décider de l’avenir de l’Algérie, de lui assigner une présidence triumvirale de transition ? Convient-il de rappeler que lorsque, le 14 mars 2019, Addi donnait les noms de ses triumvirs, Abdelaziz Bouteflika était encore le président élu de la République algérienne démocratique et populaire, nation indépendante et souveraine ? Dès la fin février 2019, les Algériens avaient marché dans les rues, non pas pour installer une transition mais pour s’opposer à un cinquième mandat d’un président, dont la maladie, l’impotence et la captation de son pouvoir constitutionnel par son frère Saïd et ses amis, menaçaient la sécurité de la nation. L’intervention du 14 mars 2019 de Lahouari Addi est acte délictueux envers l’Algérie et son gouvernement.

Ahmed Bensaada énonce clairement la pernicieuse entente de l’universitaire lyonnais avec des organismes publics et privés, gouvernementaux et non-gouvernementaux américains, chargés de la « démocratisation » des pays arabes dans le cadre d’un programme dédié au Moyen Orient. Sauf à prendre tous les Algériens pour des crétins, comment comprendre que Addi passe du statut revendiqué de chercheur publiant des articles dans des revues du NED à celui de donneur d’ordres au hirak algérien ? Cela est désormais su : le sociologue français, qui s’adresse aux foules de marcheurs algériens, se réclame d’une double investiture : la caution des Américains, initiateurs d’un projet de changement « démocratique » forcé des républiques arabes (notamment par le biais de « révolutions printanisées ») et la proximité des partis islamistes dont il pouvait théoriser les effets morbides prévisibles de leur conduite de la nation dans le concept vaseux de « régression féconde ». Jamais un oxymoron ne fut aussi fatal.

Assurément, la « main de l’étranger » est bien visible. Lahouari Addi et ses clients pressentis et missionnés, Mostefa Bouchachi, Zoubida Assoul et Karim Tabbou (désormais élargi, sur lequel Bensaada n’a rien révélé tant qu’il était en prison et ne pouvait sensément se défendre) répondent sans aucune ambiguïté aux nettes incriminations que son enquête serrée détaille. De l’argent, des stages, des colloques, des menées d’activistes organisées et financées par des officines américaines, des conciliabules dans les salons et bureaux de l’ambassade américaine à Alger, mis à jour par Wikileaks, des breloques dorées décernées à des patrons de journaux privés pour avoir porté auprès des Algériens la bonne parole de la « démocratie » et même à un chef de parti politique (venu à résipiscence), un activisme dans un réseau de femmes juristes arabes appuyé par l’argent américain, des fraternisations et des embrassades émues avec des tueurs islamistes, qu’est-ce qui n’est pas vérifiable dans la documentation réunie par l’universitaire oranais ? Cette « main de l’étranger » est bien présente au cœur de la nébuleuse du hirak. Comment la nier et s’en gausser dans un journal algérien depuis une sinécure parisienne traitée à l’aïoli ?

Pour avoir donné à tous les Algériens, qui marchent, qui ne marchent pas où qui ne marchent plus, les clés d’une opération dirigée par des organismes étrangers, principalement américains, pour assurer le contrôle du mouvement populaire du hirak, l’auteur de « Qui sont les ténors autoproclamés du hirak algérien ? » est lynché dans les colonnes d’une presse privée dite « indépendante », qui ne lui donnera jamais la possibilité de se défendre. Dans les pages du fameux « Quotidien indépendant », un spécialiste de l’agit-prop, habitué des délégations du RAJ, autre association stipendiée, notamment à Dakar (Sénégal), porte-voix déclaré du hirak, apporte des « clarifications » aux divulgations de son enquête en expliquant qu’il est dans l’ordre des choses que ses amis soient cornaqués par des organismes étrangers. Son argument, prétendument irrésistible, est de marteler que le gouvernement algérien échange et signe des contrats avec des organismes étrangers, pourquoi les activistes algériens ne s’y prêteraient-ils pas ? L’argument est court, mais il constitue déjà un aveu. L’État et ses gouvernements sont mandatés pour discuter avec tout acteur institutionnel étranger dans la limite d’intérêts contractuels. Est-ce le cas pour un groupement de personnes (fussent-elles au nombre de « trente millions » comme le soutient un néo-Français surgi de la décennie noire !), dont l’objectif assigné est de faire tomber le système d’Alger, au prix du chaos, s’il le faudrait ?

Le hirak à la barre ?

Lorsqu’on sollicite la formation, les conseils et les moyens d’organismes étrangers, gouvernementaux ou non-gouvernementaux, pour réaliser un but proprement politique dans son pays, cela a un nom, plusieurs même : intelligence, collusion, collaboration, voire trahison, universellement punissables par la loi. La loi algérienne est sans équivoque sur cet aspect : elle interdit la création et l’activité d’associations politiques et de médias financés par l’étranger. Alors, cette toujours folklorique « main de l’étranger » court-elle encore et plus vite ? Il est avéré que Addi, Bouchachi, qui vient de s’exprimer publiquement en qualité de chef – autoproclamé – sur la reprise du hirak, Assoul et Tabbou, mangent à la même écuelle une préparation peu ragoutante, cuisinée en sous-sol, à l’étranger. 

Ahmed Bensaada précise le parcours de ces activistes dans leur lien avec des agences américaines fournissant clés en main des « printemps » arabes. S’ils n’en sont pas dans cette infecte mangeaille, qu’ils parlent ! Qu’ils sortent de la confusion et se dressent face au hirak historique du 22 février 2019 pour clamer leur vérité. Encore une fois, qu’ils se fassent entendre ! 

Mais cette prise de parole, leur est-il aisé d’y souscrire en toute sincérité ? Madame Assoul connait, en sa qualité de juriste ce précepte de Juvénal, loué dans toutes les cours de justice du monde et, aussi, chez nous en Algérie : « Vitam impendere vero » : se consacrer, en toute circonstance, à la vérité, rien que la vérité. Triumvir, coopté par Lahouari Addi, Zoubida Assoul s’y emploie, certes, à demi-mot. Elle vient de donner une version biaisée des faits qui lui sont imputés dans l’enquête de Bensaada dans un entretien avec le quotidien algérois « Reporters » (8 juillet 2020). J’observe, au premier plan, que nulle part, depuis maintenant plus d’une année de hirak, Assoul n’a dénoncé son appartenance à l’instance collégiale préemptée par le sociologue français Addi ; elle nie être une « héroïne » du hirak, mais elle en est le héraut, comme elle fut l’animatrice et porte-parole du mouvement Mouwatana, balayé par les camions de la voirie municipale de Constantine. Cette présidence collégiale de l’Algérie en transition, à laquelle elle été conviée par Addi, qu’elle n’a pas stricto sensu déclinée, qui est corrélativement aussi celle du hirak, a été pensée et mise en œuvre depuis l’étranger : ni dans sa composition ni dans ses objectifs, elle ne correspond à aucune forme de légalité, elle est préjudiciable. 

Zoubida Assoul, qui ne se suffit pas d’éreinter Ahmed Bensaada, son contradicteur, ce qui n’est pas nouveau en soi dans les colonnes d’une presse privée qui s’est arrogé les vertus du hirak, veut aussi le déférer devant les bois de justice pour des faits qu’il a fait connaître aux Algériens, qu’elle ne dément pas opiniâtrement dans ses déclarations à « Reporters » : le Réseau des femmes juristes arabes, dont elle a été la dirigeante à Amman (Jordanie),  a été financé par l’ABA et cet organisme arabe a entretenu des relations avec Freedom House et USAID, qui sont des émanations du NED, qui a repris un volet important des activités de déstabilisation dans le monde de la CIA. Devant les tribunaux d’Algérie, Ahmed Bensaada, qui est lui-même un expert reconnu pour ses publications sur les « printemps » arabes et sur le rôle qu’y ont tenu les organismes américains, peut solliciter l’expertise de spécialistes algériens de la gouvernance mondiale, universitaires et diplomates, qui connaissent les entreprises de « démocratisation » américaine avec lesquelles Madame Assoul a travaillé. 

La cheffe du parti UPC, membre d’un triumvirat présidentiel, estime que personne ne peut mesurer le patriotisme. Or le patriotisme, dans son essence, est une valeur insécable : on l’a ou on ne l’a pas. Lorsqu’on a accepté d’être dans une direction du hirak, inspirée par une puissance étrangère, pour accomplir des objectifs de renversement et de remplacement d’un gouvernement légal, à la date du 14 mars 2019, par la violence de la rue, on a sûrement piétiné cette éminente valeur. La gravité du fait est soulignée par la position de Zoubida Assoul, cheffe de parti légal, recourant explicitement à une démarche illégale. Dès le 14 mars 2018, si elle n’en avait pas préalablement approuvé l’intention, Madame Assoul aurait dû s’adresser aux Algériens pour récuser sa participation au triumvirat de Lahouari Addi et marquer l’observance d’une voie politique légale, qui lui est attribuée par l’État. Elle ne l’a pas fait.

Le hirak, l’activisme séditieux et la bataille de l’ombre

À Constantine, il devenait – assez tôt – visible que les marches étaient phagocytées par les troupes de l’activiste islamiste Larbi Zitout, haranguées et pourvues en slogans nauséeux depuis Londres, pour s’en écarter. Seuls les journalistes Ikram Ghioua (« L’Expression », Alger) et Nouri Nesrouche (« El Watan », Alger) signalaient et commentaient cet aggiornamento du hirak, islamiste et potentiellement émeutier, qui ne sera plus sans conséquence sur son devenir. Cette histoire de bruits et de fureurs n’était plus mon histoire. Car, une « révolution du sourire », empreinte de résilience, se mérite.

