Algérie : la justice civile au-dessus de la tête de Saïd Bouteflika
Publié le 08/07/2020 à 15:00 | Le Point.fr
Le frère cadet d'Abdelaziz Bouteflika a été condamné à 15 ans de prison pour « complot » visant à « porter atteinte à l'autorité de l'État et de l'Armée ». Il avait été arrêté le 5 mai 2019 en compagnie des deux ex-patrons des services secrets, les hauts gradés Mohamed Mediène et Athmane Tartag. Selon plusieurs sources et médias locaux, l'ex-puissant conseiller spécial serait incessamment rattrapé par la justice civile. Trois « affaires » semblent converger vers cette possibilité. En premier lieu, et d'après une investigation du quotidien El Watan, « au plus haut de l'État, la décision pour le déférer devant un tribunal civil a été entérinée, depuis quelques semaines ». Citant des sources judiciaires, le journal indique qu'« il y a matière à le faire juger ».
Débusquer sa « position de déni »
« Tous les hommes d'affaires et les deux anciens Premiers ministres l'ont mis en cause dans toutes les décisions prises et qui leur ont valu d'être condamnés […]. Son nom apparaît dans toutes les affaires jugées jusqu'à maintenant et celles qui sont encore en instruction aussi bien au niveau de la Cour suprême que dans les autres juridictions… » explique cette source à El Watan. Saïd Bouteflika, lui, reste « dans une position de déni. Il refuse de répondre aux questions relatives à sa mise en cause par les hommes d'affaires et qui lui ont été posées en tant que témoin ».
Fin juin, l'ancien patron des patrons, Ali Haddad, ami de Saïd Bouteflika, a été condamné à 18 ans ferme pour « obtention de privilèges, d'avantages et de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d'intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics ». Les deux ex-Premiers ministres de Bouteflika, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été condamnés chacun à 12 ans de prison alors qu'ils purgent déjà une lourde peine pour d'autres affaires de corruption.
Mais au-delà de son rôle de « facilitateur » ou de « protecteur » de ses amis oligarques, certaines sources pointent aussi sa gestion politique en tant que conseiller spécial du chef de l'État.
Identifier ses actes de président-bis
La justice pourrait donc s'intéresser aux « instructions qu'il a données durant tout le quatrième mandat de son frère, en lieu et place de ce dernier, qui était malade et éloigné de la gestion des affaires du pays, mais aussi de l'éventuelle usurpation de pouvoir, dans le cas où il s'est avéré qu'il a agi à l'insu de son frère, de sa relation avec les hommes d'affaires qui avaient la mainmise sur des secteurs d'activité économiques, bénéficiant d'avantages indus, mais surtout faisant et défaisant la politique du pays, notamment sa législation, taillée comme un costume pour eux », détaille une source judiciaire dans les colonnes d'El Watan.
Pour rappel, le jour même de la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, un collectif de citoyens avait déposé une plainte contre Saïd Bouteflika pour « usurpation d'identité », « faux et usage de faux ». La justice, qui a accepté le dépôt de plainte, n'a plus donné suite depuis. Lors de son procès devant la justice militaire, en février 2020, Saïd Bouteflika a assuré qu'il n'était « qu'un conseiller aux pouvoirs limités » et qu'il n'a jamais été détenteur du pouvoir et n'a jamais usurpé les fonctions de son frère.
