
En Algérie, l’Aïd sous le signe du coronavirus – Jeune Afrique
19 juillet 2020 à 11h48 | Par
Arezki Saïd Alors que l’Aïd El Adha approche, la crise sanitaire s’aggrave en Algérie. Et l’épidémie complique sérieusement les préparatifs.Plus de doute ni de suspense sur le maintien ou l’annulation de l’Aïd El Adha le 30 juillet. Le débat est désormais clos : la fête du pardon et du sacrifice du mouton, qui commémore le geste du prophète Abraham – l’un des rites religieux les plus importants de la religion musulmane -, aura bel et bien lieu en Algérie.La fête de l’Aïd est maintenue alors que le pays fait face à
une hausse inquiétante du nombre de cas de Covid-19. Le pays a franchi une nouvelle barre symbolique mercredi avec 554 nouvelles infections. Au 17 juillet, 1 052 décès et plus de 21 300 contaminations
avaient été recensés depuis le début de la pandémie. Face à la recrudescence des cas, les autorités ont annoncé jeudi 16 juillet le prolongement, pour une durée de dix jours, des mesures de confinement partiel pour les 29 wilayas les plus concernées.Des appels avaient pourtant été lancés pour l’annulation du rituel sacrificiel en raison de la situation sanitaire. Mais d’autres voix, comme celles de l’association des Oulémas, du syndicat des Imams ou du personnel du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, ont rejeté tout appel à l’annulation du rituel sacrificiel. Au début de la pandémie, le pays avait
été l’un des derniers à consentir de fermer ses mosquées, le 17 mars dernier.Recommandations
Le dernier mot est revenu à la commission ministérielle des Fatwas, seul organisme habilité à trancher sur les questions d’ordre religieux. Ce mardi 14 juillet celle-ci s’est prononcée pour le maintien du sacrifice de l’Aïd El Adha, avec toutefois quelques recommandations. Le sacrifice sera étalé sur les trois jours de l’Aïd, et les citoyens sont invités à respecter les mesures barrières contre le coronavirus, à stériliser leurs outils d’abattage, éviter les échanges, réduire le nombre de participants au processus d’abattage et à porter un masque de protection à toutes les étapes du rituel.Depuis près d’un mois, la vente des moutons de l’Aïd bat son plein. Beaucoup de citoyens ont déjà acheté leur mouton ou l’ont réservé à l’achat. Des camions sillonnent le pays avec des cargaisons de bêtes à immoler. Outre les marchés à bestiaux qui ne désemplissent pas, les maquignons ont déjà loué des garages et des espaces ouverts dans toutes les villes du pays.Mais certaines photographies de clients agglutinés autour de moutons ont provoqué la polémique. Conséquence : en début de semaine, décision était prise de fermer tous les marchés à bestiaux sur le territoire de la wilaya de Guelma. Les walis de Relizane et Djelfa lui ont emboîté le pas. Les camions chargés de moutons sont désormais interdits de rentrer dans Alger. Ailleurs, la population continue de fréquenter les souks, alors que les prix du mouton connaissent une hausse vertigineuse du fait des restrictions de sa vente.
« Incursion du sacré dans le profane »
La question du maintien ou non de l’Aïd a fait naître un autre débat, certains estimant que les religieux n’ont pas à se prononcer sur une question de santé publique. « Cette incursion du sacré dans le profane peut créer un précédent dangereux. Il n’est pas exclu que le “clergé” soit consulté à l’avenir sur le problème de la mixité dans les transports publics, la concordance du programme de géographie en CM2 avec les principes du malékisme, la licéité des assurances automobiles, et qu’on exige de tout grand malade de certifier par le sceau de l’imam l’autorisation médicale de dispense de jeûne », ironise Mohamed Adjou, ancien cadre d’une entreprise publique et journaliste à la retraite.L’Algérie connaît une flambée de Covid-19 et la situation est très préoccupante. »La docteur Dr Berrekla-Yefsah, spécialisée en gynécologie-obstétrique, va plus loin : « Celui qui demande une fatwa pour un problème sanitaire doit se rendre à la mosquée au lieu de l’hôpital s’il tombe malade », écrit-elle sur sa page Facebook. D’autres rappellent avec amertume que, plutôt que de construire des hôpitaux, les dirigeants du pays ont préféré offrir à leur peuple
l’une des plus grandes mosquées du monde.« L’Algérie connaît une flambée de Covid-19 et la situation est très préoccupante », s’est ainsi alarmé le Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses à l’EPH de Boufarik, dans un entretien accordé au journal en ligne TSA. Le flux de malades, dont beaucoup sont dans un état grave, ne cesse d’augmenter, et les professionnels de la santé, sur le pied de guerre depuis cinq mois, sont épuisés.
