Covid-19 en Algérie : la situation épidémique est « grave et active »
Par Younès Djama 22 Juil. 2020 à 09:36
La situation épidémique en Algérie est « grave et active », alerte le Professeur Ryad Mehyaoui, membre du comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie de coronavirus.
« L’état de contagion est toujours élevé. Ce qui explique que tous les jours on compte de plus en plus de contaminations. L’épidémie est partout », ajoute-t-il dans une déclaration à TSA.
« Les patients que nous interrogeons ne sont pas en mesure de nous dire quand et où ils ont été infectés. Cela veut dire que le virus est silencieux, qu’il guette les citoyens au moindre relâchement pour les attaquer », prévient le chef de service de réanimation au CNMS d’Alger, en insistant sur le respect des mesures barrières désormais connues de tous : distanciation sociale, port du masque et hygiène des mains.
Abordant la hausse des contaminations et des décès parmi les professionnels de la santé, Pr Mehyaoui explique ce phénomène inquiétant par les flux incessants des malades qui rendent ces personnels plus que jamais exposés à la charge virale dans les services Covid des hôpitaux.
« Il arrive que les professionnels de santé manque de vigilance et fassent preuve de relâchement en raison de la fatigue, de burnout et de lassitude », explique-t-il.
S’agissant du risque sanitaire à l’occasion de l’Aïd El Adha et la possibilité de réédition du scénario de la flambée durant l’Aïd-el-fitr, Pr Mehyaoui considère que « c’est aux Algériens qui vont effectuer le rituel du sacrifice d’appliquer rigoureusement les mesures barrières en évitant les regroupements et les visites ».
22-07-2020
Depuis le début de la crise de la pandémie du COVID-19, plus de 50 puits pétroliers ont été fermés à Hassi Messaoud, le site de production de Sonatrach qui abrite le gisement pétrolier le plus important du pays, a-t-on pu confirmer au cours de nos investigations. Ces puits ont une production journalière moyenne de 5000 barils par jour, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
Selon nos sources, cette décision de fermeture des puits est “venue d’en haut”, à savoir de la direction générale de Sonatrach. Entrée en application depuis le mois de mai dernier, le PDG de Sonatrach a pris cette décision très controversée au nom de la réduction nécessaire des dépenses de la compagnie nationale des hydrocarbures comme le réclamaient la Présidence de la République dans le cadre d’une nouvelle politique économique et financière dans le but de limiter les dégâts de la pandémie du COVID-19.
Or, la réduction des dépenses et charges d’une compagnie ne peut pas concerner son appareil de production, à savoir ses propres sources de revenus et, de surcroît, en devises. L’entourage de Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, estime qu’il n’était pas nécessaire de maintenir ses puits en production au regard de la crise mondiale par laquelle passent les marchés mondiaux des hydrocarbures. Il a été donc jugé nécessaire de les fermer temporairement et de les soumettre à des opérations de nettoyage préventif ou curatif.
Cependant, si l’on compte le nombre total des puits fermés depuis l’année dernière, à savoir 2019, nous relevons que leur nombre dépasse les 80 rien qu’au niveau du gisement de Hassi Messaoud. Une situation très dangereuse car ces puits immobilisés ont empêché la production algérienne d’atteindre les 820 mille barils par jour que devait produire notre pays afin de pouvoir continuer les exportations sur le marché international qui reprenait tout doucement sous l’effet de la réduction drastique des quotas de production décidée par l’accord de l’OPEP+ le 12 avril dernier et portant sur un volume retiré qui va passer de 9,7 millions de barils par jour (mbj) en mai et juin à 7,7 mbj à compter du 1er juillet et jusqu’à décembre, puis à 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022. Cette stratégie s’est pour le moment révélée payante avec des cours qui sont remontés début juin autour de 40 dollars le baril après avoir évolué autour des 15 dollars.
La direction générale de Sonatrach n’aurait pas dû continuer donc à baisser la production causant ainsi un sérieux préjudice financier au pays en cette crise lancinante et aux conséquences terrifiantes sur les équilibres financiers de l’Algérie. Algérie Part dispose de plusieurs preuves démontrant que l’actuel PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a continué de “violer” les consignes communiquées le 29 juin dernier par la Présidence de la République concernant le renforcement de la production nationale des hydrocarbures. Nous reviendrons sur ce sujet dans nos prochaines révélations.
“Kenya 2030” : L’Afrique évolue grâce à la panification et l’Algérie navigue à vue
21-07-2020
Ce 22 juillet, un évènement de l’actualité africaine a démontré toute l’évolution qui est en train de se produire sur le continent africain. Eng. Elizabeth Rogo, fondatrice et PDG de TSAVO Oilfield Services, une société de conseils en énergies ( secteur pétrole et gaz ) basée au Kenya, et présidente pour l’Afrique de l’Est à la Chambre africaine de l’énergie a été nommée directrice non exécutive au Conseil d’administration de Kenya Power and Lighting Plc, la société publique du Kenya.