Le débat sur l'incapacité de Bouteflika à gouverner à cause de sa maladie a été relancé par l'un de ses ex-Premiers ministres, Abdelmalek Sellal, qui, devant les juges, déclara fin juin : « En 2013, l'ancien président Bouteflika s'était retiré, et c'est moi qui dirigeais politiquement le pays. » En mars 2020, lors d'un autre procès, dit de la filiale automobile, Sellal affirma pour se défendre des accusations de corruption : « C'est une affaire politique. Le premier responsable, c'est Bouteflika. Il faut qu'il soit présent en tant que témoin. L'heure est grave. Certes le président était malade, mais il suivait au moindre détail tout ce qui se passait à travers son frère. »
Établir des actes d'entrave à la justice
À ses deux griefs – accointance et protection des oligarques, gestion opaque des affaires de l'État à la place d'un président amoindri par la maladie – s'ajoute un troisième : les ingérences supposées de Saïd Bouteflika dans les affaires de justice. Selon le quotidien Echourrouk, le conseiller instructeur de la cinquième chambre pénale de la Cour suprême a accusé officiellement le frère du président déchu « d'atteinte à la partialité des employés du système judiciaire » et d'« entrave au travail des juges et d'influence sur les décisions judiciaires ».
Ces accusations sont nourries par la découverte de SMS adressés par Saïd à l'ex-ministre de la Justice entre 2013 et 2019, Tayeb Louh, un fidèle des Bouteflika en détention préventive depuis août 2019 pour « abus de fonction », « entrave au bon fonctionnement de la justice », « incitation à la falsification de procès-verbaux officiels, incitation à la partialité ». Les SMS incriminés comporteraient, selon Echourrouk, les injonctions du frère du président ordonnant au garde des Sceaux d'intervenir dans certaines affaires de justice. El Watan précise que les magistrats ont déjà entamé leur mission, « même si Saïd Bouteflika continue de se murer dans un silence de marbre et de faire le dépressif, pour ne pas quitter l'infirmerie de la prison militaire de Blida ».
Juger Bouteflika ? Tebboune réservé
« Pour les hautes autorités du pays, seul Saïd Bouteflika est comptable de tout ce qui s'est passé durant les six dernières années. Raison pour laquelle le tribunal de Sidi M'hamed [Alger-centre] a été saisi et sa feuille de route bien tracée », relève El Watan, alors que les appels à juger le président déchu ne cessent de se répéter au rythme des grands procès de corruption ces dernières semaines. Face au journaliste de France 24, Marc Perrelman, Abdelmadjid Tebboune s'est exprimé sur la question : « Je pense que la justice s'est prononcée. Si la justice le demande, c'est son affaire, mais pour le moment il n'en est pas question. » Selon Tebboune, « les faits avérés ne sont pas politiques et ne tiennent pas à des ordres […], c'est l'exécution qui compte ».
En Algérie et au Liban, les deux affaires de corruption qui secouent Sonatrach – Jeune Afrique
08 juillet 2020 à 14h38 | Par Farid Alilat
Le siège social de Sonatrach, à Alger. © Lindsay Mackenzie/Redux-REA
L’Algérie a ouvert une enquête sur l’acquisition par Sonatrach de la raffinerie Augusta, en Italie. Et l’une des filiales du groupe pétrolier national est dans le collimateur de la justice libanaise.
Sonatrach est dans la tourmente : deux affaires de corruption présumée secouent la compagnie pétrolière nationale. La première concerne l’acquisition de la raffinerie d’Augusta, située sur la côte est de la Sicile, en 2018.
Jeudi 2 juillet, Ahmed El-Hachemi Mazighi, ancien vice-président chargé de la commercialisation au sein de la compagnie, a été placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach. Il est poursuivi pour les chefs d’inculpation de « dilapidation d’argent public et usurpation de fonctions ».
D’autres personnes liées à ce dossier devront être auditionnées par le magistrat instructeur dans les jours à venir. Selon nos informations, Abdelmoumen Ould Kaddour, ancien PDG de Sonatrach (entre mars 2017 et avril 2019), qui se trouve à l’étranger, n’a reçu aucune convocation des juges d’Alger.
رجال أعمال الجزائر غاضبون من زيادة الضرائب رغم كورونا
حمزة الكحال ــ الجزائر,
08-07-2020
كورونا تسبب في أضرار بالغة للاقتصاد الجزائري (بلال بنسالم/ Getty)شاشة كاملة
تعالت أصوات رجال الأعمال الجزائريين في وجه الحكومة، التي انتهجت سياسة التوسع الضريبي في الموازنة التكميلية للسنة الحالية، لامتصاص العجز الذي تسجله الخزينة العمومية.
