
Algérie-France : l’Élysée précise la mission de Benjamin StoraPar: Riyad Hamadi 25 Juil. 2020 Le président français Emmanul Macron a reçu vendredi l’historien
Benjamin Stora, et lui a confié officiellement une « mission sur la colonisation et la guerre d’
Algérie ».L’annonce a été faite par l’Élysée en précisant que l’objectif de ce travail est de favoriser « la réconciliation » entre les deux peuples, algérien et français.M. Stora doit rendre son travail avant la fin de l’année, et sa mission « permettra de dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie, ainsi que du regard porté sur ces enjeux de part et d’autre de la Méditerranée », a précisé la Présidence française.La désignation de Benjamin Stora pour cette mission, intervient moins d’une semaine après l’annonce par le président Abdelmadjid Tebboune de la nomination du directeur des Archives nationales Abdelmadjid Chikhi, comme le représentant de l’Algérie dans la commission mémorielle algéro-française.La mission de M. Chikhi est de mener le travail en cours avec « l’État français, représenté par Benjamin Stora » sur les dossiers relatifs à la mémoire et à la récupération des archives nationales, selon l’agence officielle.Toutefois, l’historien Benjamin Stora a précisé hier dans un entretien à RFI, qu’il « n’est pas le représentant de l’État français. »Il admet qu’on ne peut jamais définitivement réconcilier des mémoires », et plaide pour une « relative paix des mémoires pour précisément affronter les défis de l’avenir » et « ne pas rester prisonniers tout le temps du passé ». « L’Algérie et la France ont besoin l’une de l’autre », ajoute Benjamin Stora.
Des Algériens bloqués en France refusent leur rapatriement25-07-2020De nombreux ressortissants algériens bloqués en France depuis plusieurs mois, en raison de la pandémie de coronavirus, ont refusé d’être rapatriés. Les concernés ne veulent pas être soumis aux mesures de quarantaine imposées par les autorités algériennes.Citant une source proche du ministère des Transports, le média arabophone
Ennahar indique que plus de 100 Algériens bloqués à
Marseille ont refusé de rentrer au pays, malgré leur inscription au niveau du consulat d’Algérie en France. Ces derniers ont été dissuadés par les mesures préventives prises par le gouvernement et imposées aux personnes rapatriées, à savoir une mise en isolement pour une durée de 14 jours dans un hôtel dans la ville de
Annaba.Ainsi, les concernés ont préféré rester en France, refusant d’embarquer à bord du navire appartenant à l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (
ENTMV). Seuls 477 Algériens ont été évacués sur la même croisière et se trouvent désormais en quarantaine dans des hôtels réquisitionnés à cet effet.Il faut noter que de nombreux Algériens rapatriés, notamment de
France, ont décrié
les conditions de leur isolement obligatoire. À
Alger, quelques rapatriés ont même tenté de descendre dans la rue, dans la matinée de ce vendredi, pour contester leur prise en charge “défaillante”.
L’opération de rapatriement a déjà touché 3 699 Algériens
Par ailleurs, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, avait indiqué, jeudi, que l’
opération de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger, laquelle
a débuté lundi 20 juillet, avait déjà permis à près de 3 700 citoyens de rejoindre le pays.« À ce jour, 23 juillet, 3 699 citoyens ont été rapatriés du Royaume d’
Arabie saoudite, de France, d’
Espagne et d’
Italie, sur un total de 9 000 concernés par la deuxième opération », a précisé M. Benali Cherif à l’agence officielle (
APS). Selon lui, « 30 vols et deux traversées maritimes ont été prévus à partir des ports et aéroports de 14 pays, d’où seront également rapatriés des Algériens bloqués dans des pays limitrophes, dont les représentations diplomatiques et consulaires se chargent, quand cela est possible, de leur transfert ».Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a enfin souligné que « d’autres programmes sont en cours de préparation pour le rapatriement du reste des citoyens bloqués dans 80 pays de par le monde ».