Cette nomination a prouvé qu’au Kenya, les sociétés étatiques sont en train de réussir une véritable mutation grâce à une véritable stratégie de planification pensée depuis de longues années. En effet, Kenya Power fait des progrès constants dans la fourniture d’électricité sûre et fiable aux ménages et aux industries kényans depuis plusieurs années. La société est un pilier clé de la Vision 2030 du pays, qui vise à transformer le Kenya en une nation nouvellement industrialisée à revenu intermédiaire. En gérant la majeure partie du transport et de la distribution d’énergie au Kenya, Kenya Power est le combattant le plus crucial contre la pauvreté énergétique dans le pays.
Oui, le Kenya a établi un plan appelé “Vision 2030” qui a été lancé depuis 2008 avec pour objectif de faire du Kenya un pays à revenu intermédiaire élevé. Il repose sur trois piliers principaux – économique, politique et social –, qui doivent être réalisés en investissant dans de multiples facteurs. Le plan est divisé en plans quinquennaux à moyen terme. Le plan général a été réduit à quatre domaines d’action : l’industrie manufacturière, le logement abordable, les soins de santé universels et la sécurité alimentaire.
Grâce à ce plan, le Kenya, un plan de 52 millions d’habitants, a bénéficié d’une accélération marquée de sa croissance économique au cours de la dernière décennie (5,9 % en moyenne depuis 2010). Une croissance économique digne des pays émergents. Mais le Kenya ne veut pas s’arrêter là et veut s’industrialiser. Le secteur industriel représente 18 % de son PIB en 2016. L’économie kenyane a affronté une série de crises politiques et économiques qui ont fait craindre la résurgence des facteurs d’affaiblissement de son dynamisme. Malgré cette menace, le pays a surmonté ces turbulences et poursuit son programme de développement basé sur une planification datant de 2008. C’est ce qui lui permet de réformer encore sa gouvernance publique, notamment par l’éradication de la corruption, afin de renforcer son attractivité auprès des investisseurs étrangers.
A titre de comparaison, en Algérie, avant les années 1990, l’industrie représentait environ 15% du PIB et 18% des emplois, elle ne contribue, aujourd’hui, qu’à hauteur de 5% de la valeur ajoutée globale produite. En clair, le Kenya s’industrialise beaucoup plus efficacement et rapidement que l’Algérie. Et pour cause, notre pays n’a aucune vision pour son avenir. Il navigue à vue et change de lois ou de décisions selon les humeurs des dirigeants en place au plus haut sommet du pouvoir algérien. Aucun de ces dirigeants ne sait ce qu’il veut faire de l’Algérie d’ici 2030. Faute de boussole et d’un véritable plan de développement, l’Algérie est resté dans l’à peu près, le court-terme. C’est pour cette raison qu’elle n’a jamais pu émerger réellement pour se développer économiquement. Il est temps de tirer les leçons des erreurs du passé et de produire une “vision” pour l’Algérie de 2030.
Décès de Benhamadi : Louisa Hanoune dénonce la surpopulation des prisons - Algerie360
21-07-2020
La première Femme du Parti des travailleurs (PT) Louiza Hanoune, s’est exprimé hier lors de la réunion du secrétariat général du bureau politique sur plusieurs sujets, notamment le décès tragique par Covid-19 de l’ancien ministre Moussa Benhamadi ou elle a accusé le gouvernement en place, rapporte le quotidien » Liberté » dans son édition d’hier.
La secrétaire générale du Parti a lancé un appel aux pouvoirs publics pour relâcher les détenus d’opinions et de cesser d’interpeller les jeunes et militants innocents, notamment avec cette conjoncture difficile que traverse le pays, Hanoune a affirmé que le virus s’est vraiment propager dans les prisons et appelle à la libération des détenus d’opinion afin de les sauver du virus.
Louisa Hanoune a révélé que les prisons algériennes souffrent de la surpopulation ce qui menace la vie des prisonniers et des détenus, elle a déclaré : » la prison de Blida où j’ai été incarcérée est construite pour une capacité de 1000 prisonniers alors qu’il y en a plus de 3000 », appelant les autorités compétentes à vite réagir afin de trouver vite une solution.
D’autre part, Hanoune a estimé que les dernières interpellations ne s’agit que d’un règlement de compte, dénonçant toute fois l’ambiguïté des décisions de justices dont font l’objet ces détenus, » « Comment expliquer que les détenus soient libérés d’un côté et que les incarcérations se poursuivent de l’autre », a-t-elle-ajouté.
S’agissant sur la pandémie du Coronavirus et les mesures prises par les pouvoirs publics, Louisa a déclaré que la société a besoin de garantie pour que les citoyens prennent part à l’effort national de lutte contre la Covid-19, elle a insisté sur la nécessité « d’éradiquer ce fléau à sa source » en garantissant une meilleure quantité des prestations sanitaires en faveur des citoyens », la SG du PT a invité les d’ue part les citoyens à prendre la pandémie au séreux et à suivre les consignes des médecins et du personnel de l, santé afin d’endiguer cette maladie, d’autre part et selon la même responsable, parmi les conditions qu’il faut garantir pour permettre l’adhésion de tous à la lutte contre la pandémie est l’arrêt des pressions sur les partis politiques et sur le Hirak.