Violences contre le personnel de santé
Des professionnels qui paient un lourd tribut, et qui doivent faire face à un autre phénomène tout aussi inquiétant : la multiplication des agressions à leur encontre. De fait, les violences envers les blouses blanches se sont mutlipliées avec l’aggravation de l’épidémie. Le directeur de l’hôpital de Bouira s’est blessé lundi en prenant la fuite alors que des proches en colère d’un malade décédé menaçait le personnel hospitalier, a indiqué Mohamed Laib, directeur de la santé de Bouira.Les nouvelles qui arrivent de la capitale, Alger, comme des villes de l’intérieur telles que Biskra, Batna, Sétif, Ouargla, Béjaïa et bien d’autres, sont alarmantes. Les hôpitaux sont saturés et les malades ne cessent d’affluer. « Avant le déconfinement, on enregistrait deux hospitalisations par jour, maintenant, nous en sommes à 80 », estime Khodja Hadj, directeur de la santé de la wilaya de Béjaïa.« L’Aïd ? Je n’ai vraiment pas la tête à faire la fête. Ni mouton ni embrassades, cette année, ce sera une journée comme une autre, estime Nedjma, 48 ans, femme au foyer et mère de deux adolescents. D’habitude, c’est l’occasion de réunir toute la famille et de rendre visite à tous les proches, mais ce satané virus nous oblige à la distanciation sociale et familiale. »Comme elle, ils sont nombreux à davantage penser au Covid qu’à l’Aïd. Face au contexte sanitaire alarmant, le gouvernement pourrait être amené à durcir les mesures liées à la vente des bestiaux. Voire à ordonner un reconfinement beaucoup plus strict, si la situation venait à s’aggraver.

Exclusif. Le mouvement Rachad : 4 chats qui font du bruit pour occulter les défections
Skander Salhi-14:14 - juillet 19, 2020Depuis plusieurs jours, le mouvement à coloration islamiste Rachad est au cœur d’une vive polémique en Algérie. Objet de toutes les critiques, ce mouvement aux convictions islamistes déguisées et aux connexions internationales suspectes est en réalité une coquille vide composée d’à peine 4 personnes qui font du bruit dans la seule optique pour faire oublier les successives défections qui ont miné leur mouvement. En effet, aujourd’hui, le mouvement Rachad est composée de Larbi Zitout, Mourad Dhina, Yahia Mekhiouba et Abbas Aroua. 4 personnes exilées à l’étranger qui dirigent un mouvement fantomatique dont la majorité des anciens adhérents ont négocié avec le pouvoir algérien leur retrait en échange d’un retour garanti au pays.En effet, Seddik Dadi, ancien activiste de Rachad en Suisse a négocié un accord avec les autorités algériennes qui lui permettent, désormais, de rentrer en Algérie sans aucun risque et l’homme a pris totalement ses distances avec Rachad. Et pourtant, Seddik Dadi est l’homme celui qui a permis à Rachad de prendre une dimension internationale avec les poursuites judiciaires enclenchées en Suisse contre le général Khaled Nazzar, l’ex-ministre de la défense nationale au début des années 90.Plusieurs autres adhérents beaucoup moins connus ont pris leur distance avec Rachad préférant négocier directement avec le régime algérien. Certains fondateurs de Rachad se sont également retirés à l’image de l’ancien agent du DRS Mohamed Samraoui.Les membres du noyau dur de Rachad ont eux-mêmes mené des négociations avec le régime algérien et entretiennent régulièrement des contacts avec les services algériens. Mourad Dhina a négocié à plusieurs reprises avec le colonel Abdelouahab, l’ex-attaché du DRS en Suisse entre 2009 et 2011. Il avait également entretenu des contacts avec le général Ali Bendaoud, l’ex-attaché du DRS à l’ambassade d’Algérie à Paris.En été 2019, lorsqu’il était en vacances en Tunisie, Yahia Makhiouba a pris contact avec des intermédiaires proches des services algériens pour savoir s’il risquait d’être inquiété ou incarcéré s’il voulait revenir en Algérie. Les contacts n’ont jamais été interrompus entre Rachad et les services algériens. Seuls le plus radical de ces éléments, à savoir Larbi Zitout est écarté de ses discussions. Ancien fonctionnaire à l’ambassade d’Algérie en Libye, Larbi Zitout s’est réfugié à partir de 1995 en Angleterre. L’homme a tourné le dos à l’Algérie dès les premières années de son exil à l’étranger.Et pour cause, Larbi Zitout a été récupéré rapidement par Maha Azzem, l’activiste britannique d’origine égyptienne, la femme des réseaux qataris et turcs dans le milieu des activistes arabes et musulmans en Occident. La controversée lobbyiste britannique trouve les fonds nécessaires pour financer Larbi Zitout et permettre à Mourad Dhina de fonder la fondation AL-Karama en Suisse. Ces fonds attirent les sympathisants, mais l’argent ne suffit pas de créer un véritable mouvement politique. Aujoud’hui, Rachad tente de récupérer des blogueurs, activistes qui ont une influence sur le Hirak pour les entraîner dans une nouvelle alliance afin de redonner du souffle à leur mouvement. A Paris, Rachad s’est lancée dans une rude bataille avec pour but d’occuper le Hirak de la place de la République, le Hirak de la diaspora algérienne. Leur dernière bataille à travers laquelle le mouvement « de 4 chats » espère conquérir une certaine influence sur l’opinion publique algérienne.