Exclusif. Le fils du général-major Cherif Abderrazak, l’informateur secret de la mouvance islamiste algérienne à l’étranger
Skandar Salhi-00:26 - juillet 25, 2020Ces derniers jours, plusieurs informations sensibles ont été diffusées par des figures de la mouvance islamiste Rachad sur les réseaux sociaux. Il s’agit notamment de l’ex-diplomate en fuite en Angleterre, Larbi Zitout, et du Facebooker Amir Dz, exilé à Paris en France où il est placé sous contrôle judiciaire et risque d’être incarcéré à la fin du mois de septembre prochain en raison de plusieurs affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué et des mandats d’arrêt internationaux lancés à son encontre par la justice algérienne.Il s’avère que ces informations sensibles concernant quelques personnalités de l’institution militaire algérienne sont largement gonflées et exagérées. En clair, quelques ingrédients de vérité pour fabriquer un gros plat de mensonges dans le seul but de susciter le buzz et de renforcer cette guerre informationnelle lancée à l’encontre du régime algérien par une mouvance islamiste entretenue généreusement par le lobby qatari et turc. Mais, récemment, des enquêteurs des services algériens ont fait une étonnante découverte. L’un des principaux informateurs de ces relais médiatiques sur les réseaux sociaux est lui-même fils d’un ex-poids lourd de l’armée algérienne. Il s’agit, en vérité, du fils du général-major Abderrazak Chérif, l’ancien chef de la 4e région militaire, qui a été condamné le 13 novembre 2019 à 15 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida avec une saisie de plusieurs de ses biens.Le fils de ce général naguère puissant qui était promu à devenir le successeur de Gaid Salah avant que ce dernier ne le neutralise dans sa guerre féroce contre ses concurrents au pouvoir, s’appelle Ramzi. Il a été placé sous contrôle judiciaire par le tribunal militaire de Blida et il a été convoqué à plusieurs reprises pour être entendu par un juge d’instruction. Mais du vivant de Gaid Salah, la justice militaire avait pour consigne de ne pas s’en prendre aux enfants des généraux déchus comme Said Bey ou Abderrezak Chérif.Ramzi était donc resté liberté profitant de ses mouvements pour organiser la vengeance de son père et déployant ainsi tout un réseau pour nouer secrètement une alliance avec Zitout, Amir dz ou les autres figures du mouvement Rachad afin de leur distiller les informations jugés nuisibles aux adversaires de son père responsables de sa terrible déchéance. Ramiz Chérif est un jeune qui a vécu dans une insolente aisance lorsque son père était chef de la 4E région militaire. Voitures de luxe, villas somptueuses et des dépenses en plusieurs milliers d’euros lors de ses voyages à l’étranger où il emmenait avec lui l’ensemble de ses amis et proches. Une vie de prince qui a disparu avec les troubles politiques enclenchés par le coup d’Etat déguisé par Ahmed Gaid Salah. Aujourd’hui, le jeune Ramzi s’est noyé dans le verre de la vengeance. C’est dire enfin que le régime algérien souffre, d’abord et avant-tout, du propre délire de ses enfants.
Libye, Mali, Turquie : l’environnement géopolitique très dangereux de l’Algérie25-07-2020En pleine pandémie de la COVID-19 et face à l’une des crises financières ou économiques les plus dures de l’historie contemporaine, l’Algérie se retrouve également livrée à des tensions géopolitiques qui menacent grandement son environnement avec de lourdes conséquences sur sa propre sécurité et stabilité nationale. En Libye, un pays avec lequel l’Algérie partage plus de 982 KM de frontières, la situation n’a jamais été aussi explosive. Le commandement militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM) a publié ce samedi des images satellites datant du 13 et 14 juillet prouvant que la Russie continue de fournir des armes au groupe Wagner en Libye. La première image montre les forces et les équipements militaires russes de Wagner en première ligne du conflit à Syrte.Dans un communiqué, le général Bradford Gering, chef des opérations d’AFRICOM, a affirmé que la Russie « continue de jouer un rôle inutile en Libye en livrant des fournitures et du matériel militaire au groupe Wagner ». Selon le général Grégory Hadfield, directeur adjoint du renseignement à AFRICOM, les images satellites reflète l’implication d’envergure de la Russie dans le conflit libyen. « La Russie continue à chercher un point pour s’implanter en Libye » a-t-il ajouté. Parmi les derniers équipements fournis à Wagner se trouvent des avions cargo, y compris des IL-79, des systèmes de défense aérienne, ainsi que des blindés.Ces graves accusations interviennent 3 jours après la visite du chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum