Source(s): Liberté
Date de publication: 16/07/2020 | Auteur(s): Administrator | Tags: Divers | Visites: 15

Le point zéro de la révolution

Mercredi 15 juillet 2020 - 21:50

Le pouvoir algérien est toujours en attente des excuses de la France pour avancer comme si tout tenait à cela. Il ne manque rien, il y a juste ce problème d’excuses pour le passé colonial de l’Hexagone qui grippe la machine de l’Etat pour que tout soit rentré dans l’ordre. 

Dans un double entretien accordé à la fois aux quotidiens Liberté et L’Opinion le 14 juillet, jour de fête nationale française (hasard du calendrier ou calcul ? On n’en sait rien) coïncidant ainsi avec l’interview d’Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune accrochant son mandat aux excuses de la France revient sur la question de la mémoire. C’est bien évidemment le sujet préféré du pouvoir afin de masquer la réalité économique et sociale des Algériens, la gestion catastrophique de la crise sanitaire et la réalité du Hirak qui est toujours là en sommeil à cause de la crise du Covid-19. 

 Au lieu de répondre aux demandes pressantes et actuelles du peuple algérien, notamment l’accès au soin et à l’emploi et de permettre la transition démocratique dans l’ordre qui est une des revendications essentielles du Hirak, le président désigné par les vrais décideurs dépoussière le projet mémoriel déposé par son prédécesseur auprès de l’Elysée et en attente de satisfaction.  Il avait ainsi déclaré au quotidien de droite française L’Opinion que "l'Algérie est incontournable pour la France". Mais tout conduit à penser que ce n’est pas le cas pour la France. 

Si ce projet est la priorité politique du pouvoir algérien afin de masquer les vraies priorités qui demandent urgemment la prise en charge par l’Etat, cependant  il ne semble pas être le cas pour le président français souhaitant relancer son quinquennat en tentant de répondre aux préoccupations réelles des Français. D’ailleurs, à aucun moment Emmanuel Macron n’avait déclaré dans son interview que l’Algérie était incontournable pour la France, il s’est plutôt concentré sur comment relancer l’économie de son pays après la crise et sur les défis actuels auxquels est confrontée la France. C’est là la différence entre un président élu orientant son action vers l’avenir et un président désigné et en défaut de légitimité tourné vers le passé.

 Tandis qu’Emmanuel Macron à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet met sur la table un plan de relance économique de 100 milliards d'euros en répondant à des questions des journalistes français sur des problématiques qui préoccupent les Français et trace des objectifs pour la France, Abdelmadjid Teboune 7 mois après sa désignation par les généraux met sur la table le projet mémoriel pour relancer le pays.  On voit là  un décalage fondamental entre un président tourné vers l'avenir et prenant à bras le corps le présent et un président sans peuple en défaut de légitimité tourné vers le passé à la recherche du temps perdu pour reprendre un titre du roman de Proust.

Le premier ayant le pouvoir entre les mains met sur la table 100 milliards pour changer le quotidien des Français et relancer l'économie, l'autre subissant, en mal d'imagination et de perspective, met sur la table un projet mémoriel pour manipuler l'opinion publique et justifier son mandat.

Or, concrètement, admettons que demain la France fasse des excuses à l'Algérie, et en plus, elle ne les ferait pas, qu'est-ce que ça changerait dans le quotidien des Algériens qui n'ont même pas un lit à l'hôpital pour se soigner ?

Que ferait un malade du Covid en train de mourir à l'hôpital dépourvu du moindre équipement médical des excuses de la France ?  Que feraient des excuses de Macron des médecins et le personnel médical en général en manque de moyens pour soigner les malades ?

Que gagneraient les haragas sur les barques de la mort fuyant votre Algérie-prison Monsieur le président désigné des excuses de la France ? Que feraient-ils les détenus privés de leurs libertés et du droit à leur famille des excuses de la France ? Que feraient ces femmes malmenées par la police et les juges serviles par les excuses de la France ? En quoi ça va faire changer le quotidien des 20 millions, voire plus des Algériens qui vous défient dans la rue ?

Le pouvoir est toujours à l'envers du peuple ! Lorsque le peuple l'interrogeait sur son histoire, car il ne l'a trouvée nulle part, le pouvoir lui parlait du socialisme rentier, de l’islamisme rampant, du panarabisme, le système en place depuis 1962 a tout fait et tout essayé pour le désorienter et l’égarer dans sa quête de soi. Ignorant son algérianité, son amazighité.

Le peuple algérien s'est réconcilié avec son histoire en se la réapppropriant. Les Algériens sont tournés vers la construction de leur État et de leur nation, ils n'attendent rien de la France ni encore moins de vous. Ils veulent juste que la France les laisse tranquilles et que vous leur restituiez le pouvoir pour reconstruire leur pays sereinement, pacifiquement, solidairement, dans l'amour et l'amitié en redonnant du sourire et de l'espoir à chacune et chacun.