وفي الوقت الذي ترى فيه الحكومة أن هذه الخطوة ستصب في صالح الاقتصاد، استقبل رجال الأعمال هذه القرارات الضريبية بكثير من الغضب، مؤكدين أن الحكومة تقسو على المستثمرين، وتجسد سياسة الهروب من مسؤولياتها وإنقاذها لنفسها ولخياراتها الخاطئة بالضغط على الشركات وخنق رجال الأعمال. ويرى رجل الأعمال، عبد القادر بوفادن، أن "هذه الضرائب هي القطرة التي ستفيض كأس صبر المستثمرين، لأنها لا معنى لها من حيث المبدأ، فكيف تسن ضرائب في وقت يعيش فيه الاقتصاد حالة ركود بسبب وباء كورونا؟".
وأضاف نفس المتحدث لـ"العربي الجديد": "أنا كمستثمر أدفع دوريا ما يعادل 60 ألف دولار سنويا كضرائب، منها الضريبة على الأرباح المقدرة بعشرين بالمائة، و10 آلاف دولار كضريبة على النشاط المهني لصندوق البلدية التي يوجد بها عنوان شركتي للمقاولات، دون احتساب اقتطاعات الضمان الصحي للعمال".
وتابع: "كنا ننتظر إعفاء رجال الأعمال من دفع الضرائب بسبب الحالة الصحية التي تعيشها البلاد، فإذا هم يفرضون ضرائب جديدة، منها الضريبة على الثروة التي تمس في الحقيقة 10 بالمائة من الجزائريين، ولا ندري هل يدفعها الأجانب أم لا" .
واستبدلت موازنة 2020 التكميلية الضريبة على الأملاك المُطبقة منذ 2015 بالضريبة على الثروة، مع توسيع نطاق الخاضعين لها، والرفع من قيمتها وفق سلم تصاعدي بدل المعدل النسبي المحدد بـ0.1 بالمائة على كل الأملاك التي تفوق قيمتها 100 مليون دينار (790 ألف دولار).
ويبلغ معدل الضريبة 0.15 بالمائة بالنسبة للأملاك التي تتراوح قيمتها بين 100 و150 مليون دينار (1.3 مليون دولار)، و0.25 بالمائة بالنسبة للأملاك التي تتراوح بين 150 و250 مليون دينار (1.9 مليون دولار)، و0.35 بالمائة للأملاك بقيمة بين 250 و350 مليون دينار (2.7 مليون دولار)، و0.5 بالمائة إذا كانت قيمة الأملاك تتراوح بين 350 و450 مليون دينار (3.5 ملايين دولار).
كما أعادت الحكومة الجزائرية ترتيب وصياغة نظام الضريبة الجزافية بشكل تصاعدي، يرتفع مع زيادة الدخل السنوي لصاحب النشاط الصناعي والإنتاجي والخدماتي. وفي هذا السياق، قال رجل الأعمال وعضو الكونفيدرالية الجزائرية لأرباب العمل، عقبة ايبازتان، إن "هذا الإجراء سيجعل الكثير من المستثمرين ينفرون إلى السوق الموازية حفاظا على سرية ممتلكاتهم، كما ستشجع هذه الضريبة ظاهرة التعامل بالأموال نقدا خارج المجال البنكي، والأهم والأخطر من ذلك ستشجع على التصريح الكاذب بالممتلكات ورقم الأعمال".
وأضاف عقبة لـ"العربي الجديد" أن "الكونفيدرالية (ثاني تكتل لرجال الأعمال في الجزائر) دعمت برنامج عمل حكومة رئيس الوزراء أحمد جراد، إلا أنها تتحفظ على بعض النقاط، منها الضريبة على الثروة التي لن تفرق بين الأثرياء الذين كونوا ثروتهم بطرق ملتوية، وبين الأثرياء أصحاب الاستثمارات والمصانع الذين يجب دعمهم عوض الضغط عليهم" .