qui avait affirmé mercredi à Moscou que “les chars et les canons ne pouvaient être une solution à la crise libyenne” qui doit “plutôt être réglée par le dialogue et le retour à la table des négociations”. La position algérienne semble caduque et dépassée par les réalités du terrain car toutes les puissances ayant pris partie dans ce conflit libyenne sont justement sur le point d’affûter leurs armes. Preuve en est, les députés égyptiens ont approuvé ce lundi 20 juillet une possible intervention armée en Libye si les forces du gouvernement de Tripoli, soutenues par la Turquie, continuent leur avancée vers l’est du pays.Le parlement égyptien a approuvé à l’unanimité l’envoi “d’éléments de l’armée égyptienne dans des missions de combat hors des frontières de l’Etat égyptien, pour défendre la sécurité nationale égyptienne”, selon un communiqué du Parlement. Cette annonce n’est pas surprenante selon Luc Debieuvre de l’IRIS, spécialiste de la Libye. “L’Egypte est prête à intervenir car le régime du maréchal Sissi a réellement peur que la Turquie mette la main sur le pays”, estime Luc Debieuvre.“La Turquie, au mépris des réactions de la Communauté internationale, déverse des tonnes d’armes au profit du GNA, basé à Tripoli. Un navire militaire français dans le cadre d’une mission de l’OTAN a ainsi été visé par une manœuvre de la marine turque alors qu’il cherchait à contrôler la cargaison d’un cargo soupçonné de détenir une cargaison d’armes”, insiste le chercheur. “La Turquie est réellement rentrée dans une logique d’expansion en Méditerranée orientale. Elle veut contrôler le gaz et le pétrole de cette région”, estime le chercheur. De son coté, souligne toujours Luc Debieuvre, “le régime du Maréchal Sissi a en horreur les Frères musulmans. Il a renversé d’ailleurs le président egypotien Mohamed Morsi, issu de cette mouvance.” Le GNA de Tripoli est aux mains des Frères Musulmans. La Turquie soutient les Frères musulmans et donc il est impératif pour l’Egypte de soutenir le maréchal Haftar. “L’Egypte intervient également parce que le maréchal Haftar est actuellement en difficulté militaire après son échec militaire devant Tripoli. Cette position de faiblesse depuis un mois inquiète Le Caire”, insiste Luc Debieuvre.L’appel de l’Algérie en faveur des négociations et la fin des hostilités armées ne semblent donc guère avoir été entendu. La Turquie ne se laisse pas impressionner par les menaces égyptiennes et maintient son soutien militaire sans écarter davantage d’implication logistique dans le conflit libyen. Un récent rapport du Pentagone révèle que la Turquie a envoyé plus de 3 500 combattants syriens en Libye ces trois derniers mois, au profit du gouvernement de Tripoli. Pour minimiser les pertes humaines, la Russie comme la Turquie laissent, du moins pour le moment, de côté leurs armées nationales pour recourir à des mercenaires, des étrangers qui combattent pour de l’argent. La Libye est en train de devenir une Syrie-Bis.Pendant ce temps-là, l’Algérie continue à faire croire au monde que sa voix compte sur l’échiquier libyen. Dans un entretien accordé à la chaîne “RT Arabic”, à l’occasion de la visite de travail qu’il effectue à Moscou, M. Boukadoum a déclaré: “nous sommes déterminés à convaincre toutes les parties de l’importance de préserver l’intégrité territoriale de la Libye et la pleine souveraineté des Libyens, en les exhortant à faire preuve de vigilance à l’égard de certains comportements qui risqueraient de mener, volontairement ou pas, à la division de la Libye”.Lors de cet entretien présenté sous le titre: “Algérie…ballet diplomatique pour le règlement de la crise en Libye”, M. Boukadoum a affirmé que l’Algérie œuvrait par le biais de sa diplomatie à convaincre toutes les parties en Libye de l’importance de préserver l’unité et la souveraineté du pays. Des paroles qui ne semblent convaincre personne car sur le terrain, les armes font un bruit étourdissant et les mercenaires comme les armes les plus sophistiquées s’amassent tout près de la frontière algérienne. Le danger est à prendre très au sérieux.Plus au sud, l’Algérie doit regarder également du côté du Mali où une dangereuse crise politique est en train de déchirer ce pays voisin qui incarne la profondeur stratégique de l’extrême sud algérien. Le Mali est miné de l’intérieur par de gros problèmes politiques qui vont permettre aux groupes armées radicaux de prospérer sur son grand territoire notamment au nord du pays tout près de l’extrême sud algérien. Tout a commencé lorsque de violents affrontements ont agité la capitale malienne Bamako après une manifestation, le 10 juillet, emmenée par un rassemblement hétéroclite qui demande la démission