Je lis régulièrement dans la presse des hypothèses sur le retour du hirak, que ne semble pas décourager l’incertaine situation sanitaire du pays. À quelle enseigne, précisément ? Garde-t-il son intégrité et sa légitimité originelle, dix-sept mois après son lancement ? J’entends bien et je partage pleinement les analyses du philosophe Mohamed Bouhamidi qui a situé la mort clinique du hirak au printemps 2019, au moment où la donne politique changeait notablement dans le pays. J’imagine que si le hirak était structuré, s’il disposait d’une direction élue échappant aux influences étrangères, il se serait emparé de l’offre du régime finissant pour triompher par l’urne, plus que par la répétition d’imprécations mortifiantes et, souvent, inopportunes, contre des institutions de l’État, notamment l’Armée, et des acteurs du champ politique, qui n’ont pas changé et ne changeront pas notre société. 

Comme les grands mouvements populaires, le hirak algérien originel a nourri sa part d’illusions – romantiques et romanesques. Ici comme ailleurs, au gré du temps, des « révolutionnaires » en peau de mouton qui ont lu Georges Sorel, Luis Sepuvelda, Curzio Malaparte et Piotr Kraptokine, ont découvert que sous les pavés, il n’y avait pas la plage. À Paris, à Santiago du Chili, à Rome et à Moscou, mais aussi à Alger. Le hirak algérien, ses « trente millions » d’électeurs hirakistes élisant un président hirakiste sur un programme hirakiste, agi par un gouvernement hirakiste, cela aurait pu être, en 2019, une vérité incandescente. Ni Lahouari Addi, ni ses parrains américains et ses protégés « démocrates » et islamistes, ni son triumvirat, n’en voulaient, qui aspiraient (et aspirent toujours) à faire tomber l’État algérien. Triste combat, aux procédés déloyaux.

Ainsi, le boycott du vote, un outil classique de l’agit-prop. Les marcheurs y ont acquiescé nombreux. Mais, M. Abdelmadjid Tebboune a été élu légalement, dans une élection légitime, qui en a fait le président de l’Algérie et de tous les Algériens. Si la période qui allait de la démission du président Bouteflika à l’élection de son successeur, du 2 avril au 12 décembre 2019, a été marquée par une difficile confrontation entre un État fragilisé et des marcheurs de toutes obédiences, l’élection présidentielle devait marquer le retour à une vie politique sereine. Ce travail, sur le front politique, s’il a été exceptionnellement celui des citoyens en mouvement, doit revenir principalement aux partis politiques, à leurs militants et aux élites de la société. Après leur longue marche, les Algériens doivent être convaincus qu’avec l’élection du 12 décembre 2019, une page de l’histoire présente de l’Algérie, celle du règne d’injustice et de prédation du président Abdelaziz Bouteflika et de son clan (1999-2019), a été tournée, même si elle fut – nuanceront-ils – mal tournée.

Nonobstant la promesse d’une Algérie nouvelle et d’une relance politique, l’universitaire lyonnais Lahouari Addi s’accroche à la grande affaire de sa carrière, l’expérience indispensable d’un pouvoir islamiste en Algérie.

Deux cents mille morts, ce n’est jamais assez. La reprise annoncée ces jours-ci, parfois tapageusement, du « hirak nouveau » par des tuteurs – autoproclamés comme le note Bensaada – installés à l’étranger et mus par des intérêts étrangers, est porteur de risques pour la sécurité du pays et du devenir de l’Algérie en tant que nation libre. Ce que la bande de Lahouari Addi, depuis Lyon, Larbi Zitout, depuis Londres, Mourad Dhina, depuis Genève, Oussama Abassi, depuis Paris, et leurs correspondants à Alger dont Bouchachi, Assoul, Tabbou, Ali Belhadj (visité, récemment, en grande pompe par des ténors du hirak, Bouchachi en tête, au lendemain d’une bousculade avec la maréchaussée qui lui a valu quelques égratignures), préparent actuellement dans la jonction de pseudo-démocrates et islamistes, c’est la chute d’un régime politique légal et légitime, qu’ils ne pourront jamais battre dans les urnes de la démocratie. Si, par le plus grand des malheurs, ils referont bouger des Algériens, c’est pour aller vers la division, le déchirement, le chaos. La Libye, toute proche, la Syrie, l’Irak et le Yémen, livrés à des guerres sans fin, ne sont pas encore sortis de cette marche forcée vers la « démocratie » américaine et occidentale, une « démocratie » de charniers.

Comment douter que les Algériens qui ont fait prodigieusement le premier hirak, qui a été un hymne à l’unité et à la solidarité, qui a donné le providentiel coup de boutoir pour ébranler un système politique honni, qui aiment leur pays, puissent le brûler pour complaire à des attentes qui ne sont pas les leurs, qui leurs sont dictées par d’acharnés et sinistres histrions arc-boutés à des violences anciennes, toujours recommencées ? 

Les manipulations américaines, analysées par Ahmed Bensaada, mais aussi, le grenouillage français, relevé par l’éminent universitaire Mohamed-Lakhdar Maougal, ont détourné le cours du hirak, qui n’a pas conservé la spontanéité et la pureté de son enfantement. Si Lahouari Addi, donneur d’ordres du NED,  qui a fait toper Bouchachi et Belhadj et tutti quanti pour le renversement d’une présidence et d’un gouvernement légaux de l’État et leurs troupes islamo-« démocrates » remportent – par hypothèse – leur bataille souterraine contre la Première République algérienne, la fondamentale République algérienne démocratique et populaire et son Armée, une Deuxième République sera instaurée arborant la brumeuse estampille d’État islamique, avec inévitablement son cortège de morts, de millions de morts, autrefois chiffrés par un chef islamiste dans un hallucinant happening dans l’enceinte du stade du 5-Juillet, à Alger. 

L’Histoire devrait-elle se répéter ? Les marcheurs islamo-« démocrates », d’Alger à Bejaia et Tizi Ouzou et dans le pays kabyle comme cela a été le cas ces dernières semaines, prêts à en découdre, n’attendent que le départ sifflé par Mostafa Bouchachi. Qu’ils prennent garde, cependant, d’éveiller la bête immonde. L’islamisme, qui prend place dans ce néo-hirak avec son outre de ruses, saura perfidement faire revêtir à ses improbables alliés la tunique de Nessus, il restera toujours cette terrible machine destructrice et pourvoyeuse de mort.

Les Algériens, appelés à toutes sortes d’urgences, dont celle de vivre face à la pandémie virale, n’ont plus besoin, aujourd’hui, du hirak. Ni de faiseurs de hirak embusqués dans les fanges d’organismes américains et occidentaux de la « démocratisation ». Que ceux d’entre eux qui souhaitent faire de la politique pour accéder au pouvoir s’y engagent à visage découvert, loin de l’écran de fumée des foules subjuguées, dans le respect des règles du fonctionnement politique de l’État. L’enjeu d’alternance démocratique devrait être l’unique horizon des partis et des acteurs politiques pour faire avancer notre grand pays. Et le défendre ensemble, par nécessité. Car la seule démocratie et la seule République légitimes, que peuvent rêver les Algériens sont celles qui préservent leur pays, qui l’inscrivent durablement dans l’histoire des nations.

L’Algérie s’apprête-t-elle à devenir un pays beaucoup plus minier que pétrolier ?

11-07-2020

Continuer à dépendre des seules ressources d’hydrocarbures serait suicidaire pour l’Algérie. Les baisses tendancielles  de la production (l’Algérie ne produit plus que 700.000 barils/jour) et des recettes (à peine 18 milliards de dollars en 2019), s’inscrivent dans une logique structurelle imparable et le gouvernement algérien semble l’avoir bien compris.

Et, c’est sans doute pourquoi, le président de la république a donné à son gouvernement ce mardi 7 juillet 2020, le feu vert pour entamer l’exploitation à grande échelle de produits miniers dont le pays regorge. Il s’agit on l’a compris de la mine de fer à ciel ouvert de Gara Djebilet (Tindouf), du méga gisement de zinc d’Amizour (Bejaia) et des « terres rares » disséminées à travers tout le territoire national. On s’étonne évidemment de l’intérêt tardif porté par les autorités algériennes à d’aussi importantes sources de revenus.

Elles n’y pensent effectivement que lorsque les revenus pétroliers se dissipent comme ne 1986 ou, comme c’est le cas aujourd’hui, avec l’effondrement des cours du pétrole. Elles avaient l’habitude d’enterrer ces projets dès que les recettes pétrolières opèrent une remontée, mais gardons tout de même l’espoir que cela ne sera pas le cas cette fois ci !

Les enjeux financiers sont en effet colossaux. Ils le sont pour le minerai de fer de Gara Djebilet qui offre le privilège d’être facilement exploitable et intarissable durant au minimum un demi-siècle.

Ils le sont aussi pour la mine de zinc d’Amizour qui peut rapporter gros du fait de l’envolée des cours de ce minerai qui tend à manquer sur le marché mondial. Mais ils le sont surtout pour les « terres rares », dont la demande mondiale avait explosée avec l’industrie électronique (ordinateurs, Smartphones, équipements médicaux etc.) et progresse encore plus aujourd’hui, avec l’industrie de la voiture électrique qui requiert des quantités gigantesques de Lanthane, Cérium, Néodyme, L’yttrium, mais aussi et surtout, de Cobalt pour réaliser les batteries Lithium et le matériel électronique qui équiperont les dizaines de millions de véhicules écologiques qui sortiront prochainement en masse de pratiquement toutes les usines d’automobiles du monde.