Maintien de l’Aïd-el-Adha en Algérie : polémique, confusion et interrogationsPar: Younès Djama 19 Juil. 2020 à 14:24La décision de la commission des fetwas du ministère des Affaires religieuses de maintenir la fête de l’Aïd-el-Adha en pleine pandémie de Covid-19, fait encore débat et suscite des avis divergents.Hier,
un collectif de professeurs en sciences médicales a appelé les plus hautes autorités à « décréter l’abstention pour tous » du sacrifice du mouton en raison de la pandémie de coronavirus.« En tant que membres du collectif, nous pensons qu’il faut impérativement suspendre l’Aïd-el-Adha pour cette année, du fait qu’elle favorise la dissémination du virus », a déclaré hier samedi à TSA, Pr Kamel Bouzid membre du collectif et chef du service d’oncologie médicale au CPMC.Un appel qui ne trouve pas de justification aux yeux du président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), Dr Mustapha Zebdi.Contacté par TSA, M. Zebdi dit se ranger du côté de la commission des fatwas. « Cette crise du Coronavirus est gérée par des professionnels. Il y a un conseil scientifique de suivi de l’épidémie. Ledit conseil scientifique a tenu plusieurs réunions avec la commission des fatwas du ministère des Affaires religieuses. La commission a émis une fatwa claire et nette au sujet du maintien de l’Aïd-el-Adha et qui nous a convaincus », rappelle le Dr Zebdi, en précisant que la fatwa n’est pas une injonction.« La fatwa stipule clairement que toute personne ou famille incapable de respecter les mesures d’hygiène et tout le protocole de protection nécessaires, peut être dispensée du rituel du sacrifice », souligne-t-il, ajoutant qu’il n’y a pas lieu de discuter une « décision sur laquelle les autorités ont tranché ».
Risque sanitaire
Selon des vétérinaires, si le mouton en lui-même ne transmet pas la maladie, il peut en être le vecteur, notamment par sa toison que plusieurs mains vont toucher. Avant d’acheter le mouton, les acheteurs ne manquent pas de palper le mouton pour vérifier son embonpoint. C’est une pratique courante mais qui n’est pas sans conséquence surtout dans cette conjoncture de Covid-19.Les vétérinaires considèrent la toison du mouton comme un support de transmission du virus au même titre que tous les supports inertes où le virus peut survivre.L’argumentaire scientifique ne semble pas convaincre le président de l’APOCE. « Je présume que les membres du conseil et de la commission ont étudié toutes ces questions, et ont tranché en conséquence », relève Dr Zebdi. Selon lui, toute personne qui éprouve une peur vis-à-vis de la manipulation de la toison du mouton et du risque d’être infecté par le Covid est autorisé par la fatwa à ne pas sacrifier.Le président de l’APOCE met en avant certains arguments confortant le maintien du rituel, en citant les personnes qui disposent d’espaces pour procéder au sacrifice du mouton en toute sécurité et loin de tout rassemblement.