كما يرى بعض رجال الأعمال أن إقرار توسع ضريبي "قاسٍ" سيترتب عنه نفس النتائج التي خلفها ارتفاع الضغط الضريبي في فرنسا، حين دفعت بالعديد من رؤوس الأموال لمغادرة البلاد نحو بلجيكا ولوكسمبورغ.
وإلى ذلك، قال رئيس منتدى رؤساء المؤسسات (أكبر تكتل لرجال الأعمال)، سامي أغلي، إن "المؤسسات ورجال الأعمال يجب أن يتحصلوا على مقابل ملموس لقاء الضرائب والرسوم التي تدفعها، لا سيما في مجال الخدمات والمنشآت، فمثلا يدفع المستثمرون ورؤساء المؤسسات الرسم على النشاط المهني الذي يمول البلديات، في حين أن العديد من المتعاملين يعانون من نقص التجهيزات الضرورية لمزاولة نشاطهم، خصوصا الطرقات والربط بشبكتي الغاز والماء". وأضاف نفس المتحدث لـ"العربي الجديد" أن "المنظومة الجبائية في البلاد لا تشجّع المؤسسات، نظرا لتفوق حجم الرسوم الضريبية على حجم أرباح الشركات، مما تسبب في نوع من الإحباط داخل أوساط الأعمال"، مؤكدا على ضرورة إصلاح العلاقة بين دافعي الضرائب والمصالح المعنية". وتابع: "كنا ننتظر إجراءات تساعد المؤسسات على النهوض من عثرة كورونا التي أضرت كثيرا بالاقتصاد الجزائري".
Hommage au Dr Mohamed Houhou : décès d’un médecin au grand cœur
Par: Hamid Grine*
08 Juil. 2020
Il est mort. Debout. En luttant mains nues contre le Covid 19, nouveau fléau d’une peste autrement plus terrible que celle de Camus.
Le Dr Mohamed Houhou, endocrinologue et diabétologue, était l’ami des pauvres, l’ami de ses patients qui ne payaient que s’ils le pouvaient.
Pas d’argent ? N’importe. Un sourire, une poignée de main, sinon un simple regard de remerciements suffira. Mohamed n’était pas un homme d’’argent. C’était un homme de cœur. Un cœur gros comme sa générosité. C’est-à-dire immense.
A lui seul, il était une institution à Biskra tant il avait un rayonnement exceptionnel qui dépassait les limites de la wilaya. Impliqué dans la vie de sa ville, il était prêt à donner sa vie pour ses concitoyens, fidèle en cela au serment d’Hippocrate.
Sur sa page Facebook, il abjurait les citoyens à porter le masque. Voici ce qu’il écrivait : « Quand je porte un masque en public et surtout dans les magasins… Je veux que vous sachiez que je suis assez éduqué pour savoir que je pourrais être asymptomatique et vous donner encore le virus. »
Et encore cette phrase qui a des allures prémonitoire : « Non, je ne vis pas dans la peur du virus ; je veux faire partie de la solution, pas du problème. »
Il n’a pas eu peur du virus, le virus non plus n’a pas eu peur de lui. Pas peur de sa blouse blanche, pas peur de son cœur blanc, pas peur de son professionnalisme, pas peur de son sourire désarmant de gentillesse. Pas peur de ravir un homme d’exception. Et ce n’est ni emphase, ni clause de style. Le Dr Houhou était exceptionnel parce qu’il faisait de l’exception son ordinaire.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était au détour d’un repas, le 1er mai 2014 dans une palmeraie de Biskra. Il était tel que je l’avais toujours connu : gentil, aimable et serviable. Un convive se plaignant de douleurs au ventre, il resta presque une vingtaine de minutes à l’ausculter en lui posant toutes sortes de questions sur son état de santé.