Pour l’économie algérienne, la prochaine décennie sera sans doute celle des produits miniers et, notamment, celle des « terres rares » dont le pays regorge, à en croire les informations livrées par quelques médias qui en 2017 déjà classaient l’Algérie au troisième rang mondial des réserves disponibles.

Selon les professeurs Farid Benyahia et Kamel Sanhadji, le sous sol algérien renfermerait pas moins de 20% des réserves mondiales de « terres rares ». Si  ces informations jamais démenties, venaient à être confirmées par des chercheurs agréés, elles feraient de l’Algérie un pays qui pèsera très lourd, non seulement, sur le plan économique, mais aussi et surtout, sur le plan géostratégique, tant ces métaux rares sont indispensables à l’industrie des équipements de pointe qui, comme on le sait, connaît un essor prodigieux dans les pays les plus puissants de la planète. La présence à une aussi grande échelle de terres rares, serait en effet de nature à faire de l’Algérie, un richissime détenteur de ces métaux précieux indispensables à la fabrication de technologies ultra modernes, que très peu de pays possèdent.

C’est le cas du Cobalt que seuls quelques rares pays possèdent. Le plus important d’entre eux est sans aucun doute le Congo qui détient les deux tiers des réserves et produit environ 100 000 tonnes par an.

La Russie, l’Australie, Cuba et le Maroc comptent également se lancer dans l’aventure des « terres rares » mais ils ne pourront produire au total que 116.800 tonnes de Cobalt alors que le marché mondial en demande 200.000 tonnes aujourd’hui et, sans doute le double, dans les dix prochaines années. Même si son prix a beaucoup régressé (il est passé de 90.000 dollars la tonne en décembre 2018 à 28456 dollars la tonne en aout 2020) le Cobalt reste encore suffisamment rémunérateur aujourd’hui sur le marché mondial. Lorsque que l’économie sortira de la paralysante pandémie de Coronavirus les perspectives en la matière promettent d’être encore plus optimiste vu l’écart qui existera entre la demande qui explosera avec le boum de l’industrie de la voiture électrique et l’offre de cobalt qui demeurera à des niveaux toujours bas.

Si la presse, alimentée par certains « experts », s’est dépêchée d’alimenter la chronique en allant jusqu’à évaluer nos réserves de « terres rares » à environ 2400 milliards de dollars, aucune précision n’a par contre été donnée sur la localisation précise des gisements disponibles. On s’est contenté de les positionner vaguement du coté Est et Sud-ouest du pays. L’évaluation basée sur des études prospectives effectuées au début des années 70 par des ingénieurs chinois est également imprécise, ne serait ce que du fait de l’archaïsme des instruments de détection de l’époque, que du peu de moyens déployés pour la circonstance sur un aussi vaste territoire.

Le ministère de l’Industrie a tout récemment reçu ordre de recruter un maximum d’ingénieurs et géologues pour faire l’inventaire des actifs miniers de l’Algérie. Ce n’est qu’à l’issue de cette prospection à grande échelle qu’on connaitra avec suffisamment de précision      la nature des gisements miniers, leurs consistances et leurs localisations précises. On peut toutefois commencer par exploiter des gisements déjà répertoriés parmi lesquelles de possibles de Cobalt.

C’est la première fois que les autorités algériennes évoquent la possibilité d’extraire cette catégorie de métaux rares particulièrement prisée par les industries de pointe. On ne trouve d’ailleurs nulle part trace d’initiatives allant dans ce sens. Bien au contraire un mystérieux « black out » bloque depuis des années toute information relative à cette filière que les nouvelles technologies ont subitement propulsée au devant de la scène. S’il y a effectivement traces d’appel d’offres pour l’exploitation des gisements de fer et de zinc des mines de Gara Djebilet et d’Amizour, on ne trouve par contre aucune initiative de ce genre en ce qui concerne la prospection et à l’exploitation de gisements de « terres rares », ce qui paraît étonnant au regard des gros revenus que pourraient générer à court terme ces richesses notamment en cette période de déclin des recettes d’hydrocarbures. Au niveau du ministère de l’Industrie, on explique le retard à promouvoir l’extraction et le raffinage des terres rares par l’importance du coût des investissements et par l’absence de savoir faire qui contraindra l’Algérie à extraire et valoriser ces métaux en partenariat avec des entreprises étrangères qui maîtrisent le mieux les technologies de l’extraction et du raffinage des « terres rares ». Notre source nous informe que l’industrie des terres rares doit se déployer avec beaucoup de précautions car les risques de pollutions irréversibles sont réels, sans doute même, plus importants que ceux qui résultent de l’extraction d’hydrocarbures de schistes. Mais on n’en est pas encore là ! Car si l’intention d’ouvrir officiellement la voie à l’exploitation des « terres rares » est excellente en soi, il reste beaucoup à faire pour donner effectivement corps à cette industrie toute nouvelle pour l’Algérie. De nombreuses questions se posent dés lors : qui exploitera les gisements de « terres rares ». Si c’est directement l’Etat algérien, faudra t-il créer pour ce faire une société nationale ? Si partenariat avec des firmes étrangères il y aura, quels seront ces partenaires ? Y aura-t-il comme pour le pétrole, des firmes (américaines et françaises notamment) plus privilégiés que d’autres ? Le privé algérien sera-t-il autorisé à exploiter des gisements de « terres rares » ? Les terres rares seront-elles raffinées en Algérie ou exportées à l’état brut ? Comment préserver l’environnement de cette industrie polluante? L’Algérie cherchera telle à développer en aval de l’exploitation de « terres rares », une industrie électronique qui prendrait avantages de la disponibilité du cobalt et autres métaux destinés à ce type d’industrie ?Autant de questions auxquelles il est important de réfléchir dès à présent.

Algérie: reprise officielle des prestations, dimanche, au Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (Alger)

11-07-2020

Le Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (Alger) reprendra, à partir de dimanche prochain, ses prestations en faveur du public, après son affectation, depuis mars dernier, à la mise en quarantaine des ressortissants algériens rapatriés, a-t-on appris auprès du Président directeur général (P-dg) du Complexe, Saïd Bekhti.

L’établissement qui avait été rouvert, à titre d’essai, en juin 2019 après des travaux de réaménagement et d’extension suivant les normes internationales, avait commencé à accueillir les clients en janvier 2020, a indiqué à l’APS M. Bekhti.

Il a précisé, que le Centre n’accueillera, au début de sa mise en service, que 50% de sa capacité d’hébergement globale, et ce, en respect des mesures préventives décrétées par les pouvoirs publics dans la cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du nouveau Coronavirus.

Il a mis en avant, à ce propos, le respect scrupuleux de toutes les mesures de prévention et d’hygiène, à savoir la désinfection quotidienne des espaces, la distanciation sociale et le port obligatoire des masques pour les clients.

Le Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj est le seul du genre à l’échelle nationale offrant des cures thermales pour les malades souffrant d’affections articulaires et de rhumatisme, a rappelé M. Bekhti qui explique que l’eau de mer, riche en oligo-éléments et en minéraux (sodium, calcium, potassium et chlore), soulage les douleurs articulaires.

Evoquant les mesures prises pour proposer “des prix concurrentiels”, le directeur du Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj a rappelé les conventions signées, en janvier dernier, notamment avec les Caisses de sécurité sociale et les comités de participation et des œuvres sociales de plusieurs secteurs pour élargir l’accès aux cures thermales.

Ces conventions visent à renforcer la couverture sanitaire et sociale au profit des clients en leur offrant la possibilité d’accéder aux prestations proposées par le Centre et les stations thermales à des prix raisonnables, a-t-il précisé.

Par ailleurs et s’agissant des travaux d’aménagement réalisés au niveau du complexe, M. Bekhti a affirmé que cet établissement thermal et touristique a bénéficié, depuis 2016, d’une grande opération de réaménagement et de renforcement de sa capacité d’accueil avec la construction d’un nouvel hôtel de 33 chambres, en plus de l’ancien qui compte 122 chambres.

Pour M. Bekhti ces structures et projets contribueront grandement à la promotion de la destination Algérie, en ce sens qu’ils permettront d’attirer des touristes locaux et étrangers qui préfèrent ce genre d’activités touristiques et thérapeutiques.

Le complexe dispose de deux hôtels comptant plusieurs pavillons, dont un sauna, une salle de massage, des jacuzzis, deux piscines, un bain et une salle de bien-être et de remise en forme, selon le même responsable.

Concernant l’opération d’extension, M. Bekhti a indiqué que le nouvel hôtel qui a renforcé les capacités du complexe, est “une structure de remise en forme et de bien-être, à l’instar de l’ancien hôtel qui est consacré à la thalassothérapie”.

Soulignant que dans l’objectif d’améliorer le niveau des prestations, des cycles de formation en été dispensés aux travailleurs et employés du complexe dans différentes spécialités, M. Bekhti a insisté sur l’importance de former des médecins en thalassothérapie, des masseurs et des spécialistes dans le domaine de la maintenance des équipements afin de rattraper les lacunes enregistrées dans les ressources humaines.