Confusion et interrogations
À quelques jours de l’Aïd-el-Adha, plusieurs walis ont en effet signé des arrêtés pour la fermeture des marchés à bestiaux « jusqu’à nouvel ordre », dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.M. Zebdi confirme qu’en dehors de Naâma et Saida, les marchés à bestiaux sont interdits dans les autres wilayas. Une situation que le président de l’APOCE ne s’explique pas. « Maintenant que la décision (du maintien du rituel du sacrifice) a été prise par la commission de fatwa en coordination avec le Conseil scientifique, nous estimons que toutes les actions doivent être en harmonie avec cette décision », remarque-t-il.Le président de l’APOCE plaide pour l’ouverture des points de vente de moutons contrôlés et répondant aux normes. « Je suis tout à fait d’accord pour surveiller les marchés (à bestiaux) qu’il faut multiplier par ailleurs, à condition qu’ils soient régulés. Il faut interdire l’accès à ces marchés aux enfants et aux personnes âgées. Il faut qu’il y ait des moyens de protection (masques, gels hydroalcooliques, etc.) », recommande le président de l’APOCE.Selon M. Zebdi, son association a saisi par le biais de ses bureaux locaux les walis afin de dégager des espaces de vente « de telle manière à ce qu’ils soient plus nombreux et sur des superficies plus étendues que celles des autres années ».

Coronavirus Algérie : “Nous traitons des cas de plus en plus sévères” (Pr Hassan Messaoudi) - Algerie360
19-07-2020
La situation épidémiologique se complique davantage en Algérie, une situation induite par la vague de contaminations et la recrudescence inquiétante de la pandémie sur le territoire national, les autorités sanitaires sont confrontées à plusieurs problèmes notamment le manque d’effectif et les moyens de protection. Dans un entretien accordé a notre confrère du journal « Liberté », Le Pr Hassan Messaoudi exécrant au CHU Mustapha-Pacha, fait un compte rendu de la situation à l’hôpital ainsi que les conditions de prise en charge des personnes infectées à l’unité Covid-19 qu’il dirige.
En effet le Pr Hassan Messaoudi a expliqué dans cet entretien les facteurs qui ont favorisé la reprise de la fréquence de l’épidémie en cette période sensible de déconfinement; » Les causes de cette explosion de chiffres sont multiples. On citera en premier lieu l’insouciance et l’indiscipline des citoyens observables dans le non-respect des gestes barrières, ainsi que le non-port de la bavette dans les lieux publics ». d’une autre part le Professeur a également condamné la multiplication des fêtes de mariage et les réceptions dans plusieurs régions du pays, y compris dans la capitale.S’agissant sur les épreuves dures que traverse le personnel médical pendant cette conjoncture difficile, Pr Hassani a affirmé les choses se compliquent de plus en plus avec de nouvelles donnés : » Nous l’affrontons durement. Il faut rappeler que nous traitons des cas qui sont de plus en plus sévères et difficiles à gérer. Ce sont des malades dont l’état nécessite une prise en charge particulière. Des patients qui ont souvent besoin de quantités d’oxygène plus importantes que d’habitude, parfois jusqu’à 15 litres par minute », par conséquent le même intervenant à expliqué que ces cas » exigent par conséquent une présence accrue des soignants dans la salle d’isolement par rapport aux cas traités avant. Le soignant de garde est tenu de faire plusieurs tournées dans les salles des malades à cause de leur désaturation, souffrant de manque d’oxygène. Nous avons aussi à traiter des cas infectés aggravés par des comorbidités (diabète, hypertension artérielle), ce qui suppose également une autre prise en charge particulière » a-t-il expliqué.Dans un autre volet, et concernant la prise en charge des cas confirmés positifs avec comorbidité, hassani a précisé que tous les cas confirmés positifs sont traités de la même façon, tout en prenant en considération certaines contre-indications, soit pour arrêter un médicament, soit pour diminuer la dose prescrite, d’autre part et pour les qui possèdent des bilans rénaux perturbés il a ajouté : » nous avons été par exemple obligés d’arrêter leur traitement du diabète par voie orale et de le remplacer par l’insuline. Les cas qui ont une obésité morbide ont nécessité des doses d’anticoagulants à dose renforcée. Les cardiopathes qui ont été opérés pour les besoins d’un ressort au niveau coronarien doivent être bien contrôlés pour éviter le risque de thrombose.Répondant à une question sur les résultats et les premières conclusions cliniques après des cas traités, il a affirmé qu’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais pour un premier temps ils ont réussi a constaté que la plupart des malades ont bien évolué et ont bien réagi, » Nous avons remarqué qu’il n’y avait pas de corrélation clinico- radiologique. Il faut savoir au passage que des lésions radiologiques ont été retrouvées chez 60 à 65% sujets asymptomatiques et dont 11% de ces atteintes présentent des lésions sévères », il a précisé toutefois que » nos malades évoluent favorablement hormis la persistance chez certains patients d’une anosmie (perte de l’odorat) qui a duré plus longtemps que les autres symptômes cliniques ».a-t-il-déploré.Pour conclure, le Pr Hassani a avoué : » Après plus de cinq mois sur le front, nous sommes épuisés physiquement et mentalement, surtout avec l’atteinte de certains de nos confrères et consœurs, notamment après le décès de certains. Il faut souligner que personne ne peut prédire ni la durée ni la fin de la pandémie. Ce qui va retentir vraisemblablement sur notre vie privée et sur les patients.