du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, accusé notamment d’inaction face à la crise sociale et sécuritaire.Dans le courant du mois de mai, des adversaires d’IBK ont noué une alliance inédite autour d’un imam influent et respecté, Mahmoud Dicko. Ensemble, ils ont lancé un appel à se rassembler dans la rue une première fois le 5 juin et se sont baptisés “M5-RFP” pour “Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques”. Le M5-RFP réclame la dissolution du Parlement malien, la formation d’un gouvernement de transition dont il désignerait le Premier ministre, ainsi que le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle, accusée de collusion avec le pouvoir. Et la crise politique de ce pays voisin dure depuis le mois de juin menaçant ainsi toute la stabilité régionale du Sahel.L’Algérie a réagi officiellement le jeudi 23 juillet par le biais du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum qui a exprimé le souhait que la situation qui prévaut au Mali soit “conjoncturelle”, affirmant qu’il n’y avait pas d’alternative à l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger pour instaurer la sécurité et le développement socioéconomique dans ce pays. Dans un entretien accordé à la chaîne Russia Today (RT) dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue en Russie, M. Boukadoum a affirmé qu'”il n’y a pas d’alternative à l’accord de paix et de réconciliation pour instaurer la sécurité au Mali”, souhaitant que toutes ses clauses soient mises en œuvre par toutes les parties. L’Algérie, qui est “en contact permanent avec toutes les parties concernées”, préside encore les négociations pour la mise en œuvre de l’accord, et en dépit de toutes les difficultés actuelles “nous sommes déterminés à poursuivre cette action”, a-t-il soutenu.Après le Sahel et la Libye, c’est la situation en Méditerranée qui doit interpeller l’Algérie. La marine grecque a été mise en état d’alerte mercredi après que la Turquie a dépêché des navires militaires à proximité de la plus orientale de ses îles. Les tensions en mer Egée ne sont pas rares, mais le déploiement turc s’ajoute à ce que certains de ses partenaires de l’OTAN qualifient de provocations. Quinze navires militaires turcs ont pris la mer mardi pour accompagner un navire d’exploration gazière sous-marine, Oruc Reis, en Méditerranée orientale, jusqu’au 2 août. Un développement très près de la plus orientale des îles grecques, Kastellorizo, à 2 km du rivage turc, qui a conduit Athènes à mettre, mercredi après-midi, sa marine en état d’alerte. Les navires grecs ont reçu l’ordre d’ignorer une restriction de navigation décrétée par Ankara. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mistotakis, a planifié des rencontres avec les dirigeants de partis politiques grecs pour ce jeudi et vendredi, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a convoqué mercredi soir son conseil national de sécurité.Ces tensions risquent d’aboutir à une confrontation armée entre la Grèce et la Turquie, un autre scénario dangereux. L’Algérie est concernée par ce conflit aux retombées inquiétantes sur tout le bassin méditerranéen. L’Algérie entretient une proximité renforcée avec la Turquie d’Erdogan depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdelmadjid Tebboune. Le 26 janvier 2020, Erdogan a été le seul chef d’Etat étranger qui a rendu visite à l’Algérie de Tebboune. La Turquie déploie un très fort lobbying en Algérie qui lui permet d’obtenir de nombreux projets importants dans plusieurs secteurs clés. A Alger, l’influence turque se fait ressentir au point de provoquer une véritable gêne au sein du sérail algérien. Selon nos sources, à Moscou, Boukadoum a été questionné par les russes sur les dessous de cette “lune de miel avec la Turquie”, soulignent nos sources. Or, le chef de la diplomatie algérienne a tenté d’esquivé les interrogations russes, assurent encore nos sources. L’Algérie tente de rester neutre dans un monde déchiré par les puissants. Elle essaie de construire une relation avec les puissances régionales qui sont prêtes à la soutenir et lui apporter une plus-value dans cette période très tendue de l’histoire du pays avec une crise sanitaire paralysant le pays et le risque élevé d’un retour brutal des manifestations de la colère populaire.Le pragmatisme algérien n’a pas pour autant dévoiler une stratégie claire et précise. La proximité avec la Turquie risque de couter des hostilités à l’Algérie de la part de d’autres puissances et partenaires étrangers avec lesquels Erdogan exercent des relations très exécrables. Le pouvoir algérien devra revoir sa copie et saisir davantage les enjeux de ces tensions géopolitiques porteuses de grands dangers pour l’avenir de l’Algérie.