Le complexe de thalassothérapie a été doté, selon son premier responsable, “de nouveaux équipements modernes répondant aux normes internationales appliquées dans cette spécialité de remise en forme”, ajoutant que cet espace thérapeutique et touristique constitue également “un espace de repos et de bien-être dans un environnement propre et calme, au regard des espaces verts qu’il dispose, de la plage qui l’entoure, des piscines et du matériels modernes de sport”.

M. Bekhti a rappelé que le service de la thérapie avec le bain en eau de mer, compte des bassins de kinésithérapie et de remise en forme, des piscines pour la natation et le bien-être, des bassins pour le massage et des bains chauds à vapeur et aux algues marines.

Evoquant les causes de l’arrêt dernièrement de ses prestations, M. Bekhti a affirmé qu’en raison “des conditions sanitaires qui a connu l’Algérie à l’instar des autres pays du monde à cause de la propagation du nouveau coronavirus, le complexe a été réservé au confinement sanitaire des ressortissants algériens venus de l’étranger”, relevant la prise en charge trois (3) groupes, le premier est composé de 160 personnes, le deuxième groupe de 200 personnes et le troisième de 207 citoyens.

Le P-dg du complexe a affirmé que cette mesure préventive a été accomplie de bonnes conditions, et tous les moyens matériels et humains nécessaires pour le bon déroulement de l’opération de confinement, ont été mobilisés pour protéger les travailleurs et l’équipe médicale en coordination avec les collectivités locales et tous les secteurs concernés.

TLS Contact Algérie : Une nouvelle note concernant les RDV visas - Algerie360

samedi 11 juillet 2020

Suite à la hausse des contaminations que connait le pays ces derniers jours, les autorités ont annoncé, jeudi dernier, de nouvelles mesures, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, entre autres, l’interdiction de la circulation à destinations et en provenance des 29 wilayas les plus touchées. A cet effet, TLS Contact Algérie a publié une nouvelle note.

TLS Contact Algérie a fait part, hier soir, d’une nouvelle note importane destinée aux demandeurs de visas pour la France ayant obtenus un rendez-vous pour la semaine prochaine, c’est à dire à partir de demain dimanche 12 juillet.

La note en question, postée sur la page Facebook officielle de TLS Contact, stipule que les personnes concernées pourront se présenter pour le dépôt de leurs demandes de visas la semaine du 19 juillet, en respectant le même jour et la même heure qui leur ont été accordés au rendez-vous initial.

« Suite aux décisions du gouvernement annoncées hier contre la propagation du virus, TLScontact informe les demandeurs, rencontrant des difficultés à se déplacer cette semaine, qu’ils ont la possibilité de se présenter pour le dépôt de la demande la semaine du 19 le même jour et à la même heure que le rendez-vous initial « , lit-on sur la même note.

والي العاصمة يمنع سوق المواشي على مستوى جميع الأحياء

بقلم نسرين محفوف

11-07-2020

أمر والي العاصمة، يوسف شرفةـ اليوم السبت، بمنع سوق المواشي على مستوى جميع الأحياء.

وأفاد والي العاصمة، خلال ندوة صحفيةـ أنه لم يتم لحد الساعة، التطرق الى الاجراءات المتخدة فيما يخص عيد الأضحى.

ويأتي القرار في إطار الاجراءات المتخذة من أجل الحد من انتشار فيروس كورونا.

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Services du Premier Ministre

Cellule de communication

Revue de la presse électronique

journée du samedi 11 juillet 2020

La presse française a largement relayé le coup de fil de Macron à Tebboune

11-07-2020

Par Nabil D. – La presse française a largement relayé l’appel téléphonique d’Emmanuel Macron à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ce jeudi. Reprenant dans leur majorité de larges passages de la dépêche de l’agence officielle AFP, les médias français ont surtout rappelé que c’est le troisième échange téléphonique entre les deux chefs d’Etat depuis le début juin, et que le dernier intervient au lendemain de la restitution de vingt-quatre crânes de résistants algériens détenus durant 170 ans au Musée de l’Homme, à Paris.

Pour La Voix du Nord, «la restitution des ossements par la France est un signe fort de dégel dans les relations entre Alger et Paris, marquées depuis l’indépendance en 1962 par des polémiques et des crispations». Le Figaro souligne, dans le même sillage, que l’appel de Macron «survient quelques jours après la remise par la France de restes mortuaires de vingt-quatre combattants algériens tués au début de la colonisation française, au XIXe siècle, un signe fort de dégel entre les deux pays».

Le Parisien indique, pour sa part, que «la question de la mémoire reste au cœur des relations conflictuelles entre la France et l’Algérie, où la perception est que Paris ne fait pas assez pour se repentir de son passé colonial». Le journal régional rappelle qu’en décembre 2017, à Alger, Emmanuel Macron «s’était engagé à restituer les crânes d’Algériens entreposés depuis le XIXe siècle dans les collections du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris», en ajoutant que «la même année, mais avant son élection, il avait qualifié, également dans la capitale algérienne, la colonisation de l’Algérie de crime contre l’humanité, s’attirant des critiques de responsables français de droite».

France 24, dont le récent entretien réalisé avec le président Abdelmadjid Tebboune a été repris et commenté à grande échelle par les médias français, note que l’appel d’Emmanuel Macron est un «nouveau signe de rapprochement entre Alger et Paris».

L’Algérie et la France veulent tourner la page de la tempête provoquée par le documentaire de France 5 sur le Hirak, lequel avait poussé les autorités algériennes à rappeler l’ambassadeur d’Algérie à Paris en guise de protestation.

N. D.

Documents exclusifs. Masques et tests de dépistage : des fabricants chinois et coréens étrangement ignorés par la PCH

11-07-2020

L’Algérie est au coeur de la tourmente. Elle frôle depuis plusieurs jours la catastrophe sanitaire et le pays a besoin de s’équiper sérieusement en moyens de protection et en tests de dépistage pour faire face à la flambée des contaminations. Des opérateurs chinois et coréens ont proposé récemment des offres très alléchantes pour fournir à la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) des masques de protection et des tests de dépistage. Mais du côté algérien, aucune réponse, ni la moindre transparence ni la moindre considération alors que la Présidence algérienne avait exigé le 28 juin dernier au ministère de la Santé et ses organismes de renforcer le stock vital des produits pharmaceutiques nécessaires à la lutte contre le coronavirus COVID-19.

Lors d’un conseil des ministres organisé le 28 juin dernier, Abdelmadjid Tebboune a demandé l’acquisition de 252.000 tests PCR et deux (2) appareils de dépistage par PCR d’une capacité de 2.000 tests par jour chacun. Le Chef de l’Etat a donné son accord pour l’importation de 20 millions de masques chirurgicaux pour maintenir le stock national, de 200.000 masques pour les personnels de santé travaillant dans des services COVID, “lesquels équipements viendront s’ajouter aux quantités suffisantes de médicaments destinés au traitement des patients atteints de coronavirus, sachant que le stock des médicaments a été plusieurs fois doublé”, avait expliqué le communiqué finale de ce Conseil des ministres.

Mais force de constater que ces nouveaux marchés publics sont gérés, comme d’habitude, avec une énorme opacité et sans aucun mise en concurrence pour éviter les dilapidation des deniers publics et les manoeuvres illicites de la corruption. Preuve en est, concernant les tests de dépistage, un fabricant coréen, Ahram Biosystems INC., s’est rapproché des autorités sanitaires algériennes notamment la PCH pour leur proposer des offres concernant des tests de dépistage réputés pour leur efficacité. Ce fabricant coréen a proposé un test de dépistage conforme aux normes coréennes, les plus sévères au monde et la Corée du Sud est l’un des rares pays au monde qui maîtrise scientifiquement le processus du dépistage massif de la population. Il s’agit d’un test de dépistage apprécié pour sa rapidité car il donne le résultat du dépistage en moins d’une heure. Les prix de ces tests avoisinent entre 3,8 et 6,4 dollars. Il s’agit de prix réellement compétitifs.

Mais ce fabricant coréen n’a reçu aucune réponse de la PCH ni du ministère de la Santé qui veut, apparemment, géré les budgets publics pour l’acquisition des tests de dépistage à l’étranger dans un manque total de transparence et sans aucune procédure d’appel d’offres ou de consultations publiques. Une anomalie qui suscite la controverse et peut enclencher, comme au mois de mai dernier, un nouveau scandale de corruption dans le secteur de la corruption.

Idem pour les masques de protection. Un opérateur chinois Foshan Trading a fait à la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH) une offre  concernant les masques FFP2/KN95. Il s’agit de masques très recherchés par l’Algérie notamment pour les mettre au service des soignants algériens mobilisés dans les unités COVID-19.L ‘opérateur chinois a proposé des masques FFP 2 à 0.36 USD l’unité , soit un end-user price de 70 DA.  Le prix de vente moyen actuel au niveau des pharmacies en Algérie est de 400-500 DA l’unité.

Quant au masque chirurgical, cet opérateur chinois le propose à 0.16 USD l’unité, soit un end-user price de 30 DA. Le prix de vente moyen actuel au niveau des pharmacies algériennes est de 100 DA l’unité. Les end-users prices ont été obtenus en multipliant les prix FOB par 190 ( 1 USD = 130 DA, DD 5%, transport 0.033 l’unité, autres frais bancaires et taxes, marge de 20%). Les prix FOB signifiant qu’une marchandise est achetée ou vendue sans les frais de transport et autres frais et taxes y afférents et sans les assurances. Cependant, le transport via un avion cargo d’AIR ALGÉRIE depuis la Chine a été estimé à 200.000,00 USD. L’Algérie est donc toujours gagnante en s’intéressant à ces masques notamment en cette période où elle tente de gérer une crise sanitaire sans précédent. Malheureusement, les gestionnaires du secteur de la Santé font preuve d’une gouvernance très obscure de l’argent public et nargue  des opérateurs internationaux qui ne vont plus s’intéresser à notre pays lorsque la demande mondiale sur ces produits pharmaceutiques va exploser une nouvelle fois en cas d’une deuxième vague de COVID-19 à travers le monde.  Une enquête sur le fonctionnement opaque du secteur de la Santé s’impose plus que jamais.