L’Algérie a dépensé beaucoup moins que la Tunisie et le Maroc pour la lutte contre le COVID-1919-07-2020Etrange et intriguant. Sur le papier, l’Algérie prétend être un pays beaucoup plus solide financière et riche que ses voisins le Maroc et la Tunisie. Mais dans la réalité, ses dépenses sont nettement inférieurs à ses voisins lorsqu’il s’agit de lutter contre des problèmes majeurs menaçant l’intégrité et la stabilité du pays. Preuve en est, dans la lutte contre la pandémie du COVID-19 qui menace la santé publique et expose la vie des algériens à tous les dangers, les autorités algériennes ont beaucoup moins dépensés que la Tunisie et le Maroc ! Ainsi, l’Algérie a officiellement dépensé seulement 510 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie du COVID-19. C’est le ministre algérien des finances qui l’a affirmé hier samedi publiquement lors de la rencontre du Premier ministre avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques, visant la mise en place d’une commission de sauvegarde chargée d’évaluer les incidences causées par la pandémie du nouveau Coronavirus. Un montant de 65,53 milliards de Da, à savoir environ 510 millions de dollars, a été consacré à la lutte contre la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) en Algérie, a annoncé, samedi à Alger, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.D’après les explications du même ministre, ce montant englobait 12,85 mds de Da affectés à l’acquisition des moyens de protection, dont 12,64 mds de Da destinés au ministère de la Santé. Cela signifie que l’Algérie a dépensé environ 100 millions de dollars pour acquérir des produits pharmaceutiques nécessaires à la lutte contre le COVID-19.Le montant englobe également 24,39 mds de Da, soit l’équivalent de 190 millions de dollars affectés aux indemnités exceptionnelles au profit des agents de l’Etat, dans l’objectif d’encourager les personnels mobilisés dans le cadre de la lutte contre la pandémie, notamment dans le secteur de la Santé. Le personnel du secteur de la santé a bénéficié de de 16,5 mds de Da de ces indemnités, à savoir l’équivalent de 130 millions de dollars.En revanche, le reste du montant de ces indemnités, à savoir 7,75 mds de Da, a été consacré pour rémunérer des agents des ministères de l’Intérieur, des Finances et de la Défense nationale.Le montant des affectations destinées à l’allocation de solidarité au profit des familles impactées par la pandémie, la fameuse prime de 10 mille pour les familles nécessiteuses, dont l’opération de solidarité “Ramadhan 2020” s’est élevé à plus de 22 mds de Da, soit l’équivalent de 170 millions de dollars. Le ministre des Finances a affirmé également que des dotations ont été affectées à l’allocation des familles démunies qui sont estimées à 24,7 mds de Da, à savoir 190 millions de dollars.L’Algérie a dépensé enfin 3,32 mds de Da pour le rapatriement des algériens bloqués à l’étranger, soit l’équivalent de 26 millions de dollars. LAlgérie avait affecté une enveloppe de 271 millions de Da destinée à la coopération internationale, dont 258 millions de Da, comme contribution au Fonds d’intervention Covid-19 pour l’Afrique, soit l’équivalent de 2 millions de dollars. Voici donc toutes les dépenses consenties par l’Etat algérien. Ce qui nous fait un total d’à peine 510 millions de dollars dépensés depuis le début de la pandémie du COVID-19.En Tunisie et au Maroc, les autorités ont dépensé presque le triple pour se protéger contre la pandémie du COVID-19. En Tunisie, 5 milliards de dinars, soit environ 1.5 milliards d’euros, ont été dépensés pour financer les mesures décidées par l’Etat tunisien dans sa lutte contre le COVID-19. Des mesures qui ont permis au territoire tunisien d’être totalement prémuni contre les contaminations dites horizontales et locales par le Coronavirus, en particulier dans les zones touristiques. La Tunisie maitrise beaucoup mieux que l’Algérie la situation sanitaire et se concentre aujourd’hui sur son programme de relance économique.Au Maroc, les autorités ont mis en place dés le début de la pandémie au mois de mars et avril un Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19). Ce fonds a permis de collecter 33,3 milliards de dirhams (MMDH) au premier semestre 2020, soit l’équivalent de 3,4 milliards de dollars. De cet argent collecté, les autorités marocaines ont dépensé l’équivalent de 1.9 milliard de dollars jusqu’à ce mois de juillet. Cet argent a servi pour prendre en charge les dépenses de mise à niveau du dispositif médical, soutenir l’économie marocaine pour faire face aux chocs induits par cette pandémie, préserver les emplois et atténuer les répercussions sociales de la pandémie.On le voit bien, la Tunisie et le Maroc ont dépensé beaucoup plus parce qu’ils avaient dés le départ une stratégie bien claire et définie. En revanche, l’Algérie s’est noyée dans le bricolage financier et économique provoquant ainsi une aggravation incessante sa situation sanitaire.