Que fait l’ex-secrétaire fugitif de Gaïd-Salah chez les services secrets turcs ?25-07-2020Par Nabil D. – L’ancien secrétaire particulier de Gaïd-Salah a été repéré à Istanbul, en Turquie, croit savoir le journaliste exilé à Londres Saïd Bensedira, qui l’a annoncé dans un récent enregistrement vidéo. Selon notre confrère généralement bien informé sur ces questions, Gharmit Benouira, qui a réussi à quitter le territoire national grâce à la complicité des généraux Wassini Bouazza, ancien patron de la sécurité intérieure, actuellement en prison, et Abdelkader Lachkhem, ancien directeur central des transmissions, corps dont dépendait le «filtre» de Gaïd-Salah, négocierait sa naturalisation contre des documents qu’il aurait subtilisés du coffre-fort de l’ancien vice-ministre de la Défense nationale.De premières informations avaient fait état de la présence de Gharmit Benouira aux Emirats arabes unis, mais il s’est avéré qu’il se trouvait entre les mains des services secrets turcs, qui font ainsi montre d’un autre acte d’hostilité à l’égard de l’Algérie. Toujours selon Saïd Bensedira, ce sous-officier véreux, qui a fait fortune par le biais de sa proximité avec l’ancien homme fort de l’armée et des magouilles auxquelles il s’adonnait impunément jusqu’à sa retraite anticipée, alimente les réseaux de Rachad, notamment Larbi Zitout, en «informations confidentielles», sans que ce dernier sache que derrière son informateur «anonyme» se cache le même Benouira.La volonté de nuire à l’Algérie est confirmée, les autorités turques se rendant ainsi coupables d’un chantage qui ne dit pas son nom. On ne sait pas, pour le moment, dans quelles conditions Gharmit Benouira a atterri sur les rives du Bosphore. A-t-il demandé lui-même à s’y rendre pour obtenir la protection des services secrets turcs ou sont-ce ces derniers qui sont entrés en contact avec lui pour lui offrir l’asile contre des renseignements sur l’armée algérienne ? Aussi bien ce sous-officier ripoux que les hauts gradés qui l’ont aidé à fuir le pays sont coupables de haute trahison. Cette affaire fait, d’ailleurs, partie de celles nombreuses pour lesquelles le général Wassini Bouazza sera jugé par le tribunal militaire de Blida, expurgé de ses magistrats taillables et corvéables à merci, remplacés par des officiers intègres, dans le cadre de la réhabilitation de la justice militaire dont le premier prodrome fut le limogeage congru du général Amar Boussis, lui aussi dans le viseur de la Direction centrale de la sécurité de l’armée.Gharmit Benouira a quitté le territoire national le 5 mars dernier, avec sa femme et ses deux enfants, par l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger. Cet adjudant-chef originaire de Tissemsilt, dans l’ouest du pays, faisait parler de lui en raison de l’influence anormale qu’il exerçait sur d’anciens hauts gradés de l’armée – aujourd’hui emprisonnés ou limogés – qui, pourtant, occupaient des fonctions autrement plus importantes que la sienne. Il a amassé une fortune colossale et acquis des biens qui se chiffrent en milliards de centimes grâce à son rôle d’interface avec l’ancien vice-ministre de la Défense, qu’il manipulait au gré de ses intérêts et de ceux de son clan mafieux, dont une bonne partie est mise hors d’état de nuire.N. D.
Campagne pour la défense de l’Algérie contre un complot extérieur en cours25-07-2020Par Houari A. – Des citoyens ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour défendre l’Algérie contre un complot extérieur de plus en plus apparent, conséquence directe de la guerre en Libye. Un complot ourdi par la Turquie qui, à travers ses agents basés à Londres et Genève, notamment, cherche à provoquer le chaos dans le pays pour l’affaiblir et l’empêcher ainsi de freiner les velléités expansionnistes de Recep Tayyip Erdogan dans la région. C’est notamment à travers Rachad, l’organisation satellite du parti islamiste turc APK, qu’Ankara est passée à l’offensive pour faire aboutir son projet destructeur dans son ancienne «régence».Le casus belli a commencé lorsque les services secrets turcs ont «recruté» un agitateur sur les réseaux sociaux au sein d’une chaîne de télévision émettant à partir d’Istanbul. Courte expérience puisque les Turcs ont soit été «rappelés à l’ordre» par les autorités algériennes lors de la visite d’Erdogan à Alger, soit ont compris que l’acte hostile pouvait compromettre les plans du sultan d’Ankara car trop flagrant. Ejecté de la chaîne de propagande arabophone turque, l’agitateur en question, activant à partir de Paris sous le contrôle du chef de file du mouvement islamiste pro-FIS, Rachad, basé à Londres, Larbi Zitout, a repris du service sur les réseaux sociaux, adoubé par les services secrets turcs qui lui offrent une large visibilité sur YouTube, avec des chiffres astronomiques pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de vues.Opposée ouvertement à l’intervention de l’armée turque en Libye, l’Algérie est ainsi perçue par Erdogan et son état-major comme un véritable obstacle qu’il faut neutraliser. Les mises en garde répétées du président Tebboune s’adressent aussi bien à Ankara qu’au Caire, deux capitales directement impliquées dans un conflit sur le territoire libyen voisin qui risque de provoquer une conflagration dans la région et, ainsi, d’impacter sérieusement la sécurité et la stabilité d’une Algérie fragilisée par une crise politique et économique interne, aggravée par l’épidémie du Covid-19.Une sérieuse menace pèse sur le pays, et les citoyens qui ont décidé de lancer une campagne sur Internet, intitulée «Pas touche à mon Algérie», ont saisi la gravité de la situation, appelant à resserrer les rangs pour parer à tout acte hostile, d’où qu’il vienne. La mise au point du ministère de la Défense suite à la diffusion sur la Toile de propos faussement attribués au chef d’état-major de l’ANP sur la Libye est le signe évident d’une tentative d’impliquer l’armée algérienne dans le conflit libyen et de semer le trouble dans les relations entre l’Algérie et l’Etat libyen pour la sauvegarde de la souveraineté chancelante de laquelle les autorités algériennes s’emploient avec résolution et fermeté.La menace est insidieuse, explique-t-on, et la «guerre» déclarée à l’Algérie n’est pas frontale. Elle revêt une nature sournoise camouflée derrière de faux-semblants d’amitié.H. A.