Le FFS a maintenu les travaux de son congrès extraordinaire malgré le danger sanitaire : de la pure inconscience !

11-07-2020

Le célèbre Hocine Ait Ahmed  doit se retourner dans sa tombe. Le défunt héros de l’opposition algérienne ne doit plus reconnaître son parti pour lequel il a donné toute sa vie : le Front des forces socialistes (FFS). En 2020, ce dernier se comporte exactement comme les parties du pouvoir, à savoir le RND et le FLN. Preuve en est, malgré le danger sanitaire et l’extrême urgence de respecter les consignes sanitaires notamment l’annulation des rassemblements publics pour éviter la propagation du COVID-19 qui fait d’ores et déjà de nombreux ravages en Algérie, le FFS a maintenu les travaux de son congrès extraordinaire à Alger ce vendredi 10 juillet. 

Oui, des dizaines de congressistes se sont rassemblées depuis 9 H du matin ce vendredi au niveau du chapiteau sis à l’intérieur de l’hôtel Mazafran -Zeralda, à l’ouest d’Alger. Des dizaines de militants qui se frottent les uns aux autres sans tenir compte du danger sanitaire qui peut aggraver la situation épidémiologique du pays. Pis encore, plusieurs militants du FFS ne portaient même pas de masques et n’observaient aucun respect pour les gestes barrières. Une attitude totalement irresponsable et indigne d’un parti aux vieilles traditions démocratiques et patriotiques.

Le FFS a fait preuve de la même inconscience que le RND qui avait organisé entre le 28 et 29 mai les travaux de son congrès extraordinaires au CIC de Club-des-Pins avec la participation de près de 800 personnes. Le même FLN a fait de même lorsqu’il avait élu son nouveau secrétaire général Abou El Fadl Baadji le 30 mai dernier. Le FFS est le troisième partie qui fait fi des consignes sanitaires en ces temps de pandémie du COVID-19.

Il faut savoir qu’officiellement en Algérie, l’interdiction des réunions publiques et des rassemblements est en vigueur en raison du risque de propagation de la Covid-19. Même le Conseil des ministres se tient par visioconférence…

Le hirak, la main de l’étranger  et ses vérités des ténèbres

11-07-2020

Par Abdellali Merdaci*

Dans une recension de l’ouvrage d’Ahmed Bensaada « Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak algérien ? » (Alger, Apic Éditions, 2020), j’ai fait état d’une locution d’un autre temps, la pittoresque « main de l’étranger », qui a chaviré le bon sens et mis en charpie le cœur d’un chroniqueur chamarré, un de ces « forgeurs de conscience » de la presse privée dite « indépendante ». À sa décharge, l’universitaire oranais n’utilise pas cette formulation, mais elle s’impose clairement à la lecture de son enquête. Dire que le hirak algérien a été, à son origine et dans ses évolutions diverses, otage de décideurs de l’ombre n’est pas mettre en cause une demande de démocratisation de la société qu’il a remarquablement exprimée, qui reste actuelle. 

Comme beaucoup d’Algériens, j’ai longtemps marché avec des membres de ma famille pour un changement radical et nous en prenions date dans une déclaration publique, le 1er avril 2019, au lendemain de la formation d’un gouvernement de transition. Contre la prétention à un cinquième mandat du président Bouteflika, formellement absent, contre les dérives prédatrices de son clan encore actif, le hirak pouvait incarner une révolution populaire, hors et contre les censures institutionnelles. Il aurait fallu, sur ce plan-là, mettre en œuvre un principe fort de la démocratie et désigner d’authentiques représentants du hirak, investis de la confiance des marcheurs et, surtout, d’une autorité et d’une parole publiques. Mais le hirak ne savait pas qu’il ne s’appartenait pas. Des puissances occultes et déterminées encadraient, déjà, sa généreuse geste et ses cris d’espoir.

Le 14 mars 2019, le sociologue français d’origine algérienne Lahouari Addi, mandaté par des parties jusqu’alors inconnues, refusant la possibilité d’une structuration du hirak, faisait l’injonction à un gouvernement déboussolé, aux chefs de l’Armée et aux marcheurs de s’en remettre pour le sort de l’Algérie à un triumvirat composé de l’avocat Mostefa Bouchachi, des chefs de parti Zoubida Assoul (UPC, agréé) et Karim Tabbou (UDS, non agréé). Dans le même ordre du jour, quasi-martial, recueilli par le journal en ligne de droit français « Le Quotidien d’Algérie », il traçait le cahier de charge de cette instance collégiale appelée à exercer l’autorité suprême de l’État. Il ne pouvait s’agir pour lui d’orienter pour son propre compte, à partir de Lyon (France), un mouvement populaire inédit dans l’espace politique algérien depuis l’indépendance, rassemblant de centaines de milliers de manifestants, dans toutes les régions, villes et campagnes du pays. Au nom de qui interpellait-il les Algériens, qui l’a autorisé à préfigurer une chefferie d’un mouvement spontané de marcheurs pour en faire un mouvement insurrectionnel avec l’objectif précis d’une prise de pouvoir ?

Lahouari Addi  et autres agents de la « démocratisation » américaine

Un des résultats les plus pertinents de l’enquête d’Ahmed Bensaada est de dire aux Algériens à partir de quel lieu le Français Lahouari Addi se prévalait – et se prévaut toujours avec le même entrain – de guider la marche libératrice du hirak et à en tirer de (grosses) ficelles et de quelles coteries secrètes et parfaitement efficaces il est le délégataire. Conviendrait-il de subodorer les preuves à charge patiemment recherchées et alignées contre lui dans le travail de Bensaada ? 

À quel titre, en effet, un universitaire français, fut-il d’origine algérienne, sans aucune attache établie avec le pays dont il a abandonné la nationalité au plus fort de la sanglante guerre civile des années 1990 que ses amis islamistes, d’hier et d’aujourd’hui, ont imposés au peuple et à l’État algériens, peut-il décider de l’avenir de l’Algérie, de lui assigner une présidence triumvirale de transition ? Convient-il de rappeler que lorsque, le 14 mars 2019, Addi donnait les noms de ses triumvirs, Abdelaziz Bouteflika était encore le président élu de la République algérienne démocratique et populaire, nation indépendante et souveraine ? Dès la fin février 2019, les Algériens avaient marché dans les rues, non pas pour installer une transition mais pour s’opposer à un cinquième mandat d’un président, dont la maladie, l’impotence et la captation de son pouvoir constitutionnel par son frère Saïd et ses amis, menaçaient la sécurité de la nation. L’intervention du 14 mars 2019 de Lahouari Addi est acte délictueux envers l’Algérie et son gouvernement.

Ahmed Bensaada énonce clairement la pernicieuse entente de l’universitaire lyonnais avec des organismes publics et privés, gouvernementaux et non-gouvernementaux américains, chargés de la « démocratisation » des pays arabes dans le cadre d’un programme dédié au Moyen Orient. Sauf à prendre tous les Algériens pour des crétins, comment comprendre que Addi passe du statut revendiqué de chercheur publiant des articles dans des revues du NED à celui de donneur d’ordres au hirak algérien ? Cela est désormais su : le sociologue français, qui s’adresse aux foules de marcheurs algériens, se réclame d’une double investiture : la caution des Américains, initiateurs d’un projet de changement « démocratique » forcé des républiques arabes (notamment par le biais de « révolutions printanisées ») et la proximité des partis islamistes dont il pouvait théoriser les effets morbides prévisibles de leur conduite de la nation dans le concept vaseux de « régression féconde ». Jamais un oxymoron ne fut aussi fatal.

Assurément, la « main de l’étranger » est bien visible. Lahouari Addi et ses clients pressentis et missionnés, Mostefa Bouchachi, Zoubida Assoul et Karim Tabbou (désormais élargi, sur lequel Bensaada n’a rien révélé tant qu’il était en prison et ne pouvait sensément se défendre) répondent sans aucune ambiguïté aux nettes incriminations que son enquête serrée détaille. De l’argent, des stages, des colloques, des menées d’activistes organisées et financées par des officines américaines, des conciliabules dans les salons et bureaux de l’ambassade américaine à Alger, mis à jour par Wikileaks, des breloques dorées décernées à des patrons de journaux privés pour avoir porté auprès des Algériens la bonne parole de la « démocratie » et même à un chef de parti politique (venu à résipiscence), un activisme dans un réseau de femmes juristes arabes appuyé par l’argent américain, des fraternisations et des embrassades émues avec des tueurs islamistes, qu’est-ce qui n’est pas vérifiable dans la documentation réunie par l’universitaire oranais ? Cette « main de l’étranger » est bien présente au cœur de la nébuleuse du hirak. Comment la nier et s’en gausser dans un journal algérien depuis une sinécure parisienne traitée à l’aïoli ?