Des hôpitaux saturés et débordés face au COVID-19 : comment la courbe des hospitalisations s’est aggravée en Algérie19-07-2020Le nombre des hospitalisations des patients atteints de COVID-19 en Algérie a commencé à augmenter à partir du 26 mai dernier. Et depuis cette date-là, les hôpitaux algériens ont sombré dans un véritable cauchemar. C’est le constat que nous dévoile un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) obtenu par Algérie Part. Ce rapport sur la situation sanitaire en Algérie a été dressé à la suite d’une minutieuse enquête épidémiologique menée par les chercheurs de cet organisme étatique. L’INSP est, en effet, l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.Algérie Part a obtenu au cours des investigations un rapport de l’INSP qui dévoile les dessous de l’évolution rapide et inquiétante de l’épidémie du COVID-19 en Algérie. L’analyse des spécialistes de l’INSP a permis de retracer l’évolution du nombre de patients hospitalisés un jour donné avec une superposition du pourcentage de malades hospitalisés en réanimation pour les mêmes jours. L’étude de l’INSP s’est planché sur l’évolution de la pandémie du COVID-19 en Algérie à travers trois périodes. La première s’étale du 1er au 28 avril, la deuxième du 29 avril au 26 mai et la troisième du 27 mai au 24 juin. Il s’agit de périodes d’une durée de 28 jours pour les périodes 1 et 2, et de 29 jours pour la dernière.Ainsi, entre le 29 avril et le 26 mai, les spécialistes de l’INSP ont noté que le nombre d’hospitalisations par jour s’est peu modifié avec un différentiel de 967 patients hospitalisés un jour donné entre les deux dates. Les chercheurs de l’INSP ont noté également un léger pic le 19 mai, jour où l’Algérie a enregistré le nombre maximal de patients hospitalisés pour cette période (4 088). Le pourcentage de patients admis en réanimation a, par contre évolué en dents de scie, avec des valeurs qui ont varié entre 2,8 % (le 06 mai) et 5,6 % (le 26 mai).En revanche, à partir du 27 mai jusqu’au 24 juin, les spécialistes de l’INSP ont observé une augmentation progressive et constante du nombre de patients hospitalisés pour Covid-19, un jour donné, à l’exception du 16 avril. Durant cette période, il a été enregistré un différentiel de 4 116 hospitalisés entre la 26 mai et le 24 juin. Ainsi au 26 mai, 3 845 patients étaient hospitalisés pour une infection Covid-19. Au 24 juin, ce nombre est de 7 961, soit un doublement du nombre d’hospitalisés. Cela signifie que les hôpitaux algériens ont vu à partir du 26 mai que la pandémie commençait à faire beaucoup de dégâts puisque l’affluence des patients sur les unités COVID-19 devenait massive et montait crescendo.La seule nouvelle rassurant est, durant la même période, la proportion de patients admis en réanimation qui a chuté pour se stabiliser autour de 3 %. Au 24 juin, ce pourcentage est de 3,5 %. Mais le rapport de l’INSP n’explique pas les raisons de cette chute car il est probable, comme nous l’affirment plusieurs sources médicales, que les hôpitaux algériens refusaient d’admettre des patients atteints de COVID-19 en réanimation faute de matériel garantissant le placement sous respiration artificielle de ces patients. Ce paramètre fausse totalement les calculs et les études sur l’évolution de la pandémie du COVID-19 en Algérie.Néanmoins, on peut conclure que la comparaison des trois périodes étudiées par l’INSP, comprises entre le 1er et le 28 avril, puis le 29 avril au 26 mai, et entre le 27 mai et le 24 juin permet de mettre en exergue un certain nombre de points. Ainsi à l’échelle nationale, on observe une augmentation significative du nombre de patients hospitalisés pour Covid-19 un jour donné, et ce de manière continue depuis le 6 mai avec une accélération plus importante à partir du 26 mai. Cette évolution est marquée simultanément par une hausse de la mortalité et par une augmentation du nombre de cas dépistés uniquement par scanner thoracique, à savoir la méthode appelée TDM, qui a pratiquement doublé entre les 26 mai et le 24 juin.
Incarcérés à la prison d’El Harrach, plusieurs ex-hauts responsables contaminés par le coronavirus19-07-2020La pandémie du coronavirus a atteint la prison d’El Harrach (Alger). Le virus a déjà fait deux morts parmi les détenus et infecté plusieurs ex-hauts responsables de l’Etat en détention à l’établissement pénitentiaire.Selon les informations du journal
El Watan, le premier décès enregistré au sein de la prison d’El Harrach est le défunt Ali Lakhdari, médecin et trésorier de l’association Paix et solidarité, que présidait l’ex-ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbès. « Placé en détention provisoire à l’été 2019, dans le cadre de l’affaire relative au détournement des fonds de la solidarité nationale, il souffrait d’une lourde maladie respiratoire. Il était isolé à l’infirmerie de l’établissement, lorsqu’il a rendu l’âme après sa contamination par le virus ».Le deuxième est l’ancien ministre des télécommunications,
Moussa Benhamadi, (en détention provisoire depuis septembre 2019), décédé dans la nuit de vendredi à samedi après avoir contracté le coronavirus. Il a rendu l’âme à l’hôpital Mustapha Pacha où sont également hospitalisés au pavillon carcéral du CHU, huit autres détenus contaminés par le virus, selon El Watan, qui a précisé qu’au moins cinq autres détenus font l’objet d’un isolement au niveau la prison d’El Harrach.Parmi les ex-hauts responsables contaminés, le média a cité
Ahmed Ouyahia, « qui a été atteint lors de sa sortie au cimetière pour assister à l’enterrement de son frère », puis Amara Benyounès, Abdelmalek Sellal et Youcef Yousfi, « tous transférés à l’hôpital Mustapha Pacha à Alger, et dont l’état de santé s’est amélioré depuis ».Selon la même source, il s’agit également de Abdelkader Ouali, ex-ministre des Travaux publics, Hamid Melzi, ex-patron de la SIH (Société d’investissement hôtelier) et de la résidence d’Etat Sahel à Club des Pins, et Abdelhak Boudrâa, ex-DG de l’Onou (Office national des œuvres universitaires). Il suivent tous « des soins et répondent bien au protocole de soins ».Quelques gardiens et des détenus avaient été dépistés positifs et donc confinés jusqu’à leur guérison, a rapporté encore le quotidien national qui a précisé que d’autres détenus ayant contracté le virus et dont l’état de santé ne s’est pas dégradé, à l’image de l’ex-directeur général de l’ES Sétif,
Fahd Halfaya, placé en détention provisoire le 7 juin dernier dans le cadre du scandale du trucage des matchs de football, fuité par des enregistrements de communications téléphoniques, et du général à la retraite
Ali Ghediri (en détention depuis juin 2019), ont été confinés à l’intérieur de la prison. Ce dernier avait entamé
une grève de la faim puis l’a suspendu en raison de
sa contamination par la covid-19.La même source a ajouté qu’Abdelghani Hamel, ex-patron de la police, Mahdjoub Bedda, ex-ministre de l’Industrie, Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès, ex-ministres de la Solidarité, Boudjemaâ Talai, Abdelghani Zaalane (guéri de sa contamination) et Amar Ghoul, ex-ministres des Travaux publics, « ont tous été testés négatifs ».« Cependant, depuis quelques semaines, notamment à la suite des derniers procès et l’extraction des prévenus de la prison, le nombre de contaminations a augmenté », a expliqué le média.Malgré le bruit qu’a fait l’annonce des contaminations parmi les détenus de la prison d’El Harrach, c’est le silence radio de la part des autorités, particulièrement, les autorités judiciaires.