Quand il termina son examen, le convive était soulagé, heureux, mais le repas était froid. Il refusa qu’on le réchauffa pour ne pas déranger son hôte. Qu’est-ce qu’un repas froid, fut-il une Chakhchoukha , devant un homme expurgé de sa douleur ? Il était ainsi « Badi » et même plus. Beaucoup plus. Que du plus avec lui. Jamais du moins. Le négatif il ne le voyait pas. Non par aveuglement. Mais par choix. De chacun, il ne prenait que le meilleur. Vivre pour lui était positiver. Était servir et non asservir. Était aller de l’avant en n’écrasant rien sur son passage, mais en aidant tous sur son chemin.
L’un de ses anciens camarades de l’université de médecine de Constantine le décrivait comme une sorte de personnage de A. J. Cronin dans son plus grand roman « Le destin de Robert Shannon » qui raconte les tribulations d’un médecin au grand cœur. Houhou était un héros de chair et non de papier. Houhou était de cœur et non de rancœur. Puisse son bel exemple rester comme une lumière éternelle éclairant les hommes et les femmes qui aiment leurs concitoyens au point de se sacrifier pour eux.
Mort Badi, vraiment mort ? Tout compte fait non. Seuls ceux qui n’ont pas laissé de traces dans la vie sont considérés comme morts. Lui, il laisse ses filles, lui, il laisse sa bonté, lui, il laisse ses nombreux malades qui prient pour lui, lui, il laisse son action au service de l’humanité. Humain parmi les humains qui nous donne envie de croire en l’humanité.
08-07-2020
Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Mrabet, a attribué la cause de la flambée de l’épidémie de Coronavirus et de son expansion récemment à la faiblesse de la majorité des citoyens et à leur mépris des mesures préventives, notant que cela pousse le comité à surveiller le virus et à réorganiser ses priorités face à l’épidémie.
« Ce que nous voyons dans la rue est frustré par le fait que de nombreux citoyens sous-estiment la gravité du virus et le non-respect des mesures préventives telles que le respect de la distance sociale et le port de masques de protection », a déclaré M. Mrabet sur les ondes de la radio chaine 1.
Dans ce contexte, il a estimé que la sensibilisation était nécessaire pour faire comprendre au mieux le danger du virus Covid-19 pour la santé des citoyens ainsi que l’application des lois de la République qui obligent les citoyens à adhérer à des mesures préventives, que ce soit dans des espaces fermés ou ouverts.
Le Dr Mrabet a ajouté que le plan d’affrontement du Corona est basé sur deux axes, le premier est la sensibilisation et la prévention qui doit se poursuivre et le deuxième axe concerne la dissuasion, qu’il s’agisse d’imposer des amendes ou de fermer les magasins violateurs.
Selon le président du SNPSP, la propagation de l’épidémie et son expansion nous amèneraient à réorganiser les priorités concernant le plan de lutte contre la propagation du virus Corona, considérant que le confinement total des quartiers touchés et non le confinement partiel reste la meilleure solution pour contenir la propagation du virus.
Il a révélé que le nombre de contaminés ne reflète pas la réalité algérienne en termes de propagation de l’épidémie dans notre pays. « Plus le nombre de cas diagnostiqués sera élevé, plus les cas confirmés seront enregistrés », a-t-il déclaré.
08-07-2020
Quelle terrible hypocrisie. Pendant de longues semaines l’hôpital principal de la ville de Biskra, l’hôpital Hakim Saâdane, accueillait les patients touchés par le COVID-19 dans des conditions atroces, inhumaines. Ni lits propres, ni eau fraîche, ni bouteilles d’oxygène médical, ni des mesures d’hygiène respectueuses des normes sanitaires les plus élémentaires, bref, une horreur absolue immortalisée par de nombreuses vidéos filmées par des témoins oculaires. Mais lorsque les autorités locales ont appris que le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, va entamer une visite de travail et d’inspection dans la wilaya aujourd’hui mercredi 8 juillet, elles ont lancé rapidement la veille des travaux de nettoyage et d’embellissement de l’unité COVID-19 longtemps décriée par les familles des patients abandonnées à leur triste sort dans cet hôpital de Biskra.