Pour avoir donné à tous les Algériens, qui marchent, qui ne marchent pas où qui ne marchent plus, les clés d’une opération dirigée par des organismes étrangers, principalement américains, pour assurer le contrôle du mouvement populaire du hirak, l’auteur de « Qui sont les ténors autoproclamés du hirak algérien ? » est lynché dans les colonnes d’une presse privée dite « indépendante », qui ne lui donnera jamais la possibilité de se défendre. Dans les pages du fameux « Quotidien indépendant », un spécialiste de l’agit-prop, habitué des délégations du RAJ, autre association stipendiée, notamment à Dakar (Sénégal), porte-voix déclaré du hirak, apporte des « clarifications » aux divulgations de son enquête en expliquant qu’il est dans l’ordre des choses que ses amis soient cornaqués par des organismes étrangers. Son argument, prétendument irrésistible, est de marteler que le gouvernement algérien échange et signe des contrats avec des organismes étrangers, pourquoi les activistes algériens ne s’y prêteraient-ils pas ? L’argument est court, mais il constitue déjà un aveu. L’État et ses gouvernements sont mandatés pour discuter avec tout acteur institutionnel étranger dans la limite d’intérêts contractuels. Est-ce le cas pour un groupement de personnes (fussent-elles au nombre de « trente millions » comme le soutient un néo-Français surgi de la décennie noire !), dont l’objectif assigné est de faire tomber le système d’Alger, au prix du chaos, s’il le faudrait ?

Le hirak à la barre ?

Lorsqu’on sollicite la formation, les conseils et les moyens d’organismes étrangers, gouvernementaux ou non-gouvernementaux, pour réaliser un but proprement politique dans son pays, cela a un nom, plusieurs même : intelligence, collusion, collaboration, voire trahison, universellement punissables par la loi. La loi algérienne est sans équivoque sur cet aspect : elle interdit la création et l’activité d’associations politiques et de médias financés par l’étranger. Alors, cette toujours folklorique « main de l’étranger » court-elle encore et plus vite ? Il est avéré que Addi, Bouchachi, qui vient de s’exprimer publiquement en qualité de chef – autoproclamé – sur la reprise du hirak, Assoul et Tabbou, mangent à la même écuelle une préparation peu ragoutante, cuisinée en sous-sol, à l’étranger. 

Ahmed Bensaada précise le parcours de ces activistes dans leur lien avec des agences américaines fournissant clés en main des « printemps » arabes. S’ils n’en sont pas dans cette infecte mangeaille, qu’ils parlent ! Qu’ils sortent de la confusion et se dressent face au hirak historique du 22 février 2019 pour clamer leur vérité. Encore une fois, qu’ils se fassent entendre ! 

Mais cette prise de parole, leur est-il aisé d’y souscrire en toute sincérité ? Madame Assoul connait, en sa qualité de juriste ce précepte de Juvénal, loué dans toutes les cours de justice du monde et, aussi, chez nous en Algérie : « Vitam impendere vero » : se consacrer, en toute circonstance, à la vérité, rien que la vérité. Triumvir, coopté par Lahouari Addi, Zoubida Assoul s’y emploie, certes, à demi-mot. Elle vient de donner une version biaisée des faits qui lui sont imputés dans l’enquête de Bensaada dans un entretien avec le quotidien algérois « Reporters » (8 juillet 2020). J’observe, au premier plan, que nulle part, depuis maintenant plus d’une année de hirak, Assoul n’a dénoncé son appartenance à l’instance collégiale préemptée par le sociologue français Addi ; elle nie être une « héroïne » du hirak, mais elle en est le héraut, comme elle fut l’animatrice et porte-parole du mouvement Mouwatana, balayé par les camions de la voirie municipale de Constantine. Cette présidence collégiale de l’Algérie en transition, à laquelle elle été conviée par Addi, qu’elle n’a pas stricto sensu déclinée, qui est corrélativement aussi celle du hirak, a été pensée et mise en œuvre depuis l’étranger : ni dans sa composition ni dans ses objectifs, elle ne correspond à aucune forme de légalité, elle est préjudiciable. 

Zoubida Assoul, qui ne se suffit pas d’éreinter Ahmed Bensaada, son contradicteur, ce qui n’est pas nouveau en soi dans les colonnes d’une presse privée qui s’est arrogé les vertus du hirak, veut aussi le déférer devant les bois de justice pour des faits qu’il a fait connaître aux Algériens, qu’elle ne dément pas opiniâtrement dans ses déclarations à « Reporters » : le Réseau des femmes juristes arabes, dont elle a été la dirigeante à Amman (Jordanie),  a été financé par l’ABA et cet organisme arabe a entretenu des relations avec Freedom House et USAID, qui sont des émanations du NED, qui a repris un volet important des activités de déstabilisation dans le monde de la CIA. Devant les tribunaux d’Algérie, Ahmed Bensaada, qui est lui-même un expert reconnu pour ses publications sur les « printemps » arabes et sur le rôle qu’y ont tenu les organismes américains, peut solliciter l’expertise de spécialistes algériens de la gouvernance mondiale, universitaires et diplomates, qui connaissent les entreprises de « démocratisation » américaine avec lesquelles Madame Assoul a travaillé. 

La cheffe du parti UPC, membre d’un triumvirat présidentiel, estime que personne ne peut mesurer le patriotisme. Or le patriotisme, dans son essence, est une valeur insécable : on l’a ou on ne l’a pas. Lorsqu’on a accepté d’être dans une direction du hirak, inspirée par une puissance étrangère, pour accomplir des objectifs de renversement et de remplacement d’un gouvernement légal, à la date du 14 mars 2019, par la violence de la rue, on a sûrement piétiné cette éminente valeur. La gravité du fait est soulignée par la position de Zoubida Assoul, cheffe de parti légal, recourant explicitement à une démarche illégale. Dès le 14 mars 2018, si elle n’en avait pas préalablement approuvé l’intention, Madame Assoul aurait dû s’adresser aux Algériens pour récuser sa participation au triumvirat de Lahouari Addi et marquer l’observance d’une voie politique légale, qui lui est attribuée par l’État. Elle ne l’a pas fait.

Le hirak, l’activisme séditieux et la bataille de l’ombre

À Constantine, il devenait – assez tôt – visible que les marches étaient phagocytées par les troupes de l’activiste islamiste Larbi Zitout, haranguées et pourvues en slogans nauséeux depuis Londres, pour s’en écarter. Seuls les journalistes Ikram Ghioua (« L’Expression », Alger) et Nouri Nesrouche (« El Watan », Alger) signalaient et commentaient cet aggiornamento du hirak, islamiste et potentiellement émeutier, qui ne sera plus sans conséquence sur son devenir. Cette histoire de bruits et de fureurs n’était plus mon histoire. Car, une « révolution du sourire », empreinte de résilience, se mérite.

Je lis régulièrement dans la presse des hypothèses sur le retour du hirak, que ne semble pas décourager l’incertaine situation sanitaire du pays. À quelle enseigne, précisément ? Garde-t-il son intégrité et sa légitimité originelle, dix-sept mois après son lancement ? J’entends bien et je partage pleinement les analyses du philosophe Mohamed Bouhamidi qui a situé la mort clinique du hirak au printemps 2019, au moment où la donne politique changeait notablement dans le pays. J’imagine que si le hirak était structuré, s’il disposait d’une direction élue échappant aux influences étrangères, il se serait emparé de l’offre du régime finissant pour triompher par l’urne, plus que par la répétition d’imprécations mortifiantes et, souvent, inopportunes, contre des institutions de l’État, notamment l’Armée, et des acteurs du champ politique, qui n’ont pas changé et ne changeront pas notre société. 

Comme les grands mouvements populaires, le hirak algérien originel a nourri sa part d’illusions – romantiques et romanesques. Ici comme ailleurs, au gré du temps, des « révolutionnaires » en peau de mouton qui ont lu Georges Sorel, Luis Sepuvelda, Curzio Malaparte et Piotr Kraptokine, ont découvert que sous les pavés, il n’y avait pas la plage. À Paris, à Santiago du Chili, à Rome et à Moscou, mais aussi à Alger. Le hirak algérien, ses « trente millions » d’électeurs hirakistes élisant un président hirakiste sur un programme hirakiste, agi par un gouvernement hirakiste, cela aurait pu être, en 2019, une vérité incandescente. Ni Lahouari Addi, ni ses parrains américains et ses protégés « démocrates » et islamistes, ni son triumvirat, n’en voulaient, qui aspiraient (et aspirent toujours) à faire tomber l’État algérien. Triste combat, aux procédés déloyaux.

Ainsi, le boycott du vote, un outil classique de l’agit-prop. Les marcheurs y ont acquiescé nombreux. Mais, M. Abdelmadjid Tebboune a été élu légalement, dans une élection légitime, qui en a fait le président de l’Algérie et de tous les Algériens. Si la période qui allait de la démission du président Bouteflika à l’élection de son successeur, du 2 avril au 12 décembre 2019, a été marquée par une difficile confrontation entre un État fragilisé et des marcheurs de toutes obédiences, l’élection présidentielle devait marquer le retour à une vie politique sereine. Ce travail, sur le front politique, s’il a été exceptionnellement celui des citoyens en mouvement, doit revenir principalement aux partis politiques, à leurs militants et aux élites de la société. Après leur longue marche, les Algériens doivent être convaincus qu’avec l’élection du 12 décembre 2019, une page de l’histoire présente de l’Algérie, celle du règne d’injustice et de prédation du président Abdelaziz Bouteflika et de son clan (1999-2019), a été tournée, même si elle fut – nuanceront-ils – mal tournée.

Nonobstant la promesse d’une Algérie nouvelle et d’une relance politique, l’universitaire lyonnais Lahouari Addi s’accroche à la grande affaire de sa carrière, l’expérience indispensable d’un pouvoir islamiste en Algérie.

Deux cents mille morts, ce n’est jamais assez. La reprise annoncée ces jours-ci, parfois tapageusement, du « hirak nouveau » par des tuteurs – autoproclamés comme le note Bensaada – installés à l’étranger et mus par des intérêts étrangers, est porteur de risques pour la sécurité du pays et du devenir de l’Algérie en tant que nation libre. Ce que la bande de Lahouari Addi, depuis Lyon, Larbi Zitout, depuis Londres, Mourad Dhina, depuis Genève, Oussama Abassi, depuis Paris, et leurs correspondants à Alger dont Bouchachi, Assoul, Tabbou, Ali Belhadj (visité, récemment, en grande pompe par des ténors du hirak, Bouchachi en tête, au lendemain d’une bousculade avec la maréchaussée qui lui a valu quelques égratignures), préparent actuellement dans la jonction de pseudo-démocrates et islamistes, c’est la chute d’un régime politique légal et légitime, qu’ils ne pourront jamais battre dans les urnes de la démocratie. Si, par le plus grand des malheurs, ils referont bouger des Algériens, c’est pour aller vers la division, le déchirement, le chaos. La Libye, toute proche, la Syrie, l’Irak et le Yémen, livrés à des guerres sans fin, ne sont pas encore sortis de cette marche forcée vers la « démocratie » américaine et occidentale, une « démocratie » de charniers.

Comment douter que les Algériens qui ont fait prodigieusement le premier hirak, qui a été un hymne à l’unité et à la solidarité, qui a donné le providentiel coup de boutoir pour ébranler un système politique honni, qui aiment leur pays, puissent le brûler pour complaire à des attentes qui ne sont pas les leurs, qui leurs sont dictées par d’acharnés et sinistres histrions arc-boutés à des violences anciennes, toujours recommencées ? 

Les manipulations américaines, analysées par Ahmed Bensaada, mais aussi, le grenouillage français, relevé par l’éminent universitaire Mohamed-Lakhdar Maougal, ont détourné le cours du hirak, qui n’a pas conservé la spontanéité et la pureté de son enfantement. Si Lahouari Addi, donneur d’ordres du NED,  qui a fait toper Bouchachi et Belhadj et tutti quanti pour le renversement d’une présidence et d’un gouvernement légaux de l’État et leurs troupes islamo-« démocrates » remportent – par hypothèse – leur bataille souterraine contre la Première République algérienne, la fondamentale République algérienne démocratique et populaire et son Armée, une Deuxième République sera instaurée arborant la brumeuse estampille d’État islamique, avec inévitablement son cortège de morts, de millions de morts, autrefois chiffrés par un chef islamiste dans un hallucinant happening dans l’enceinte du stade du 5-Juillet, à Alger. 

L’Histoire devrait-elle se répéter ? Les marcheurs islamo-« démocrates », d’Alger à Bejaia et Tizi Ouzou et dans le pays kabyle comme cela a été le cas ces dernières semaines, prêts à en découdre, n’attendent que le départ sifflé par Mostafa Bouchachi. Qu’ils prennent garde, cependant, d’éveiller la bête immonde. L’islamisme, qui prend place dans ce néo-hirak avec son outre de ruses, saura perfidement faire revêtir à ses improbables alliés la tunique de Nessus, il restera toujours cette terrible machine destructrice et pourvoyeuse de mort.

Les Algériens, appelés à toutes sortes d’urgences, dont celle de vivre face à la pandémie virale, n’ont plus besoin, aujourd’hui, du hirak. Ni de faiseurs de hirak embusqués dans les fanges d’organismes américains et occidentaux de la « démocratisation ». Que ceux d’entre eux qui souhaitent faire de la politique pour accéder au pouvoir s’y engagent à visage découvert, loin de l’écran de fumée des foules subjuguées, dans le respect des règles du fonctionnement politique de l’État. L’enjeu d’alternance démocratique devrait être l’unique horizon des partis et des acteurs politiques pour faire avancer notre grand pays. Et le défendre ensemble, par nécessité. Car la seule démocratie et la seule République légitimes, que peuvent rêver les Algériens sont celles qui préservent leur pays, qui l’inscrivent durablement dans l’histoire des nations.

L’Algérie s’apprête-t-elle à devenir un pays beaucoup plus minier que pétrolier ?

11-07-2020

Continuer à dépendre des seules ressources d’hydrocarbures serait suicidaire pour l’Algérie. Les baisses tendancielles  de la production (l’Algérie ne produit plus que 700.000 barils/jour) et des recettes (à peine 18 milliards de dollars en 2019), s’inscrivent dans une logique structurelle imparable et le gouvernement algérien semble l’avoir bien compris.

Et, c’est sans doute pourquoi, le président de la république a donné à son gouvernement ce mardi 7 juillet 2020, le feu vert pour entamer l’exploitation à grande échelle de produits miniers dont le pays regorge. Il s’agit on l’a compris de la mine de fer à ciel ouvert de Gara Djebilet (Tindouf), du méga gisement de zinc d’Amizour (Bejaia) et des « terres rares » disséminées à travers tout le territoire national. On s’étonne évidemment de l’intérêt tardif porté par les autorités algériennes à d’aussi importantes sources de revenus.

Elles n’y pensent effectivement que lorsque les revenus pétroliers se dissipent comme ne 1986 ou, comme c’est le cas aujourd’hui, avec l’effondrement des cours du pétrole. Elles avaient l’habitude d’enterrer ces projets dès que les recettes pétrolières opèrent une remontée, mais gardons tout de même l’espoir que cela ne sera pas le cas cette fois ci !

Les enjeux financiers sont en effet colossaux. Ils le sont pour le minerai de fer de Gara Djebilet qui offre le privilège d’être facilement exploitable et intarissable durant au minimum un demi-siècle.

Ils le sont aussi pour la mine de zinc d’Amizour qui peut rapporter gros du fait de l’envolée des cours de ce minerai qui tend à manquer sur le marché mondial. Mais ils le sont surtout pour les « terres rares », dont la demande mondiale avait explosée avec l’industrie électronique (ordinateurs, Smartphones, équipements médicaux etc.) et progresse encore plus aujourd’hui, avec l’industrie de la voiture électrique qui requiert des quantités gigantesques de Lanthane, Cérium, Néodyme, L’yttrium, mais aussi et surtout, de Cobalt pour réaliser les batteries Lithium et le matériel électronique qui équiperont les dizaines de millions de véhicules écologiques qui sortiront prochainement en masse de pratiquement toutes les usines d’automobiles du monde.

Pour l’économie algérienne, la prochaine décennie sera sans doute celle des produits miniers et, notamment, celle des « terres rares » dont le pays regorge, à en croire les informations livrées par quelques médias qui en 2017 déjà classaient l’Algérie au troisième rang mondial des réserves disponibles.

Selon les professeurs Farid Benyahia et Kamel Sanhadji, le sous sol algérien renfermerait pas moins de 20% des réserves mondiales de « terres rares ». Si  ces informations jamais démenties, venaient à être confirmées par des chercheurs agréés, elles feraient de l’Algérie un pays qui pèsera très lourd, non seulement, sur le plan économique, mais aussi et surtout, sur le plan géostratégique, tant ces métaux rares sont indispensables à l’industrie des équipements de pointe qui, comme on le sait, connaît un essor prodigieux dans les pays les plus puissants de la planète. La présence à une aussi grande échelle de terres rares, serait en effet de nature à faire de l’Algérie, un richissime détenteur de ces métaux précieux indispensables à la fabrication de technologies ultra modernes, que très peu de pays possèdent.

C’est le cas du Cobalt que seuls quelques rares pays possèdent. Le plus important d’entre eux est sans aucun doute le Congo qui détient les deux tiers des réserves et produit environ 100 000 tonnes par an.

La Russie, l’Australie, Cuba et le Maroc comptent également se lancer dans l’aventure des « terres rares » mais ils ne pourront produire au total que 116.800 tonnes de Cobalt alors que le marché mondial en demande 200.000 tonnes aujourd’hui et, sans doute le double, dans les dix prochaines années. Même si son prix a beaucoup régressé (il est passé de 90.000 dollars la tonne en décembre 2018 à 28456 dollars la tonne en aout 2020) le Cobalt reste encore suffisamment rémunérateur aujourd’hui sur le marché mondial. Lorsque que l’économie sortira de la paralysante pandémie de Coronavirus les perspectives en la matière promettent d’être encore plus optimiste vu l’écart qui existera entre la demande qui explosera avec le boum de l’industrie de la voiture électrique et l’offre de cobalt qui demeurera à des niveaux toujours bas.

Si la presse, alimentée par certains « experts », s’est dépêchée d’alimenter la chronique en allant jusqu’à évaluer nos réserves de « terres rares » à environ 2400 milliards de dollars, aucune précision n’a par contre été donnée sur la localisation précise des gisements disponibles. On s’est contenté de les positionner vaguement du coté Est et Sud-ouest du pays. L’évaluation basée sur des études prospectives effectuées au début des années 70 par des ingénieurs chinois est également imprécise, ne serait ce que du fait de l’archaïsme des instruments de détection de l’époque, que du peu de moyens déployés pour la circonstance sur un aussi vaste territoire.