Plan de relance économique : Les conditions de réussite selon le professeur Mebtoul19-07-2020Le plan de relance socio-économique continue d’alimenter les débats et de susciter les réactions des spécialistes. Le professeur Abderrahmane Mebtoul propose plusieurs conditions pour la réussite de ce plan de relance.Selon lui, tout plan fiable doit reposer sur un diagnostic serein du tissu productif, le secteur industriel représente moins de 6% du produit intérieur brut, 98% des recettes du pays avec les dérivées proviennent des hydrocarbures où le taux d’intégration tant des entreprises publiques que privées ne dépasse pas 15% avec la non adaptation aux nouvelles technologies et au nouveau mangement stratégique.Ensuite, précise le professeur, ce plan doit reposer sur une nouvelle gouvernance nationale et locale avec plus de décentralisation et non déconcentration. Il doit, selon M. M.Mebtoul, reposer sur de nouvelles organisations plus crédibles que les anciennes à travers des réseaux, loin de l’ancienne organisation hiérarchique rigide, impliquant les élus locaux et la société civile, entrepreneurs publics, privés, banques, universités, centre de recherche, associations.La démarche méthodologique, doit partir du général, selon lui, du macroéconomique et macro social interne, puis aux réseaux intermédiaires et enfin au niveau micro économique aux projets fiables dans le cadre des avantages comparatifs, ne pouvant pas tout produire. « Tout plan opérationnel doit s’inscrire dans le cadre d’une vision stratégique tant des mutations internes qu’internationales, en étant réaliste les hydrocarbures traditionnels resteront encore pour 5 à 10 ans la principale ressource en devises du pays sous réserve de la mise en place de nouvelles filières concurrentielles », ajoute le professeur.Pour lui, il s’agira de préparer l’opinion médiatiquement et organiquement à l’esprit des réformes contenu dans le plan de relance en utilisant les médias lourds- débats- pièces de théâtre, cinémas- du fait de la tradition orale de l’Algérien Ainsi, les actions et les déclarations doivent être inventoriées, sans tomber dans le piège de l’autosatisfaction et du dénigrement, ni tomber dans le populisme médiatique qui serait alors contreproductif. Dans ce conteste il faut mettre en exergue la détermination à approfondir les réformes au profit de la collectivité nationale.Le discours doit être rassembleur, selon M. Mbetoul. L’opinion publique nationale se ligue normalement autour de l’homme rassembleur capable de lui réaliser un certain accomplissement. Le nationalisme, rénové dans le discours, la foi ranimée et « théâtralisée », la solidarité rehaussée par l’économie en actions peuvent féconder la matrice qui forge la mise en scène médiatique et politique des réformateurs. Aussi, la communication doit être audible loin des discours techniques incompréhensibles pour le commun des citoyens, ils doivent s’imprégner de choses banales tirées du quotidien ou se croisent les fils des époques, des générations et des symboles comme les luttes de libération, le développement social, qui restent en dépit du discours nihiliste d’une certaine élite politique et médiatique un fait et une référence incontestées qui appartiennent à l’histoire tout en structurant le présent de notre société. Les algériens et en dépit des apparences sont attachées au merveilleux de leur passé et aux défis de leur présent.

L'ambassade de Tunisie en Algérie : Une nouvelle date de rapatriement des tunisiens bloqués en Algérie - Algerie360
19-07-2020
L’ambassade de Tunisie en Algérie a annoncé, ce dimanche, la nouvelle date des rapatriements des ressortissants tunisiens bloqués en Algérie.
Dans un communiqué rendu public, l’ambassade de Tunisie en Algérie a affirmé que l’opération de rapatriement des ressortissants tunisiens bloqués en Algérie aura lieu mercredi 22 juillet via le poste frontalier d’Oum Tboul, dans la wilaya d’
El Taref. L’ambassade a ainsi précisé que les conjoints algériens des citoyens tunisiens seront aussi bien concernés par le rapatriement.Les citoyens tunisiens devront, à l’entrée en Tunisie, envoyer une copie de leur passeport et de la réservation d’hôtel dans lequel ils effectueront la période de quarantaine obligatoire à une adresse communiquée par l’ambassade.Pour rappel, la Tunisie a rouvert, depuis le 27 juin dernier, ses frontières à 129 pays. Néanmoins, les frontières Algéro-tunisiennes restent fermées jusqu’à nouvel ordre.

Confinement à Djelfa : le wali décide la suspension des autorisations de déplacement - Algerie360
19-07-2020
Le Wali de Djelfa a décidé, ce dimanche dans une note adressée aux chefs de Daïras, la suspension de la délivrance des autorisations de déplacement dans le territoire de la wilaya.
Selon la note en question, cette décision a été prise à l’issus des réunions de la commission de sécurité de wilaya tenues le 14 et 15 juillet en cours.La décision concerne la suspension de délivrance de nouvelles autorisations de déplacement et le retrait des autorisations précédemment délivrées, et ce dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation de l’épidémie du coronavirus dans la wilaya.Le wali a, en outre, appelé les chefs de Daïras à l’application stricte de cette note.Rappelons que le Ministère de l’Intérieur avait annoncé samedi dernier, dans un communiqué,
un confinement partiel dans 8 communes de la wilaya de Djelfa. Les communes concernées par cette nouvelle mesure sont : Djelfa, Ain Oussara, Hassi Bahbah, Messaad, Had-Shary, El Charef, El Idrissia et Douar El Cheikh