Cette attitude a profondément choqué les habitants de Biskra qui ont dénoncé une hypocrisie générale des autorités et une indifférence criminelle des autorités sanitaires de leurs wilayas. Puisque l’hôpital Hakim Saadane est totalement nettoyé la veille de la visite du ministre, il était donc possible de le rénover et de l’arranger à chaque fois qu’il était nécessaire. Mais à Biskra, la vie et la santé des simples patients atteints de COVID-19 ne préoccupent pas les autorités et hauts responsables de la wilaya.
Seule la satisfaction du ministre de la Santé et du gouvernement est, à leurs yeux, une priorité. D’ailleurs, c’est pour cette raison que plusieurs dizaines d’habitants ont manifesté encore aujourd’hui mercredi devant la direction de la santé de la wilaya de Biskra afin de faire entendre leur colère au ministre de la Santé. Plusieurs arrestations ont été déplorées, a-t-on appris de plusieurs sources locales. Et au moment même où le ministre de la Santé est arrivé à Biskra, le lanceur d’alerte Farès Cherfeddine Choukri s’apprête à être jugé en comparution immédiate au tribunal de la même ville. Quel est son crime ? Diffuser des vidéos dénonçant le bricolage dangereux des autorités sanitaires de sa ville dans la gestion de cette délicate crise sanitaire qui a fait de véritables ravages dans toute la wilaya de Biskra. Cherchez l’erreur…
عمر ينام ورب عمر لا ينام ??حسبنا الله ونعم الوكيل ? ?
COVID-19 : l’épidémie se propage très rapidement dans 22 wilayas en Algérie
08-07-2020
L’épidémie du COVID-19 fait une percée accélérée dans au moins 22 wilayas en Algérie. Chaque jour depuis plus d’une semaine, ces wilayas enregistrent entre 1 et 5 cas de COVID-19 d’après les statistiques officielles qui, naturellement, ne reflètent pas la véritable situation épidémiologique en raison des capacités très limitées de l’Algérie en matière de dépistage au COVID-19.
Malgré cela, ces chiffres officiels peuvent être interprétés tout de même comme des indicateurs démontrant que les taux de contaminations les plus élevés sont constatées dans les wilayas les plus peuplées du pays. A titre d’exemple, lors du nouveau record enregistré hier mardi 7 juillet et portant sur (475) nouveaux cas confirmés de Coronavirus (Covid-19), la majorité de ces nouveaux cas ont été repérés dans les 22 wilayas qui notifient habituellement plus de 6 cas chacune.
Il s’agit des wilayas de Blida, Alger, Sétif, Oran, Tipaza, Constantine, Ouargla, Batna, Ain Defla, Béjaia, Tlemcen, Biskra, Djelfa, Annaba ou Boumerdès. Ces régions fortement peuplées déplorent le taux de contamination le plus élevé sur le territoire algérien. Ce qui démontre que l’épidémie est en train de se constituer des foyers dangereux dans les centres urbains où la densité démographique est la plus élevée en Algérie. C’est une situation alarmante à laquelle il faut remédier en toute urgence sinon l’épidémie du COVID-19 va durer encore de longs mois en Algérie.
Malheureusement, les 10 wilayas qui n’ont recensé aucun nouveau cas positif au coronavirus durant les dernières 24 heures sont des régions faiblement peuplées et situées majoritairement dans l’extrême sud du pays. L’épidémie du COVID-19 est donc en pleine expansion en Algérie et rien de concret ou de sérieux ne semble avoir été pris par les autorités algériennes pour la freiner.
08-07-2020
L’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Azzouz Baâlel, a indiqué que l’agenda politique entre la Tunisie et l’Algérie “sera chargé dans la période à venir. Il comportera des visites au niveau de la présidence de la République et du gouvernement des deux pays”.