Si Sonelgaz met un genoux à terre, l’Algérie s'effondra !
Vendredi 24 juillet 2020 - 14:20
Depuis le mini-remaniement du 24 juin dernier les sorties médiatiques de certains ministres sont parfois incendiaires lorsqu’ils ne sont anxiogènes.
Pourtant le président de la république dans les différentes conférences de presses qu’il a accordées à leurs responsables s’est montré très confiant jusqu’à donner des chiffres pour rassurer l’opinion publique.Ainsi dira-t-il notre pays dispose d’un matelas de devises de 60 milliards de dollars et une rentrée prévisible des ventes de Sonatrach de 25 milliards de dollars sans compter une production agricole de 25 autres milliards de dollars. Cela voudra dire que l’Etat maîtrise la situation socio-économique et ses relations avec ses principales entreprises publique surmontent grâce au soutien de l’Etat toutes les difficultés liées à la crise sanitaire. Une aide substantielle est même prévue pour le secteur privé sous plusieurs formes que le gouvernement est entrain d’étudier avec ses partenaires les détails de leur contenu.Il se trouve que certains ministres développent lors de leurs sorties médiatiques des discours émeutiers et ardents comme s’ils ne veulent pas respecter les consignes de rassurer les citoyens en ces périodes difficiles où chaque jour près d’une dizaine meurent par le coronavirus. Ainsi le 13 juillet dernier, le quotidien soir d’Algérie titre en première page « le déficit de la CNR s’élève à 680 milliards de dinars » (01).En effet, le journaliste et chroniqueur Hakim Laâlam a reçu le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Acheuk Youcef Chawki dans le cadre de leur quatrième rencontre en direct dite LSA-Direct mais le sujet semble confiné autour de cet axe anxieux car en quoi l’opinion publique est-elle concernée par ce chiffre qui reste du domaine des gestionnaires car c’est à eux de trouver une solution pour combler leur déficit ?Pourquoi crier tout haut ce chiffre ? Que vise-t-il ? Que peuvent faire les retraités sinon s’affoler de leurs maigres revenus mensuels après toute une vie active ?Enfin le 21 juillet dernier, une autre star du journalisme national Souhila El Hachemi recevait le nouveau ministre de l’énergie, Abdelmadjid Attar pour s’expliquer sur la nouvelle feuille de route pour la relance socio économique initiée par le président Abdelmadjid Tebboune.D’habitude réservé et direct, cette fois-ci il s’est confondu dans plusieurs contradictions notamment pour les deux principales entreprises publiques sur lesquels se repose toute l’économie du pays (02).En si peu de temps, moins d’un mois, il a pu juger que Sonelgaz est à genoux, est-ce une opinion ou un diagnostic de fond qui lui a permis une telle humiliation d’un nombre important de travailleurs qui ont applaudi son arrivée pour résoudre les soucis et non d’en créer d’autres ?Il faut dire que ce soit Sonatrach et sa sœur Sonelgaz, l’Etat ne leur a jamais demandé d’être rentables ou de dégager des bénéfices mais servir d’instrument puissant pour conduire la politique énergétique du pays. Sonatrach lui cède le gaz au dinar symbolique alors qu’elle aurait pu le vendre directement au marché de spot à 100 fois ce prix.Mais les deux entreprises obéissent à des contraintes sociales dans le cadre du plan de développement que conduit l’Etat.Juste un exemple édifiant, lorsque ces deux entreprises était en difficultés en 2017, l’Etat a eu recours à la planche à billet pour rembourser ses dettes envers ces entreprises non pas parce qu’elles sont défaillantes mais elles ont accompagné l’Etat dans sa conduite d’électrifier le pays à 98% et ramener le gaz dans les villages les plus lointains à près de 58% l’un des taux le plus grand en Afrique.Le ministre lui-même se confond dans ses contradictions car il demande à Sonelgaz de brancher les zones industrielles pour leur permettre de créer des emplois « même si elles ne payent pas les 50% », Sonelgaz paie tout de suite, mais avec quel argent si l’Etat ne met pas la main à la poche. C’est donc une vieille tradition managériale crée entre l’Etat et ses instruments de développement et dans laquelle chacun trouve son compte et assume ses objectifs politiques.Il déclare aussi qu’il est pour la prime d’encouragement pour ces deux entreprises aussi bien Sonatrach que Sonelgaz et reconnaît que c’est un problème de négociation interne dans laquelle le ministère n’a pas à s’immiscer alors pourquoi créer la pagaille en leur demandant de se sacrifier pour donner quoi ? Leur temps ? Une partie de cette prime ? Alors ?Rabah Reghis