Auteur

Omar Tarmelit   

Covid-19 en Algérie : les chiffres des contaminations « ne reflètent pas la situation réelle »

Par: Younès Djama 16 Juil. 2020 à 08:34

Les chiffres des contaminations au Covid-19 annoncés quotidiennement ne reflètent pas « la situation réelle » en Algérie, estime Dr Lyes Merabet président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP).

« Ces chiffres concernent les malades qui ont bénéficié d’une PCR et qui est revenue positive. Autrement 50 % des malades sinon plus sont diagnostiqués à travers le scanner et sont mis sous traitement. Le bilan journalier ne comptabilise pas ces malades. Par conséquent, si nous avons 500 cas positifs annoncés il faudrait avoir en tête 1 000 nouveaux cas aujourd’hui et pas 500 », explique à TSA le praticien.

Dr Merabet reconnait que la mise en place « très tôt » du protocole thérapeutique hydroxychloroquine associée à l’azithromycine élargi aux cas légers a épargné à l’Algérie des pertes en vies plus importantes.

« C’est ce qui a participé à réduire la proportion des cas compliqués et qui arrivent en réanimation. Et aussi à ramener le pourcentage des décès à un niveau sans commune mesure avec les situations qu’ont connues d’autres pays qui comptaient par centaines voire par milliers leurs décès », soutient Dr Merabet.

La situation épidémique est « inquiétante »

Le président du SNPSP affirme que la situation épidémique actuelle est « inquiétante » mais elle est susceptible d’être redressée en tirant des leçons des erreurs passées.

« La situation est inquiétante, on ne peut pas dire le contraire. Mais je pense qu’on peut la redresser à condition de ne pas refaire les mêmes erreurs. Je prends le cas de certaines wilayas de l’intérieur et du sud du pays qui sont en train de gérer la situation de la même manière avec laquelle elle a été gérée à Blida au début ou encore à Alger et ailleurs », relève Dr Merabet.

Il fait notamment référence au fait de procéder à l’ouverture de services Covid dans chaque établissement de santé.  « Ce n’était pas la bonne solution », tranche-t-il.

« Nous avons par cette démarche non seulement amputé des lits de malades à d’autres services mais on les a aussi contraints à réduire au minimum leurs activités, en pensant que ce serait pour une ou deux semaines, alors qu’on en est à six mois. De la même manière on est en train d’entraver la bonne marche des activités avec des malades en attente d’interventions chirurgicales, ou des malades chroniques qui ont besoin d’être soignés en milieu hospitalier », critique le praticien.

Et d’ajouter :  « En optant pour l’ouverture de services Covid au sein des établissements hospitaliers on mélange les circuits de prise en charge. Par conséquent, on ne peut pas éviter la contamination surtout avec les mêmes personnels ».

« Un personnel qui travaille dans un service pédiatrie n’a pas à se mélanger avec un autre personnel qui travaille dans un service Covid », recommande-t-il. « Tant qu’on ne s’organise pas de cette manière, on ne peut pas juguler l’épidémie », prévient-il.

COVID-19 en Algérie : Ouargla, El-Oued et Béchar, les wilayas qui inquiètent les médecins et les autorités sanitaires

16-07-2020

Le développement de la pandémie du COVID-19 dans les régions du sud de l’Algérie est en train de prendre une dimension alarmante.  C’est du moins ce nous apprend un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) obtenu par Algérie Part.  

L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.

Dans son dernier bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 12 juillet, l’INSP s’est planché sur la situation sanitaire qui prévaut en ce moment au niveau des deux régions sanitaires que sont le Sud-est et le Sud-Ouest. Le Sud-est comprend les wilayas de Laghouat, Biskra, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued et de Ghardaïa, et le Sud-ouest, les wilayas d’Adrar, Béchar, El Bayadh, Tindouf et de Naâma.

Selon les données recueillies par l’INSP, la part des cas positifs au COVID-19 cumulés de la région Sud continue d’augmenter ; elle était de 12,7 % le 28 juin, elle est passée à 15,2 % le 12 juillet, soit un gain de 2,5 points. Le taux d’incidence est de 50,89 cas pour 100 000 habitants et dépasse celui de la région Centre.

Les wilayas avec les incidences les plus élevées sont Ouargla (90,25), Béchar (56,14) et Laghouat (49,01). Ces trois wilayas inquiètent tout particulièrement les médecins algériens et les autorités sanitaires car ces taux d’incidences démontrent la propagation très rapide et incontrôlée du virus dans ces trois régions. D’autre part, le rapport de l’INSP a conclu également que le taux de mortalité du Sud dépasse celui de la région Est avec 2,27 décès pour 100 000 habitants. Les plus forts et inquiétants taux de mortalité sont observés à Ouargla (3,89), El Oued (2,93), Tamanrasset (2,89) et à Ghardaïa (2,78).