Rédaction d’Algérie360
Le moudjahid El Oued Boussetla n’est plus
21-07-2020
Le moudjahid El Oued Boussetla, un des symboles de la wilaya V historique, est décédé à l’âge de 90 ans, rapporte l’agence de presse APS qui cite le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit.
Né le 20 novembre 1930 à Ouled Nhar Leghraba dans la wilaya de Tlemcen, le défunt était membre et cadre de l’Armée de libération nationale (ALN).
Issu d’une famille de révolutionnaires, El Oued Bousstela était un nationaliste avéré, imprégné des valeurs et préceptes de l’Islam. Il a souffert, à l’instar de tous les Algériens de son époque, des affres du colonialisme barbare.
Convaincu de la justesse de la cause nationale, à l’image de son frère El Oued Djilali dit « Salah Nahari » commandant de la 1e région de la wilaya V historique, le regretté savait pertinemment que « Ce qui a été pris par la force, ne peut être restitué que par la force » .
Le défunt était un militant de la première heure. Il a rejoint les rangs de l’ALN dans la 1e région de la wilaya V historique pour le recouvrement de la liberté et occupé plusieurs postes au sein de l’ALN, avant d’être nommé officier.
Il a également participé à l’élaboration des plans de plusieurs batailles et offensives ayant coûté des pertes humaines et matérielles importantes à l’ennemi, telle la bataille du mont Tenouchefi en août 1958 et l’attaque sur le poste de garde à Bordj el Mahla.
Il a rejoint par la suite la wilaya VIII historique, à l’extrême ouest algérien, où il a continué à élaborer des plans contre l’ennemi jusqu’à l’indépendance.
Après l’indépendance, le défunt s’est installé à Tlemcen pour se consacrer aux professions libérales.
Il se remémorait à chaque occasion historique son parcours militant et révolutionnaire, en insistant sur l’importance de demeurer fidèle au serment des chouhada.
En cette douloureuse épreuve, le ministre des Moudjahidine et Ayants-droit, Tayeb Zitouni « présente ses condoléances les plus attristées à la famille du Moudjahid, priant Dieu Tout Puissant d’accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis ».
Gestion de la crise sanitaire : le SNPSP tape du poing sur la table !
21-07-2020
Les syndicats de la santé ont alerté mardi le Gouvernement et à sa tête le ministère de la Santé sur un éventuel “effondrement du système de santé du pays”. Selon les médecins syndicalistes, “il faut impliquer les professionnels du secteur dans la gestion de la crise sanitaire, car ce sont eux qui connaissent la réalité du terrain”.
Intervenant lors d’une conférence de presse organisée à Alger, au siège national du syndicat des paramédicaux, le président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Dr Lyes Merabet, à précisé que les médecins “n’attendent pas des compliments et des remerciements. Il sont engagés a accomplir leur travail sur lequel ils ont prêté le serment d’Hippocrate”.
” Ce dont les médecins se plaignent c’est le manque d’organisation de l’administration ainsi que l’attitude irresponsable de certains parmi nos concitoyens, en plus du manque de coordination entre les différentes institutions et le discours de circonstances du Gouvernement”, poursuit-il.
Les médecins ont besoin d’aide
Rachid Belhadj, président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), a évoqué à son tour le problème majeur d’ont souffrent les médecins qui travaillent aux services Covid-19. Il s’agit selon le syndicaliste, de “la prise en charge des moyens de transport et de l’hébergement dont les les syndicats se trouvent obligés à gérer”. “les médecins doivent aussi se mettre en quarantaine”, déclare-t-il.
“Les hôtels sont mobilisés pour les Algériens rapatriés de l’étranger. C’est tout à fait leur droit. Mais je rappelle tout simplement que les médecins ont également besoin d’être placés en quarantaine”, a-t-il martelé.
En réaction à la nomination du nouveau secrétaire d’Etat chargé de la réforme hospitalière, Ismail Mesbah, le président du SNPSP, Lyes Merabet s’est interrogé “si ce terme de réforme hospitalière est lui-même réducteur de réalité de la situation ?” Car selon lui, “ce que les médecins demandent réellement c’est la réforme de tout le système de santé du pays”.
Dr Merabet a également évoqué la loi sur la Santé, révisée en 2018, qui “devait initialement s’appliquer dans un délai de 2 ans, mais à ce jour, on ne voit aucun résultat”.
Il a ajouté “qu’il ne s’agit pas que de la réforme hospitalière mais de l’organisation de santé. Il faut une restructuration de tout le système, allant de la formation à la coordination entre le public et le privé, en passant par les assurances”.
Des notes de service incomplètes
Selon les syndicaliste, sur les 15 notes de service envoyées par le ministère de la Santé au différents établissements de santé, “Aucunes ne reprend la prise en charge ou le circuit de traitement des médecins en cas de contamination au Covid-19”. Ces documents administratifs “englobent tout ce qui concerne les étapes de circuit de prise en charge des citoyens contaminés, mais pas le personnel soignant”, dénonce le Dr Merabet.