Bouteflika, Khelil, le gaz de schiste et les arrangements derrière les rideaux (I)25-07-2020Par Hocine-Nasser Bouabsa(*) – Lorsque Chakib Khelil débarqua à Alger, fin 1999, pour soutenir son ami d’enfance dans sa nouvelle fonction, il croyait fermement qu’il pourrait un jour, grâce à l’appui du lobby pétrolier américain, succéder à Bouteflika. Dans son cartable, il pensait détenir le joker qui lui permettrait d’y arriver : il s’agit de l’exploitation des hydrocarbures de schiste – et particulièrement sa composante gazière –, devenu accessible à des prix raisonnables, grâce aux nouvelles générations des technologies de fracturation hydraulique, développées aux Etats-Unis à la fin du XXe siècle.Bien que Sonatrach ait maintes fois affiché publiquement son intention d’explorer le potentiel des hydrocarbures non-conventionnels et que des activistes environnementaux algériens aient déjà organisé de petites démonstrations en juin 2014 pour dénoncer les intentions du monopoliste étatique, ce n’est qu’en février 2015 que l’opinion publique algérienne a pris réellement conscience des enjeux de cette option, lorsque les habitants d’In Salah découvrirent les déchets toxiques abandonnés par Sonatrach et son partenaire français Total après des travaux de fracturation hydraulique effectués dans le bassin d’Ahnet, à la fin de l’année 2014, dans le cadre d’un projet pilote qui devrait être le prélude au nouvel Eldorado de l’or noir algérien.La réaction des Algériens fut massive et s’est exprimée par un refus catégorique et unanime. Bouteflika n’avait qu’un choix : désavouer son ministre de l’Energie et ami en lui ordonnant un recul tactique, en attendant que les esprits se calment. Mais derrière les rideaux, la machine des arrangements ne s’arrêta point, car l’agenda des élections présidentielles de 2019 était déjà dans le viseur de l’entourage de l’ex-Président. Et, là, il fallait que le clan, d’une part, tienne ses promesses vis-à-vis de ses sponsors du lobby pétrolier et, d’autre part, qu’il rassure les gouvernements européens et américain, que l’Algérie sous ses commandes sera toujours un acteur majeur et fiable dans l’approvisionnement de l’Europe en énergie fossile.Pour les stratèges du régime Bouteflika, l’option des hydrocarbures de schiste fut donc un atout essentiel dans la consolidation et la pérennité de leur pouvoir clanique au détriment de l’esprit de l’alternance démocratique réclamée par le peuple algérien depuis plus de trente ans. L’accord signé entre Sonatrach et Total en 2012 pour explorer et exploiter les gisements non-conventionnels et la loi n° 13-01 du 20 février 2013 relative aux hydrocarbures entrent justement dans le cadre du roll-out de cette stratégie de pérennisation monopolistique du pouvoir par ce clan. En clair, la genèse du gaz de schiste en Algérie est étroitement liée au règne du régime Bouteflika et le père spirituel de cette genèse s’appelle Chakib Khelil.La révolution pacifique du 22 février 2019 a balayé ce régime. Mais ceci n’a pas empêché qu’une nouvelle loi sur les hydrocarbures soit adoptée le 4 novembre 2019 par un Parlement rejeté par le peuple, puisque ce Parlement ne fut qu’un appendice du régime déchu et non une institution souveraine, représentante du peuple algérien et exprimant sa volonté. Cette loi, qui engage la nation algérienne tout entière dans une voie risquée, est moralement illégitime – puisqu’elle émane d’une Assemblée que le peuple algérien dans sa grande majorité considère comme illégitime. Outre certains aliénas discutables, le point fort de cette loi est qu’elle confirme les textes de loi n° 13-01 du 20 février 2013 qui autorise explicitement l’exploitation des hydrocarbures non-conventionnels et lui octroie, par ailleurs, un régime fiscal préférentiel, puisque la redevance des hydrocarbures est réduite jusqu’à 5%, et que l’impôt sur le revenu est plafonné à 20%.Continuité ou rupture ?Cette logique préférentielle s’est confirmée au mois de janvier 2020, lorsque le nouveau président, élu le 12 décembre 2019, faisait dans sa première sortie médiatique une déclaration lourde de sens : «Je ne comprends pas les gens qui veulent nous dissuader de profiter de cette richesse, le gaz de schiste est nécessaire». En enchaînant : «Pourquoi se priver d’une richesse que Dieu Tout-Puissant nous a accordée ?». Bien que le président de la