Les dates de ces visites seront fixées dès la fin de la pandémie de Coronavirus, a-t-il ajouté, précisant les responsables des deux pays sont en contact continu, soit via les entretiens téléphoniques ou par visioconférence dans l’attente des entretiens directs.
En marge de sa rencontre, mardi 7 juillet 2020, avec la PDG de la TAP, Mouna Mtibaa, au siège de l’agence, le diplomate algérien a déclaré que la réunion a été l’occasion d’échanger les points de vue sur la coopération entre les deux pays, notamment en ce qui concerne la coopération entre leurs agences de presse officielles.
Dans ce sens, il a souligné la nécessité de développer la coopération institutionnelle au niveau du ministère de la Communication de l’Algérie et les instances de communication audiovisuelle des deux pays.
Et de souligner l’importance de renforcer la coopération établie entre les agences de presse et les établissements de la télévision et de la radio en Tunisie et en Algérie, en ouvrant la voie aux professionnels du secteur pour définir les domaines de coopération.
Le diplomate algérien a qualifié “d’excellente” l’expérience médiatique en Tunisie depuis 2011 eu égard, selon lui, à la réorganisation du paysage médiatique et la diversité de l’espace audiovisuel, soulignant la nécessité de préserver ces acquis.
Nombre de pays accessibles sans visa : le passeport algérien toujours à la traîne
Par: S. L. 08 Juil. 2020
Le passeport algérien est toujours très faiblement coté à l’index Hentley & Partners qui classe les documents de voyage en fonction du nombre de pays auxquels ils donnent accès sans visa.
Le passeport algérien permet de voyager sans visa dans seulement 51 pays, arrivant au classement 2020 de H&P à la 92e place sur un classement qui compte 195 positions. Au total, 195 passeports sont cotés. Au Maghreb, l’Algérie est devancée par la Tunisie dont le passeport donne l’accès à 69 pays, le Maroc (64) et même la Mauritanie (59). Le passeport libyen donne accès sans visa à seulement 38 pays.
Le document de voyage le plus puissant au monde est celui du Japon qui permet de voyager sans visa pratiquement partout dans le monde (191 pays) suivi de ceux de Singapour (190), d’Allemagne et de Corée du Sud (189), de Finlande, d’Espagne, d’Italie et de Luxembourg (188). Les passeports français et britannique arrivent juste derrière avec respectivement 186 et 185 pays accessibles sans visa.
Algérie : Il n’existe aucune stratégie de développement économique, selon un expert
08-07-2020
Les experts en économie continuent de remettre en cause la politique économique en Algérie. Le docteur en économie Abdelhak Lamiri a affirmé lors de son passage, mardi 7 juillet, sur les ondes de la chaîne 3 qu’au delà des discours, il n’existe aucune stratégie de développement économique en Algérie.
Le docteur Lamiri rappelle que depuis plusieurs décennies les dirigeants parlent “de l’idée de mettre en place une économie forte en Algérie“. Il affirme que «l’idée de relance de l’économie n’a jamais vu le jour». Le docteur souligne que l’Algérie traverse une crise sans précédent, aggravée par la crise sanitaire.
Il estime que cette crise multidimensionnelle a pour répercussion dans le court terme l’épineux problème du financement de l’économie devant lui permettre de redémarrer. Il ajoute que “la seconde problématique qui est plus importante, c’est la question de l’efficacité et de l’émergence d’une économie forte, capable de générer de la compétitivité et une croissance forte”.
Le docteur Abdelhak Lamiri indique que sur “le long terme, les problèmes structurels du pays ne pourraient trouver de solution qu’à travers de réformes structurelles profondes”. Il préconise “une amélioration de la compétitivité, un facteur-clef de succès”. L’invité de la chaîne 3 appelle aussi à “la promotion des ressources humaines et la promotion d’une économie de la connaissance et d’une industrie du savoir, qui n’ont jamais fait l’objet du moindre intérêt de la part des décideurs”.