Le rapport de l’INSP tire ainsi la sonnette d’alarme et appelle enfin à faire preuve de vigilance face aux conséquences sanitaires dangereuses de cet

COVID-19 en Algérie : une augmentation des cas contaminés dépassant les 251 % dans le sud du pays

16-07-2020

L’Algérie est en train de payer cher, très cher son insouciance et laisser-aller face à la pandémie du COVID-19. Les augmentations du nombre des personnes contaminées défient l’imaginaire et atteignent des seuils totalement hallucinants. Et c’est un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) obtenu par Algérie Part, qui le confirme.

L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.

Dans son dernier bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 12 juillet, l’INSP note que de nombreuses régions du sud du pays enregistre “une augmentation croissante du nombre hebdomadaire de nouveaux cas depuis le 15 juin”. L’augmentation la plus importante a été observée durant la semaine du 29 juin au 05 juillet avec un taux d’accroissement de 155,0 % dans les wilayas du sud-est à savoir Laghouat, Biskra, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued et de Ghardaïa. Dans ces wilayas,  le nombre hebdomadaire des nouveaux cas de COVID-19 est passé de 180 à 459 cas.  Rien qu’au cours de la dernière semaine, 618 nouveaux cas ont été notifiés.

Pour la région du Sud-ouest, à savoir les wilayas d’Adrar, Béchar, El Bayadh, Tindouf et de Naâma, le rapport de l’INSP a noté une relative stabilité entre le 07 et le 28 juin. Ceci dit, entre le 29 juin et le 05 juillet, une hausse des nouveaux cas est observée avec un taux d’augmentation  de 251,9 % ! Un taux vertigineux qui montre la complexité de la menace sanitaire  dans ces wilayas du sud.

Le rapport de l’INSP note enfin une hausse progressive des hospitalisations pour les wilayas du Sud-est avec une augmentation de 30,8 % entre le 05 et le 12 juillet. Cette augmentation concerne essentiellement les wilayas d’Illizi (166,7 % ; 9 cas hospitalisés versus 24), de Biskra (134,5 % ; 110 versus 258) et de Tamanrasset (34,8 % ; 187 versus 252). Il y a péril en la demeure et il faut agir vite pour stopper la propagation de la pandémie avant qu’elle ne commette des dégâts irréparables dans ces régions dépourvues d’infrastructures sanitaires équipées et conformes aux normes les plus minimales.

Visa France pour les Algériens : TLS Contact ferme ses centres jusqu’à nouvel ordre

16-07-2020

Les centres TLS Contact de Annaba et d’Oran ont annoncé, mercredi 15 juillet, que la réception des demandes de visa sera suspendue. Les demandeurs appréhendent l’arrêt des réceptions au niveau du centre TLS Contact d’Alger, dans les prochains jours.

En effet, TLS Contact de Annaba a informé que le centre suspendrait la réception des demandeurs de visas pour la France à partir de jeudi 16 juillet. Il a indiqué qu’ « en raison de la crise liée au Covid-19. Nous informons notre aimable clientèle que sur instruction du Consulat Général de France à Annaba et Constantine, le centre TLScontact d’Annaba suspendra la réception des demandeurs de visas pour la France jusqu’à nouvel ordre ».

La même décision a été rendue public en début d’après-midi par le centre TLS d’Oran. Le prestataire de service informe que la décision est prise sur « instruction du Consulat général de France » et « en raison de la crise liée au Covid-19 ».

structions à suivre pour récupérer les passeports

L’opérateur chargé de la collecte des demandes de visa à Annaba informe les usagers qu’il est mis « à la disposition des demandeurs n’ayant pas pu récupérer leurs passeports, le service d’expédition par courrier express EMS ». Le prestataire a invité les requérants à suivre certaines étapes, telles que la vérification sur le compte TLS Contact de la disponibilité du passeport dans l’un des centres présents en Algérie.

Par la suite, le demandeur de visa doit se rendre dans l’un des bureaux d’Algérie Poste afin de procéder au paiement de la prestation. Il devra effectuer un versement de 1 200 dinars sur le numéro de compte suivant : 007 999 990 021 004 139 56. Une fois la transaction accomplie, le demandeur sera tenu de transférer la preuve du versement effectué via courriel électronique à l’adresse e-mail suivante : contact.courrier@tlscontact.com, en précisant le numéro de référence de sa demande de visa, ainsi que son nom et son prénom.

Par ailleurs, les requérants de visa appréhendent la suspension du dépôt des demandes par l’autre TLS sis à Alger. Après un arrêt de plusieurs semaines, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, la reprise a été brève, du moins pour les centres TLS Contact de Annaba et d’Oran.