Le ministère de l’Industrie a tout récemment reçu ordre de recruter un maximum d’ingénieurs et géologues pour faire l’inventaire des actifs miniers de l’Algérie. Ce n’est qu’à l’issue de cette prospection à grande échelle qu’on connaitra avec suffisamment de précision      la nature des gisements miniers, leurs consistances et leurs localisations précises. On peut toutefois commencer par exploiter des gisements déjà répertoriés parmi lesquelles de possibles de Cobalt.

C’est la première fois que les autorités algériennes évoquent la possibilité d’extraire cette catégorie de métaux rares particulièrement prisée par les industries de pointe. On ne trouve d’ailleurs nulle part trace d’initiatives allant dans ce sens. Bien au contraire un mystérieux « black out » bloque depuis des années toute information relative à cette filière que les nouvelles technologies ont subitement propulsée au devant de la scène. S’il y a effectivement traces d’appel d’offres pour l’exploitation des gisements de fer et de zinc des mines de Gara Djebilet et d’Amizour, on ne trouve par contre aucune initiative de ce genre en ce qui concerne la prospection et à l’exploitation de gisements de « terres rares », ce qui paraît étonnant au regard des gros revenus que pourraient générer à court terme ces richesses notamment en cette période de déclin des recettes d’hydrocarbures. Au niveau du ministère de l’Industrie, on explique le retard à promouvoir l’extraction et le raffinage des terres rares par l’importance du coût des investissements et par l’absence de savoir faire qui contraindra l’Algérie à extraire et valoriser ces métaux en partenariat avec des entreprises étrangères qui maîtrisent le mieux les technologies de l’extraction et du raffinage des « terres rares ». Notre source nous informe que l’industrie des terres rares doit se déployer avec beaucoup de précautions car les risques de pollutions irréversibles sont réels, sans doute même, plus importants que ceux qui résultent de l’extraction d’hydrocarbures de schistes. Mais on n’en est pas encore là ! Car si l’intention d’ouvrir officiellement la voie à l’exploitation des « terres rares » est excellente en soi, il reste beaucoup à faire pour donner effectivement corps à cette industrie toute nouvelle pour l’Algérie. De nombreuses questions se posent dés lors : qui exploitera les gisements de « terres rares ». Si c’est directement l’Etat algérien, faudra t-il créer pour ce faire une société nationale ? Si partenariat avec des firmes étrangères il y aura, quels seront ces partenaires ? Y aura-t-il comme pour le pétrole, des firmes (américaines et françaises notamment) plus privilégiés que d’autres ? Le privé algérien sera-t-il autorisé à exploiter des gisements de « terres rares » ? Les terres rares seront-elles raffinées en Algérie ou exportées à l’état brut ? Comment préserver l’environnement de cette industrie polluante? L’Algérie cherchera telle à développer en aval de l’exploitation de « terres rares », une industrie électronique qui prendrait avantages de la disponibilité du cobalt et autres métaux destinés à ce type d’industrie ?Autant de questions auxquelles il est important de réfléchir dès à présent.

Algérie: reprise officielle des prestations, dimanche, au Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (Alger)

11-07-2020

Le Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj (Alger) reprendra, à partir de dimanche prochain, ses prestations en faveur du public, après son affectation, depuis mars dernier, à la mise en quarantaine des ressortissants algériens rapatriés, a-t-on appris auprès du Président directeur général (P-dg) du Complexe, Saïd Bekhti.

L’établissement qui avait été rouvert, à titre d’essai, en juin 2019 après des travaux de réaménagement et d’extension suivant les normes internationales, avait commencé à accueillir les clients en janvier 2020, a indiqué à l’APS M. Bekhti.

Il a précisé, que le Centre n’accueillera, au début de sa mise en service, que 50% de sa capacité d’hébergement globale, et ce, en respect des mesures préventives décrétées par les pouvoirs publics dans la cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du nouveau Coronavirus.

Il a mis en avant, à ce propos, le respect scrupuleux de toutes les mesures de prévention et d’hygiène, à savoir la désinfection quotidienne des espaces, la distanciation sociale et le port obligatoire des masques pour les clients.

Le Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj est le seul du genre à l’échelle nationale offrant des cures thermales pour les malades souffrant d’affections articulaires et de rhumatisme, a rappelé M. Bekhti qui explique que l’eau de mer, riche en oligo-éléments et en minéraux (sodium, calcium, potassium et chlore), soulage les douleurs articulaires.

Evoquant les mesures prises pour proposer “des prix concurrentiels”, le directeur du Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj a rappelé les conventions signées, en janvier dernier, notamment avec les Caisses de sécurité sociale et les comités de participation et des œuvres sociales de plusieurs secteurs pour élargir l’accès aux cures thermales.

Ces conventions visent à renforcer la couverture sanitaire et sociale au profit des clients en leur offrant la possibilité d’accéder aux prestations proposées par le Centre et les stations thermales à des prix raisonnables, a-t-il précisé.

Par ailleurs et s’agissant des travaux d’aménagement réalisés au niveau du complexe, M. Bekhti a affirmé que cet établissement thermal et touristique a bénéficié, depuis 2016, d’une grande opération de réaménagement et de renforcement de sa capacité d’accueil avec la construction d’un nouvel hôtel de 33 chambres, en plus de l’ancien qui compte 122 chambres.

Pour M. Bekhti ces structures et projets contribueront grandement à la promotion de la destination Algérie, en ce sens qu’ils permettront d’attirer des touristes locaux et étrangers qui préfèrent ce genre d’activités touristiques et thérapeutiques.

Le complexe dispose de deux hôtels comptant plusieurs pavillons, dont un sauna, une salle de massage, des jacuzzis, deux piscines, un bain et une salle de bien-être et de remise en forme, selon le même responsable.

Concernant l’opération d’extension, M. Bekhti a indiqué que le nouvel hôtel qui a renforcé les capacités du complexe, est “une structure de remise en forme et de bien-être, à l’instar de l’ancien hôtel qui est consacré à la thalassothérapie”.

Soulignant que dans l’objectif d’améliorer le niveau des prestations, des cycles de formation en été dispensés aux travailleurs et employés du complexe dans différentes spécialités, M. Bekhti a insisté sur l’importance de former des médecins en thalassothérapie, des masseurs et des spécialistes dans le domaine de la maintenance des équipements afin de rattraper les lacunes enregistrées dans les ressources humaines.

Le complexe de thalassothérapie a été doté, selon son premier responsable, “de nouveaux équipements modernes répondant aux normes internationales appliquées dans cette spécialité de remise en forme”, ajoutant que cet espace thérapeutique et touristique constitue également “un espace de repos et de bien-être dans un environnement propre et calme, au regard des espaces verts qu’il dispose, de la plage qui l’entoure, des piscines et du matériels modernes de sport”.

M. Bekhti a rappelé que le service de la thérapie avec le bain en eau de mer, compte des bassins de kinésithérapie et de remise en forme, des piscines pour la natation et le bien-être, des bassins pour le massage et des bains chauds à vapeur et aux algues marines.

Evoquant les causes de l’arrêt dernièrement de ses prestations, M. Bekhti a affirmé qu’en raison “des conditions sanitaires qui a connu l’Algérie à l’instar des autres pays du monde à cause de la propagation du nouveau coronavirus, le complexe a été réservé au confinement sanitaire des ressortissants algériens venus de l’étranger”, relevant la prise en charge trois (3) groupes, le premier est composé de 160 personnes, le deuxième groupe de 200 personnes et le troisième de 207 citoyens.

Le P-dg du complexe a affirmé que cette mesure préventive a été accomplie de bonnes conditions, et tous les moyens matériels et humains nécessaires pour le bon déroulement de l’opération de confinement, ont été mobilisés pour protéger les travailleurs et l’équipe médicale en coordination avec les collectivités locales et tous les secteurs concernés.

TLS Contact Algérie : Une nouvelle note concernant les RDV visas - Algerie360

samedi 11 juillet 2020

Suite à la hausse des contaminations que connait le pays ces derniers jours, les autorités ont annoncé, jeudi dernier, de nouvelles mesures, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, entre autres, l’interdiction de la circulation à destinations et en provenance des 29 wilayas les plus touchées. A cet effet, TLS Contact Algérie a publié une nouvelle note.

TLS Contact Algérie a fait part, hier soir, d’une nouvelle note importane destinée aux demandeurs de visas pour la France ayant obtenus un rendez-vous pour la semaine prochaine, c’est à dire à partir de demain dimanche 12 juillet.

La note en question, postée sur la page Facebook officielle de TLS Contact, stipule que les personnes concernées pourront se présenter pour le dépôt de leurs demandes de visas la semaine du 19 juillet, en respectant le même jour et la même heure qui leur ont été accordés au rendez-vous initial.

« Suite aux décisions du gouvernement annoncées hier contre la propagation du virus, TLScontact informe les demandeurs, rencontrant des difficultés à se déplacer cette semaine, qu’ils ont la possibilité de se présenter pour le dépôt de la demande la semaine du 19 le même jour et à la même heure que le rendez-vous initial « , lit-on sur la même note.

والي العاصمة يمنع سوق المواشي على مستوى جميع الأحياء

بقلم نسرين محفوف

11-07-2020

أمر والي العاصمة، يوسف شرفةـ اليوم السبت، بمنع سوق المواشي على مستوى جميع الأحياء.

وأفاد والي العاصمة، خلال ندوة صحفيةـ أنه لم يتم لحد الساعة، التطرق الى الاجراءات المتخدة فيما يخص عيد الأضحى.

ويأتي القرار في إطار الاجراءات المتخذة من أجل الحد من انتشار فيروس كورونا.