République ait ajouté qu’une commission d’experts serait nommée pour étudier le sujet et formuler une position officielle du gouvernement algérien, la sémantique et la rhétorique de sa déclaration ne laissait d’espace que pour une seule interprétation : le président Tebboune serait convaincu de la nécessité d’aller vers l’option du gaz de schiste. Au mois de février 2020, sa position est devenue plus nuancée, puisqu’il a déclaré à un journal russe que la décision vers l’option du schiste «est subordonnée aux conclusions des experts». La position du Président a donc évolué.Parmi les indices de cette évolution, on peut citer la nomination dans le gouvernement Djerad de deux critiqueurs de l’exploitation des hydrocarbures de schiste à la tête respectivement du ministère de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali, et celui de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems-Eddine Chitour. La nomination d’Abdelmadjid Attar – qui fut un ardent défenseur de l’option du schiste – à la tête du ministère de l’Energie a néanmoins relativisé la pertinence de cet indice. Mais il se peut que la position sur ce sujet du ministre Attar ne soit plus celle du consultant Attar car, sous les cieux d’Alger, seule la position du soleil reste constante, le reste peut changer du jour au lendemain. En tout cas, l’avenir prochain nous éclairera plus sur les intentions du ministre de l’Energie, lorsque les textes réglementaires de la loi tant décriée des hydrocarbures seront promulgués.Pro et contraIl est évident que les défenseurs de l’option des hydrocarbures de schiste ont leurs raisons et arguments. Ceux-ci peuvent être résumés dans deux chapitres. Le premier est d’ordre financier car les partisans du schiste jugent que pour remédier au déclin des ressources en hydrocarbures conventionnels – qui représentent 35% du PIB et 90% des rentrées en devises, et financent 60% du budget de l’Etat –, il est impératif d’exploiter les ressources non-conventionnelles abondantes afin de financer le développement, la paix sociale et la défense nationale. Le second chapitre est d’ordre géopolitique et a une liaison directe avec le rôle stratégique que l’Algérie veut jouer dans l’ordre mondial politique, dominé par les aléas de la course au contrôle et à la sécurisation des ressources énergétiques et minières au niveau planétaire. Pour donner du poids à leur argumentation, ils mettent en exergue les investissements massifs des Etats-Unis dans l’industrie du gaz de schiste.Les critiqueurs de l’option du schiste, bien qu’ils soutiennent les revendications des partisans du recours à cette énergie non-conventionnelle, concernant les corolaires de ces deux chapitres – tout en soulignant en même temps la nécessité d’opter pour des politiques économique, industrielle et énergétique cohérentes – rejettent en bloc son exploitation comme moyen pour concrétiser ces revendications. Ils soulignent, par ailleurs, la disponibilité d’autres solutions alternatives, qui auraient l’avantage d’éviter les risques qu’engendrerait l’exploitation des hydrocarbures de schiste. Ces risques, d’après eux, pourraient compromettre l’avenir du peuple algérien et ses futures générations. Parmi ces risques, ils citent la contamination des réserves hydriques souterraines au Sahara, la continuité du mode de gouvernance défaillant, la dépendance chronique envers les ressources hydrocarbures, la dilapidation des deniers de l’Etat, l’ancrage de la mentalité d’assistanat social et, last but not least, l’impact sur l’environnement.Pour corroborer la pertinence de leur position, les contras mettent en relief le fait que la grande majorité des pays européens, et à leur tête l’Allemagne et la France, ont interdit l’exploration des hydrocarbures de schiste sur leurs territoires. Ils soulignent, sur ce point, la position de Ségolène Royale, ex-ministre française, qui en est une opposante farouche.Dans les prochaines contributions, je reviendrai avec plus de détails pour analyser, d’une part, les opportunités et chances de revenus et, d’autre part, les coûts TCO (Total Costs of Ownership) qu’engendrerait un investissement dans le gaz de schiste. En opposant les revenues aux coûts, il sera possible de conclure si un tel investissement serait profitable à l’Algérie ou pas. Le volume et la pertinence d’une telle analyse dépendent de la disponibilité de données fiables.H.-N. B.PhD, fondateur et CEO Sonnergy GmbHNdlr : Le titre est de la rédaction