Les ressources mal utilisées
Abdelhak Lamiri appelle à “s’interroger pourquoi des pays avancés planifient leur développement sur 40 années, alors que nous restons figés sur des problèmes marginaux de financement”. Il constate que “l’Algérie a longtemps disposé de ressources financières importantes sans pour autant les utiliser pour construire une économie productrice de richesses et de développement”.
Le docteur conclut par une note d’optimisme avec une possible solution. Il préconise la création d’une institution pérenne “composée des meilleurs scientifiques”. Cette institution aura comme mission de concevoir un plan de relance en utilisant pour cela des alternatives au problème du financement.
Algérie : Le général à la retraite Ali Ghediri sera-t-il libéré ?
08-07-2020
Le général à la retraite Ali Ghediri sera-t-il libéré prochainement ? Ses avocats ont décidé d’introduire une demande de liberté provisoire. La défense de l’ex-candidat à la présidentielle d’avril 2019 voudrait que son client, en détention depuis treize mois, sorte de prison afin de “préserver sa santé”.
En effet, les avocats du général à la retraite, Ali Ghediri, ont déclaré que leur client était “abattu”, et ce, malgré “son courage”. Ainsi, le général Ghediri “refuse catégoriquement” l’accusation, selon laquelle, il a porté “atteinte au moral des troupes”.
Contactée par le quotidien Liberté, l’avocate Nabila Selimi Benhamdine a confirmé avoir déposé le mémoire de cassation auprès de la Cour suprême. Dans le même sillage, elle a indiqué que le dossier de son client était vide. La justice lui reproche, selon la juriste, une phrase extraite d’un entretien accordé au quotidien El Watan en 2018. Dans cet extrait, l’ex-candidat à la présidentielle annulée avait déclaré que l’institution militaire “devait protéger le processus électoral”.
Les avocats introduisent une troisième demande de liberté provisoire
Ainsi, la défense du général Ali Ghediri a décidé d’introduire, le 12 juillet prochain, une demande de liberté provisoire. Notons que depuis son arrestation en juin 2019, les avocats de Ghediri ont introduit deux demandes de liberté provisoire, et elles ont été rejetées par la chambre d’accusation. “Loin de nous l’idée de demander au président de la République de se mêler de la justice, mais il peut demander au parquet d’accélérer la procédure et c’est totalement légal” a expliqué l’avocate Nabila Selimi Benhamdine.
Rappelons que la justice avait accusé le général Ali Ghediri de “trahison pour avoir fourni des documents à des parties étrangères”. Cette accusation a été retirée, car selon ses avocats, elle était “non fondée”. Cependant, la justice a maintenu la seconde accusation. Ali Ghediri avait introduit un pourvoi en cassation mais il risque de prendre “au moins 9 mois”.
08-07-2020
Le procès de l’homme d’affaires et patron du groupe TMC, Mahieddine Tahkout se poursuit ce mercredi au tribunal de Sidi M’hamed (Alger), avec à la clé de nouvelles révélations sur le préjudice économique subi par le Trésor public, du fait des pratiques délictueuses présumées de celui qui est considéré comme l’ancien poulain de Ahmed Ouyahia.
En effet, l’huissier du trésor public a déclaré lors de l’audience d’aujourd’hui, que le dénommé Mahieddine Tahkout a engendré des pertes financières, au détriment de l’État, estimées à 30 000 milliards de centimes.
Nous apprenons également, qu’entre 2017 et 2019, Tahkout a transféré à l’étranger la somme de 1 milliard et 198 millions (1 198 000 000) de dollars.
Poursuivant son réquisitoire, l’huissier estime que l’intéressé et sa famille devraient impérativement rembourser ce manque à gagner.
Par ailleurs, il requiert également que le juge procède à la saisie de tous les biens des accusés dans cette affaire.
Pour rappel, de nombreux anciens responsables comparaissent devant la justice dans le carde du dossier Tahkout, dont les deux ex-Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia.